SAINT-AUBIN-DES-PREAUX

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

Eglise Saint-Aubin

 

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visites archidiaconales

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

 

 

Sources Manuscrites

 

- Visites Archidiaconales – Chrétienté (A.E.C. Coutances)

- Dossier Paroissial : P 447 (A.E.C. Coutances)

- Archives Paroissiales : 300 J 646 (A.D. Manche)

 

Sources Imprimées

 

- Dossier paroissial : P 447 (A.E.C. Coutances)

- Dossier communal (A.D. Manche)

- Documentation A.O.A.

 

(Semaine Religieuse 1899, p. 71 : Bénédiction du nouveau presbytère (pas disponible))

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

-Visites Archidiaconales (A.E.C.)

 

I, Chrétienté, f. 26, 7 Juillet 1648 :

Comptes

 

I, Chrétienté, f. 92, 8 Juillet 1649 :

Les derniers comptes seront utilisés à la décoration de l’église.

Malenfant, prêtre, nommé trésorier.

 

II, Chrétienté, f. 6, 11 Juillet 1656 :

Comptes, trésoriers, vicaire.

 

II, Chrétienté, f. 56, 12 Juin 1657 :

Pas de trésorier pour l’année précédente. […] sieur Malenfant, prêtre, […] sera fait un inventaire des lettres. Faire fermer les fonts baptismaux.

 

 

 

III, Chrétienté, f. 6, 8 Juin 1660 :

4 livres pour Nicolas Poisson, prêtre qui est chargé des services des matins et des soirs. Il est nécessaire d’un marchepied au grand autel ainsi que de refaire les vitres.

 

III, Chrétienté, f. 73, 27 Août 1661 :

Vitres du chœur sont en fort mauvais ordre. Vitres de la nef sont en quelques endroits rompues.

 

III, Chrétienté, f. 104 = pas correct (correspond à St-Aubin du Perron)

 

III, Chrétienté, f. 139, 5 Juillet 1662 :

Acheter une custode et un soleil pour mettre le st sacrement celuy [que] nous y avons trouvé estant salle et indécent.

 

IV, Chrétienté, f. 23, 10 Octobre 1663 :

30 livres pris par le sieur curé dans le trésor pour acheter une custode ou un soleil.

 

IV, Chrétienté, f. 72, 8 Juillet 1664 :

Nef en assez mauvaise réparation.

 

IV, Chrétienté, f. 140, 23 Juin 1665 :

Aucun trésorier depuis quatre ans.

 

V, Chrétienté, f. 34, 20 Mai 1669 :

[…]  et des paroissiens marchant processionnez […] avec la croix et la bannière. Nous avons ordonné que les fonts fermeront à clef. Nous ordonnons que les livres d’église seront reliez.

Un inventaire exact sera fait des papiers des comptes […] seront mis dans un coffre lequel fermera à trois clefs.

Nous avons trouvé la nef et la présente église et les murailles du cimetière tout en désordre.

 

Pas d’année 1672

 

VI, Chrétienté, f. 35, 27 Septembre 1673 :

Même réparations à faire à la couverture de la nef.  

 

Pas d’année 1674

 

VI, Chrétienté, f. 140,  4 Juillet 1675 :

Vicaire, comptes, devoir pascal.

 

VII, Chrétienté, f. 28, 12 Octobre 1679 :

Réparer ce qui manque à la couverture de la nef et aux vitres. « avons enjoint au sieur curé de mettre (de l’huille) de metail aux deux saints ciboires »

 

VIII, Chrétienté, f. 24, 9 Octobre 1680 :

Avons trouvé le chœur, la nef, le me autel et les autels fort proprement ornés depuis notre dernière visite.

 

IX, Chrétienté, f. 22, 22 Octobre 1681 :

Ruines qui sont à craindre de la nef.

 

X, Chrétienté, f. 16, 17 Novembre 1682 :

Nécessaire de faire quelques réparations à la couverture du chœur. Plancher qui sert de lambris lequel est assez en mauvais état. Couverture de la nef qui étoit en ruine a été réparée. Les vitres de la nef ont aussi besoin d’être réparée[s]. Mettre un autre corporal dans le ciboire de cuivre. Il y a dans cette église deux calices d’argent, un ciboire et un soleil mais il manque une custode d’argent.

XI, Chrétienté, f. 30, 10 Octobre 1683 :

Couverture de la nef en assez bon état. Bancs malpropres dans la nef. Travailler à la réparation des vittres.

 

XII, Chrétienté, f. 16, 24 Octobre 1684 :

Eglise dans une entière réparation après quoy avoir satisfait à nos ordonnances. Quelques endroits du lambris à réparer. Un pillier de la costière du chœur du costé du septentrion qui a besoin de réparation. On a satisfait à la réparation des vitres du chœur et de la nef. Il n’y a pas de custode d’argent pour porter le st viatique aux malades. Vente d’un arbre du cimetière pour acheter ladite custode.

 

XIII, Chrétienté, f. 11, 29 Août 1685 :

Avons trouvé le très Saint Sacrement renfermé dans un ciboire d’argent. Il y a aussi deux calices d’argent et l’église paroit assez bien fournie d’ornements. Quelques réparations à faire à la couverture du chœur. Quelques désordres à la couverture de la nef causé[s] par la dernière tempeste.

 

XIII, Chrétienté, f. 49, 6 Septembre 1686 :

Chœur de l’église en très bon état. Nous avons eu bien d’ordonner que dans la nef il seroit fait des bancs uniformes.

 

XIII, Chrétienté, f. 74, 7 Juin 1687 :

Eglise assez bien pourvue d’ornements et le tabernacle réparé ainsi que nous l’avions ordonné et cependant comme il n’est pas du plus propre, nous exhortons le sieur curé à exécuter des soins de mesnage. Légères réparations à faire tant à la couverture de la nef que celle du chœur. Nous trouvons qu’au lieu du lambry c’est un plancher de bois très mal propre et le plus mal disposé et même quelques pierres manquent […] nécessaire de pourvoir à ce besoin.

 

XIV, Chrétienté, f. 23, 4 Septembre 1688 :

Réparations de la couverture ont esté executez, nous ordonnons qu’aux endroits ou il manque quelques vitres qu’il en soit replacé incessamment. [….] lorsque les temps seront plus heureux et que le trésor sera plus en […] de le fournir d’un tabernacle au fait de quoy le sieur curé nous ayant dit que le nommé le sieur le Febvre, l’un des habitants de cette paroisse offre de payer de sa part la somme de 20 livres a condition toutefois que le sieur curé et habitants lui accorderont un banc dans la nef de cette église.

 

XIV, Chrétienté, f. 117, 6 Juillet 1689 :

Nous avons esté beaucoup satisfaits de voir en cette église un lambris neuf et propre […] on est redevable aux soins du sieur curé. Ornements en bon ordre. Tabernacle doit être fourni au moyen d’une somme d’argent venant d’un particulier.

 

XIV, Chrétienté, f. 139, 2 Septembre 1690 :

Principal autel orné d’un tabernacle fort propre que nous avions beaucoup souhaité. Le sieur nous a montré qu’il seroit commode d’ôter un certain autel placé à gauche derrière le sanctuaire ayant remarqué estre en très mauvais état et même notablement rompu, nous permettons au sieur curé de le faire démolir.

 

XV, Chrétienté, f. 9, 27 Mai 1691 :

Comptes se rendent régulièrement.

 

XVI, Chrétienté, f. 19, 28 Mai 1692 :

Toutes choses en bon état, l’église et le principal autel propre. Réparations nécessaires à la couverture de la nef.

 

XVII, Chrétienté, f. 8, 9 Juillet 1709 :

Couverture de la nef, qui n’est que de paille, est très endommagée. Au-dedans de l’église nous n’y avons trouvé aucune augmentation depuis notre dernière visite à la réserve d’un pied d’argent pour porter le soleil et des empouille d’étain qui ont esté fournies par Mr de Malte comme hentiers du père st abbey du mont st michel gros décimateur[..] et qui en cette qualité[...]donne[…]fournir un tabernacle au grand autel, cinq chasubles de chaque couleur, deux chapes noires et les livres du champ pour célébrer le divin office. La chaire étoit au bas du chœur au côté de l’épître tout contre l’autel de saint Jean où elle étoit très incommode, a été transportée du côté de l’évangile dans un lieu où elle va parfaitement bien.

 

XVIII, Chrétienté, f. 9, 7 Juillet 1711 :

Nous y avons trouvé calice, ciboire, soleil et petite custode d’argent et des ornements en assez bon nombre. Chaire : nous avons trouvé le lieu le plus commode, celuy qui est immédiatement au dessous de la seconde arcade  au côté de l’évangile.

 

XIX, Chrétienté, f. 9, 11 Juillet 1713 :

Vases sacrés et ornements en bon nombre et de toutes les couleurs.

 

XX, Chrétienté, f. 9, 11 Juillet 1714 :

Au-dedans de l’église, toutes choses y sont maintenues en bon ordre ou nous avons trouvé toutes les choses nécessaires pour l’administration des sacrements.

 

XX bis, Chrétienté, f. 9, 9 Juillet 1715 :

[…] le sieur d’hautteville feuille comme abbé du mont st michel ayant fourny les ornements  et les livres nécessaires pour cela ainsi que les autres réparations ou il étoit obligé comme gros décimateur.

 

XXI, Chrétienté, f. 9, 8 Juillet 1716 :

Toutes choses sont entretenues proprement et en bon ordre, il n’y manque rien.

 

XXII, Chrétienté, f. 9, 6 Juillet 1717 :

Couverture est en bonne réparation et au-dedans toutes choses y sont entretenues proprement. Il y a des ornements en bon nombre et assez propres, les livres du chant en bon état.

 

XXIII, Chrétienté, f. 8, 23 Septembre 1719 :

Couverture de la tour a besoin de réparations. Intérieur est en bon ordre.

 

XXIV, Chrétienté, f. 31, 20 Juillet 1721 :

L’extérieur de l’église du côté de la nef a besoin detre réparé, la couverture étant fort vieille du côté du chœur, il y a quelques réparations à faire à la couverture et à certains endroits on redoute l’eau qui s’imbibe dans les pierres dans l’intérieur.

 

XXV, Chrétienté, f. 7, 3 Juillet 1723 :

Couverture du chœur bien rétablye, celle de la nef est endommagée par la dernière tempeste où il est à propos de faire travailler avant l’hyver. L’église est tenue fort proprement, il est nécessaire de faire reblanchir le chœur.

 

XXVI, Chrétienté, f. 7, 12 Juillet 1724 :

Intérieur avec un lambry neuf au chœur.

 

XXVII, Chrétienté, f. 33, 25 Juillet 1725 :

Couvertures sont passablement bien excepté un endroit sur la nef. Autels assez bien décorés.

 

XXVIII, Chrétienté, f. 13, 25 Juillet 1727 :

Quelques réparations à faire à la couverture de la nef. Intérieur tenu proprement. Avons trouvé un reliquaire neuf. Nous autorisons le sieur curé à transférer les fonts baptismaux dans le milieu du bas de la nef dans un baptistaire qu’il veut faire construire à côté du nord.

 

 

XXIX, Chrétienté, f. 9, 17 Juillet 1728 :

Cimetière et couvertures de la nef en bon état ; la couverture de la nef a été réparée ainsi que deux planchers faits audit clocher. Fonts baptismaux ont été transférés.

 

XXX, Chrétienté, f. 8, 19 Juillet 1729 :

Extérieur et intérieur de l’église en bon état.

 

Pas d’année 1730

 

XXXI, Chrétienté, f. 8, 10 Juillet 1731 :

Quelques réparations à faire à la couverture du chœur du côté du sud ainsi que de relever le surmont du chœur qui est tombé en l’hyver dernier faute d’entretien. Faire aussi réparer la couverture de la nef du côté du sud qui est collée contre les massifs de la tour.

 

XXXII, Chrétienté, f. 10, 23 Août 1734 :

La couverture du chœur à côté de la tour a besoin d’une prompte réparation faute de quoy le lambry du chœur seroit endommagé. Enjoignons de faire des réparations à la couverture de la nef. Faire raccommoder les vitres de la nef du côté du midy ainsi que celles du chœur. Nous avons trouvé les ornements, livres, vases sacrés et fonts baptismaux bien conditionnés. Nous avons trouvé une contretable neuve et deux chapelles depuis notre dernière visite. Cette décoration est dédiée entièrement au zèle du sieur curé.

 

XXXIII, Chrétienté, f. 16, 29 Août 1736 :

Vitres de la nef ont besoin d’être raccommodés. Intérieur de l’église est tenu très proprement.

 

XXXIV, Chrétienté, f. 12, 29 Août 1742 :

Couverture de la nef est réparée. Intérieur de l’église est tenu proprement. On a acheté plusieurs ornements aux frais du sieur curé, les vases sacrés et fonts baptismaux sont en bon état. On doit acheter au premier jour un nouveau missel. Nous enjoignons d’employer les premiers deniers revenant au trésor  à l’achapt d’une banyère l’antienne étant quasi hors d’état de servir.

 

XXV, Chrétienté, f. 15, 28 Août 1745 :

Couvertures de l’église nous ont paru en bon état. Intérieur de l’église est tenu assez proprement. On a fait faire une chaire depuis notre visite ainsi que des stalles et bancs dans le chœur, nous exa(…) le sieur curé et les paroissiens de continuer leur zèle pour l’église. Les ornements sont en fort bon état à l’exception de la bannière qui est hors d’état de servir et que nous interdisons dans huit jours. Les patennes des deux calices ont besoin d’être redorez.

 

XXXVI, Chrétienté, f. 10, 30 Août 1747 :

L’intérieur du chœur a besoin d’être regraté et reblanchi ce qu’on nous promet de faire. Les ornements sont en bon état. Nous enjoignons de remplacer une bannière que nous avons interdite et de faire redorer les deux patennes, nous enjoignons pareillement d’achepter les livres de chant conformes au nouveau bréviaire du diocèse.

 

XXXVII, Chrétienté, f. 31, 9 Septembre 1751 :

Les ornements et vases sacrés sont en bon état, il ya seulement une patenne qu’il conviendroit de faire redorer.

 

 

-Dossier Paroissial (A.E.C.)

 

-          Procès  Verbal  envoyé par le Jésuite concernant les reliques :

 

« Je vous envoie des reliques de chacun des douze apôtres, avec les reliquaires et les Agnus Dei que vous trouverez dans la caisse : le tout pour votre église. Du reste vous serez quatre à payer le port de ce […] vous trouverez un petit tableau que j’ai joint aux reliques. Je me suis adressé à un père capucin, afin qu’il me fasse scavoir la réception du […] que j’envoie dans la crainte, monsieur, que vos lettres ne parviennent pas jusqu’à moi, ayant eu l’honneur de vous écrire huit fois sans avoir reçu aucune réponse. Je finis avec respect.

Monsieur »

 

-          Procès Verbal  concernant des reliques, 1726 :

 

« Premièrement avons fait ouvrir une des caisses carrées dans laquelle avons trouvé un grand reliquaire carré avec un (verre) dessus bien fermé, et lié avec du ruban de soye de couleur rouge sur les extremitez duquel ruban sont des cachets semblables a celuy qui est au pied d’un authentique en date du 20 Septembre 1724 donné à Rome pour son éminence le cardinal vicaire de luy…, au dos de laquelle authentique est écrit f. Petrus Lecuyer societales Jesus (….) en un morceau du crâne de sainte Crescente, en une portion des os de la hanche de sainte Illuminée, en deux portions de crâne de saint Jucundin, en une portion de crâne de saint Vincente, en une portion de lomoplate de sainte Victrie, en une portion de la cuisse de saint Simplicien, en une portion de lomoplate de saint Blandin.

Avons aussi fait ouvrir une autre caisse dans laquelle nous avons trouvé un reliquaire carré de bois peint et doré , par-dessus avec un verre et des rubans rouges avec des sceaux semblables a ceux du précédent et après l’avoir visitée avons trouvé que les reliques sont les mêmes qui sont mentionnées dans un autre authentique donnée à Rome (…) à la réserve que ladite authentique contient l’énumération des reliques de sainte Cristiane lesquelles ne se trouvent point dans ledit reliquaire, en la place de laquelle s’y trouvent des reliques de sainte Fructuose et les autres reliques, en une portion de la hanche de sainte Illuminée, en une portion de crâne de sainte Modestine, et encore en une autre portion de crâne de la même sainte, en une portion du crasne de sainte Hylarite, en une portion de crasne de sainte Cristine, en une portion de l’os de la hanche de saint Blandin, en une portion de l’os du bras de St Simplicien, en une portion de l’os de la cuisse de sainte Fructueuse.

Puis avons fait ouvrir deux caisses carrées : une portion du crâne du martyr saint Modestin, en une portion du crasne de sainte Revocate, en une portion de crasne de saint Veveund, en une portion de crasne de sainte Veveundine.

Puis avons fait ouvrir une petite caisse carrée : de la capuce de st Jean de Capistran, des os de saint Balerin, des os des onze mille vierges compagnon de sainte Ursule, de saint Vincent ferrery, et des cendres ramassées ensemble de saint aloyfius Gonsage, des os de saint Barnabé apostre, de saint Pierre Celestin, de saint Fortunelle, de sainte Catherine et sainte Barbe, et des entrailles de saint François de Sales, un morceau dhabit teint du sang des entrailles de saint Charles Boromé ….

Avons aussi fait ouvrir une autre caisse dans laquelle nous avons trouvé une croix de bois couver.. de cuivre, dans laquelle il y  a trois « concavites » au devant couvertes de verre dans laquelle nous avons trouvé les reliques énoncées dans une authentique…., dans la première desquelles …sont des petites portions du bois de la sainte croix de notre seigneur Jésus Christ ajustées en forme de croix ; du voile de la sainte Vierge teinte du sang de notre seigneur Jésus Christ, du manteau de saint-Joseph, des cendres de saint Pie cinquième, des entrailles de saint François Xavier, des cendres du bx Stanislas Koska, de saint Pancrace martyr, et de saint Maur……, dans la seconde est enfermé un reliquaire semblable plus petit pareillement attaché…lequel reliquaire contient les reliques de nos (11 000) Vierges, de saint Victorine, de saint Fortunat et de saint Vittorin,  et dans  la troisième beaucoup plus petite que les autres sont les reliques de saint Valere… »

 

-          Procès Verbal  concernant les reliques :

 

« Du lundy 15 Juin 1733… Nous Jacques Le Fevre du Quesnoy prêtre docteur de Sorbonne, abbé commandataire de Thorigny…..en présence de Jacques Barbe, prêtre chapelain de l’église cathédrale de Coutances, et François Gond, diacre de la paroisse de St-Aubin-des-Préaux avons procédé à la visite d’un reliquaire de cuivre de figure ovalle monté en bois doré attaché avec un ruban de soye rouge et cacheté d’un cachet de cire conforme a celuy de lauthentique …reliquaire fermé en devant d’un verre ou cristal dans lequel nous avons remarqué être plusieurs parties des ossements des saints apôtres Jacques martyr, Barnabé, Pierre, Paul, Philippe, Thomas, Matthieu, Jacques le Mineur, Th…, Simon, André, Bartholomée, Laurent et Etienne, Antoine, et un Pape et Martin.

Avons pareillement procédé à la visite d’un autre reliquaire semblable en tout au précédent dans lequel nous avons remarqué … plusieurs particules des ossements et reliques dud. S.S. Rémy évêque, Pie V Pape, Roch, Côme, Damien, Sébastien, Ambroise, Martin, Clément, Nicolas, Catherine vierge et martyre, Benoit, Felix, Fabien, S. Ctet Pape, Eutrope, Dominique, Grégoire le Grand.

Avons aussi procédé à la visite d’un autre reliquaire de cuivre de figure ovalle….des particules d’ossements dud S.S. Catherine, Augustin, des cendres et ossements de Ste Françoise, Marie-Madeleine, Apolline, sainte Agathe Marguerite reine d’Hybernie, Marguerite vierge et martyr, Monique, Gilles, sainte Irenie impératrice, d’un des S.S. Innocent martyr, sainte Catherine de Sienne, Ste Petronille, sainte Ursule, du Bx Jean-François roy, St Pascal Baïlon, et un morceau de la robe de notre seigneur et de la colonne où il fut attaché et flagellé.

Avons pareillement procédé à la visite d’un autre reliquaire de fer blanc de figure ovalle monté en bois doré en partie…des petites parties des ossements dud S.S. François Xavier, Jerome, Jean Hermite, Philippe de Nery, Grégoire le Grand, Evance, Félix évêque, dud. Anselme confesseur, Urbain Pape, Marc évangéliste, Gabinius, Anastase vierge et martyre, Agnès vierge et martyre, Barbe, Jacques martyr, Clément Pape, et une petite portion du cilice de saint François d’Assise, une autre petite portion de l’olivier où notre seigneur fut attaché en la maison d’Anne.

Avons pareillement procédé à la visite d’une boîte ou quadre de bois doré en partie par devant dans laquelle sont six petits reliquaires de cuivre de figure ovalle…nous avons remarqué en un d’iceux de petites portions des ossements et reliques dud. S.S. St-Louis roy de France, Hylarion, Sabée ab., des cendres de St-Jean Napom.

Dans un autre des ossements ded. S.S. St-Aubin, Cécile, Venance, Catherine de Sienne, Elizabeth mère de St-Jean-Baptiste, Prosper martyre

Dans un autre des ossements dud. S.S.Zenon abbé évariste, Etienne, Martin, Marcel, Anselme, Henry Hygine, Zenonisse, François de Borgia, St-Patrix et Gallican.

Dans un autre avons remarqué des petites portions dud. S.S. Gallican, Basile, Vital, Innocent martyr.

Dans un autre avons remarqué des particules et des ossements de S.S.François de Paule, et une portion de l’habit du Bx fidèle Capucin.

Dans un autre une portion du roseau de notre Seigneur Jésus Christ, d’une  portion du voile de la Ste-Vierge, une autre portion du manteau de St-Joseph, une autre portion du crasne de St-Jean-Baptiste, des os dud. St-Joachim et Ste-Anne parents de la Vierge, et du Lazarre ressuscité.

Avons pareillement procédé à la visite d’une boîte de fer blanc…une grande portion du crasne de St-Blandin martyr.

Avons pareillement procédé à la visite d’une autre boîte aussi de fer blanc… une portion du crasne de sainte Desideria (ou Pesideria) martyre.

 

Pour plus d’informations sur le sujet, il est nécessaire de consulter les autres procès-verbaux qui sont disponibles dans le dossier paroissial. 

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

-Pas de Conférences ecclésiastiques

 

-Dossier Paroissial (A.E.C.)

 

-          François Délepault (1752-1834), curé de St-Aubin des Préaux (1785-1834) : curé d’Ancien Régime, curé constitutionnel, curé concordataire, Abbé André Yver, ancien curé du Mont-St-Michel, Avril 1989

 

Un jour de Mars 1791, Délepault constate que l’Eglise a été cambriolée. Les voleurs ont pénétré par le vitrail nord de la tour et fouillé les meubles de la paroisse et de la sacristie, située alors derrière le maître-autel qui se trouvait alors à 2 mètres du mur est de l’église (la sacristie actuelle date de 1875).

En mai 1792, l’Eglise est à nouveau cambriolée. Pour pénétrer dans la sacristie, ils ont coupé au couteau le tableau du maître-autel. Ils ont fracturé le tabernacle ; et volé les vases sacrés. En Juillet, on retrouve à St-Nicolas de Granville le voile de la croix et le pavillon du ciboire qui sont rapportés par Barbe LA MARE, Vve LETERREUX, et en Novembre on retrouve, près de l’Auberge du Croissant à St-Pair 8 morceaux de la Croix, un ciboire et le soleil. Croix était un don du Grand oncle du curé DELEPAULT, Etienne JOUENNE, d’après l’inscription de la pomme.

C’était l’époque de la lutte contre toute religion. La commune avait du livrer une de ses cloches à la fonderie de Granville en Janvier 1794. Deux mois plus tard, on livra le trésor de l’église au district d’Avranches. Après le vol de 92, le district avait attribué à l’église les vases sacrés nécessaires au culte. Il a fallu les rendre : un calice et sa patène, une custode le tout en argent doré, un ciboire ainsi que les objets en cuivre : lampes, chandeliers et croix, ainsi que deux clochettes de cuivre le tout pesant 180 livres.

….

Pendant la Terreur et les mois suivants, l’église servira de maison commune, de Temple de la Raison et de maison d’école ; mais elle était dans un état lamentable. Le presbytère est réservé pour loger l’instituteur de l’école, il en sera ainsi jusque vers 1838.

 

- Lettre, 27 Juillet 1804 : « Vénérable pasteur, je fus de suite chez ce capitaine des vétérans qui avoit les titres des authentiques des reliques. Il vint avec moy chez Me le maire, et luy remit tout de suite les lettres. Monsieur le maire me dit qu’il vous les enverroit par le prochain courrier, vous y trouverez encore plus que je ne vous avois annoncé. (…) Je dis à Mr Letourneur et à moy que sans luy cette église auroit été absolument pillée par la troupe. (…) Je vous prie, monsieur, de vous souvenir que vous m’avez promis un morceau de la précieuse relique de saint-Gaud. Je ferai toutes les démarches que vous suggérez pour leur acquisition. »

 

 

- Extrait du registre paroissial de la paroisse de St-Aubin : 11 Septembre 1901 : érection du chemin de croix :

 

Bénédiction du nouveau chemin de croix par M. Chassandre destiné à remplacer l’ancien  tombé en état de vétusté qui le rendait indigne du lieu saint, malgré sa jeunesse (1875-1901).

 

 

-Archives paroissiales (A.D.M.)

 

300 J 646/1 : Assurances (consulté)

 

300 J 646/2 : Comptes (souches) : 1895-99

 

-3 Février 1895 : Mr Dugardan, pour la stalle : 138 francs et 80 cts

-3 Février 1895 : pour banc n°9 : 3 francs

-3 Février 1895 : pour banc n° 31 : 4 francs

-3 Février 1895 : pour bancs n° 7 et 12 : 10 francs

-3 Février 1895 : pour bancs n° 5 : 6 francs

-13 Février 1895 : pour banc n° 32 : 5 francs

-31 Mars 1895 : droits dans les services religieux : 31, 40 francs

….  = Total recettes de 1895 : 1787,50 francs

 

-3 Août 1899 : Vente du presbytère affectée à la construction du nouveau : 1500 francs

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

-Archives Paroissiales (A.D.M.)

 

300 J 646/3 : Confrérie des catéchismes (Statuts) : 1913

 

Article 1 : Une confrérie de l’œuvre des Catéchismes est établie dans l’église de St-Aubin-des-Préaux sous le patronage de la Bienheureuse Marie-Madeleine.

Article 3 : Elle a pour but de venir en aide au clergé pour l’instruction religieuse et la formation chrétienne des enfants.

 

300 J 646/4 : Comptes et Budgets : 1896-1921

 

1907 :

- catafalque : 60 francs

- 2 candélabres et 2 tapis : 313 francs

 

1908 :

- petite croix : 33,10 francs

 

1911 : Remboursement en partie de Mr le curé d’une somme de 200 francs versé par lui à son prédécesseur pour des travaux antérieurs de restauration à l’église.

1913 : idem

1914 : idem

 

1915 : Depuis le début de la guerre, sacristain, chantre et organiste sont mobilisés. La même personne assure le service de l’église : balayage et sonnerie. Pour cela, il lui est payé la somme de 130 francs.

1919 : Réparation de l’harmonium de l’église : 100 francs

1921 : idem : 100 francs

 

B - Sources imprimées

 

- Pas de Semaine Religieuse

 

-Dossier Paroissial (A.E.C.)

P 447

 

-          Edmond Follain, Saint-Aubin-des-Préaux : son histoire, 1991

 

La Pierre Caillebotte ou Pierre au diable, qui se situe dans le Val de la Roche, serait un « dolmen » naturel, un autel destiné au culte païen. C’est là une hypothèse.

 

L’Eglise a été construite au XIe siècle quand les moines du Mont-Saint-Michel ont fait du lieu une paroisse dédiée à Saint-Aubin.

Le retable est du XVIIIe siècle, les bancs datent de 1904.

Reliques apportées par un Jésuite originaire de St-Aubin en 1732.

Les cloches de la tour sont au nombre de deux avant 1884. A cette date, trois autres prennent leur place : une grosse, une moyenne et une petite.

La période révolutionnaire constitue un passage difficile pour les ministres du culte qui sont interdits de célébration. L’église est devenue « Temple de la Raison » et on y célèbre les « Decadi », c’est-à-dire le dixième jour.

L’Abbé Delepault, curé, rentré dans ses fonctions entreprend de restaurer et même de transformer l’église.

Ses successeurs poursuivent l’entretien et l’aménagement de l’église et du cimetière :

-          1841 : achat de bancs pour la nef et le chœur

-          1848 : plantation de petits sapins (cyprès) autour du cimetière

-          1856 : pose de la barrière du cimetière et érection de la croix de cimetière

-          1875 : construction de la sacristie

-          1877 : achat de l’autel

-          1884 : nouvelle sonnerie de trois cloches

-          1904 : nouveaux bancs dessinés par Mr Lebas, du hamel, architecte

Au moment de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat, celui-ci confisque édifices et mobilier religieux.

 

Les différents curés de la paroisse de Saint-Aubin ont été les suivants :

-          au XVIIIe siècle : Mr l’Abbé Jouenne, suivi de son neveu, Mr l’Abbé Patrice Jouenne

-          en 1785 : Mr l’Abbé François Delepault

-          en 1835 : Mr l’Abbé Lebas

-          en 1838 : Mr l’Abbé Le Bocey

-          en 1874 : Mr l’Abbé Esnoult

-          en 1897 : Mr l’Abbé Chassandre

-          en 1904 : Mr l’Abbé Lechesne

-          en 1913 : Mr l’Abbé Barbedette, jusqu’en 1922, date à partir de laquelle il n’y eut plus de curé résidant à St-Aubin-des-Préaux. C’est Mr l’Abbé Enée, curé de St-Pierre Langers qui assure alors le ministère paroissial. Il est suivi en 1932 par Mr l’Abbé Lefèvre, curé de St-Planchers, puis de Mr l’Abbé Achard de la Vente de 1954 à 1953 et du père Ballade, ancien missionnaire en Haïti et aujourd’hui de Mr l’Abbé Bestille, depuis 1986.

 

Autre évènement relaté dans les registres paroissiaux : Bénédiction d’une cloche : « le 10 Août 1789 bénédiction dans la maison de Monsieur Hugues de Perronne de Vimouville de Craon écuyer, de la grosse cloche de cette paroisse pesant environ 850 livres, laquelle il a fait refondre à ses frais assisté de noble dame Marie Louise de Perronne sa sœur, veuve d’Etienne Vivier les Longchamps ». La bénédiction a été faite par Nicolas Sausant curé de Saint-Pair. La cloche a été nommée Hugues.

 

Un projet de monument aux morts au champ d’honneur se concrétise en 1920 avec l’élévation au carrefour Saint-Louis d’une haute croix en granit taillée sur les plans établis par Mr Lebas, architecte.  

 

-Carte d’un frère à sa sœur nommée « Mission de Saint-Aubin-des-Préaux »

 

- Feuille polycopiée : Paroisse de St-Aubin-des-Préaux

 

Le retable a perdu son tableau central remplacé en 1880 par la statue du Sacré-Cœur, sans valeur artistique. Il a aussi perdu ses pots à feu en 1935 lors de la restauration des peintures par M. Costard, peintre à Granville. Jusqu’à cette époque le retable était peint en noir et ses sculptures étaient dorées. Repeint en couleur bois marbré et ses sculptures refaites à la feuille d’or, il a gardé après 50 ans toute sa fraîcheur.

La bannière fut achetée grâce au bénéfice d’un pain bénit offert par les jeunes gens en 1881, l’année suivante les jeunes filles offrirent les 3 lustres en verroterie.

 

Les reliques :

Le retable semble avoir été fait pour les accueillir. Elles ont été apportées de Rome par un Jésuite de St-Aubin. Un procès-verbal les concernant fut envoyé de Rome par Pierre Deschamps. Un autre P.V. les concernant signé en 1740 par l’Evêque de Coutances Léonor Gouyon de Matignon, en présence de Patrice Guesdon curé et il indique que ces reliques sont contenues dans six reliquaires en bois doré et dans deux caissons de plomb. En 1733, un autre P.V. avait été signé par Jacques Lefaivre du Quesnoy, archidiacre de Coutances en présence de Mr Guesdon et du diacre François Gond né à St-Aubin. Ce P.V. comprenait un partage des reliques entre les paroisses du Mesnil-Hue, Hambye, Bréhal et l’église des Capucins de Granville. Pendant la Révolution, à la fermeture des églises le 22 Mars 1794, elles furent conservées par un Capitaine des Vétérans qui les restitua à l’Eglise en 1804 à l’époque du Concordat. A l’heure actuelle, ces reliques sont réparties en plusieurs reliquaires sous l’autel, de chaque côté du tabernacle et dans deux gracieux reliquaires du 19e de chaque côté du chœur. Les anciens retables des petits autels ont été fixés au mur de chaque côté du maître-autel. Ils contiennent eux aussi des reliques.

 

 

 

 

La chaire :

La chaire d’une ligne assez simple mais gracieuse est du 18e. Un tableau (La mise au tombeau) en assez mauvais état, mais d’une certaine valeur est placé au-dessus de la porte latérale. Vers 1925, M. Quesnel, peintre au village de Thar avait restauré un chemin de croix peint sur toile. Ce chemin de croix a disparu dans les années 50. Au dessus de chacune des portes de la sacristie, 2 petits tableaux ovales sont de 1842.

 

La statuaire :

Parmi les statues en plâtre du 19e,  il y avait une statue de St-Michel. La paroisse était en effet sous le patronage de la célèbre Abbaye du Mont-Saint-michel.

L’église est fréquentée par les pèlerins qui viennent demander la protection de St-Gilles, de St-Gui ou celle de Ste-Apolline ou enfin celle de St-Aubin.

 

Trésors de l’église :

A la Révolution, les délégués de la municipalité portèrent le trésor de l’église au district d’Avranches. Il comprenait :

- un calice d’argent et sa patène

- un petit ciboire d’argent (ces 3 vases dorés dedans)

- une petite custode d’argent dorée par dedans

- un très petit vase d’argent pour l’huile des Infirmes

Après cette livraison, fait le 13 Septembre 1793, il ne restait pas de métaux précieux à l’église. On célébra la messe avec des calices en fer blanc ou en étain.

Au siècle dernier, l’église possédait un beau calice en argent du XVIIe, qui avait sans doute été caché pendant la Révolution. Il fut volé vers 1960 dans la sacristie de St-Planchers.

A sa mort l’Abbé HERAMBOURG, né à St-Aubin en 1857 fit don de son calice en vermeil à sa paroisse natale. Il mourut en 1916 à Gavray, prêtre habitué, après avoir été professeur à St- pendant 23 ans et curé de St-Ursin pendant un an.

L’ostensoir en cuivre doré est de facture courante de la fin du 19e.

 

Le site :

L’église est sous le protectorat de St-Aubin, mais la fête annuelle de la paroisse est célébrée en Septembre à la St-Gilles.

Les pierres tombales du 17e et du 18e, signalées par Le Héricher en 1847, ont disparu. Celles qui restent sont du 19e et portent les noms de Lucas de St-Aubin, seigneurs honoraires de la paroisse d’après Bridey dans son étude sur les cahiers de doléances de 1789 ; on trouve aussi des pierres tombales des LOUVEL, CALLOP du Hamel, et DAIROU, ancien maire.

Le calvaire du cimetière fut élevé en 1856.

 

Texte écrit par André Yver, ancien curé du Mont St-Michel, Janvier 1989 

 

-Dossier Communal, (A.D.M.)

 

Ouest-France nord : 23 Mars 1970 : « Le clocher-phare de St-Aubin en péril »

La situation géographique fait du clocher le point le plus élevé de la région et visible à plusieurs milles en mer. Jusqu’en 1888, année de la mise en service du phare de la pointe du Roc, c’était le point de repère des marins. Ce clocher fut aussi réellement phare pendant la Révolution.

Dernièrement, le maire de St-Aubin a décidé de faire entreprendre des travaux de réfection des peintures à l’intérieur de l’église. Au cours du décapage devaient apparaître de nombreuses fissures et, fait plus grave, il était constaté un écart de 27 cm à l’aplomb entre la tête et la base du clocher qui se « vrille » du sud vers le nord. L’inquiétude est grande et l’on espère une aide des Beaux Arts. Malheureusement le clocher n’est pas « classé » !

 

Ouest-France : 31 Janvier 1972 : « Le clocher de St-Aubin-des-Préaux ne tombera pas »

Il était alors indispensable d’entreprendre des travaux pour sauver le clocher et de par là même l’église. Un appel fut lancé près du Conseil général pour l’octroi d’une subvention afin de pouvoir entreprendre les travaux de remise en état. Hélas, le Conseil a repoussé la demande du maire. « Nous allons nous débrouiller pour sauver le patrimoine de nos aïeux et par là même, un monument qui a joué un grand rôle dans l’histoire de notre région. Pour solutionner une partie du problème financier, nous avons dû vendre notre presbytère. L’Etat nous accorde une subvention d’un quart des travaux et le reste nous allons le couvrir par un emprunt. »

La dépense totale : 147 000 francs va donc être couverte en partie par la vente du presbytère 8000 francs mais il restera à trouver le reste auprès d’un organisme emprunteur.

 

B.D. Granville : Octobre 1989, L’église de Saint-Aubin

 

La tour solidement construite se termine par un toit effilé dont les pignons sont ornés de crosses végétales. Au niveau de la corniche, sur les faces latérales, règne une jolie balustrade, à trèfles à quatre feuilles ; aux quatre angles s’élance une belle gargouille. Enfin, les quatre faces sont percées d’une belle fenêtre ogivale divisée par deux meneaux. Le chœur est du XVIIIe siècle ; les boiseries de l’autel sont de cette époque, à l’exception de l’autel qui est plus récent et sert de reliquaire. La porte droite de la sacristie est surmontée d’une curieuse peinture qui représente le martyr de sainte Apolline à qui on arrache les dents avec une tenaille. La peinture de la porte gauche représente la lapidation de saint Etienne.

 

 

Documentation AOA :

 

- Notification :

Par arrêté en date du 9 Juin 1971, Monsieur le Ministre des Affaires Culturelles a inscrit sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, l’église dans sa totalité, de SAINT-AUBIN-DES-PREAUX figurant au cadastre, section B. sous le n° 297, d’une contenance de 27 a.

 

-12 Juillet 1973 : remise en état des bancs et lambris du chœur de l’église

 

-23 Janvier 1975 : Inscription sur les cloches

Cloche fêlée refondue chez Cornille-Havard à Villedieu. Inscription ancienne entièrement recopiée, suivie d’une inscription nouvelle « L’an 1978, Paul VI étant pape, E. Letourneur, Maire de Saint-Aubin et le Père Maurice Balade, curé, j’ai été refondue et bénite par Mgr. Joseph Wicquart et nommée………par N. et N. »

-4 Juillet 1996 : Demande de subvention pour la restauration des vitraux de l’église

Restauration complète après dépose et transport en atelier des vitraux des baies du chœur n° 1et 2.

Remise en plomb neuf, réfection à l’identique des éléments cassés ou manquants.

- Notes de l’abbé Lechat :

Trois prêtres seulement ont séjourné à St-Aubin-des-Préaux durant la Révolution :

 

-          1556 : 1) François Delépault, né le 12-03-1752 à St-Aubin-des-Préaux. Figure déjà come curé le 27-06-1787. Assermenté en 1791, il abdiqua et réunit ses lettres [en 1794]. Reprend le culte en 1795, s’est rétracté à cette date et est passé du côté des Chouans. Agent de la commune, il tenta inutilement de fermer l’église à son ancien vicaire constitutionnel, le Roy, que les chouans finirent par abattre. Lors du schisme de l’église réfractaire, il prend parti pour le chapitre. Avant le Concordat, il exerce du moins depuis 1800. Nommé succursaire le 10 Novembre 1803 et installé le 4 Décembre, il meurt en charge le 2 Juillet 1834.

 

-          2966 : 2) Louis Charles Guérard. Né à St-Pair le 8-11-1761, il était vicaire de Longueville lors de sa prestation du serment constitutionnel. Il resta vraisemblablement à St-Pair jusqu’en 1794. En 1796 ou 1797, il vient habiter à St-Aubin-des-Préaux et se rétracte avant 1800, date où il figure comme prêtre catholique de St-Aubin, d’obédience chapitriste. Il y demeura sans poste jusqu’en 1808 ou 1809, parce qu’il était noté à l’évêché comme de « mauvaises mœurs ». Il obtint alors un exeat pour Evreux. En 1817     , il habitait Mantes. Il mourut à Gonzangrez ( ?) le 29 Novembre 1838.

 

 

-          5185 : 3) Laurent Louis le Roi. Né à St-Aubin-des-Préaux en 1768. Reçut tous les ordres de Bécherel qui le fit prêtre le 23-03-92. Devint vicaire constitutionnel de St-Aubin. Incarcéré en 1794 pour refus de livrer ses lettres, il est élargi fin pluviôse an III. Reprend alors ses fonctions à St-Aubin, malgré son curé. Le 25 ? pluviôse an IV (Février 1796), il est exécuté par les Chouans pendant qu’il célébrait la messe dominicale devant un groupe de paroissiens qui ne firent rien pour le défendre ; ses frères même s’étaient enfuis à la vue des agresseurs.

 

Recherches en archives CAOA / Lucie ROBERT / Juin 2007