BOISYVON

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

 

Abréviations,

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

 

 

A - Sources manuscrites

 

A.D.M. :

Archives paroissiales déposées. 300J23 (1 boîte)

Dossier communal : HAVARD (abbé (1823-1889)), Mémorial de la paroisse de Boisyvon. Copie dactylographiée. 109 pages.

A.E.C. :

Conférences ecclésiastiques

Dossier P

ADA VI : visites épiscopales – diocèse d’Avranches

Boisyvon : 1749, 1764

 

 

Ancien Régime

 

ADA VI : visites épiscopales – diocèse d’Avranches (A.E.C. )

Saint Pierre de Boisyvon

A.D.A. VI : 1737-1751 : f. 104 v., le 18 juillet 1749 : « après avoir donné la bénédiction du st sacrement avec le st ciboire que nous avons trouvé en bon état ainsi que le soleil et le tabernacle, nous avons visité les ornements de la sacristie, nous avons ordonné qu’un calice de vermeil soit incessamment réparé et redressé et comme il ne paroit ne pouvoir l’être décemment, nous avons ordonné qu’il sera changé, nous avons ordonné qu’il sera fourni des vases pour les saintes huiles pour pâque prochain et, le dit terme expiré, nous avons interdits ceux qui servent actuellement, la custode sera interdite dans trois mois [si] elle n’est pas dorée par l’intérieur. Les ornements sont en état suffisant excepté quelques uns qui seront incessamment réparés, les fonts sont en état suffisant, les deux confessionnaux sont bons. La chapelle de Ste Geneviève et celle de la sainte Vierge sont en bon état […]. »

A.D.A. VI : 1764 : f. 14 v., le 5 juillet  1764 : « avons examiné et visité le tabernacle que nous avons trouvé en bon état ainsi que tous les vases sacrés, les ornements sont décents et en nombre suffisant, les fonts baptismaux avec les vases des saintes huiles sont bien tenus […]. »

 

BOISYVON. Archives paroissiales déposées. 300 J 23 (1 boîte)

/2 : 1713-1790 : comptes des trésoriers

1718 : emploits : « pour raccommoder le marchepied de l’autel, la balustrade du chœur, le clou, bois payment :1lt 2s. »

« à Claude Drouet pour le bois, la façon et travail de la couverture des fonts : 28s. »

1719 : emploits : « pour paver l’église, quattre journées, payment et nourriture : 1lt10s »

1722 : emploits : « il a fourni pour l’achapt du bois de la charpente de la tour, payé à Michel Huët 8 livres, dix sols, le charoy de bois trente trois sols, la façon de la charpente, 26 livres 7 sols, la ferrure des cloches, six livres 5 sols

1728 : « plus payé à Mr. le curé six livres un sol quattre deniers pour achever de rembourser des frais par lui avancés pour la couverture de la nef de l’église. »

1731 : emploits : « pour la chape de la grosse cloche 1lt 13 s. »

1733 : emploits « pour la chape de la petite cloche et façon des cordes quarante quatre sols. »

1735 : emploits : « pour avoir raccommodé le grand autel et ferrure 1lt 4s »

1736 : emploits : « la couverture du viel chœur et de la nef à Guillaume Caho[urs] tant pour le travail, essente, clous, chaux latte, faîteaux ( ?) 18lt […]

1744 : emploites « pour la réparation des vitres de la nef et de la sacristie suivant la quittance de des brouss[…] vitrier la somme de 23 livres 10 sols » « pour une chape à la petite cloche trente deux sols ».

1745 : emploittes : « pour la chape de la grosse cloche trente trois sols ».

1750 : « pour avoir fait dorer la petite custode par l’ordre de Monsieur d’Avranches trois livres »

1751 : « pour la chape de la grosse cloche vingt sept sols ».

1752 : « la réparation de la couverture pour deux journées de travail à Guillaume Cahours de vingt quatre sols avec deux livres de clous de huit sols la livre, deux livres » « une chape pour la grosse cloche et le raccommodage de l’autre trente un sols ».

1753 : « pour la chappe de la grande cloche saize sols ».

1767 : « quatre livres dix sols payées à Bécherel pour la réparation des vitres de la nef de l’église […] »

1769 : « A Besnou pour la dorure du calice huit livres. »

/4 : assemblée paroissiale pour la refonte de la petite cloche

/6 : assemblée paroissiale : réparation à l’église, le 23 juin 1765 « vérification des quittances des payments faits pour les réparations fait faire en couverture et autres de pareil genre sur la nef de l’église de ladite paroisse. »

/7 : maître-autel, 1771 : « nous soussignés François Grandguillot curé de la paroisse de Saint Pierre de Boisyvon, diocèse d’Avranches, par Vivier prestre de la ditte paroisse et Pierre Odé menuisier sculpteur de la paroisse de Saint-Denis-le-Gast, diocèse de Coutances, sommes convenus de ce qui suit. Scavoir que moy susdit Odé me suis obligé de faire et fournir à l’église de Boisyvon le maître-autel entier bombé, les marchespieds dudit autel, tabernacle, exposition, portes de sacristie, deux statues de quattre pieds de haut ou environ, scavoir l’une de saint Pierre apôtre avec une clef, l’autre de saint Antoine aux hauts de la niche desquelles statues il y aura un couronnement ; en un mot la contretable entière en bois de chesne mesure à la place du tableau et ce, deuement et solidement suivant les règles de l’art, conformément au devy plan en sculpture présenté aux dits sieurs curés et Vivier et par eux accepté et contresigné. En outre moblige faire derrière le dit autel par dans la sacristie, une armoire à deux battants cintrés d’une largeur suffisante pour mettre chasuble et chappes. A chaque costé de la ditte armoire, seront faites deux autres pettites armoires à un battant cintré chaque pour la commodité des messieurs prêtres et sous les gradins qui portent les chandeliers lesquels doivent être doubles de chaque costés seront faits pareillement des tiroirs ou armoires, le tout en bois de chesne. Lequel ouvrage je moblige faire fournir et placer pour la saint Pierre prochaine et nous cesdits curés, prêtres, nous sommes obligés payer par motié au dit ouvrier le jour qu’il finira de placer ledit ouvrage, la somme de cent cinquante livres et fournir les ferrures nécessaires. En outre, moy, susdit curé me suis obligé faire voiturer louvrage de la ditte contretable de la maison dudit Odé à ma ditte église et nourrir le dit Odé et les ouvriers pendant quil le placera. Le marché présent fait et arrêté le 25 septembre 1771. Le présent double pour servir audit Odé. Motié au bout d’une ligne approuvé.

[signé] F. Grandguillot. C. de Boisyvon

 

Abbé HAVARD : Mémorial de la paroisse de Bois-Yvon. Vers 1869. Arch. dép. Manche

Chapitre III : Pastorat de Pierre Le Songeur (1575-1623)

p.5 : « l’ancienne chapelle nord à la place de laquelle on voit la chapelle de la Vierge avait été construite avant Pierre Laurence II » : Samson de Boisyvon  [avant 1630] a donné une chapelle à l’église.

« une ancienne fresque décorant la partie supérieure de la chapelle et qui représentait une procession de personnages allant à genoux à l’Adoration de la croix donne à tous ces personnages le costume du temps d’Henri IV ; on lisait sur cette peinture plusieurs millésimes d’années antérieures à 1600. » Chapelle nommée st Samson du nom de son fondateur. » Statue de la chapelle seigneuriale encore présente. Dans la chapelle se trouvait une « statue de Sainte Suzanne […] placée dans celle de sainte Geneviève » « La chapelle saint Samson avait un autel fixe, formé par une table soutenue par deux pilastres aussi en pierre. Il était détruit avant la reconstruction de la chapelle et sa disparition sera l’objet de regrets  […] Cet autel était situé au levant ; une fenêtre de forme carrée […] était placée au-dessus de lui. Toutefois un œil-de-bœuf qui perçait la muraille nord fournissait encore un peu de jour. Une porte cintrée placée aussi au nord permettait d’entrer dans la chapelle sans passer par l’église

Chapitre IV : pastorat de Pierre Laurence II (1623-1663)

p.7 : «  par ses soins, le grand autel de l’église fut haussé et réparé en 1633. Deux ans plus tard il fit restaurer la partie méridionale de la nef [cf. pierre mémoriale : « 1634, P.Laurence, curé de B. »]

Chapitre VII : Jean-Baptiste de la Cour, curé (1663-1676)

Achèvement du nouveau chœur en 1713.

Chapitre XVIII :  Mre Jean Vivier. 1755 : en cette année on couvrit à neuf le côté de la nef et de la tour et on plaça une croix avec un coq sur cette tour. Que l’année suivante, M. Vivier fit cadeau à l’église d’un dais, de l’espèce dite « berceau » et que son beau-frère François Bouillet, époux de Marie Vivier et père de l’abbé Jean, marchand, donna trois belles chapes ; […]

La petite cloche fut refondue en 1759 par Alexis La Villette, fondeur de la paroisse de Saint Germain de Lisieux.

Chapitre XXII. François Grandguillot 7 avril 1765-4 avril 1778

«  « l’église et le manoir presbytéral  furent tour à tour l’objet de ses soins. En 1770, il donna les stalles dont le prix s’éleva à 100 livres.  Deux ans après de concert avec M. Jean Vivier, il se chargea du placement, à frais communs de la contre-table du grand autel avec les statues, tabernacles qui s’y voient encore aujourd’hui et une exposition en bois qui, autrefois, se trouvait au-dessus du tabernacle, ce tout quoi couta au trésor 550 livres. L’armoire à deux battants située derrière l’autel et destinée à renfermer les chapes et les chasubles, les deux petites armoires contigües et les tiroirs y superposés sont de la main du même ouvrier et comprises dans le susdit prix. […]. [p.48] L’année suivante, le maître-autel et la contretable furent peints et dorés par le sieur Pichon de Saint-Laurent-de-Cuves, aux frais du zélé pasteur, de M. Bouillet, fils François (peut-être l’abbé) et des paroissiens, scavoir : pour la painture de la contretable et du maître-autel 100 livres données par M. Bouillet ; pour la dorure du tabernacle et de l’exposition 45 livres, offrandes du sieur curé. Enfin 44 livres pour la dorure des autres pièces de l’autel et 60 livres pour la peinture des petits autels, soit en tout, 104 livres, don des paroissiens. Un ciboire de 80 livres environ fut aussi acquis la même année et le pieux curé contribua à son acquisition pour la somme de 40 livres. Quelques parties de la contretable furent dorées plus tard, en 1776, également aux frais du généreux pasteur et ce nouveau travail ne lui coûta pas moins de 66 livres. Le zèle de M. Grandguillot excitait, on le voit une noble émulation dans son clergé et parmi ses fidèles. A la Noël 1774, Mr. J. Vivier, le chapelain, avait fait cadeau à l’église d’une bannière au prix de 64 livres, achetée à Villedieu chez M. Besnou. Déjà en 1770, avec le concours du même, M. le curé avait acheté 74 livres les 8 moyennes chapes (sic), ce qui prouve qu’il y en avait au moins de 3 classes au service de l’église. La même année, aussi, avec l’aide d’une pieuse personne, il avait acquis une écharpe de bénédiction coutant 20 livres. L’armoire servant de table à la sacristie avait, d’ailleurs était faite l’année d’avant son arrivée et avait coûté 18 livres. Dans le même temps, on avait dépensé 4 livres 10 deniers pour reliure des livres liturgiques, 32 livres pour dorure du saint ciboire dont on se servait à cette époque, 72 livres 8 sols pour achat de cierges servant aux solennités pendant 2 ans, ce qui donne pour cet objet une dépense de 36 livres 4 sols par an, toutes choses qui prouvent que le mobilier de l’église et le service divin, déjà dans un état décent sous M . Retout, eurent, en conséquence, des nouvelles acquisitions et améliorations faites sous son successeurs, devenir, en quelques sortes splendides.

Compte de Gilles Guesnet : pour 1767. 1769 : 8 livres pour faire redorer intérieurement le calice, en 1770, acquisition d’un bénitier en cuivre, 1772 : réparations aux couvertures. En 1777 : pour fourniture et façon de deux portes, ferrures d’icelles et peinture de la petite porte de la chapelle, dépensé 68 livres, payées à André Daniel, menuisier de Coulouvray et à Nicolas Vivier, serrurier de Boisbenâtre.

Chapitre XXIV : pastorat de Mr Jean-Baptiste Jacques octobre 1778 jusqu’à la Révolution.

L’embellissement de la maison de Dieu fut aussi une de ses constantes préoccupations. Ainsi, dès son arrivée, les livres liturgiques furent reliés et il en coût pour ce travail une somme de 28 livres 10 sols. Un ciboire de plus de 120 livres fut acheté. Des bancs neufs qui ont servi jusqu’en 1866 (année où on a fait et placé ceux existant aujourd’hui) furent établis en 1778 et la main d’œuvre de ce travail 34 livres.

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

BOISYVON. Archives paroissiales déposées.

300 J 23 (1 boîte)

/19 : testament de Jean-Baptiste Jacques, curé de Boisyvon. 23 octobre 1823 chez Montaufray, notaire à Coulouvray

«  je donne et lègue à la fabrique de l’église de la commune de Boisyvon, un ornement et vases sacrés consistants en calisse, saint-ciboir, soleil ou ostensoir, chasubles, chapes, aubes, surplis et tout autres linges et ustensiles concernant le servie de l’église, excepté seulement 1°mon calisse autre que celui qui sert de pied à l’ostensoir 2°ma chasuble dont la croix est blanche à fleurs de diverses couleurs et l’orfroi rouge raillé avec des fleurs aussi de diverses couleurs, tel qu’il se consiste avec son étole, son manipule et son voile. 3° mon aube de baptiste garnie de mousseline brodée à fleurs 4°mon surplis à aile, garni de dentelle au col et au devant, desquels objets que dessus désignés et dénommés, je fais don et lègue à Prosper Jacques Turgot, mon neveu étudiant actuellement en philosophie, domicilié à Angey sous la condition qu’il sera prêtre, car s’il n’embrassait pas l’état ecclésiastique, tous ces objets seraient compris dans le lègue que je fais par le présent à ladite fabrique de l’église de Boisyvon. »

/22 : plan de construction de la chapelle sud, avril 1856

« projet d’une chapelle à construire au sud de l’église de Boisyvon, dressé sur l’invitation de Monsieur Gaultier de Carville par J.J. L. Hervieu, architecte des hospices civiles de Vire, avril 1856

/23 : construction du presbytère 1874-1875

 

Conférence ecclésiastiques. A.EC.

Conférence de 1866 :

De 1789 à 1801

1778 à 1823 : Jean-Baptiste Jacques est curé de la paroisse. Patronage : abbaye de Montmorel

Note : « ne serait-ce pas en conséquence de ce patronage que le culte de Ste Geneviève a été particulièrement florissant dans la paroisse de Boisyvon. Depuis l’année 1700, et peut-être auparavant, un autel a été érigé dans l’église en l’honneur de cette sainte à la place de celui anciennement dédié à St Antoine, il existe aussi dans la […] une confrérie des Agonisants établie en 1701 sous le vocable de sainte Geneviève et l’église est le lieu d’un pèlerinage assez fréquenté où l’on vient invoquer la bergère de Nanterre pour la guérison de la fièvre. Du reste le droit de patronage n’appartenant à l’Abbaye de Montmorel que depuis le commencement du 18e siècle ; dans le 17ème, il était exercé par la famille de Boisyvon. »

« sous Mr. Jacques, Julienne, sa nièce, bienfaitrice de notre église,  […] a donné un calice, du prix de 400 frcs […]. »

François Bouillet : « surpassa encore ses ancêtres en libéralité envers la Maison de Dieu, ainsi nous voyons le pieux chrétien laisser en mourant, une somme de 100lt pour la peinture de la contretable du maître-autel de l’église ; déjà auparavant il fait cadeau de trois chapes de damas. »

« La tour de l’église fut réédifiée en 1700 par les soins du susdit Claude Lechaptois. »

Pierre Le Chaptois : «  En 1781, de concert avec son frère Jean-Baptiste, il avait érigé au lieu de la Butte, près de la propriété de son frère,  une croix de pierre qui porte en relief l’image du Sauveur. »

1795 : réouverture de l’église

« C’est à [Pierre Lair] que s’était adressé, l’année précédente [1793], un Religieux retiré à Boisyvon depuis le commencement de la révolution pour recevoir sur son lit de mort les consolations de la Religion. [en marge : « témoignage de Pierre Lair, petit neveu de M. Lair l’Eudiste]. Ce religieux, Mtre Bernardin Gautier, né à Troisgots, et précédemment prieur de l’abbaye des Prémontrés de La Lucerne-d’outre-mer, fut invité par le propriétaire du Logis de la Cour en Boisyvon. M. Gaultier de Carville, son ami, à venir habiter le susdit Logis. L’abbé de la Lucerne accepta avec empressement et il dirigea en effet l’exploitation des terres qui en dépendaient. […] Le vénérable sortit de ce monde le 6 octobre au matin, à l’âge de 56 ans. Après sa mort le mobilier du Logis fut vendu comme bien national et la voiture du défunt conduite au district par trois habitants qui en avaient reçu commission de la municipalité. Ses papiers furent sans doute détruits ou portés aux archives de la Nation, car, ni dans la famille de M. Gaultier de Carville, ni dans les papiers de la fabrique ou de la Municipalité, nous n’avons pu découvrir aucune pièce concernant soit l’abbé de la Lucerne, soit l’abbaye elle-même.. »

Etat de l’église et conduite des habitants [à la Révolution] : « aucune profanation, ni irrévérence ne fut commise à la maison de Dieu. La seule dégradation qu’on s’y permit fut le grattage des armoiries et titres nobiliaires des trois tombeaux de la famille de Nollent qui se voient dans le chœur et de quelques autres pierres sépulcrales du reste de l’église. Les cinq croix de pierre qui se trouvaient dans la paroisse, à la cour, la butte, à la Guédoitière, à la Laurencière, au Bourigny et celle du cimetière ne furent l’objet d’aucune mutilation, ni d’aucune insulte. […] L’église et les objets relatifs au culte furent religieusement conservés. »

Du Concordat à l’Episcopat de Monseigneur Dupont-Poursat

Retour de M. Jacques.  « grâce à ses libéralités et à celles de plusieurs personnes bienfaisantes, l’église fut pourvue d’ornements plus riches et en plus grand nombre. C’est à cette époque qu’on acquit les chapes blanches et la chasuble correspondante dont on se sert encore aujourd’hui, la chasuble violette des dimanches, la chasuble rouge en velours cramoisi dont le prix s’éleva à 303 frcs. »

Conférence de 1867

Episcopat de Mgr Dupont

M Jacques : « grâce à ses libéralités personnelles et aux offrandes des paroissiens, des vêtements sacrés plus en harmonie avec la majesté du culte divin furent acquis et quelques travaux de restauration et d’ornementation intérieures furent exécutés à l’église.

De 1807 à 1822 :

« En 1809, les bancs de l’église furent réparés et une balustrade décente destinée à séparer le chœur de la nef et à servir de table de communion fut établie. »

« Le 8 mars 1812, après adjudication au rabais, fut conclu, entre Guillaume Drouet, couvreur, domicilié à St-Sever et le conseil de fabrique, augmenté de plusieurs notables, un marché relatif à l’achèvement de la couverture de l’église, travail dont le montant s’éleva à peu près à de 200frcs, […].

« en 1814, le presbytère fut entièrement couvert à neuf à l’aide de glui fourni par les paroissiens et le travail fut exécuté par Jean Huet, couvreur en paille, domicilié dans la paroisse. »

Jacques Fortin prêtre entre 1817 et 1823.

De 1822 à 1836 :

Jérôme Nicolle prêtre entre 1823 et 1830

Pierre Erméneux prêtre entre 1830 et 1837 . « Les autels de la ste Vierge et de ste Geneviève, aujourd’hui remplacés furent repeints par un sieur Lemullois de Montbray ; le maître-autel et sa contretable furent restaurés ; la croix de procession fut réparée et réargentée. La sacristie subit quelques réaménagements qui en rendirent l’usage plus commde et elle fut mieux pourvue de linges sacrés et notamment d’aubes. »

Episcopat de Mgr Robiou

1836-1853 : Michel Lethimonnier est prêtre. Un chemin de croix du prix de 150 frs fut érigé dans l’église par M. l’abbé Guesnon, missionnaire du diocèse. […] Des dons nombreux et importants furent faits à l’église : en 1838 un calice, de prix de 400, par Mlle Julienne Lair, dont nous avons déjà parlé ci-devant et cinq ans après, un ciboire de prix de 126 frcs, offert par la même ; un ostensoir en argent d’une valeur de 300 frs, produit d’une quête faite par le Maire, M. Pierre Huet et par M. le curé, à l’arrivée de ce dernier, plus tard, les chandeliers du maître-autel, les girandoles placées auprès des statues de saint Pierre et de Saint Antoine, don de Mme Vve Pépin Rousselière, estimé trois cents francs, trois chapes offrande de plusieurs pieux fidèles, coustant ensemble 250. Il n’y avait pas jusqu’aux servantes de M. le curé qui ne s’empressent de coopérer aux desseins de leur maître jaloux de procurer de l’embellissement de la maison de Dieu et d’accroître la pompe des cérémonies sacrées. Une d’elles, Marie Hulin, de Cuves acheta 150 frcs une chasuble en drap d’or, dont elle fit cadeau à l’église. Une autre Françoise Goudouin, de la Trinité contribua pour une somme de 40 frcs à la réargenture de la lampe et au renouvellement des chaînettes qui servent à la suspendre. Le maître-autel fut aussi peint et le tabernacle doré à nouveau. Mlle Leguillochet […] et Mme Veuve Lechaptois […] se chargèrent de la décoration intérieure de ce tabernacle qui fut recouvert de soie moirée, en galon et frange or et firent plusieurs dons pour l’ornementation de l’église et des autels. En 1841, M. le curé, s’étant rendu à Paris avec le dessein de se consacrer au ministère des affaires étrangères, dessein que la faiblesse de sa santé ne lui permit pas de mettre en exécution, rapporta comme pieux souvenir de son voyage, une parcelle de la vraie croix dont le reliquaire est enchassé dans une croix de cuivre d’un bon modèle. En 1849, les deux cloches furent refondues avec augmentation de poids, par les sieurs Viel de Villedieu, et la bénédiction en fut faite. […] A cette occasion les autels de la sainte Vierge et de sainte Geneviève furent décorés et garnis de chandeliers par les parrains et marraines des cloches nouvelles. La grosse fut nommée Ernestine-Emérence par M. Ernest de Carville et Mme Chardin, épouse du notaire de Coulouvray, née Emérence Lair et nièce de M. Julienne Lair ; la petite reçut le nom de Julie-Marie de M. Jules Lechaptois, fils Jacques et petit-neveu de l’abbé Pierre, ancien curé de la Mouche, aujourd’hui notaire à Juvigny-le-Tertre, assisté de Mme Duval-les-Fontaines, née Marie Lechaptois, domiciliée à Beslon, mais originaire de la paroisse.

Testament olographe de l’abbé Lethimonnier : « il avait 1° dispersé en faveur de l’église de Boisyvon pour le cas où il serait titulaire au moment de son décès de tous les objets à lui appartenant, propres à l’exercice du culte  divin. […] Quatre ans plus tard, nouveau testament confirmatif. […] Le texte de ce testament énumère divers objets à ajouter à ceux , déjà cités ci-devant comme acquis par M. le curé, scavoir une belle étole pastorale, une chasuble blanche à grandes fleurs, du prix de 115 frcs et plus tard cédée par M. le curé à la fabrique pour 80 frcs, les vases aux saintes huiles, plaqués en argent, estimés 20 frcs, remplaçant avec avantage les anciens qui l’étaient d’étain, des canons pour le maître-autel, deux encensoirs argentés, un tapis pour le grand autel, une [sic] voile pour le saint sacrement, un livre de proses noté à l’usage du lutrin, des linges d’autel et deux cordons. »

« ce ne fut du reste qu’en 1855, […] qu’on commença d’entretenir une lampe devant le très saint sacrement. Le conseil municipal avait voté 40 frcs pour ce service […]. »

Confirmation de 1840 fait par Mgr Robiou : consécration « du calice précieux donné par Julienne Lair ».

Episcopat de Mgr Daniel (1853 – 1862)

 

 

 

 

Abbé HAVARD : Mémorial de la paroisse de Bois-Yvon. Vers 1869. Arch. dép. Manche

Notice introductive sur l’abbé Havard tiré de l’histoire de Villedieu par Joseph Grente et Jean Havard.

Tome II : Chapitre V. M. Jacques jusqu’en 1807

« l’église fut aussi pourvue d’ornements plus riches et en plus grand nombre. C’est à cette époque par exemple, qu’on acheta les chapes blanches et les chasubles correspondantes dont on se sert encore aujourd’hui. La chasuble violette des dimanches et la chasuble rouge précieuse, en velours cramoisi, dont le prix s’éleva à 303 francs. […] l’église sollicitait des réparations non moins urgentes

Chapitre VIII : Pierre Ermeneux, avril 1830-février 1837

« l’autel de la sainte Vierge et celui de sainte-Geneviève furent repeints par un sieur Le Mullois de Montbray (1834) et le maître-autel fut restauré. La croix de procession fut aussi réparée et réargentée (38 frcs). La sacristie fut mieux aménagée et pourvue en grande abondance de linges sacrés, soit pour les autels, soit pour l’usage du clergé.

Chapitre IX : Michel Le Thimonnier (février 1837-novembre 1855).

« En 1838, un magnifique calice du prix de 400 francs par Mlle Julienne Lair, sœur du curé de Chérencé-le-Héron et plus tard, un ciboire de 126 francs offert par la même ; un ostensoir en argent produit d’une quête faite à l’arrivée de M. le curé, par lui et par M. le maire, M. Pierre Huet fut acheté en 1837 au prix de 300 francs. Les chandeliers du maître-autel avec les girandolles placées auprès des statues de saint Pierre et de saint Antoine (don d’une valeur de 300 francs) furent aussi offerts par la dame veuve Pépin. Trois chapes, dons de plusieurs fidèles, coûtant ensemble 250 francs, donnèrent un nouvel éclat à nos saintes cérémonies. […] Marie Hulin fit cadeau d’une chasuble en drap d’or de 150 francs, une autre Françoise Gondouin, contribua pour 40 francs à la réargenture de la lampe et au renouvellement des chainettes qui servent à la suspendre. Le maître-autel fut aussi peint et le tabernacle doré à neuf. Mlle Le Guillochet et Mme Veuve Le Chaptois se chargèrent de sa décoration intérieure et firent aussi plusieurs autres offrandes pour la décoration de l’église et des autels. Une parcelle de la vraie croix apportée de Paris par M. le curé (1841) vint enrichir le trésor de l’église.

En 1849, deux cloches furent refondues. A l’occasion de leur bénédiction, achat de chandeliers pours les autels sainte Geneviève et de la sainte Vierge. Ajout au  testament de M. Le Thimonnier : une belle étole blanche, une chasuble blanche à grandes fleurs du prix de 115 francs, cédée en 1839 à la fabrique pour 80 francs, des vases aux saintes huiles plaqués en argent, estimés à 20 francs, des canons pour le maître-autel, deux encensoirs argentés, un vexillum pour veiller le saint sacrement, un livre de proses notées un tapis et des linges d’autel. »

Chapitre X : Jean François Paul Havard novembre 1855-novembre 1869.

27 janvier-10 février 1856 : réparation générale faite aux ornements de l’église et à la bannière par Mlle Allix d’Avranches. Le prix s’en élève à 120 francs.

19 juin 1856 : première pierre de la chapelle sud

1862 :  16 avril : placement au dessus du tabernacle d’un nouveau tableau, œuvre d’un artiste de Falaise, M. Bourgeois, représentant Saint Pierre tenant d’une main les clefs et le pied gauche appuyé sur une pierre, figure de la pierre angulaire qui soutient l’édifice de l’église. Le prix de ce tableau, don de M. et Mme Ernest de Carville est de plus de 300 francs.

29 juin : premier usage du voile huméral et des tuniques achetées par la fabrique.

1er août 1863 : on monte la charpente de la chapelle sud

17 octobre 1863 : acheté à Vire chez le sieur Dominici, les statues de Sainte Anne, de la Vierge Immaculée et de saint Joseph

18 octobre : confection de deux autels destinés aux chapelles neuves et des culs de lampe devant servir de socles aux 4 statues par les sieurs Le Mesle père et fils, menuisiers à Saint-Jean-du-Corail-des- Bois.

9 décembre : placement des nouveaux autels et érection de la chapelle nord, de la statue de l’immaculée conception, de sainte Anne, de Saint Maurice (achetée à Paris chez Bouasse-Lebel), dans la chapelle sud, de nos anciennes statues de Ste Geneviève, saint Samson, sainte Suzanne et à l’entrée du chœur de celle de saint Joseph et de l’Ange Gardien (acheté chez Bouasse-Lebel). Réparations considérables aux diverses pièces de mobilier. Placés les contretables des anciens autels comme panneaux pour décorer la nef de l’église et servir de niches aux anciennes statues de la Vierge Marie et de sainte Anne.

1866 : bancs neufs pour les femmes 30 août : placement d’une nouvelle chaire faite par les sieurs Le Mesle père et fils de Saint-Jean-du-Corail-des-Bois, offerte par M. de Carville auquel il en couta 500francs

31 mai 1867 : plan pour une nouvelle sacristie

1869 : Mars-avril : travail à la boiserie de la sacristie.

20 juillet 1869 : placement de la croix du Bourigny

 

Dossier P (A.E.C.)

Boisyvon le 4 octobre 1891

« Nous avons acheté le chemin de croix de la chapelle du château de Vergoncey pour remplacer celui de Boisyvon canoniquement érigé. Le chemin de croix que nous avons acheté avait été béni, cependant je n’ai pas vu l’ordonnance épiscopale qui en autorisait l’érection. Faut-il bénir ce chemin de croix ? dans le cas où une nouvelle bénédiction serait nécessaire, je prie humblement votre grandeur de bien vouloir m’autoriser à le bénir de nouveau.

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

Dossier P – Paroisse de Bois-Yvon

Inventaire du mobilier de l’église

Un autel principal en bois avec garniture complète surmonté d’un grand Christ en plâtre

Un autel bois (dans la chapelle sud) avec estrade et garniture complète)

Un autel bois (dans la chapelle nord)

Statues : dans la sacristie : tête de Christ en bois (classée)

Encadrement du maître-autel : saint Pierre et saint Antoine (bois)

Entrée chapelle sud : Vierge en granit du XVIe siècle (classée)

Dans la chapelle sud : saint Samson et sainte Suzanne (statue bois) sainte Thérèse Enfant. Jésus. (saint Sulpice !)

Dans la nef : Ste Geneviève de Nanterre (bois).

Dans le chœur : siège du célébrant et des enfants de chœur

Un tabouret de chantre

1 chaire en bois sculpté (à replacer)

Dans la nef : harmonium et tabouret de chantre

Rangées de chaises à la disposition des fidèles

1 confessionnal

Fonts baptismaux pierre

Dans le clocher : deux cloches

Inventaire du mobilier du presbytère : (appartenant à la paroisse)

 

Dans la salle du bas réservée à M. Le curé, le reste du presbytère étant sous-loué) à l’usage des catéchismes et de réunions : […]

Dans la salle du haut : un vieux lutrin fer forgé, une table

Inventaire du mobilier de sacristie, des objets et ornements de culte

1. Meubles : 1 grand chasublier à 12 tiroirs, flanqué de deux placards hauts contenant d’un côté les soutanes de chantres, de l’autre les soutanes pour enfants de chœur

1 placard dans la cloison bois

1 grand chapier

Objets :

1 patène et 1 calice, forme très haute

 (1 calice et 1 patène appartenant à La Chapelle)

1 ostensoir, 1 « thabor »

1 ciboire et son pavillon

1 croix reliquaire avec parcelle de la vraie croix

1 plateau de communion

1 porte-missel bois

1 missel complet

1 missel des défunts

2 jeux de canons d’autel

1 jeu de burettes et plateau verre

2 plateaux à quête

2 encensoirs

1 navette

4 porte-bougies pour Saluts

1 estrade et autel mobile (appartenant je crois, à La Chapelle)

Vases à fleurs divers

Vêtements  liturgiques

Ornements gothiques : 1 noir, 1 blanc, 1 violet

Ornements de forme française : 2 violets, 1 blanc (usagé), 2 drap d’or, 1 vert, deux rouges (1 bien usagé), 1 noir.

1 tunique et 1 dalmatique noires

3 étoles pastorales : drap d’or, blanc, violet

1 voile huméral blanc

Chapes : 4 noires, 2 violettes, 2 drap d’or

2 aubes de prêtres, état convenable

2 soutanes de chantres et surplis

2 soutanes noires pour enfants de chœur

4 aubes pour enfants de chœur

Tenture drap d’or pour dais

Divers : conopées couleurs liturgiques, 1 drap mortuaire, 1 grand tapis, 2 chemins de croix, 2 croix de procession (1 grande et 1 petite)

Visite canonique D. Herbert

 

 

B - Sources imprimées

Semaine religieuse

1911 : p. 660, 718, 717 ; 1912 : 85,153,236

SEGUIN (J.), « Corpus des inscriptions tumulaires (avant 1789) du Mortainais et campanaires de l’Avranchin et du Mortainais », Revue de l’Avranchin, t. 24, 1931, p.443-445, n° 535-545.

HUMEL (L.), « Saint-Pierre-de-Boisyvon », Revue de l’Avranchin, t. 29, n°160, 1936, p.122-128

Trésors d’art religieux du mortainais. Statistique mobilière des églises. Art de Basse Normandie, t. III, 1959