LA MEAUFFE

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

 

A - Sources manuscrites

 

Sources

Archives départementales de la Manche (AD 50)

Dossier communal (coupures de presse)

Dossier dommages de guerre : 164 W 14

 

Archives diocésaines de Coutances (AEC)

Conférences ecclésiastiques (conférences demandées aux curés par Mgr Bravard, concernant la période de la Révolution), 1866 et 1867 (doyenné de Saint-Clair)

Dossier paroissial

 

En commune :

-          dossier « travaux à l’église », 1912

-          dossier Reconstruction (1955 à 1971)

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférence ecclésiastique, doyenné de St-Clair (A.E.C.)

 

Conférence de 1866 :

1777 : Charles-François Marguerie : prête serment, se rétracte, part en exil à Jersey et revient comme curé à la  Meauffe

 + 1808

1791 : Jean-Baptiste Heudeline, élu curé constitutionnel, assiste à l’inventaire de l’église : « il eut lui-même la gracieuse amabilité de tout livrer entre les mains du nommé Sébastien Bertrand pour qu’il en fit le transport au lieu et place du petit couvent de Saint-Lô ». Il quitte la Meauffe en 1803 pour Couvains où il se rétracte publiquement

« (…) à peu près tous les effets, meubles et ornements de l’église furent transportés à Saint-Lô, excepté la cloche dont on ne  parle nullement. Elle a pour toute inscription qu’une croix fleurie, au dessous de laquelle on lit : Jonchon me fondit 1703 »

« une chapelle dédiée à la Très-Sainte-Trinité, est placée sur la terre de Saint-Gilles, terre appartenant autrefois à M. Bignon, et aujourd’hui, à M. Paul Auvray. C’est M. l’abbé Duperron, (…) qui en a été le dernier chapelain. Quand M. Guillaume Auvray, père des M.M. Auvray actuels, eut acheté les terres de M. Bignon, il donna à l’église de La Meauffe, l’autel de cette chapelle. Il fut placé sous la tour, par les soins de Le Hérichon, curé (…) cet autel est aujourd’hui dédié au Sacré Cœur de Jésus. Aujourd’hui, la chapelle est devenue l’habitation du jardinier de M. Paul Auvray

1807 : M. l’abbé Godey – 1838

reprise du culte, le 5 frimaire an 12 (28 novembre 1803) : « A cette époque, quantité d’objets nécessaires pour le culte furent donnés à l’église, par les notables de la paroisse, entre autres par M. Alexis Leplumey, maire qui en donna, lui seul, la plus grande partie. On voit aussi qu’un M. Jean Roulland donna 2 chandeliers en cuivre.  (…) il y a actuellement dans la sacristie de l’église de la Meauffe, un tableau représentant plusieurs traits de la vie de Saint-Martin, patron de cette église. 1) le saint y est représenté en militaire, à cheval, donnant une portion de son manteau à un pauvre, à la porte d’Amiens 2) comme archevêque en chape 3) enfin, comme mourant, assisté de ses moines. Ce tableau est sur bois ; et d’après les connaisseurs, il aurait une certaine valeur. Dans un angle de ce tableau, il y a un écusson, qui représente probablement les armoiries du donateur qui pourrait bien être M. Jean-Léonore de la Rivière, Sr de Tibermont, prêtre et ancien prieur de l’abbaye de Lessay, qui vivait encore en 1698. »

 

Conférence de 1867

« en 1827, tout le côté du midi du chœur et de la nef de l’église a été recouvert en neuf par les soins de M. Guillaume Auvray, Maire, et ce dernier, à cette même époque a enrichi l’église de 6 chandeliers et d’une croix d’exposition, en cuivre, bien argentés, pour être placés au maître-autel

l’église était restée extrêmement pauvre, peu de linge, des ornements dégoûtants, déchirés, un chétif petit ciboire qui à peine pouvait contenir une trentaine d’hosties, calice et ostensoir extrêmement simples ; tout ce qu’il y avait de livres en lambeaux.  (…) vers 1820, la commune fit construire un presbytère neuf, sur un terrain acheté de M. Bignon  (…)

Œuvres de la Propagation de la Foi et de Sainte Enfance, à partir de 1850

Archiconfrérie du Saint Cœur de Marie : 1840

1841 : chemin de croix, donné par deux personnes inconnues

1850 : « des Saintes reliques de saint Martin, de saint Gaud et de saint Marcouf furent placées dans un reliquaire du côté de l’Evangile et celles de saint-Lô, de saint Romphaire et de saint Scubilion furent placées dans un autre reliquaire du côté de l’Epitre »

« 18385 chapes ; 3 rouges et 2 blanches, un ornement vert et un violet furent achetés pour la modique somme de …226 francs

18394 chapes noires (…)

18402 chandeliers d’acolytes, 10 souches, 2 encensoirs, un ciboire, un lutrin et un pied de cierge pascal…443,50

1841 – le maître autel fut repeint et doré et 2 anges adorateurs furent achetés pour y être placés, une personne inconnue fit présent à l’autel de la Ste Vierge de 4 chandeliers et d’une croix d’exposition et les garçons de la paroisse en achetèrent autant pour l’autel St Sébastien. Ces différents objets pour l’autel coûtèrent…208 francs.

Les demoiselles de la paroisse s’employèrent pour réargenter la lampe et y mettre de nouvelles chaînes…75 francs

On acheta un antiphonaire, un graduel et un prosier…200 francs

1842 – achat d’un dais orné de 4 glands et de 5 panaches…375 francs

1843 – une lampe fut donnée pour l’autel de la sainte Vierge par une personne inconnue

1844 M. Saint propriétaire à la Meauffe et peintre célèbre à Paris, fit présent d’une bannière et d’un tableau représentant la Nativité de N.S. J-C.

1845 – on acheta un calice tout en argent …270 francs. Cette même année, MM. Louis et Paul Auvray firent don d’un ostensoir argenté. Une porte fut ouverte à l’extérieur de la sacristie dont la dépense s’éleva à …42 francs

1846 – achat de trois chapes et d’un ornement de toutes couleurs …400 francs (…)

1847 – croisée ouverte au Nord du bas de l’église…85,50 francs

1848 – la tour couverte tout en neuf…100 francs

1949 – Réparation de la couverture de l’église en général …126 francs

1850 – pavé du sanctuaire, du chœur et de la nef de l’église en pierre de Fontenay…502,58 francs. Lambris du sanctuaire…70, 30 francs. Reliquaires faits par M. Benjamin Aubin, de La Meauffe…100 francs

1851 : souches et cierge pascal, 29, 40 f Encensoirs 30 f. Réparations des tableaux de l’église…72,50 francs

1852 – argenture de la croix et des chandeliers…60 f. (…)

1839 – le presbytère n’ayant pas ses dépendances nécessaires, le jardin et la cour n’étant point fermés, un mur en terre au levant du jardin et au nord-Est de la cour fut fait construire par M. le curé

1841 – un cellier, un pressoir et une écurie furent également faits construire, aux frais de M. le curé »

« 1853 – tabernacle neuf, fait par M. Jean-Madeleine de Pont-Hébert, dessiné et sculpté par Benjamin Aubin de la Meauffe, peint et doré par Joseph de Vriarté (espagnol) dont la dépense s’est élevée à …338,25 francs. (…)

1854 – achat de deux chapes, d’une tunique et d’une dalmatique…412 francs. Achat d’une croix d’exposition pour la Vraie croix et d’un calice…60 francs

1855 – ( …) couverture de tout le côté nord de l’église et de la sacristie…1000francs

1856 – (…) achat d’un ornement rouge, d’une aube et d’une étole violette et blanche pour les baptêmes…180 francs. (…)

1858 – (…) peinture et dorure du maître-autel et placement d’un tableau représentant la Foi, l’Espérance et la Charité donné par M. le curé…330 francs

1859 – (…) réparation du grand tableau…100 francs (…). Culs de lampe pour placer Saint-Martin et Saint-Nicolas

1860 – (…) achat d’un ornement blanc…65 francs (…)

1860 – (…) chandeliers …50 francs. Chapes : 123 francs ; Voile huméral, 50 francs.

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

Dossier sur l’église (en commune) : Travaux communaux – commune de la Meauffe – projet de travaux à l’église : 6 août 1912

 

-        Affiche de la publication de l’adjudication des travaux à l’église , 10 mai 1912

-          lettre de demande de secours adressée au préfet par l’intermédiaire du Maire, de LESELLIER Albert, charpentier et Delange Désiré, ancien cantonnier, 15 mai 1921

-          autorisation du préfet pour traiter de gré à gré les travaux de l’église suite à un échec de l’adjudication, 30 juin 1913

-          mémoire de travaux de l’entreprise JULES GUILBERT aîné (« spécialité de charpente et menuiserie / escaliers »), 8 rue des Fourchemins, St-Lô, daté du 8 juin 1914

-          mémoire de travaux de l’entreprise JULES GUILBERT aîné (« spécialité de charpente et menuiserie / escaliers »), 8 rue des Fourchemins, St-Lô, daté du 15 octobre 1914 (précisant que le mémoire de reconstruction de la voûte de l’église a été réglé par M. Robin, architecte)

-          Bulletins de souscriptions

 

 

Dossier Reconstruction (dossier communal)

 

Liste des entreprises :

-          DUBUC, A, Le MAns : maçonnerie

-          GUILBERT, Henri : maçonnerie

-          Guilbert Eugène : charpente

-          LEVAVASSEUR, H et L, Isigny-sur-Mer : couverture

-          LECHEVALLIER et Monteil, St-Lô : électricité

-          MAX INGRAND : vitraux

-          VIOIX : verre de couleur

-          BIARD-ROY : électrification clocher

-          CORNILLE HAVARD : dépose cloche

 

Dossier procédure, litige (1961 et 1968),

-          litige pour malfaçons à l’église entre la commune et la coopérative, les architectes et entrepreneur, porté devant le tribunal de Caen : « requête introductive d’instance » en date du 30 novembre 1963, par Pierre-Henri Dupont, avocat à la cour, Caen. :

architecte : M. Martinet (Nièvre) cession de son cabinet à Maublanc, architecte dans le Cher à Saint-Amand-Montrond à compter du 1er janvier 1963

entrepreneur : M. Guilbert, Saint-Lô et M. Dubuc

suite à la réunion préparatoire à la réception définitive des travaux, (3 décembre 59) il n’a pas été établi de procès verbal constatant l’inachèvement des travaux de reconstruction de l’église et les malfaçons (comme les tâches d’humidité provenant d’un manque d’étanchéité des murs sur les faces intérieures du clocher et de l’abside)

Après mise en demeure des entreprises, les travaux ne sont pas réalisés

 

Mémoire de défense en date du 27 avril 1964 : on y apprend que le matériau prévu à l’origine pour les façades était la pierre de Creully mais que pour des raisons budgétaires, c’est la pierre d’Hébécrevon qui a été employée

 

Dossier : adjudications

Procès verbal de l’appel d’offre des travaux à exécuter à l’église de la Meauffe, le 17 mai 1955

Dossier : permis de construire, décisions d’indemnités

Dossier : dommages mobiliers / mobilier cultuel

- Courrier de la coopérative indiquant qu’un acompte de 150 000 f sur une facture de 715 200 F a été versé à M. HELIE

- Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, en date du seize avril 1959 autorisant le Maire  « à traiter avec M. Hélie Marcel de Coutances un marché pour la fourniture du mobilier cultuel de l’église jusqu’à la somme de six cent trois mille huit cent soixante quatorze francs »

- 2 factures de M. Hélie, du 6 février 1959, 12 juin 1958

- marché de gré à gré, 19 novembre 1957 entre la commune et M. Hélie

 

Dossier : correspondance

Dossier : réception

Dossier : marchés Guilbert Eugène, charpente et Levavasseur, couverture (1er mars 1957)

Dossier : entreprises diverses

- Marché avec Max Ingrand pour les vitraux, 19 mai 1958 (maître verrier, 8 passage Tenaille, Paris, 14e)

- Procès verbal de réception définitive des travaux de reconstruction de l’église de La Meauffe (Manche) / travaux de marbrerie, M. LEMAIRE, à Sable-sur-Sarthe (Sarthe), le 9 12 1958 et Mémoire de travaux du 9 juin 1958 pour l’autel, l’emmarchement, les fonts baptismaux et les bénitiers

Dossier : financement

Dossier : participation aux frais de la Coopérative

Dossier : terrains

 

Dossier dommages de guerre : 164 W 14 : église de La Meauffe

 

Origine : bombardements d’artillerie et d’aviation en Juin-Juillet 44. Destruction totale de l’église et l’anéantissement du mobilier cultuel sous les décombres (les offices continuent à se célébrer dans un baraquement).

 

21 février 1961 : proposition de liquidation du compte de l’église : 7 298. 94 NF

9 décembre 1958 : montant de la décision évaluative d’indemnité : 729.894 frs ou 33 000 Frs

 

 

B - Sources imprimées

 

Bibliographie

 

GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur GUIBERT Michel, collection « Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. III.,2000, p. 134-135 et autres références bibliographiques

 

 

Recherches en archives CAOA Manche/ E. MARIE-RAFFRAY/ juillet 2002