SAINT-SAUVEUR-DE-PIERREPONT

 

Dossier documentaire

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

-          C.A.C. Fontainebleau : Centre des archives contemporaines de Fontainebleau

 

SOURCES et BIBLIOGRAPHIE

Archives diocésaines de Coutances (AEC)

Livre paroissial

Archives départementales de la Manche :

- Archives paroissiales déposées : 300J 198

- MRU Dossier mobilier cultuel -164 W 34 (non consulté)

- MRU 173 W 522

- Fond Pinel 169j5 (plans)

- Dossier communal (non consulté)

 

Centre des archives contemporaines de Fontainebleau

MRU 790347/67

 

« Saint-Sauveur-de-Pierrepont. Eglise Sainte Trinité », plaquette éditée par le Pays d’art et d’histoire de Coutances (office du tourisme du district de La Haye du Puits)

 

GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur

GUIBERT Michel, collection « Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. III.,2000, p. 259-265 et autres références bibliographiques

 

 

 

A - Sources manuscrites

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

300J 198

Confrérie de la sainte Trinité

1636 : Fondation et registre contenant la fondation et érection de la confrérie de la Sainte Trinité pour la Rédemption des Captifs en l’église paroissiale de st Sauveur de Pierrepont et les noms et surnoms des confrères et sœurs d’icelle. Texte de fondation en latin (4 pages)

9 mai 1806 : rétablissement de la confrérie après la révolution le

1835 : confrérie de Notre-Dame du Mont Carmel

1899 la confrérie est revalorisée

 

Conférence ecclésiastique de 1866 : « histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801»

Une des cloches est emportée à Carentan ainsi que quelques ornements sacerdotaux

Une chapelle bâtie en 1347 (chapelle du Mou) a été rachetée aux biens de la Nation et a été donnée par le propriétaire à la commune pour servir d’école

 

Conférence ecclésiastique de 1867 : « histoire religieuse depuis le mois d’août 1801 jusqu’au mois d’août 1862 »

« il n’y avait point de statues au grand autel. J’en achetai deux à Coutances (1826) prix 80 F. Rien de plus naturel que de placer la statue de st Sauveur dont la paroisse porte le nom et qui probablement dans le principe et avant l’établissement de la Très sainte Trinité était le patron. Il était également naturel de placer la statue de saint Gerbault dont la fête se fait d’après Godescard le 14 juin et qu’il est mort et enterré à Pierrepont. J’ai fait faire plusieurs recherches pour voir si l’on ne trouverait point trace de sépulture (…) la tradition disait qu’il y avait là un caveau, je me suis convaincu du contraire (…). En 1827 (…) j’achetais (…?) une Vierge pour remplacer celle qui est derrière le confessionnal de la chapelle du clocher, mais il fallait en parallèle une statue de même grandeur. Je fis rétablir une ancienne Vierge qui avait été brisée dans la Révolution et j’en fis une sainte Geneviève »

1844 : peinture et dorure du maître-autel par Houssard et achat du tableau par Mouchel de Cherbourg

1850 : achat de « une chasuble, deux tuniques et trois chapes en damas rouge le tout pour six cents francs »

 

AEC  livre paroissial

En 1844 un tableau est installé « qui fut fait par un dénommé Mouchel, de Cherbourg (…). En 1886, le tableau est enlevé.

D’après GUIBERT, Michel

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

MRU 173 W 522

 

11 janv 54 : Evaluation des indemnités: 16 453 597 F

 

13 02 1961 : Proposition de liquidation de compte individuel : 166 630 NF

 

15 nov 1957 : PV de réception définitive Turrou, Biard Roy, Cornille-Havard, A Pierre (reconstitution des vitraux), Capelli (électricité), Lecouillard (couverture)…

 

 

Dossier : Relevé à l’identique Ploquin architecte communal Cabinet ALP Coutances

Devis à l’identique. Evaluation des biens sinistrés 26/7/50

Chœur, chapelle et clocher : maçonneries de moellons avec voûtes, catégorie moyenne

Nef, porche et sacristie : de moellons avec voûtes bois, catégorie moyenne

Etant donné l’intérêt que présente la récupération des pierres des voûtes du chœur, la commune compte se charger elle-même de la démolition soignée de ces voûtes sans demander d’indemnité à ce titre

 

2 plans de relevé de l’état ancien façades et plan-coupes

 

PV de la commission de classement des églises sinistrées partiellement du département de la Manche

Reste 40% des murs et de la sacristie, 10% des murs du chœur, 1,5% des fondations. On peut estimer à 5% la partie non détruite. Eglise classée sur le plan national

 

4 cartes postales : une carte postale de l’église vue de l’extérieur montre que le Christ en majesté se trouvait en façade (extérieurement) d’un petit  porche au nord ouest de l’église. Une autre carte de détail montre qu’il y avait au-dessous une statue d’un personnage mitré, insérée dans la maçonnerie

2 photos

Clichés

 

Note manuscrite (qui semble être de la main du chanoine Pinel)

« l’église venait d’être entièrement mise à neuf

Maître autel en terre cuite

Deux autres autels en bois à retables

55 bancs neufs dans la grande nef

6 bancs id dans les chapelles

Chœur boisé 2 stalles

15 statues plâtre

2 confessionnaux

Chaire bois ordinaire

Sacristie très bien garnie d’ornements

 

25 juillet 1950 : Rapport de l’architecte en chef sur l’église de St Sauveur de Pierrepont (Louis Arretche)

Etat actuel : les murs du chœur et de la sacristie qui restent encore et qui représentent environ le trentième du volume total des murs sont totalement disloqués et il est manifestement impossible de procéder à toute reprise. Nous conclurons donc à la destruction totale.

Classement

Gros œuvre :

L’édifice de base romane possédait des parties sculptées

Le volume des maçonneries extrêmement important par rapport à la surface couverte incline à accepter la conclusion de l’architecte qui propose le classement en catégorie moyenne

Agencement intérieur : la valeur qui fait ressortir le bordereau semble nettement insuffisante pour constituer l’agencement même le plus modeste

Liste des archi en chef :

L Arretche Coutances

L Charpentier Carentan

H M Delaage St Hilaire

Froidevaux Cherbourg

O Lahalle Valognes

L Longuet Avranches

M Mersier  St

G Pison St

 

20 nov 50 : Rapport complémentaire de M Ploquin architecte communal sur les caractéristiques de l’église (suite au rapport déposé le 19 Juillet 1950) Bas-côté avec deux porches latéraux, chœur chapelle sud clocher avec chapelle partie inférieure avec escalier en saillie donnant accès au clocher, sacristie plafonnée

Maçonnerie de moellons murs très épais, notamment dans la partie la plus ancienne (chœur) épaisseur de près d’un mètre, nombreux et importants contreforts

Pierre de taille

Encadrements des baies en pierre de taille avec harpes, partie supérieure en ogive

Chanfreins pour les baies de la nef et de la sacristie

4 bais du chœur à  fenestrage  plus riche à meneaux et compartimentage trilobé

Tympan sculpté porche nord avec Christ en majesté

Chaînes d’angle pour une grande partie des angles et  contreforts

Surmonts des pignons en pierre ainsi que perron ouest

Pierre de taille dans chapelle nord et sud et chœur

Arcs doubleaux et diagonaux en p de t moulurée

Chapiteaux et figures sculptées aux départs des arcs et moulures

Ebrasements de baies en pierre de taille

Charpente chêne

Couverture ardoise

Intérieur voûté (en bois peint nef et porche)

Vitraux à personnages

26 stalles sculptées dans le chœur

Demande une indemnité supplémentaire notamment pour l’aménagement intérieur

 

7 sept 54 : Courrier atelier Gabriel Loire Chartres à l’abbé Gardin, curé (signé Loire)

Accompagnant l’envoi d’un projet d’estimation au  bordereau (466 581 f) en vue du calcul de l’indemnité par l’Etat, ainsi qu’un devis paroissial comprenant deux propositions l’une à 526 750 francs, l’autre à 468 650 f  (« je pense que le MRU pourra vous rembourser en sus de l’indemnité des vitraux, et sur facture, le montant des sommes dépensées pour la clôture provisoire »)

 

Devis paroissial : devis soumis pour réfection à neuf en mosaïques de verres de tous les vitraux (sauf Annonciation, Nazareth et oculus en mosaïque)

Première proposition : tous les vitraux en mosaïque de verres : 526 750

Deuxième proposition : tous les vitraux, chœur, transept, façade en mosaïque de verres : 319 250

Les autres de la nef en vitrerie d’art 149 400 soit 468 650

 

13/9/55 et 2/11/55 2 Mémoires de travaux signés Pierre (350 000 et 280 000 F)

Correspondant à un forfait de 700.000 F marché du 31/8/55

 

Plan des fondations

Photo de la maquette par le photographe R Picard Paris 10 r Falguière Cliché

 

10 nov 55 : bénédiction des cloches par le par Mgr Guyot et consécration du maître autel Mgr Léon Simonne. 1ère 6 janvier 55 : pose de la 1ère pierre

 

6 janv 54 : envoi de l’avant projet de Ploquin au délégué départemental de la Manche (approuvé par le CM le 2 janv 54. Projet s’élevant à 125 990 F

 

 

ADM

Dossier communal, coupures de presse

 

Plaquette photo de l’inauguration, 1956

 

Presse de la Manche, 11 Juillet 1955

« Les combats de 1940 et ceux de la Libération avaient gravement endommagé et rendu inutilisable pour la célébration du culte le très ancien sanctuaire de St Sauveur de Pierrepont. On a dû procédé récemment à la démolition partielle de cette église dont le chœur date du XIe siècle. M. l’abbé Gardin, curé de la paroisse, a dirigé lui-même les travaux d’arasement de la nef, prenant soin de récupérer les sculptures intéressantes.

Un beau Christ en majesté du XIIe siècle, qu’on admirait autrefois au-dessus du portail a été descellé pour être utilisé dans la nouvelle église en cours de destruction. (Il ornera l’entrée du baptistère).

On voit encore, dans les ruines, deux autres petits bas-reliefs ; scènes allégoriques tirées de l’apocalypse.

 

 

Presse de la Manche, 5 novembre 1955

« Cet édifice ne pouvant être restauré, la nouvelle église a été construite, non pas à l’emplacement de l’ancienne, mais à quelque distance de là, dans un champ situé à l’intersection des routes de Besneville, de Denneville et de St Nicolas de Pierrepont.

Dans ce champ, a été édifiée, en moins d’un an, une église moderne aux lignes harmonieuses et sobres. L’adjudication des travaux eut lieu le 28 octobre 1954, la première pierre fut bénite le 6 janvier 1955 par Mgr Simonne. Six mois plus tard, le 29 juin, le gros œuvre, y compris le clocher, était achevé. Les ouvriers appartiennent à l’entreprise Bricola et Mattioni, d’Agon. Les voûtes, la menuiserie et le mobilier sont l’œuvre de l’entreprise Turrou, de La Pernelle ; la charpente a été faite par l’entreprise Hédouin, de laHaye du Puits ; et la couverture, par l’entreprise Lecouillard, de Coutances. Les vitraux, non figuratifs, posés ces jours-ci, sont dus au maître-verrier parisien André Pierre.

L’intérieur de l’église n’est pas moins réussi que l’extérieur. Le support de l’autel est en pierres, disposées en partie en arêtes de poisson, la table est une seule grande dalle.

Les trois cloches ont été fondues à Villedieu, aux ateliers Cornille-Havard. Le chemin de croix en bois et le tabernacle sont de M. Trameçon, ébéniste-décorateur à Nevers.  

 

Ouest France, 14-15 Novembre 1981

« Inauguration du nouveau monument aux morts ».

 

La Manche Libre, 5 février 1989

« Le clocher a refait peau neuve.

L’église, face aux marais, subit les caprices du temps ; des infiltrations étaient apparues et des travaux s’avéraient nécessaires. C’est l’entreprise Brochard qui vient d’effectuer le remaniage complet. »

 

Presse de la Manche, 12 novembre 1996

« Sauver la vieille église.

Emouvantes, les ruines de l’église le sont à plusieurs titres. D’abord, parce que les pierres froissées, et les deux croisées d’ogives jetées dans le ciel d’un pan de mur à l’autre de ce qui reste du chœur, rappellent le drame de la Basse-Normandie en 1944, et le lourd tribut des villages payé à la Liberté….parce qu’une humble plaque rappelle l’ultime combat de 1940 contre l’avancée de la division Rommel. Il y est écrit « Ici, le 18 juin 1940, des marins français moururent pour le salut de la Patrie avec l’ingénieur de Génie maritime Henri Ramas (1902-1940), après ceux de l’amiral Jean de Vienne en 1378 ». Dans les années 50, sous la direction d’Y. Froidevaux, architecte des Monuments historiques, le chœur a été protégé de la destruction : les ruines ont été inscrites à l’inventaire des Monuments historiques et l’entreprise Dagan, où M. Raymond Seyve travaillait comme directeur, a consolidé le mur Est et les voûtes. Mais, depuis, rien n’a été fait. Or, inexorablement, d’année en année, de tempêtes en gels, le site s’est dégradé. La voûte du chœur s’est trouée, la brèche s’agrandit et l’édifice menace de n’être plus qu’un fantôme à trois pans de murs isolés ».

 

Architecte : M. Ploquin

Pose de la 1ère pierre : 6 janvier 1955

Bénédiction de l’église : 10 novembre 1955

 

 

 

CAC Fontainebleau 790347/67

 

10 nov 59 : bénédiction de l’église reconstruite

mars 57 : Infiltrations d’eau

 

30 sept 57 : Créance de 16 633 813

 

Entreprises (dates des marchés et des PV de réception et montants des forfaits)

Ploquin (menuiserie) : 541 370 7. Marché : mars 56. Pv déf. : 15 nov 57.

André-Louis Pierre (Vitraux à Paris 14e bd Raspail) 700 000. Marché : 31/8/55. PV. : 0/11/55

Cornille Havard (beffroi et 3 cloches) Marché : 4 oct 55

Houssard : marché du 1er aout 55

 

Electricité : Z Capelli (Portbail) 168 260 F

Bancs stalles Turrou : 1 540 533 F

Voûtes Turrou :1 768 443 F

Couvertures Lecouillard (Coutances) 602 010 F

Charpente Hedouin (La Haye du Puits) 333 000 F

Maçonnerie Stephani et Mattioni (Coutances)

 

Plans états anciens (non photographiés)

Façades (29 12 53)

Plan coupes façades (non photographiés)

 

15 juin 55 : courrier de Ploquin à l’abbé Gardin : le modèle des bancs sera pris par l’entreprise Turrou sur ceux de l’église d’Agneaux

 

Fond Pinel 169 J 5

 

Plans :

Projet de Lusley : croquis non signé non daté (annotation du chanoine Pinel)

Projet de Ploquin 19/12/1953 (non photographié)

Projet de Ploquin 29/12/53 : plan coupes et façades (clichés)

 

Devis qualitatif et estimatif (cliché)

Etat de l’emploi des fonds au 1/6/55 (clichés dans le dossier CAOA) : il y a une statue de la Vierge

 

1er avril 53 courrier du cabinet d’architecte ALP au maire :

La circulaire informant de la réorganisation du cabinet date du 15 novembre et en décembre, le maire a commandé des études d’implantation et avant-projet. Le courrier révoquant l’architecte date du 29 mars. Luslé fait remarquer que le cabinet a déjà engagé de gros frais : relevé d’implantation planimétrique du terrain, étude d’implantation et expédition des plans permettant l’achat du terrain parla commune, études et avant projets (…)

 

8 avril 1953 : Courrier du maire de Saint-Sauveur-de-Pierrepont au chanoine Pinel

Le conseil municipal du 22 mars a décidé en raison du départ de M Ploquin architecte communal de retirer au cabinet Lulé son successeur le soin de s’occuper de l’église de Saint-Sauveur-de-Pierrepont. le but du conseil est de garder uniquement M Ploquin ou de prendre un autre architecte de son choix à l’exclusion  de M Lulé lequel pour des raisons unanimes au conseil municipal ne lui convient pas. Des avis d’hommes compétents en la matière ont motivé notre décision. Nous ne pensons pas en tant que conseil municipal avoir à référer à la coopérative pour le choix d’un architecte. Nous savons que nous avons le droit de choisir nominalement un architecte.

 

 

Recherches E.Marie/CAOA 02 2009