LA PERNELLE

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations,

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

 

 

ADM

Dossier communal, coupures de presse

 

Presse de la Manche, 25 janvier 56

« La reconstruction de l’église.

Le nouvel édifice, planté auprès du vieux clocher, au milieu du champ des morts, est d’un plan différent de l’ancien. Si les Beaux-Arts ont donné un avis favorable à la disparition d’une vieille chapelle restée debout, le clocher consolidé fera partie intégrante de la nouvelle construction. ….On accède à l’édifice par un large portail surmonté d’un auvent. Le style général de la nouvelle église s’inspire très heureusement des anciennes constructions de la région. A l’intérieur, aucune voûte, la charpente restant apparente. A l’extérieur, la couverture sera en pierre du pays qui s’harmoniseront par la bâtière du vieux clocher. … »

 

Ouest France, 13 Août 56

« Son Exc. Mgr GUYOT a procédé à la bénédiction de la nouvelle église. (= 12 AOUT 56)

L’an dernier, Mgr Simonne, protonotaire apostolique, procédait à la bénédiction de la 1ère pierre de l’actuelle église. Il n’avait pas été perdu de temps, car l’adjudication des travaux avait été passée le mercredi 18 mai précédent. Un an après, l’église est debout : elle efface cette baraque provisoire édifiée au lendemain de la guerre : elle s’appuie sur le clocher demeuré debout après les combats meurtriers de 1944 ; elle se dresse élégante sur cette butte qui domine une belle portion du Val de Saire.

Le nouvel édifice a été conçu d’après les plans de M. Lahalle, architecte. Il se présente ainsi : une basse nef percée de petites fenêtres flanquées au sud de la nef principale qui est prolongée par le chœur dont elle est séparée par un arc triomphal en ogive. Le vieux clocher se trouve au sud et sert de baptistère. Indiquons que les travaux de maçonnerie ont été confiés à l’entreprise Turrou, la charpente a été réalisée par l’entreprise Tournaille, de Quettehou et l’entreprise Clot, de St Pierre Eglise, s’est chargée de la couverture en pierre.

Pour la bénédiction de l’église reconstruite, Mgr Guyot voulut procéder lui-même à la bénédiction du nouveau sanctuaire ».

 

 

 

Presse de la Manche, 13 Août 56

« …Sa vieille église, l’une des plus originales et des plus pittoresques de la région, faisait partie de ce paysage familier…jusqu’aux jours de Juin 44 où les bombes et les obus s’abattaient sur la colline alors truffée de blockhaus….

Aussi aujourd’hui, ils ne peuvent que se réjouir de sa reconstruction aussi rapide que réussie. …En effet, parmi les nombreuses églises du département, qui au cours de ces dernières années ont été reconstruites ou restaurées, celle de La Pernelle apparaît comme l’une des plus parfaites. Elle marque de la façon la plus heureuse qui soit, l’alliance du style ancien, par son aspect extérieur, sa toiture en pierre de pays, et du style moderne, avec la sobriété et la pureté des lignes de son intérieur.

De très anciens fonts baptismaux ont été retrouvés il y a 2 ans, enterrés à proximité de l’église. Ces fonts en granit sculpté ont fait l’objet d’une restauration et ont pris place dans la tour de l’église ».

 

La Manche catholique, Mai 1957

« Eglise de La Pernelle, par A. LA HALLE, architecte

Les bombardements qui pilonnèrent le promontoire où se dressait l’Eglise de La Pernelle ne laissèrent debout que son clocher, parmi quelques pans de murs et des arbres déchiquetés. L’élaboration du projet de reconstruction fut dominé par le souci de conserver toute sa valeur à cette fière silhouette médiévale, à la fois massive et élancée.

On voulut donner à la nef, de proportions modestes, une ligne simple et traditionnelle, et comme pétrie dans la matière de pierre qui dans cette région enveloppe dans une même harmonie les murs et les toits.

Un bas-côté est venu intercaler sa dépression entre la nef et le clocher, afin de mieux dégager la masse de celui-ci.

A l’intérieur, appareil de pierre encore dans l’envers du pignon de façade, dans l’arcature du chœur, dans le support de la table d’autel, dans le sol enfin, marqué des chemins de dalles d’ardoises. Les autres surfaces murales traitées en simple enduit de mortier de chaux.

Dans cette grisaille, seule coloration discrète, la charpente apparente, peinte en deux tons et les vitraux, d’où ressortent quelques tâches vives apportant leurs reflets à la cuve baptismale, sauvée des décombres.

Ensemble qui s’est voulu une simple renaissance à l’ombre de l’immortel clocher »

 

Manche Libre, 23 Mars 1958

« La Pernelle.

….cette église m’a laissé un regret, une sorte de déception. Certes, le beau vieux clocher et sa tourelle ont été sauvés et heureusement repris, mais il y a le fronton ! Le malheureux, disgracieux, triangulaire fronton ! De toute évidence, on a voulu construire une église dans le goût du clocher. On a fait du «rustique ». Mais pourquoi avoir donné à cet édifice un fronton qui ne semble pas avoir été dessiné pour lui.

Au surplus, a-t-on eu raison de faire du néo-gothique-rustique, accommodé à la mode ? Oui, si l’on en croit les visiteurs qui admirent et s’extasient.  Non, si l’on entend des amateurs plus difficiles. Ceux-là ne disent certes pas que l’église est laide ni que l’architecte a manqué de talent. …Mais ils gardent le regret de ne trouver qu’une sorte de « conventionnel » bien arrangé ».

 

Pas de nom de journal, 2 février 1968

« Ces œuvres d’art restaurés vont reprendre place dans l’église.

Le site de la Pernelle aurait perdu son cachet si, après la guerre, le clocher et l’église n’avaient été reconstruits, et nous en arrivons à notre propos en disant qu’un tel sanctuaire mérite un mobilier de qualité.

Le Christ en croix de l’ancienne perque et une statue en bois de Ste Anne enseignant la Vierge vont reprendre place dans l’église de La Pernelle. M. le chanoine Rachine retrouva ces deux pièces dans un grenier en fort mauvais état. Les statues furent confiées à l’habileté d’un artiste de St Sauveur le Vicomte, M. Joseph Bataille, habitué à pratiquer dans son atelier des greffes qui sont l’équivalent, en matière de sculptures, des prouesses du professeur Barnard. M. Bataille a d’ailleurs eu à pratiquer plus d’une greffe. En outre, il a pu par un grattage délicat, restituer à la Ste Anne sa polychromie ancienne qu’il eut été dommage de sacrifier. …

Ainsi, l’église de La Pernelle va retrouver deux statues précieuses par leur valeur de souvenir et par leur valeur artistique ».

 

 

Presse de la Manche, 19 juin 1987

« 6  Juin 44 : l’église venait d’être rasée dans la nuit par quelques-unes des 668 tonnes de bombes larguées des soutes de 131 appareils ».

 

Revue des Deux mondes, 15 janvier 1938 : Etudes sur les églises romaines : les chapelles de Ste Pétronille

 

28 Aout 55 : bénédiction de la première pierre

12 Aout 56 : bénédiction de la nouvelle église