SÉNOVILLE
Curés de Sénoville (livre des archives diocésaines)
Bon-François Delahaye ; curé depuis 1766, exilé à Jersey ; meurt en 1816
Pierre Brochard ; nommé en septembre 1816, exeat de 1821
Jean-Pierre Jourdain ; nommé en juillet-août 1821, meurt le 27 novembre 1847
14 octobre 1847, nomination de Jean-Baptiste Gilles, meurt le 4 juin 1860
19 juin 1860, nomination de François Hébert
31 janvier 1872, nomination de Pierre-Auguste Goutière
15 février 1881, nomination d’Adolphe Cervelle
9 avril 1883, nomination de Joseph Giot
20 août 1885, nomination d’Auguste Pillet
1er juin 1890, nomination d’Emile Levallois ; transféré en 1909
Paroisse supprimée le 16 avril 1995
Visites archidiaconales
Sénoville, 1er septembre 1739, p. 35 : « l’église à l’intérieur et à l’extérieur est aussi en bon état. Les vitres de la nef ont été réparées depuis l’an passé et l’on a fait deux petites croisées à ladite nef ».
(pour les six références suivantes, notations textiles
uniquement)
- 1744, p.42 bis : « il est cependant nécessaire de fournir une bannière. »
- 1745, p.16 : « il est cependant nécessaire de fournir une banière et des livres nouveaux, ce qui sera fourni incessammment. »
-1746, p.37 bis : « tout en bon état ; il est cependant nécessaire de fournir une banière. »
- 1747, p.43 : « …en bon état ; il est nécessaire cependant de fournir une banière ; »
- 1751, p.33 bis : « les
vases sacrés, linges et ornemens, avons trouvé le
tout en bon état. »
- 3 octobre 1783, p.133 : « le coffre des archives est en mauvais état et placé dans un lieu peu commode ; nous ordonnons qu’il en soit fait un neuf où seront déposés les titres et papiers appartenant à l’église, lequel sera placé dans la sacristie… »
Livre du docteur Guibert : Les églises du département de
« - Eglise Saint Lô.
Sous l’Ancien Régime ; élection de Valognes,
doyenné de Barneville, archidiaconé du Bauptois. En 1790, district de Valognes, canton de Surtainville. Aujourd’hui, canton de Barneville-Carteret.
A la fin
de l’Ancien Régime - 1751 - Eglise en bon état. Visite archidiaconale,
le 27 juillet, de René-Jean Debordes du Plantis, archidiacre du Bauptois,
vicaire général : “(...). Il est nécessaire de relever à l’entier le plomb qui contient les eaux baptismalles
(sic), lequel pert
(sic) l’eau et de le réparer, ce que
nous ordonnons être fait sous l’espace de deux mois, après lequel
tems, nous le déclarons interdit (..). L’église tant à l’intérieur qu’à l’extérieur (n’a
point) besoin de réparation urgente,
sinon aux bans (sic). (...)”. (A.E.C., A.D.M. XL).
- 1752 - Eglise en bon état mais pas de
trésorier. Visite archidiaconale, le 24 juillet, de
René-Jean Debordes du Plantis,
archidiacre du Bauptois, vicaire général : “(...). On a réparé le plomb des eaux baptismales
(...). Il est nécessaire de mettre des
planches de marchepied au bas de la nef.
Nous avions ordonné dans notre dernière visite que la paroisse s’assembleroit sous quinze jours pour nommer un
trésorier vu qu’on n’en a point élu depuis
longtems (sic) et
nous ordonnions encore que
ledit trésorier qui seroit élu feroit au terme des arrêts de
- 1758 -
Eglise insuffisamment décorée. Visite archidiaconale,
le 13 septembre, de René-Jean Debordes du Plantis, archidiacre du Bauptois,
vicaire général : “(...). Il y auroit beaucoup d’objets de décoration nécessaires, nottamment (sic) une
contretable pour le grand autel (1). Cependant, nous n’avons remarqué de réparations en rigueurs (sic) exigyble (sic) que quelques endroits de la nef et de
renfoncer et raproprier
(sic) quelqu’un (sic) des bancs, de rehausser les échaliers du cimetière. (...)”. (A.E.C., A.D.C.
XLII).
- 1765 - Lors de sa visite, le chanoine Pierre
de Ruallem, archidiacre du Bauptois,
ne fait aucune remarque concernant
l’état de l’église elle-même. (A.E.C., A.D.C. XVIII).
- 1777 - Une cloche de l’église, fondue par un des membres de la famille Duboscq, de Quibou, est installée.
Elle était encore en place dans le clocher en 1991. (Jean Barros op. cit., T. 1, p. 341).
- 1783 - Nef à reconstruire. Visite archidiaconale du chanoine Pierre de Ruallem,
archidiacre du Bauptois : “Le vendredy troisième jour d’octobre
(...), nous nous sommes transportés sur
les huit heures du matin en l’église paroissialle
(sic) de Sénoville.
(...).
La nef est en mauvais état ainsi que les
petits autels et les fonts baptismaux. Mais nous n’ordonnons rien sur cet
article, vu qu’il nous a été observé par led. Sr.
curé que l’on se propose de la faire reconstruire à neuf, de faire aux autels et aux fonts baptismaux les réparations nécessaires et qu’il a même
été fait à ce sujet un devis estimatif suivi d’une adjudication. (...).
Depuis notre dernière visitte
(sic), il a été fait à lad. église des réparations et des décorations considérables,
lesquelles sont l’effet des soins et du zèle dud. Sr.
curé. (...)”. (A.E.C., A.D.C. XVII).
- 1783 - Projet d’arrêt en Conseil d’Etat. “Vu au
Conseil d’Etat du Roy (...) le
procès-verbal et devis estimatif des
réparations et réédifications nécessaires
à la nef de l’église de la paroisse de Sénoville, Election de Valognes, dressé le 25 8bre. 1782, l’adjudication
passée le 27 février dernier au nommé Thomas, Alexis, François Le Sauvage
(2), moyennant la somme de
Projet d’arrêt en Conseil d’état. Ces “projets” d’arrêt en
Conseil d’état ne sont des projets qu’en apparence. Ils constituent un des moyens utilisés par l’administration
centrale à la fin de l’Ancien Régime pour essayer de rendre un peu plus rapide
les décisions administratives obligatoires. Dans un cas comme celui de Sénoville en 1785, une fois que le “général”, c’est-à-dire
l’assemblée des principaux paroissiens et des “possédants fonds” de la
paroisse, après avoir été réuni selon les règles, donné son accord au principe des travaux, désigné des experts et des “députés”, et enfin organise devant le
Subdélégué une adjudication au rabais des travaux, se réunit à nouveau
pour s’imposer, au nom de toute la paroisse, même au nom des absents, de
la somme nécessaire. Mais cette imposition ne devient exécutoire qu’après avis
de l’Intendant de
Lettre à M. Esmangart,
Intendant à
(2) Jean Barros, op. cit., T. I, p.
354-355) signale qu’à Sénoville, au village de l’Epivent,
existe une maison de la fin du XVIIIe siècle, avec un bas-relief
représentant une couronne de feuillages et de fruits entourant l’inscription :
“Jacques et Thomas /Le Sauvage frères /ensemble avec Marie/Mahieu
leur mère / m’ont fait bastir / en l’année /
Ce
projet d’arrêt en Conseil d’Etat du Roy montre
que l’auteur de
- 1786 - Accord pour règlement des travaux de
reconstruction de l’église. “Thomas,
Alexis, François Le Sauvage demande la
reconnaissance des ouvrages de l’église de Sénoville
dont l’adjudication lui a été faite le 17 février 1783. (...).
Il
résulte du procès-verbal du 25 9bre 1785 que le Sieur Renouf, expert agréé par
toutes les parties, a reconnu que les ouvrages étoient
en général assez bien faits, que cependant il y avoit
quelques défectuosités et omissions. M. le Subd(élégué) a, sur le champ, endjoint (sic) à
l’adjudicataire de réparer ces défectuosités et omissions et d’en rapporter,
dans un mois, un certificat signé du curé, du sindic
(sic), du trésorier et des 2 députés.
Il paroit, par le certificat de ceux-ci du 26 Xbre. , que les réparations ont été faites. (...). Nous
ordonnons que Thomas, François, Alexis Lesauvage sera
payé de ce qui lui reste dû du prix des ouvrages dont il s’agit par le
collecteur du rolle (sic) (...). Fait le 17 janvier
Après le Concordat - L’église de Sénoville, reconstruite en grande partie quelques années
avant
Conférences
ecclésiastiques (arch. diocésaines Coutances)
« Les
agents du district enlevèrent les trois cloches. On ne renversa point les
statues ; seulement une, celle de saint Lô,
patron, fut mutilée. »
« Quant
aux ornements, on laissa les vieux, mais les plus précieux, ainsi chapes,
chasubles etc, furent déposés dans une boulangerie, à
laquelle ces hommes de désordre, sans doute après avoir enlevé eux-mêmes les
ornements, mirent le feu pour faire penser qu’ils n’en avaient pas profité. »
« Le
presbytère et ses appartenances furent vendus à deux propriétaires de la
paroisse pour une très modique somme d’argent ; on ne sait le chiffre.
Plus tard, la commune racheta la maison demeurable,
la moitié de la cour et un petit morceau de jardin par le prix de mille francs.
Les autres dépendances et cours sont restés aux acquéreurs ou héritiers. Le
curé actuel vient d’acheter de ses propres deniers une moitié de cette partie,
qui était habité, pour la donner à la cure, aux fins d’éloigner tout voisin du
presbytère, le reste se composant d’une grange et d’une tout petite cour. »
« Parlant de Mr de
Mr
Jourdain : 1821-1847 : « un plafond fait d’un bout à
l’autre de la nef est dû à ses soins généreux, de même la réparation de deux
petits autels dans la nef, l’établissement de quatre colonnes sur le
sanctuaire, dont deux surmontées des statues saint Pierre et saint Eloi, les
deux autres de deux anges adorateurs, une chasuble verte et une bannière sont dus à
ses largesses.»
Mr Gilles : 1847-1860 : « à son
arrivée, il fit réparer tout le presbytère quant aux portes et croisées qu’il
fit faire à neuf et aux murailles qu’il fit recrépir à l’intérieur. »
1859 : mission
Fond 300
J 251, (arch. dép. Saint-Lô)
Registre de délibérations ouvert en1834
Contenu se bornant aux renouvellements des
membres, règlement de location des bancs.
1849 : on va demander à M. Alliet, architecte à Bricquebec, d’établir devis pour les
travaux à faire à l’église et au presbytère.
3 janvier 1869, on décide de vendre du bois,
parce que les revenus de la fabrique sont nuls, afin de faire travaux :
« il est de toute urgence que la
couverture de la nef , côté du midi, soit refaite entièrement à neuf et que
celle du chœur soit réparée, […], la couverture en pierre du presbytère a
besoin d’un nouvel enduit, de même que celle du four à pain […] le cimetière
n’est plus convenablement clos dans une partie de son mur »
Inventaire du 1er février 1872, à
l’arrivée de l’abbé Goutière
3 chasubles blanches et 2 noires (noires usées)
4 chapes blanches
4 chapes de deuil
1 ciboire
1 ostensoir en mauvais état
3 chapes rouges
1 chape violette
2 burettes en ver (sic)
4 chapes en drap d’or
1 encensoir en mauvais état
2 croix en mauvais état
1 bannière à moitié usée, etc
13 octobre 1872, à nouveau on décide de vendre
du bois parce que :
« le plafond et les murs
de l’église sont dans un état délabré […] la charpente des cloches et les planchers menacent ruine »
Le 23 avril 1873, les travaux faits sont
approuvés
28 avril 1878 : « après le rapport qui leur a été fait par Mr
le curé du mauvais état de la couverture du chœur de l’église, surtout du côté
de l’épitre et après avoir examiné eux-mêmes cette couverture, ont convenu
qu’il y avait urgence de la refaire à neuf ; ils ont choisi à cet effet Mr
Marguerie couvreur à Barneville… »
28 avril 1878, à nouveau on décide de vendre du
bois pour faire des réparations au presbytère : « la couverture du presbytère est en mauvais
état et menace ruine en certaines parties […] les murs du presbytère sont en très mauvais état, de même que toutes
les portes et planchers. »
8 février 1885, à nouveau il est dit que des
travaux seraient très utiles mais que l’on n’a pas d’argent. On décide de
demander à l’administration de l’aide ; elle répond qu’elle n’aidera que
si la paroisse fait effort de son côté : vente de bois.
Un budget de cette année-là ne fait état que de
246 francs de recette.
Le registre s’arrête au 31 août 1885
Second registre, de 1885 à 1909
3 janvier 1886 : « aussitôt que les ressources le permettront
on achètera le bois nécessaire pour faire aux bancs des femmes les réparations
les plus urgentes. »
3 octobre 1886, nouveau constat du mauvais état
du presbytère
Un ouragan a lieu en décembre suivant :
travaux urgents. Le devis est de 3 702 francs et les travaux
indispensables ; le 17 avril 1887, on demande de l’aide à la commune.
En 1890, on est à 790 francs de recettes
24 avril 1892, on apprend que le conseil
municipal refuse d’aider pour les travaux à faire à la voûte de la nef :
on vend du bois.
6 avril 1901 : « M. le curé demande à Messieurs les membres de la fabrique
l’autorisation de céder à l’œuvre des tabernacles, par l’entremise de l’évêché,
un vieil ostensoir en cuivre argenté, qui n’est d’aucune utilité pour le
service religieux de la paroisse mais en vue d’obtenir des ornements de valeur
de la part de l’œuvre. » accord
10 avril 1904 : l’année précédente, 290
francs de recettes
11 décembre 1906 : dernière réunion
Dossier P, aux
AEC
Roger Renard, menuisier à Sénoville, a travaillé à l’église. Il signe un
récapitulatif le 25 juillet 1956 : 2 heures pour avoir réparé le Christ,
25 heures pour avoir réparé l’autel, 15 heures pour avoir réparé la chaire.
BARROS (Jean), « Sénoville », Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles), Valognes, éditions de la côte des Isles, 1991, tome 1, le patrimoine, p.339-356.
RENAULT, Notes historiques et
archéologiques des communes de l’arrondissement de Valognes, Annuaire
de
Patronage laïque, appartenant au seigneur du lieu, qui nomme à la cure.
361 hb en 1867.
GUIBERT (docteur Michel) : Les églises du département de
Josiane Pagnon, pour la caoa 50, 2009