LE PLESSIS-LASTELLE

 

Dossier documentaire

 

Abréviations,

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

-           

 

Eglise Saint-Jean-Baptiste-de-Lastelle

 

SOURCES

 

Archives communales :

Marchés passés en 1952 pour la pose des vitraux (Buraglio et Poullaud) et pour des éléments de mobilier en métal (Crestey).

 

Archives Départementales de la Manche (A.D.M.)

Archives paroissiales déposées (300 J 94)

Dossier reconstruction du fonds Pinel (169 J Lastelle)

Dossier communal de Lastelle (coupures de presse)

MRU Dossier mobilier cultuel 164 W 34 (P 437)

 

Archives diocésaines de Coutances (A.E.C.):

Conférences ecclésiastiques de 1866-1867 (A.E.C., C.E. - doyenné de Périers)

Dossier P. (Références aux A.E.C.: ADC, XXXIX et ADC XLII )

 

Archives nationales

CAC 790374/46

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

RENAULT, "Revue monumentale et historique de l'arrondissement de Coutances." Annuaire de la Manche. Canton de Périers; 1854. P. 84

 

VIVIER, Emile et SEGUIN, Jean, Les anciens fonts baptismaux du département de la Manche, 1941, p. 33

ROSTAND, André, Monuments meurtris du Cotentin libéré, Coutances, 1948

L'Art Chrétien , 11 sept. - 28 oct. 1956, p. 93

L'Art Chrétien, n° 5, 1957, p. 33

MONTJOIE, Pierre, "Voyage autour des églises à la mode", La Manche Libre, éd. du 30 mars 1958, p. 3.

GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur Michel GUIBERT, collection  " études et documents publiées par la  Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. III.,2000, p. 220-221

PAGNON, Josiane, "Statue de Saint Jean-Baptiste" dans L'Art de la fin du moyen Age ans les anciens diocèses de Coutances et d'Avranches, catalogue de l'exposition, Coutances, 1998, (éd. Du Conseil général, "collection Patrimoine"), notice n°20, p. 67.

 

A - Sources manuscrites

 

I - De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

C.E. de 1866-1867

 

1789-1801

M. Jean-Baptiste Georges Helaine, natif de saint Pierre de Coutances, vicaire

M. Charles Guillaume Lecouvey, curé

"un nommé Guillaume Roger, avec quelques autres personnes abattirent le crucifix et la statue de Saint Jean. Ils avaient le dessein de toucher à la statue de la Ste Vierge mais ils en furent empêchés par Sébastien Lemoucheux, honorable habitant de la paroisse. Les habitants desapprouvèrent hautement ce vandalisme impie et pour soustraire la statue de Saint Roch aux ravages de l'impiété révolutionnaire, Michel Delaune, fermier de la Planquerie aidé de Jean Ballot, la porta chez lui où elle demeura jusqu'à la Révolution.

Il y a à Lastelle la confrérie du saint Rosaire. Elle a été établie en 1678. M. Langevin, sieur de la Planquerie, après avoir fourni à leurs frais contretable, tableaux, devant-d'autel, croix, chandeliers et (?) pour ériger la confrérie du Saint Rosaire, donnèrent 12 soles (?) de rentes pour la fondation de 17 messes en l'honneur de la Sainte Vierge et du Rosaire"

 

1801-1807

M Giffard

M Allix

M François Lebourgeois (jusqu'à sa mort en 1806)

M Digue (jusqu'en 1807)

En 1800, "les objets qui avaient été soustraits à la Révolution furent rapportés surtout la statue de saint Roch (…) elle fut l'objet de la vénération de chacun. Les habitants ont toujours conservé à l'égard de ce saint un culte profondément religieux. Il y a dans l'église une capelle dédiée en son honneur. Il y avait trois cloches à Lastelle, deux ont disparu pendant la Révolution".

 

1807-1862

1807-1814 : M Charles Damoville (?)

"Depuis la Révolution, le presbytère n'était plus qu'un monceau de ruines (…). M Damoville voulant faire cesser cet état de choses résolut de refaire le presbytère mais les moyens manquant sans doute, cette construction faite à la hâte, avec du mortier de terre, ne tarda pas à ne présenter qu'une vielle masure dangereuse à habiter et alors on s'est vu la nécessité de la démolir en 1807 pour le construire de nouveau. (…) on a placé le nouveau presbytère tout près de l'église sur un terrain appartenant à la fabrique, mais qui a été échangé contre l'emplacement de l'ancien presbytère" [sur une pièce de terre donnée en 1826 par Marie Bagot et Jean Eyret]

 

1814-1822 : M Lajoye

 

"Avant la Révolution, l'église était pourvu de vases sacrés, de livres et d'ornements. ces objets quoique en assez mauvais état ont reparu après les troubles de la Révolution et ont continué de servir aux mêmes usages qu'auparavant."

1822-1863: Jacques Leblond

"Il trouva une église très pauvre ; il a contribué beaucoup à sa décoration. Il l'a pourvu de chapes, de chasubles et d'autres ornements ; sur sa demande, le calice dont on se sert actuellement a été donné par l'œuvre des Tabernacles. C'est lui qui a érigé les chemin de la croix en 1827".

 

1863 : Michel Gosselin

1826 : l'église qui n'était que chapelle vicariale annexée au Plessis est érigée en succursale

 

Signé Lenoir, curé

 

II - De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

ADM - Fonds Pinel (169 J - Lastelle)

 

Liste du mobilier détruit ou endommagé à l’église de Lastelle, établie par le maire le 20 juin 1947

1-       maître-autel entièrement détruit comprenant 1 tabernacle avec sa croix, 6 chandeliers avec souches, 1 calice argenté, 1 ostensoir doré, 1 encensoir, 1 croix de procession, 1 tableau en toile peinte, 1 bannière, 1 dais, 1 lampe de sanctuaire avec sa chaîne de suspension, 1 grand tapis d’autel, 1 autre tapis, 1 œil de bœuf,

2-       autel St Roch entièrement détruit,  comprenant 1 tabernacle avec statue de St Roch, 6 chandeliers avec souches, 4 candélabres, 1 tableau en toile peinte, 1 porte-cierge en cuivre, 1 Christ avec arc.

3-       Autel Ste Vierge, entièrement détruit, comprenant 1 tabernacle avec statue de la Ste Vierge, 2 candélabres, 4 chandeliers avec souches, 1 tapis, 1 tableau en toile peinte (la Ste Famille)

4-       Nef, divers, comprenant 1 statue de Jeanne d’Arc, 1 statue de Ste Anne, détruites, 1 autre statue et monument aux soldats morts pour la France, endommagés, 11 tableaux du chemin de croix détruits, Fonts baptismaux du XIIe endommagés, sa couverture et l’entourage en bois sculpté, détruits, 1 chaire détruite, 4 bancs avec agenouilloirs détruits, 10 bancs endommagés, 7 bancs pour enfants détruits, confessionnal très endommagé.

5-       Chœur : 4 bancs avec adossement pour hommes, 4 agenouilloirs, 2 petits bancs, 8 stalles, 1 lutrin, 2 tabourets de chantre détruits

6-       Sacristie : 1 garde-robe pour chapes endommagée, 3 chasuble, 1 aube, 4 soutanes noires, 1 soutane rouge, détruits. 4 assortiments de chapes endommagées, assortiment de 4 chasubles détruits ou disparus, 12 bougeoirs, 4 lampes à pétrole, 3 globes, 2 portes-cierges du catafalque, détruits.

 

 

MRU Dossier mobilier cultuel 164 W 34 (P 437) Lastelle

 

montant de la créance au 29 sept 57

Indemnité : 653 453

Complémentaire : 255.000

 

Fatures de Houssard

- février 1953 : Croix d’autel avec Christ Lambert Rucki 25 389 f

- 18 fevrier 53 : 1 support croix de procession fer forgé

- 8 juillet 53 :

aubes

Chaises

Lanterne pour le saint viatique

Petite croix de procession

 

- 24 juillet 53 :

Croix d’autel avec Christ L Rucki (25 389 f)

Support croix de p fer forgé

Plateau de communion (37464 f)

 

- 25 juillet 53

Chape blanche selon maquette Chapuis (25000 f)

Chape rouge id 25 000 f

Etoles assorties 10000f

Calice n° 268 M coupe argent pied cuivre argenté 33 800f

Soit 85686 f

 

- 23 sept 53 : jeu de tentures de dais brodé suivant dessin deChapuis dais demi romain 25000 f

 

- 14 oct 53 :ostensoir selon dessin de M Chapuis 75000 f Navette ordinaire

 

- 4 janvier 54 : pièces textiles

 

- 20 mai 54 (Idem)

 

- 3 juin 54 : calice n° 268 M tout argent en remplacement supplément 10 000 f

 

- 9 juin 54 : pièces textiles

 

 

 

LASTELLE : Archives de la commune

 

(Reg. Des délibérations de la commune de 1889 à 1900 en commune. Non lu)

 

1952, 16 mars. Marché pour la pose des vitraux passé avec BURAGLIO et POULLAUD (La Haye-du-Puits)

1952, 28 avril. Devis de Auguste CRESTEY : "façon de 8 chandeliers avec bague en bronze suivant dessin, lates pour ambon, une colombe en toile découpée et courbée, deux A.A., un poisson et 5 épis de blé. 61 vergettes."

 

 

Archives nationales : CAC 790374/46

 

Plans au sol, coupes et élévations par Buraglio, Poulaud, architectes à la Haye-du-Puits (plans pris), s.d.

27 mai 49, adhésion de la commune à la coopérative

Architecte reconstructeur Poulaud

17 août 50, adjudication des travaux

24 janvier 51, le DD à la coopérative : montant de la créance arrêtée à 5.407.631 (valeur 1/1/50)

6 fév 51, la coopérative au chanoine Pinel : «  En examinant, le 2 février, les travaux en cours à l'église de Lastelle, nous avons été amenés avec l'architecte reconstructeur M. Poulaud, à considérer qu'il serait intéressant de supprimer de cette église la sacristie qui est en très mauvais état. Le chœur étant extrêmement long, la sacristie pourrait être prévue au fond du chœur, ce qui permettrait d'avancer l'autel et de le rendre plus visible, les piliers du transept étant extrêmement importants. L'éclairage de la sacristie serait obtenu par les deux baies latérales et au besoin par deux baies qui seraient ouvertes dans le pignon: ce qui aurait d'ailleurs pour avantage d'alléger celui-ci. » Demande à Pinel l'avis de la paroisse.

7 février 52, la coopérative au curé du Plessis : «...la question des vitraux est actuellement très avancée et lors de la dernière rencontre que nous avons eue avec le maître verrier M. Chapuis, celui-ci ns à informé qu'il devait prendre contact avec M. Poulaud le 1er courant pour se mettre d'accord avec lui sur la mise en oeuvre des travaux. Par conséquent les travaux pourront être repris sous quelques 2 ou 3 semaines et terminés. Si aucune difficulté ne se présente votre église pourrait être rendue au culte vers les mois de mai-juin ».

15 avril 52, le curé de Lastel à la coopérative : « je proteste à nouveau pour l'église de Lastelle. J'ai reçu une lettre de M. Chapuis, m'annonçant que les vitraux sont finis, d'avoir à prendre livraison à la gare, quand on me le commandera, de trouver une pension pour les verriers. Et je n'ai vu aucune maquette de ces vitraux. Je trouve le procédé un peu violent. Sans critiquer votre compétence, il me semble qu'en pareil cas le curé doit être consulté. De plus rien ne doit se faire dans nos églises au point de vue art sans l'approbation de la commission diocésaine. Si elle a été consultée, je m'incline de bonne grâce. En tt cas j'écris à Msgr l'Evêque pour le lui demander ».

17 avril 52, le curé à la coopérative : « ...J'ai effectivement vu la maquette d'ensemble avec deux vitraux au 1/20e. Mais en toute conscience je me demande à si petite échelle, quelle impression cela peut donner. Le décorateur m'avais promis de me montrer toutes les maquettes, après m'avoir fait part de ses projets. D'ailleurs j'y tenais particulièrement pour deux raisons. La 1ère parce qu'il est l'auteur des vitraux des Moitiers-en-Bauptois, vitraux que j'avais auparavant visité avec M. le Maire et je dois avouer qu'ils lui avaient fort déplus ainsi qu'à moi-même. Ns sommes libres, je pense, d'avoir nos conceptions et qu'il n'y a pas lieu de les heurter. Or c'est ce même décorateur qu'on m'envoyait, présenté par une maison suspecte à certains prêtres. La 2e raison est que les sujets envisagés ne manquaient pas d'originalité. Je voulais donc éviter la possibilité de tomber dans le ridicule. Aussi j'estime après avoir pris conseil auprès de plusieurs confrères, qu'il était de mon devoir de m'assurer par moi-même si les vitraux imposés n'allaient pas me choquer, choquer la commission d'art sacré, ainsi que mes paroissiens. En fait pour des raisons de crédit que j'ignorais, les sujets projetés n'ont pas été exécutés. M. Chapuis est venu me montrer ses maquettes. Il n'y a qu'un seul vitrail à figuration au lieu de quatre primitivement envisagés. Ce vitrail n'a rien de heurté ou de choquant, je l'ai donc approuvé. Pour la dalle de verre, il n'y a pas de danger de faire de dessins ridicules. Seule la répartition des couleurs pourrait être discutée. Je ne suis pas compétent pour la discuter sur maquette. Par conséquent, j'ai donné mon accord. Pour le reste, j'avais donné mon accord à M. Pouland je n'y reviens pas [...] Pour le reste, le décorateur de la maison Houssard ainsi que se présente M. Chapuis, désirerait unifier les ornements. Je vous laisse donc carte blanche [...]

9 juin 1954, consécration de l'église

11 mars 55, la coopérative au maire : montant total de la créance 9.913.317. Montant des travaux exécutés : 9.329.660 + honoraire évaluation 583.657

9 décembre 55, note interne: les travaux de l'église de Lastelle sont exécutés en totalité

Marchés (à forfait)

Lot n°1 maçonnerie, pierre de taille extérieure, enduit plâtre et sous enduit – Attributaire : Lejeune Marcel (St-Sauveur-le-V) – Montant : 2.337.075 f. - Date : 17 août 50

Lot n°2 voûtes, revêtements, carrelage – Attributaire: Turrou (la Pernelle) – Montant : 1.815.765 – Date: 17/8/50

Dallage – Attributaire : Turrou (la Pernelle) – Montant : 1.000.000f – Date : 16/3/52

Lot 3 charpente, menuiserie, quincaillerie – Attributaire : Auguste Peignet (Heugueville, Manche) – Montant : 626.900) – date : 17 août 50

Lot 4 couverture, zinguerie – Attributaire: Désiré Bellamy (St-Jorres) – Montant : 460.325 – date : 17 août 50

Fer et vergettes pour la pose des vx – Attributaire : Auguste Crestey (Carentan) – Montant : 65.000f (02/52) – Date : 16/3/52

Réfection des vitraux suivant les maquettes présentées par M. Chapuis : Attributaire : Bigeard et Ghiglione (Paris 14) – Montant : 500.000f – Date : 16 mars 52

Fourniture d'articles cultuels – Attributaire : Houssard (Avranches) – Montant : 413.744f – Date : 3 juin 1953

 

 

B - Sources imprimées

 

Résumé de la bibliographie

 

RENAULT

Lastelle

1857, p. 84

 

« le contre-rétable qui orne l’autel du chœur, fut donné, en 1722, par François Langevin, escuyer, advocat du Roy à Periers et sa famille »

« le font baptismal me paraît aussi dater du XIIIe siècle ; sa fontaine est carrée, et porte sur un fût cylindrique très court et sur quatre colonnettes auxiliaires qui supportent les angles de la fontaine : c’est ce que l’on nomme un font baptismal pédiculé composé. »

la sacristie date de l’année 1731

la cloche que renferme la tour porte l’inscription suivante : «  L’an 1765 j’ay été nommée Jeanne par Messire Jean-Baptiste François Le Cordier de Bigards, chevalier marquis de la Londe et de Laulne, baron du Bourgthouroude seigneur présentateur de Lastelle et autres lieux, conseiller du Roy en ses conseils et présideant a Mortier honoraire au Parlement de Normandie. Et bénie par M. François cousin curé de Lastelle. Maitre Jean Antoine Bertin trésorier syndic en charge. H. Qiuentin (sic) et Gillot nous ont faite. »

dans le cimetière, une croix s’élève sur une base où un trou vide atteste l’absence d’une autre croix. Cette double croix sur une même base offre une disposition qui se remarque souvent. [celle du Bon Larron et du Christ] peut-être en raison de la séparation en deux portions

pierre tumulaire dans l’église , chœur, près du sanctuaire : « cy gist vénérable et discrète p(er)so(n)ne / Messr Rogi(er) Morel Pbre / en son viva(n)t curé de céans qui trépassa / le cinqe jr de juing la(n) MIL IIIIcc  IIIIxx DIX SPEPT / Dieu luy fasse P(ar)don a lame. Amen//

 

Archid. Du Bauptois, doyenné de La Haye-du-Puits. Patronage laïque, seigneur présentait

Roger d’Aubigny avait donné une portion à Lessay, confirmé par Guillaume, comte de Sussex

XIIIe et XIVe : deux cures, deux portions

Grde portion : Robert de Bricqueville (XIIIe) et Guillaume de Bricqueville (XIVe)

Petite portion : Robert de Tollevast (XIIIe) et Robert de Bretteville (XIVe)

Seign présentateur en 1730 : Louis le Cordier de Bigards, en 1750, J-B-fr Le Cordier de Bigards

 

 

MONTJOIE, Pierre, "Voyage autour des églises à la mode", La Manche Libre, éd. du 30 mars 1958, p. 3.

 

L'architecte chargé de la restauration de l' église est Georges POULAUD (Paris) qui prône un certain fonctionnalisme : "Il faut que ce soit utile, que ce soit pratique" (cit de Poulaud)

 

Mobilier :

Christ en bronze sur croix de bois (de Poulaud ?)

Tapisseries : cartons de CHAPUIS, réalisées par la manufacture d'Aubusson

Fresques de CHAPUIS

Autre mobilier (autels, chapelle des fonts, etc.) de POULAUD

Il est mentionné que le saint Jean-Baptiste a été restauré

 

ROSTAND, 1948

« Eglise. D'apparence modeste, cette église du XIIIe siècle a surtout souffert dans ses toitures. Elle possède une nef et un chœur non voûtés, encore que des voûtes aient dû être prévues : le long des murs du chœur, des faisceaux de trois colonnettes couronnées de hauts chapiteaux à tailloirs ronds, ornés de crochets, semblent l'indiquer. La façade orientale, demeurée intacte, est conçue selon le type courant de cette epoque : une porte s'y ouvre entre des colonnettes que prolonge une architecture ornée d'autant de tores ; au pignon, une fenêtre en tiers-point, à deux baies séparées par un meneau. Une vierge du XVe siècle qui s'y trouve a été touchée, la tête de l'Enfant qu'elle portait a été arrachée. »

 

L'Art Chrétien , 11 sept. - 28 oct. 1956, p. 93

 

LASTELLE

POULLEAUD, architecte

CHAPUIS, décorateur

 

"l'aménagement intérieur a été réalisé en collaboration avec M. Poulleau, architecte."

"Les vitraux, minces meurtrières n'ont d'intérêt que pour tamiser la lumière sans distraire les fidèles ; seul le vitrail du baptistère est figuratif. De part et d'autre, sur les contreforts intérieurs, l'ambon et l'autel votif sont ornés de tapisseries d'Aubusson (les Evangélistes et Saint Jean), définissant par l'image l'utilisation des meubles. Les stalles des hommes sont derrières l'autel, face aux bancs, de telle sorte que tous les fidèles, hommes ou femmes, voient d'une façon parfaite l'autel majeur. Au-dessus de ces stalles, dans l'axe des ogives découpant les contreforts intérieurs, une fresque en trois couleurs décrit d'une façon très statique la Trinité sous forme de trois anges autour du calice.  

Après avoir dérouté quelques peu le fidèle, cette composition est devenue pour eux le critère d'une ambiance religieuse. Le fait que cette église finie depuis 1952 n'ait pas été encombrée de statues nouvelles dans une région où les dons sont fréquent nous le prouve."

 

L'Art Chrétien, n° 5, 1957, p. 33

"Dictionnaire des artistes"

François CHAPUIS, peintre verrier et décorateur

Formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy, en arts décoratifs et arts plastiques. Puis Ecole des Beaux-Arts de Paris et Centre d'Art Sacré.

Réalisations - Verrières : Gérardmer, St-Sauveur d'Arras, chapelle du collège Saint Sigisbert de Nancy, abbatiale de Vienne, cathédrale de Nantes, dalle de verre au Pouzin (Ardèches)

Décoration : Lastelle, Pouilly-sur-Meuse, Breux (Meuse), Lyons et Voyenne (Somme)

 

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 LE PLESSIS-LASTELLE

 

Eglise Saint-Sébastien du Plessis

 

 

SOURCES

 

Archives Communales :

Période 1949-1961 : marchés passés avec les entreprises, mémoires de travaux, devis, plans, coupes, élévations de l'architecte, courriers, ect.

Avant-projet et marché pour le monument au mort (1961-1965)

Archives diocésaines de Coutances (A.E.C.)

L6 : "Enquête de Mgr Lecrosnier (vicaire général) sur les églises reconstruites, réalisée en 1964

Livre paroissial (1789-1843-1911, avec copie de l'inventaire de 1906)

Notes historiques

Série Z, fonds Aubry, Le Plessis 1944 (non lu)

 

 

Archives Départementales de la Manche

Dossier reconstruction du fond Pinel (169 J Le Plessis)

Dossier de coupures de presse (Le Plessis)

 

BIBLIOGRAPHIE

 

RENAULT, Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances :

Ann 1857, Canton de Périers, Le Plessis p. 87

GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur Michel GUIBERT, collection "Etudes et documents publiés par la  Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche, T. III.,2000, p. 214-218

BERANGER-MENAND, Brigitte, notice n° 4 dans le catalogue de l'exposition L'art de la fin du Moyen-Age (1380-1250) dans les diocèses de Coutances et d'Avranches, Conseil Général de la Manche, "Collection Patrimoine", 1998, p. 37-38

 

A - Sources manuscrites

 

I - Ancien Régime

 

Références des A.E.C.

D-C I (334), II-7,8, VII (varia), VIII, IX (1,4, 6, 7), XI (8), XIII (C 12, G 18-21), XVI, XVII, XVIII (prieuré de St Herbland), XIX (9, 11, 25),

DG I 1789

ADC XXXIX

ADC XLII (aux ADM)

ADA VII

DG X chapelle

 

II - De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

C.E.  1866-67

 

Liste des curés depuis 1860 :

1660-1674 : Antoine Coupey

1674-1708 : Ledoux

1708-1710 : Nicolas Deslandes

1711-1731 : M Deglatigny

1731 - 1736 : François Regnault

1737- 1739 : M Guérin

1740-1744 : M Lelièvre

1744-1772 ou 1774 : Guillemin

1772 / 74- 1789-1796 : Guillemin, le jeune, prêta serment, devient maire et Charrette, son vicaire

1796-1802 : M Le Danois

1802-1818 : M Le Houelleur a également prêté serment. "Dans les dernières années de sa vie, il avait fait exécuter des réparations notables à son église. C'est alors, en 1817, que fut construite l'arcade  en plein cintre du Crucifix et que les autels furent renouvelés"

 

p. 6 et 7, récit de la fusillade des chouans contre les trois prêtres assermentés et le maire de St-Jores, en représailles de l'assassinat d'un des leurs. Le Houëller (alors curé de St-Jores) en réchappa grâce à une protection spéciale de Sainte-Anne, dit-on, qu'il avait encore invoqué en passant devant sa chapelle peu de temps avant la fusillade.

 

1807-1862:

1818-1823 : M. Plandière

 "dès le temps du bon M Plandière, il fut question d'agrandir l'église du Plessis évidemment trop petite pour la population. Il en fut de même pour la reconstruction du clocher qui était peu solide"

1823-1831 : M Ollivier

1831-1842 : M Lemuet.

"sous son administration, l'église avait été recouverte à neuf."

"La mine de houille aussi eut alors quelques années de prospérité et d'augmentation".

1842-1843 : M Lemarquand. Il établis la confrérie du saint Scapulaire

Saint Quirin, patron de la paroisse, serait un des compagnons de Saint Nicaise; il y a un autre saint Quirin, celui qu'honore la paroisse , st Quirin évêque de Scissia et martyr. "Au IVe siècle saint Jérôme fait de lui une mention très honorable et Prudence, qui a composé des hymnes en son honneur l'appelle un illustre martyr. Sa fête est marquée dans le martyrologe au 4 juin en ces termes : A Sissea (?) en Illyrie, St Quirin, évêque , qui, sous le président Gallère, comme Prudence le rapporte, fut précipité dans le fleuve une meule de moulin au cou ; mais la meule venant à surnager, après avoir longuement exhorté les chrétiens qui l'entouraient à ne pas s'effrayer de son supplice et à ne point chanceler dans la Foi, il obtint de Dieu, par ses prières, qu'elle fut submergée afin d'obtenir la gloire du martyre.(…)

De Sainte Anne, patronne de la chapelle du Plessis. Cette chapelle est très honorée dans le Pays. C'était avant la Révolution de 93, un prieuré du nom de Saint Herbland, aujourd'hui second patron de cette même chapelle dépendant de l'abbaye de Lessay. (…) Il a dû se tenir une foire aux environs (…). C'est aussi l'opinion du pays qu'une foire Sainte Anne aujourd'hui transférée à Briquebec, s'est tenu autrefois au Plessis. . (…)." Le patronage de Ste Anne vient en fait sans doute d'une autre chapelle, détruite. Les deux vocables ont été réunis dans cette chapelle.

La solennité de la fête de Ste Anne (fêtée en union avec la paroisse de Saint-Jores) est très suivie et attire beaucoup de pèlerins.

 

1843 - M. Hue

L'église est dans un état déplorable.

A fait construire à ses frais l'église neuve.

895 habitants

M Massé, jusqu'en 1856.

1855,

"Le préfet autorisa la démolition de l'ancienne église, à la réparation de laquelle la commune avait dépensé  dit-on environ 18000f, somme provenant de la vente des biens communaux"

L'église est réparée et ornée et une fois terminée "elle fut démolie de fond en comble et la sainte messe n'y fut pas célébrée une seule fois" (!)

"les meilleurs pièces dont on ait pu tirer parti, c'est la chaire qui se voit aujourd'hui dans l'église, neuve, mais non pas telle qu'elle se trouve en ce moment, car l'escalier a été construit à neuf et une somme de 50 francs y a été dépensée à la main d'œuvre seulement. (…)le maître-autel fût enlevé et replacé dans la chapelle du côté droit de l'église neuve."

1856-1859 : M Beuve. "il fit restaurer le presbytère (…). L'église aussi, restaurée, réparée à l'intérieur et la sacristie recouverte à neuf en ardoises. Le cimetière sans aucune fermeture à son arrivée fut environné d'un magnifique mur neuf".

1857 : "la vielle église a été entièrement détruite. La nouvelle église a été pavée de pierres magnifiques"

1859 : l'école de garçons

1860 la commune acquière l'église neuve et le presbytère.

Signé Beuve, curé du Plessis

 

AEC dossier P

 

Chapelle ste Anne au Plessis,

courrier du 14 juillet 1809 du curé du Plessis, Le Houëlleur au vicaire général

 

« il existe dans la paroisse du Plessis une petite chapelle sous l’invocation de Ste Anne dont le propriétaire et moi nous avons demandé à Mrg Lévêque et son conseil la rouverture. Cette chapelle fût rouverte sur la pétition par nous présentée il y a viron cinq ans et fut et fut regardée comme chapelle dintérest pubicq, ce qui nous dispensa de payer les cinquante francs dûes pour cette rouverture avec cependant la restriction de n’y célébrer  les saints mistères que le jour Ste Anne, le jour St Maure ( ?), un des jours des rogations et un jour de chaque semaine, avec deffense détablir a l’occasion de la restauration de cette chapelle de nouvelles fêtes, où solemnités parmi le peuple."

(…)   

1807 : Fête de Saint Quirin, martyr patron du lieu, transférée du  4 juin au 4e dimanche ap. la Pentecôte. C

 

Livre paroissial

 

Et notes historiques recueillies par l'abbé Durosier en 1910

 

Histoire de la mine . Cf. le terrain Houiller de Basse-Normandie ; ses ressources, son avenir. Caen, 1874. (par ?) Emile Viellard, ingénieur au corps des mines et voir Annuaire de la Manche, 1873

1757 : première exploitation lancée par Mathieu de Falndres.

1778 : achat de la concession par le baron Tuboeuf (fonde une cie, représentée par Breban, Quétil de la Poterie et Busuel, qui obtint toutes les concessions en 1781).

1843 : construction du château de la mine. 1845 : le comte de Castellane est propriétaire.

 

Copies d'actes concernant les anciens titres de l'église :

1629 : extrait d'une charge de trésorier : "(…) payront la débite, cueillerons ou fairont cueillir le luminaire Saint Quririn (…)".

1694 : "Estienne Adam, écuyer, Seigneur d'Urville, à cause de sa femme : 6 livres pour le luminaire St Quirin."

 

Succession des curés (Cf. la Conf. Eccl.)

 

Livre paroissial (1807-1910):

 

1877 : la sacristie est terminée et l'autel avancé dans le chœur et agrandi "car l'autel était auparavant très étroit et presque contre le mur"

1899, M. Pilliout, architecte du Département établis des devis pour la réparation du presbytère et des dépendances

1900 : année des grands travaux de restauration

1901 : j'achetais la statue de saint Joseph, pour remplacer une affreuse statue qu je ne voulais pas remettre en place. Cette statue indigne du grand saint qu'elle avait la prétention de représenter, n'étais rien qu'un informe bloc de plâtre. Une personne de la paroisse me donna une statue de saint Antoine de Padoue que je replaçais à l'autel de la sainte Vierge comme pendant à Notre-Dame de Lourdes. Les deux lampes suspension de la nef furent achetées (…) et remplacèrent les pauvres lustres en fil de fer et papier découpé (…)." "…décoration des trois statues du chœur, représentant Saint Quirin, Saint Sébastien et la Vierge Marie (…) par Théophile Peslin, peintre décorateur à Granville". (…) J'achetais les deux petits anges adorateurs qui décorent et couronnent les deux colonnes de l'autel de la Vierge." Passage concernant l'achat d'ornements aux œuvres du Tabernacle.

"A la chapelle Sainte Anne, la vielle statue en bois de la sainte manqua d'être brûlée (…) il fallut la refaire repeindre à neuf."

"Je fis restaurer grâce à la générosité de M. le Vicomte de Bérenger, une vielle statue en pierre, représentant la Vierge Mère nourrissant son divin enfant. Cette statue que mon prédécesseur ne trouvait pas convenable avait été enlevé par ses ordres, de l'église et reléguée au calvaire où elle se minait sous l'action de l'eau et des intempéries de saison. M. Jacquier, artiste à Caen, se chargea de la restauration de cette statue et lorsqu'il me la renvoya, je la fis replacer sur une colonne de pierre blanche, dans la chapelle de la Vierge. Cette statue qui date de la fin du XIVème est, au dire des connaisseurs, très belle.

1902 : une couverture pour le maître-autel, dont le lambrequin est une riche tapisserie qui a exigé un long travail donnée par Melle Quenault.
1902 : achat d'un lutrin en fer forgé, d'un "calice des simples jours", du "bâton de la principale croix de procession" et de "quatre chandeliers, 2 petits et 2 grands".

1903 fait refaire le pied de la croix du cimetière et rejointoyer les marches au ciment

1903, mars : bénédiction d'une jolie statue de ste Barbe. "cette statue remplaça un vieux tableau de Ste Barbe", disparu sous le précédent curé. Stalles neuves à l'entrée du chœur (faites par Louis Dardenne de Ducey)

 

III - De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

AEC dossier P

 

Références à la Semaine Religieuse de Coutances :

S. R. 1867, p. 315

S. R. 1905, p. 100

S.R. 1911, p. 252

 

Livre paroissial

 

Et notes historiques recueillies par l'abbé Durosier en 1910

 

Copie de l'Inventaire de 1906

 

Biens de la fabrique :

Calvaire du vieux château, orgue mobile, 1 calice, lustre candélabre, 1 luminaire, 17 chapes et 6 ornements

Biens de l'Etat et des Départements : la statue de la Vierge, le grand autel (avec 6 chandeliers -cierges et 1 croix), 1 autel avec 4 statues, 1 autel avec 3 statues, stalles, chaire, bancs, 2 cloches, fonts baptismaux, 2 tableaux en toile peinte, 2 confessionnaux

Biens de la fabrique : 3 lustres et leurs lampes, 1 chemin de croix, 8 chandeliers argentés, 1 bénitier, 1 encensoir, 4 armoires non scellées, 1 lutrin en fer

 

1909 : achats d'ornements

1911, 4 avril : érection du chemin de croix au calvaire du château

 

1958, 5 nov. : bénédiction de la nouvelle église Cf. Le Bauptois, n° 2 - fev. 1959, p. 5

 

Dossier 169 J (fonds Pinel) ADM

 

-        Courrier du 3 oct. 1951, de Michalon Jean, adressé au chanoine Pinel en vue de l’examen des plans et du projet de reconstruction de l’église par le CDAS le 5 oct.

 

-          Courrier du 1er sept. 1951 émanant de la Coop. De Reconstr. Imm. des égl. et éd. religieux du Dép. de la Manche (dossier CIN 9-131), adressé au chanoine Pinel soumettant l’avant-projet : ayant reçu l’agrément de la municipalité, de l’archi en chef mais pas du curé, l’abbé Godard :

« sans doute les dispositions prises pour la flèche et la mise en place des cloches ne sont-elles pas tout à fait classiques. Il ne faut pas oublier les servitudes pénibles qu’imposent à l’architecte les parties des murs existantes. L’église du Plessis a été très mal construite avec une nef assez étroite alors que les deux chapelles latérales sont totalement disproportionnées. »

 

-          courrier du 17 janv 1952 de Michalon au chanoine Pinel lui adressant les dessins des fenêtres, lui demandant de transmettre les dessins au verrier :

« j’ai fait moi-même une étude avec verres de couleur, mais je préfère avoir de sa part une proposition »

 

-          courrier du 27 dec. 1951 de Michalon adressant au ch Pinel les plans de la façade :

« cette façade n’est encore qu’une étude, je serais néanmoins très heureux d’avoir l’approbation du sculpteur pour le motif du pignon. J’ai simplement indiqué le volume à l’intérieur duquel la sculpture serait exécutée. »

 

-        Courrier du 11 01 1952 (id.) concerne l’envoi des plans et d’une perspective de l’église

 

13 Plans :

 

-          Commune du Plessis, avant-Projet, Eglise, coupe longitudinale

-          Commune du Plessis, 2ème projet, avant-projet de l’église, reconstruction : coupe longitudinale, façade latérale, , plan du porche, façade principale, coupe transversale (vue du mobilier sur la coupe transv. : autel avec de part et d’autre deux statues dans des niches)

-          Dessin des fenêtres avec indications des matériaux (mosaïques en pâte de verre)

-          Façade principale

-          Façade longitudinale

-          Plan de coupe : coupe E. F. dessin du mobilier et du décor d’une chapelle (peinture murale)

(Etc.)

 

Archives communales concernant la reconstruction de l'église (en commune)

 

-Courriers émanant de la Coop. De Reconstr. Mobilière des églises et édifices religieux

-courriers de l'architecte

-plans

-Appels d'offre et marchés des travaux à exécuter avec devis

-P.V. de réception des travaux

 

1961, 26 sept. "Mémoire des travaux divers" - entreprise TURROU - exécution en oct. 1958

-        autel : croix de chêne, premier choix avec fixation, Christ

-          au-dessus du baptistère : croix de chêne…

-          -couvercle des fonts avec croix en fer forgé

-          -croix de station en chêne

-          stalles curiales

-          devant des bancs avec agenouilloirs

-          bancs

-          pose d'un tabernacle

-          meubles de sacristie

 

1958, 9 dec. Marché pour l'étude et la réalisation des aménagements intérieurs par CHEVALLEY, décorateur, Paris. (accompagné du devis).

- création et fourniture d'une tenture de tapisserie de 3m sur 1m 30, d'un conopée, de rideaux de confessionnaux

 

1958, 19 mai. Marché accompagné du devis (17 avril 1958), pour "l'exécution et la pose de vitraux en dalle de verre et ciment, d'après les maquettes de M-P. LECHEVALLEY', par M. Le CHEVALLIER, Fontenay-aux-Roses (Seine)". Dans le devis il est prévu 54 m² de vitraux.

 

1958, 17 janv. Marché pour le dallage par l'entrepr. TURROU

"dallage en pierre de Bourgogne. 1 face de sciage, pose en opus incertum à joints réguliers…"

 

- Plan (copie), dessin à la sanguine, sans annotation : Vue latérale Est. Porche avec tympan sculpté ou peint (Résurrection ?)

- Plan perspective (sanguine) de Michalon : vue d'ensemble latérale, nord et porche ouest

- Relevé de l'église, daté mai 1950 : plan de situation, façade latérale, façade d'entrée

- Plan avec l'aménagement intérieur

 

1957, 20 juillet. Courrier adressé à Michalon : "en ce qui concerne les verrières, nous avons pris bonne note de votre proposition de faire appel à M. LECHEVALLIER (…). Nous vous rappelons qu'il a été décidé de conserver la sacristie qui sera reliée à l'église par un petit passage couvert. Enfin, vous voudrez bien nous faire connaître si vous désirez étudier les aménagements intérieurs ou vous adjoindre un collaborateur comme vous l'avez fait pour l'église de Saint-Jores."

 

1955, 12 juillet. Marché pour la menuiserie, passé avec l'entreprise BERTAGNOLIO, de Carentan :

"parquet châtaignier, escalier en orme à quartier tournant pour accéder aux tribunes".

 

1955, 12 nov. 2 marchés pour la couverture et la charpente passé avec l'entreprise BRECY

1955, 12 nov. Marché pour la maçonnerie, passé avec TURROU

 

1955, 30 nov. Courrier de Michalon au maire : "le projet doit être approuvé avant tout par M. Kock, architecte rapporteur à la commission interministérielle."

 

1955, 29 sept. P.V. d'appel d'offre des travaux à exécuter à l'église du Plessis / Maçonnerie, charpente, menuiserie.

1951, 13 sept. Courrier du S.G. de la Coop. : "nous avons pu examiner avec le chanoine Pinel le dernier projet de M. Michalon. M. le chanoine Pinel a présenté certaines observations et doit s'en entretenir avec vous sur place."

 

1951, 13 mai . Courrier de Pierre Herault, député, au Maire, M. Lefebvre

"il apparaît que votre église a déjà fait l'objet de plusieurs avant-projet examinés tant par le Conseil municipal et l'architecte en chef que par les autorités compétentes de l'évêché et la Coop. Des églises. Au début de cette année un troisième avant-projet a reçu l'approbation des différents services intéressés. Celui-ci a été transmis par les soins de M. Michalon, architecte au Bureau de l'architecte en chef le 8 mars 1951, aux fins d'examen par la commission départementale des églises (…) Dès qu'il aura l'accord de cette commission, l'appel d'offre pourra être lancée dans un délai de deux mois (…)." L'architecte en chef est M. Arretche.

 

1949, juin, Avant-projet au crayon : façade sur l'entrée (linteau sculpté d'une frise)

 

MONUMENT AUX MORTS

2 clichés Net B

1965, 10 08. Marché passé avec MICHALON et L. GUERN, technicien du bât à Périers, le représentant

l'édification du monument est subordonnée à l'octroi d'une autorisation donnée par décret après avis de la  commission centrale des monuments commémoratifs.

1962, nov. Plan, élévation, coupe

1961, 1er oct. Lettre du maire à la Direction des services Dep. Des Mts aux morts : "j'envisage de reconstituer le monument au mort, non pas à l'entrée du cimetière où il se trouvait précedemment mais sur la place publique située en face de l'église. "

 

 

Résumé de la bibliographie

 

 

RENAULT, Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances :

Ann 1857, Canton de Périers, Le Plessis p. 87

 

Deux églises : « une église ancienne et une construite récemment »

« L’ancienne église a été réparée et a reçu des additions. La nef a été allongée de quinze pieds et une chapelle ajoutée vers le sud »

le mur septentrional de la nef est du XI ou XIIe siècle ; il offre encore des pans d’opus spicatum, et est percé de deux fenêtres du Xve siècle, qui en ont remplacé d’autres petites cintrées et étroites (…)Le chœur est du Xve ou XVIe…

le tableau qu’on voit dans l’église, derrière l’autel, représente Sainte Barbe, la patronne des mineurs ; elle tient une palme à la main. On distingue d’un côté l’établissement d’un sondage de mines,  et de l’autre, les ruines du vieux château. Les armes qu’on voit au bas de ce tableau sont sans doute, celles du donateur, M. de Castellane »

« le patronage appartenait à l’abbaye de Lessay, à laquelle l’église avait été donnée par Robert de La Haye »

 

Prieuré / Livre Blanc : « prieuré de Saint Ermeland : in dicta parrochia est prioratus de Sancto Ermelando » deux chapelles dans le prieuré « ecclesiam sancti Ermelandi de Plesseyo, et sancti Ermelandi juxta Plesseyum » . desservi par des religieux bénédictins. Prieuré s’apellait aussi Saint Erbland, naquit vers 639, fût abbé d’Aindre, en Bretagne et mourut vers 718

« Richard Turstin Hadulp et Eudes Capel, son fils donnèrent à l’abbaye de Lessay l’église de Saint-Erbland ou Herbland et leur dîme de leur part du manoir du Plessis »

 

« Une des chapelles dont parle le LivreBlanc est sans doute la Chapelle Sainte-Anne-des-Bois qui existe sur la paroisse du Plessis »

« le château fort du Plessis appartenait à Grimoult banneret du Val-de-Vire, l’un des barons normands qui se révoltèrent, en l’année 1047, contre le jeune Guillaume… », fût saisis, conduit à Rouen où il mourut vers 1048. Le château fut démolis

Mine : terrain houiller, puit de sainte Barbe

 

SAINT QUIRIN

(d'après Réault, Iconographie de l'art chrétien, p. 1131)

 

Il y a trois Saint Quirin

-          Saint Quirin, diacre de Tegernsee (25 mars) : "originaire d'Illyrie, il aurait subi le martyre au IIIème siècle pendant la persécution de Dioclétien. Amené sur un pont, il fut jeté dans le Tibre avec une énorme meule de moulin attachée à son cou. La meule surnagea à la surface de l'eau ce qui permit de le repérer et de retirer son corps. A côté de la chapelle élevée sur son tombeau, jaillit une source miraculeuse. (…) on le représente en dalamtique de diacre, avec une meule de moulin, instrument de son martyre."

-          Saint Quirin, tribun de Neusse (30 mars) :

-          Saint Quirin de Rouen ou de Malmédy (11 oct.) : "il aurait évangélisé avec saint Nicaise et le diacre saint Scubicule la ville de Rouen et le Vexin. Ses reliques étaient conservées à l'abbaye de saint Ouen. Sur ordre de Charles le Chauve, une partie fût cédée vers 848 aux moines de Malmédy. On le représente comme saint Denis et saint Nicaise, avec le sommet du crâne tranché. Un dragon tenu en laisse complète son signalement.

 

D'après la Conf. Eccl. Ce serait saint Quirin d'Illyrie qui est fêté au Plessis, "évêque et martyr".

 

SAINT HERBLAND

(d'après Réault, p. 640)

 

Saint Herbland de Nantes (25 mars) - ou Hermeland ou encore Ermeland

"abbé bénédictin qui fonda un monastère dans l'île d'Indre (Aindre) près de Nantes où il mourut en 844. Son corps y resta jusqu'aux incursions des Normands. Déposé à Beaulieu, en Touraine, puis à Paris, il fut partagé en 870 entre léglise de Bagneux près de Paris et Notre-Dame de Loches. (…) il tient la crosse abbatiale. Son attribut est une lamproie, poisson qui remonte la Loire."

 

MONTJOIE, Pierre, "Voyage autour des églises à la mode", La Manche Libre, éd. du 30 mars 1958, p. 3.

 

La construction de la nouvelle église est en cours : "le porche qui semble lourd" est déjà construit. Il apprécie le dessin, les voûtes, la recherche d'originalité, le clocher très aigu.

 

A.EC. L6 "Enquête de Mgr Lecrosnier sur les églises reconstruites, 1964)

L'architecte est Jean, MICHALON, Paris

Date de consécration : 4 novembre 1958

Nombre de places : 300

Coût : 37 879 861 (AF)

 

Dossier de coupures de presse :

 

1- Le Plessis-Lastelle : M. Georges Lebarbier

B.D. La Haye-du-Puits, nov. 1981 :

Capelle du prieuré St-Erbland. « dans la chapelle actuelle, une vielle statue de Saint-Erbland semble être le seul témoin de cette lointaine histoire »

 

C’est la « société, « les amis du  vieux donjon » fondée en 1967 par Monsieur le chanoine Lebas « pour » la restauration et l’entretien des calvaires et autres édifices religieux de la paroisse du Plessis-Lastelle qui veut bien prendre en charge la restauration de la chapelle sainte Anne, après avoir mené à bien, comme chacun sait, la restauration du grand calvaire et  l’aménagement du « vieux donjon ».

« des démarches ont été entreprises près de la propriétaire, Melle Herman, pour qu’elle veuille bien céder la chapelle à l’Association diocésaine, déjà propriétaire du Calvaire du Donjon. »

donation faite le 21 10 1981

 

Presse de la Manche 4 sept. 1980, p. 12

« la bénédiction dimanche dernier de trois nouvelles statues au calvaire du Plessis ». (sur le donjon en ruines)

« les combats de 1944 causèrent des ravages là comme ailleurs mais la piété de M le chanoine  Lebas a voulu que la croix fut élevée plus haute et plus belle qu’avant, en ce lieu historique. Elle s’érige, visible de très loin sur le pan de mur épargné par la démolition , et au sommet duquel un escalier conduit à une plate-forme d’où le promeneur découvre vers le marais, de vastes horizons. Mrg Wicart, évêque de Coutances vint la bénir en 1967. (…) le calvaire du Plessis domine un tertre où un chemin de croix a été aménagé où Notre-Dame de Lourdes est honorée. »

Bénédiction de trois statues : « une Piétà (mise au tombeau) qui marque la XIIIe station du chemin de croix, une sainte Bernadette, près de la Grotte de la Vierge de Lourdes, et de l’autre côté, une sainte Madeleine, patronne d’une grande bienfaitrice ».

 

Presse de la Manche, 11 oct. 1967

« la croix a été taillée par M. Maudouit de Percy, dans des blocs de granit dits de Vire, et elle est d’une hauteur de 6 mètres. L’accès y est très facile pour le piéton qui a près avoir parcouru l’allée du chemin de croix devra escalader une quarantaine de marches pour y arriver. »

 

Ouest France, 1957, 15 fev.

« l’église du Plessis se reconstruit »

« cette église, dont on ne distingue que l’ossature frappe par sa conception moderne peu commune pour nos villages de campagne. Elle a été conçu par M. Michalon, architecte et elle est réalisée par l’entreprise Turrou de La Pernelle, qui a ouvert le chantier en 1956. Six arches en béton armé de forme ogivale, de 9 mètres d’ouverture à la base sont réparties sur les 40 mètres qui formerons la longueur totale de la nef principale. Deux chapelles latérales de même style, d’une longueur entre extrémité de 22 m, donnera à cette église l’indispensable forme de croix. Au transept, les arches de départ de la nef et des chapelles se rejoignent pour former une voûte de plus de 9 m de hauteur. Le transept est surmonté par le clocher d’une conception assez particulière  il semble assis sur une première plate-forme en béton, de forme octogonale, qui se trouve à plus de 15 m de hauteur, 5 m plus haut, une deuxième plate-forme d’où la flèche du clocher s’élance pour atteindre une hauteur de 45 m. l’originalité de cette construction où le béton armé est roi, réside en ces deux plates-formes qui forment une coupure entre la couverture de l’église et le clocher. Il sera possible de circuler librement sur la première plate-forme. (…). Ajoutons qu’une tribune sera aménagée dans cette église. On y accèdera par un escalier situé à droite en entrant, cependant que sur le côté gauche se trouvera le baptistère. »

Bénédiction : le 5 novembre 1958

 

1986 : Stèle au calvaire :

11 novembre 1965 : Monuments aux morts :

 

la Manche Libre, éd. Cherbourg, 24 août 1969

Calvaire de la lande : restauré par les habitants en 1969 : au croisement des chemins proches de la lande. « ce Christ cassé en plusieurs morceaux a été remis en état »

 

Elisabeth Raffray / CAOA Manche / 2001