SAINT-MAURICE-EN-COTENTIN

 

 

Abréviations :

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

Dossier paroissial aux A.E.C. : rien

 

Curés de Saint-Maurice-en-Cotentin

Début XIIe siècle : Julien Malesarz est curé

Nicolas de Cuquemelle, mort en 1668

Etienne Baril : 1747-1768

Charles-Etienne Fontaine ; 1773-1791 ; doit partir à Jersey puis dans le Northumberland

Georges Le Cannelier ; 1803 – meurt en janvier 1820

Michel Nicolas Le Long ; 1820, transféré en 1821

Germain Meslin ; novembre 1821 - démissionne le 24 juin 1824

Jean-Jacques (ou Florent ?) Lequertier ; transféré en 1827

Jacques (ou Nicolas ?) Mabire ; démissionne en avril 1828

Jean Lemarois ; avril 1828 - meurt le 23 septembre 1830

Jean-Baptiste Gourdan ; 1830 - transféré en 1833

Guillaume Castel ; 1833 - meurt le 24 mars 1859

16 avril 1859, nomination de Victor Honoré Leconte

4 avril 1866, nomination de François-Bernard Prével

26 mars 1875, nomination de Pierre Noël

10 avril 1877, nomination d’Auguste Goueslain

8 juillet 1879, nomination de Jacques-Jean Saint

20 février 1882, nomination de Germain Bazurais

 

Fernand Mauduit, 1928

François Normand né en 1876 ; ordonné en juin 1898 ; meurt le 21 mai 1954

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

Eglise Saint Maurice. Sous l’Ancien Régime, élection de Valognes, doyenné de Barneville, archidiaconé du Bauptois. L’abbaye de Montebourg avait le patronage depuis le début du XIIe siècle, et avait deux parts de la dîme pour une troisième au curé. En 1790,  district de Valognes. Aujourd’hui, canton de Barneville-Carteret.

 

(Uniquement recherches textiles)

 

Visites archidiaconales :

 

(1) 27, 2, 159, 3, 65, 147, 4, 50, 5, 32, 6, 87, 152

24 juin 1727, Saint-Maurice, p.19 bis : on a depuis notre dernière visite fait faire un plat fond à la sacristie

 

Visites de l’archidiaconé du Bauptois, fragment sans date d’un registre disparu contenant des visites faites par Me Le chevalier de 1720 à 1729

le grand autel a été poussé presque contre le pignon, ce qui fait un très bon effet tant pour la propreté que l’augmentation du chœur ; on a commencé à se servir de la sacristie, laquelle nous a paru très propre et très commode.

2 septembre 1680 :

5 septembre 1681 : Thomas Cuquemelle, curé

16 juillet 1683 : Pierre Le Rossignol, archidiacre, se rend au manoir seigneurial « dit ordinairement La Cour … appartenant aux héritiers de feu François de Beaudrap … pour dresser procès-verbal de  l’estat de la chapelle estant audit manoir, d’ancienne construction à quoy avons procédé, assisté de Mr Richard Mahieu p[re]b[t]re pris p[our greffier … en la p[rése]nce de Jean de Beaudrap esc Sr de Ruqueville … et Guillaume de Beaudrap, esc Sr de Haultmanoir

Avons trouvé une chapelle d’une ancienne construction laquelle a de longueur viron 22 pieds et de largeur viron 11 pieds. Laquelle est encore de f[er]me lambrissée d’un bois fort proprement et a de hauteur 13 à 14 pieds ; à la quelle il y a 3 vitres les deux qui sont des deux costez aiant chacune viron 7 pieds et demy lesquelles vitres sont ferrées à la mode et façon des égl[is]es et sont encore à moitié vitrées de vitres peintes et ornées de figures avec inscription de nom de Jésus en l[ett]res gotiques et au haut de ladite chapelle y a une vitre de hauteur de 6 pieds et de 2 pieds et demy de largeur, dont il y en a encore viron 4 pieds de vitrées avec peinture, au haut delaquelle vitre est une figure  de la Ste Trinité et, dans le corps de la vitre, un st Michel.

Avons aussi trouvé un ancien autel de bois avec la place d’un autel portatif, lequel bois dudit autel est pourry et gasté par une vétusté ainsi que le marchepied et devant d’autel et avons estimé nécessaire d’en refaire et placer un aul[tre] plus contre la muraille. Avons veu 2 pieds de carreau p[ou]r recevoir et placer des images au costé droit dudit autel une piscine en arcade et une aul[tre] petite fenestre à costé le tour de carreau et de l’aul[tre] costé de l’autel au bas de lad[ite] chapelle avons remarqué qu’il y a une tribune élevée au-dessus du pavé de lad[ite] chapelle de viron 7 pieds et nous été dit par le Sr F[ranç]o[i]s de Ruqueville et Haut Manoir, que c’est leur intention de f[ai]r[e] faire une porte au lieu qui paroist avoir été désigné aul[tre]fois sous lad[ite] tribune p[ou]r f[ai]re une ouverture et un escalier p[ou]r la commodité du public attendu que lad[ite] chapelle est élevée de terre de viron 5 pieds et uniforme à la grande salle dud[it] corps de logis.

Plus attestons qu’il n’y a aul[tre] chapelle en cette parr[oisse] et que ce manoir est éloigné notablem[en]t  p[ou]r le moins d’un grand quart de lieue de l’égl[is]e parr[oissia]lle de S[ain]t Maurice et que les chemins en hyver y sont fort dif[f]iciles ce qui fait que les parr[oissi]ens estans au-dessus  et plus éloignés que ce lieu, du costé de Valdécie, S[ain]t-Pierre d’Art[h]église et aul[tres] parr[oisses] perdent la messe les dimanches et festes ainsi que les résidens en ced[it] manoir. C’est p[ou]rquoy led[it] feu F de la Prunerye a donné par son testam[en]t la so[mm]e de mil[le] livres p[ou]r f[air]e célébrer des messes p[ou]r le bien du public et devons particulièrement des seigneurs dud[it] lieu qui demandent an effect qu’il plaise à Monseigneur l’évesque en confirmant lad[ite]dona[ti]on donner ses ordres p[ou]r la bénédiction et rétablissement de lad[ite] chapelle. »

 

29 août 1685 : « avons ordonné que les bancs de la nef seront mis uniformes. »

3 août 1686 : « réparer le pave du chœur du côté de l’évangile, qui est rompu »

14 juin 1687 : « Nous avons trouvé que le sieur curé a fait faire à ses dépens et a donné à l’église un …aux deux côtés de l’autel pour fermer l’espace de d…  en forme de sacristie et attendu qu’il y a un autel qui, depuis longtemps est inutile qui occupe tout un bout de ladite sacristie, vu qu’il en est encore quelques autres autels dans la nef et le petit nombre de prêtres, nous avons permis de démolir l’autel et transporter l’image st Eloi sur un des autels. »

13 juillet 1688 : « avons trouvé les chasubles en monceau sans être renfermées » ; au curé Thomas Cuquemelle, « luy ordonné de prendre sa soutane et son habit du tem, ce qu’il a fait. »

24 mai 1689

1690 : « il demeure condamné en dix livres par provision pour être employez aux nécessités de la réparation de la nef tant des couvertures que du bois et lambris et … du mauvais état du côté du chœur qui doit servir de place pour le seigneur ayant droit sera averti d’y faire un banc plus honneste. »

6 septembre 1695 : « lequel satisfera à faire réparer la couverture de la nef et la voûte de la chapelle du costé du midy sera suite réparée par le sieur Cuquemelle. »

6 septembre 1696

7 juillet 1797 : Jean Galot, curé

17 novembre 1712 : tabernacle indigne

25 juillet 1713 : « Nous avons trouvé l’église avoir besoin de décoration et surtout d’un tabernacle pour le Très saint Sacrement à la confection duquel le sieur curé [Jacques Mauger] nous a promis de réunir tous les moyens possibles pour y réussir… Avons trouvé le cimetière bien fermé, la cloche refondue en conséquence de la dernière ordonnance

25 juillet 1716 : « On mettra des …ssis aux chaises qui servent de confessionnaux »

1723 : rien

 

1724, lambris du bas de la nef à faire.

 

1727, p. 19, « on a depuis notre dernière visite fait un plafond à la sacristie »

 

1728, p. 17, « une partye du lambri de la nef à faire »

 

24 août 1730, p. 25, rien

 

1734, p. 31 bis, « en conséquence de notre dernière ordonnance, il a été fourni un soleil d’argent par Mr le curé en lieu et place de celuy de cuivre que nous avions interdit […]le sieur curé a aussi fourny une ampoule pour porter  les saintes huiles aux malades, l’aultre étant vieille et hors d’état de servir. » Il veut que les comptes à récupérer servent pour faire les lambris de la nef.

 

1738, p. 30 bis,

 

31 août 1739, Saint-Maurice, p.31 bis, à 10 heures : «  il est nécessaire d’achever quatre ou cinq portées de  lambris au bas de la nef et de blanchir l’église ; la sacristie ayant été pavée l’an passé.

 

14 juillet 1741, p. 31 bis, « depuis notre dernière visite, on a achevé le lambris de la nef en … poultre ; il est encore nécessaire de relever le pavé de la chapelle du côté du midy […] Les bancs qui sont dans la nef sont en totale ruine ; la terre qui en dessous est » ; il y a des fosses ; le sol est tout défoncé.

 

13 mai 1744, p. 38, « on a depuis la dernière visite fait une contretable en plâtre fort propre où il ne manque plus que le tableau qu’on nous a dit devoir être placé incessamment ; le lambris de la nef a été raccommodé en toutes ses parties deffectueuses ; le pavé de la chapelle du côté du midy a été aussi relevé ; les bancs de la nef ont été mis de niveau. »

 

23 avril 1745, p. 11, « tout est en fort bon état. »

 

3 septembre 1746, p. 33, l’église à l’intérieur et à l’extérieur est en bon état.

 

3 septembre 1747, p. 38, tout en bon état.

 

Transcriptions de visites archidiaconales par Josiane Pagnon en ce qui concerne les textiles et par le docteur Guibert pour son ouvrage : Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820, 2007, Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, tome 1, p. 166-169.

 

-  1751 - Eglise en bon état. Visite archidiaconale, le 26 juillet, de René-Jean Debordes du Plantis, archidiacre du Bauptois, vicaire général : “(...). L’église  tant à l’intérieur qu’à l’extérieur n’a besoin d’autres  réparations urgentes. (...)”.

p.29 : les ornemens pour la pluspart commencent à dépérir et il est même absolument nécessaire d’en fournir un noir, ce que nous ordonnons être fait dans le courant de cette année, autrement, nous interdirons à notre prochainne visite celui dont on se sert ; (A.E.C., A.D.C. XL).

 

- 1752 - Quelques réparations d’entretien à prévoir.  Visite archidiaconale, le 23 juillet, de René-Jean Debordes du Plantis, archidiacre du Bauptois, vicaire général : “(...).  Les registres de baptêmes et  fonts  baptismaux sont en règle à  l’exception de  quelques  pierres,  qui manquent au pied  desdits fonts.  Il est nécessaire de racommoder (sic) presque en totalité la  grande porte du bas de la nef et quelques  endrois (sic) du lambry (sic) du choeur. On a fourny un confessionnal neuf. Il en reste encore un vieux qu’il est nécessaire de changer. On  refait une partie de la couverture de la nef. Et le reste de la couverture de ladittte (sic) église quoy que vielle  (sic) en plusieurs  endrois peut encore subsister. Nous n’avons  remarqué aucune autre réparation tant à l’intéreur qu’à l’extérieur de l’église. (...)”.

p.26 :  on a fourny un chasuble noir, l’ancien que nous avons interdit et plusieurs autres qui subsistent pourront être réparés, après quoy nous permettons qu’on s’en serve ; il n’y a que trois chappes qui commencent à être en mauvais état, on nous a assuré qu’il y a une somme de cent livres aux mains d’un particulier, que nous ordonnons d’être employée à cet usage ;  (A.E.C., A.D.C. non précisé).

 

- 1758 - Quelques travaux d’entretien nécessaires. Visite archidiaconale, le 12 septembre, de René-Jean Debordes du Plantis, archidiacre du Bauptois, vicaire général : “(...). Il faut (...) réparer quelque endroits du lambry (sic) tant du coeur (sic) que de la nef et de la couverture. (...)”. (A.E.C., A.D.C. XLII).

 

- 1765 - Entretien intérieur à prévoir. Visite de l’archidiacre du Bauptois, chanoine Pierre de Ruallem, le 12 septembre : “(...). Les murs du choeur, de la nef et de la chapelle de la Vierge ont besoin  d’être reblanchis  en entier (...). Il y a plusieurs  devants d’autel qu’il faut réparer. Il sera même nécessaire  d’en avoir de neufs. (...)”.

p.70 bis : les linges sont propres et bien entretenus, il faut faire réparer le devant d’une chasuble en soye blanche qui est toute déchirée, une des vieilles rouges en velours est lacérée en plusieurs endroits et indécente ; nous l’interdisons dans notre présente visite, le nombre nécessaire pour les couleurs est d’ailleurs complet ; on nous a promis qu’on va fournir trois chappes noires neuves. (A.E.C. - A.D.C. XVII).

 

- 1783 - Travaux d’entretien à prévoir. Visite archidiaconale, le 30 septembre, du chanoine Pierre de Ruallem, archidiacre du Bauptois : “(..). Nous nous sommes transportés, sur les onze heures du matin, en l’église paroissialle (sic) de St-Maurice. (...).

                     Les fonts baptismaux ne ferment point faute de serrure.  Nous ordonnons d’y en faire placer et de les réparer de manière  qu’ils ferment exactement et ce dans le délay d’un mois au plus tard. (...).

                     Le lambris de la nef est pourri dans toutes ses parties. Plusieurs planches en sont même détachées, ce qui présente un aspect difforme. Il est même à craindre que les planches qui sont encore prêtes à corruer* n’occasionnent des accidents par leur chute.  Nous ordonnons d’en faire faire un neuf dans le délay du premier aoust prochain, faute de quoy lors de notre prochaine visitte  (sic) nous serions forcés  d’interdire la nef, vu que le lambris actuel ne peut pas subsister plus longtemps en l’état où il est.

                     La grande porte de la nef ainsi que la petite porte du côté du midy sont dans le plus mauvais état, en sorte que l’église n’est pas  suffisamment fermée.  Nous ordonnons d’en faire faire deux neuves dans le délay de deux mois à compter de ce jour. (...).

                     La chaire à prêcher est vielle (sic) et peu solide.  Nous ordonnons d’en faire faire une neuve. (...).

                     Les confessionnaux placés au bas de la nef ont besoin de réparation. Nous  ordonnons d’y  faire travailler incessamment. (...)”.

 

p.105 : linges et ornements sont en bon état à la réserve néanmoins d’une chasuble fond blanc qui est déchirée dans le devant et que nous ordonnons de faire réparer. (A.E.C., A.D.C. XVII).

 

- 1785 - Réparation de la nef et de la tour. Assemblée des paroissiens.  Les Sr. curé, habitans et possédants fonds de la paroisse de St-Maurice exposent qu’ils se sont assemblés  et demeurés d’acord  (sic) par une délibération du 19  8bre. 1783 qu’il étoit indispenable  et urgent de procéder  à la réparation de la nef et tour de leur église.

                     Le 6 du mois de mars 1785, ils se sont assemblés  de nouveau et ont agréé le devis dressé  le 12 août 1784 par le S. Renouf.

                     Ils demandent aujourd’hui que l’adjudication desdits ouvrages soit passée dans les formes ordinaires et qu’il soit procédé à la levée des sommes nécessaires. (...)”. (A.D.C., C 1352).

 

- 1786 - Autorisation administrative pour la réparation de la nef et de la tour. Arrêt du 11 avril du Conseil d’Etat : “Vu au Conseil d’Etat du Roy (...) le devis des réparations de la nef et de la tour de l’église de la paroisse de St-Maurice, dressé les 10 et 11 aoust 1785 et l’adjudication desd. réparations à Jean Guillaume Avoine moyennant 2470 L. (...)”.     (A.D.C., C 1328). (Le devis avait estimé les dépenses à 2642 L).

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférences ecclésiastiques 1866 et 1867

 

Charles-Etienne Fontaine devient curé en 1773 et le reste au moins jusqu’en juin 1791 ; ensuite, il s’exile à Jersey. Le 14 septembre 1802 est son premier mariage après son retour. Il meurt en 1803.

Germain Meslin, prêtre habitué, fuit aussi à Jersey, où il acquit grande réputation comme pédagogue ; à son retour, il ouvrit un pensionnat ; il mourut à Saint-Maurice le 14 novembre 1848.

Jean-Charles Dubost fut le prêtre jureur, installé en grande pompe par les révolutionnaires. Le 28 novembre 1792, le curé perd son rôle d’officier d’état-civil. Il ne resta pas bien longtemps et se rétracta.

 

l’église … fut dépouillée de ses ornements sacerdotaux, qui furent enlevés et portés à Valognes. 

Puisque nous avons dit qu’elle fut dépouillée de ses ornements, c’est ici le lieu de rappeler l’acte de généreux dévouement qui nous a valu la conservation, pour nous si précieuse, d’un ornement sacerdotal, composé d’une chasubles, d’une étole, d’un manipule, d’une aube, d’un cordon et d’un voile de calice, que la plus antique et la plus vénérable tradition  croit avoir appartenu au Bx Thomas de Biville, ancien curé de Saint-Maurice. La conservation de ces précieux objets tient presque du prodige. Les révolutionnaires venaient de dépouiller l’église de ses ornements. L’ornement du Bx Thomas  fut mis dans le même paquet, qui contenait tous les autres ; or, comme le spoliateur sortait de la sacristie, l’ornement du Bx Thomas tomba par terre, et fut recueilli par un homme dont le nom mérite de passer à la postérité. Cet homme était Jean Besselièvre, de St-Maurice. Son épouse, Marie Dubosq, femme sincèrement pieuse, se hâta de porter ce dépôt sacré à Sortosville-en-Beaumont, lieu de sa naissance. Elle le déposa dans un grand vase de terre cuite, et l’enfouit sous terre. Après la tourmente révolutionnaire, ce précieux trésor fut déterré et rendu à l’église de St-Maurice ; mais comme on le pense bien, dans un état de dégradation infiniment regrettable. Mais si regrettables que fussent les dommages causés par l’humidité, les décorations d’un galon neuf et reluisant, qu’on y a appliqué, ne sont pas moins regrettables, au dire des connaisseurs. Avant les réparations qu’il a subies, cet ornement, avant 1789, comme depuis le concordat, servait dans les deux fêtes annuelles du Bx Thomas, célébrées à Saint-Maurice – on sait que depuis 1863, il a été placé dans une armoire à vitrine par ordre de Mgr Bravard, qui en a interdit désormais l’usage, et l’a remplacé par un autre de la même forme. 

 

« Nous avons ajouté que non seulement l’église de Saint-Maurice fut dépouillée, mais encore dévastée. Pendant les jours de la Terreur, une bande révolutionnaire du district, commandée par un commissaire nommé Duchemin, arriva à Saint-Maurice. Le chef de la troupe abattit lui-même de leur piédestal les statues en pierre de saint Maurice et de saint Clair, à l’aide d’un bois de pique en guise de levier. La statue de saint Maurice fut mutilée, et, dans la chute, la tête fut séparée du tronc. Elle est aujourd’hui replacée à l’autel saint Jean du côté de l’épitre ; elle porte encore, très évidentes, les traces de la décapitation. La statue de saint Clair fut aussi beaucoup endommagée. On la conserve aujourd’hui enfermée dans le tombeau de l’autel saint Jean. Non content de cet insigne exploit, le chef de la bande révolutionnaire entreprit de faire tomber le crucifix ; il exhorta les curieux qui l’entouraient à lui donner la main. Mais, soit par pudeur, soit par un reste de foi, il ne fut pas obéi. Alors, lui-même, saisissant des pierres et des morceaux de bois qu’il rencontra, les lança comme un frénétique sur le signe adorable du salut ; ses satellites firent le reste… l’image du crucifié fut renversée. »

 

Ensuite, l’église fut fermée. Elle servit un temps de réserve à grain. Il n’y a pas eu de fêtes des décades.

 

Presbytère et dépendances furent vendus, rachetés plus tard par l’abbé Lecannelier, qui les revendit à la commune.

 

Henri Giret, prêtre réfractaire, installé à la ferme de La Sansonnerie, se met à célébrer tous les sacrements en cachette. L’église de Saint-Maurice lui est ouverte en juillet 1800.

 

Les deux fêtes en question sont le lundi de Pentecôte (fêtes des reliques, instituée seulement en 1803) et le 19 octobre (décès).

On usait avec dévotion et confiance (dit M. Guillebert, curé des Pieux) de la ceinture pour la délivrance des femmes en travail d’enfant. 

 

Sous le pontificat d’Innocent XII, fut instituée la confrérie de tous les saints, dite du Bx Thomas, avec des lettres apostoliques données à Rome le 21 décembre 1693 ; elles furent enregistrées à Coutances le 3 février 1694. (suit la transcription des deux textes latins).

 

Pour réactualiser le culte, la confrérie et les indulgences, une relique fut obtenue en 1806 par le curé, qui est l’humerus gauche. Parmi les documents manuscrits figurant dans le reliquaire, il y avait le procès-verbal rédigé par M. Closet, vicaire général de Mgr Rousseau, acte par lequel l’authenticité du saint corps existant alors à Virandeville est reconnue, en même temps qu’ordre est donné de conserver la tête à Virandeville, d’accorder quelques reliques à Saint-Maurice, Vauville et Yvetot, et de rapporter le reste du saint dépôt à Biville (1803). 

 

Le curé Le Cannelier, arrivé en 1803, fit tout son possible pour restaurer l’église.

Dans son testament du 8 janvier 1820, le curé donna trois chasubles et une chappe, le tout estimé à 100 francs. 

 

A la réouverture, « plus de bancs, plus d’ornements, plus de cloches, plus de vases sacrés, plus de couverture, plus de lambris ; en un mot, à l’intérieur et à l’extérieur, la ruine et la dévastation, causées tout à la fois et par la main des impies et par l’injure du temps. »

 

L’abbé Le Cannelier meurt en janvier 1820. Michel Nicolas Lelong le remplace. En novembre 1821, l’abbé Germain Meslin prend la place.

 

« Parmi les fêtes que l’on solennisait beaucoup à cette époque à Saint-Maurice, il ne faut pas oublier la fête de saint Clair, second patron de l’église paroissiale. A vrai dire, cette fête était plutôt profane que religieuse. Sans doute, quelques âmes d’élite se faisaient un devoir de la célébrer chrétiennement. Mais la foule, accourue des quatre vents, ne venait que pour l’assemblée mondaine. Il se tenait alors à Saint-Maurice une assemblée, vulgairement appelée Louerie. Si la tradition ne nous fait plus connaître les faits édifiants dont cette fête était l’occasion, elle est féconde en récits sur les abus qui se commettaient en ce jour. »

C’est à Barneville que se tint ensuite la fête.

 

« Une charpente magnifique, toute de bois de chêne, qui conserve encore aujourd’hui sa première solidité, fut construite par les soins du curé [Le Cannelier]. En même temps, une couverture en pierre, toute neuve, des carrières de Cherbourg acheva cet indispensable ouvrage. »

A l’intérieur, « le courageux curé fit établir le lambris actuellement existant. Les statues de l’autel du chœur, l’autel, la chaire, le confessionnal, les fonts baptismaux, les ornements nécessaires au culte, une cloche (non pas celle que nous avons aujourd’hui), furent le fruit de son zèle. »

Il est probable qu’il a payé lui-même beaucoup de ses dépenses.

 

Le 21 août 1817, la commune devient propriétaire du presbytère, pour 1 200 francs seulement.

 

Dans son testament, il donne encore à l’église « divers objets mobiliers servant au culte, c’est-à-dire trois chasubles et une chappe, le tout estimé à cent francs. »

 

Monsieur Meslin (1821-1824) : « c’est à lui que nous devons la construction des bancs actuels de l’église. Il les fit faire en bois de chêne, coupé sur sa propriété, et qu’il donna purement et simplement…Il fit aussi faire les stalles du chœur. Elles sont en bois de chêne et d’une très grande solidité. Les socles qui les supportent ont seuls subi les ravages de l’humidité et demandent quelques réparations. »

 

Florent Lequertier (1825-1827) restaure le presbytère et y plante des arbres.

 

Nicolas Mabire (1828), objet de tracasseries ( ?) il part dès avril.

 

Jean Lemarois (avril 1828-24 septembre 1830, date de sa mort) : il fit ériger le chemin de croix, remplacé depuis.

 

M. Gourdan (1830-1833)

 

Guillaume-François Castel (1833-24 mars 1859, date de sa mort), inhumé à Saint-Maurice. Inhumé à Saint-Maurice. En 1843, fonte d’une cloche de 700 livres, « nommée par Mr Hyacinthe de Beaudrap, généreux bienfaiteur de l’église et des pauvres, et par Melle Elisa Berthe de Beaudrap, sa nièce. Mr de Beaudrap possède de grandes propriétés à Saint-Maurice. »

 

Victor Honoré Leconte (15 avril 1859-

Le 28 mai 1860, inauguration d’un reliquaire pour la relique du Bx Thomas donné par l’impératrice Eugénie. Le même jour, on bénit la statue du bienheureux placée en face du reliquaire. Elle a été faite par Duccini, de Coutances.

« Cette journée vraiment solennelle se termina par l’inauguration de la fontaine du Bienheureux située à cent mètres de l’église, dans un champs appartenant à Mr de Beaudrap. »

 

Dossier intitulé travaux d’érudits mais en réalité archives paroissiales, aux A.E.C.

 

Délibérations du 24 avril 1892 : « Mr l’abbé Lanjalley ayant promis de donner à l’église une statue du Sacré Cœur de Jésus, le conseil prie Mr le curé de remercier en son nom le donateur de sa générosité et charge également Monsieur le Curé de faire exécuter les travaux nécessaires à l’installation de la statue à la place du vieux tableau du maître-autel. »

Le  même jour, « Mr le curé expose au conseil que l’autel du chœur se disloque et que prochainement il sera impossible d’y célébrer la messe si des réparations n’y sont faites, que le retable a beaucoup souffert  lors de la réfection de la couverture  et du lambri de l’église il y a trois ans et il est dans un déplorable état ». Il présente un devis d’Auguste et Pierre Leduc

 

Procès-verbal d’érection du chemin de la croix, en 1862

 

S’y trouvent tous les documents authentifiant les reliques

 

25 juillet 1890, inventaire :

I. Reliques

1. Relique de la Vraie Croix ; authentique du 31 décembre 1890. Le reliquaire en argent est placé au centre d’une croix en cuivre verni

Humerus gauche du Bx Thomas Hélye, dans le beau reliquaire en cuivre doré que l’impératrice Eugénie…

3° Parcelle des ossements de saint Marcouf, l’authentique est daté de 1860.

4° Parcelle des ossements de st Gaud, même date

5° Parcelle des ossements  de Bx Thomas, placée en dessous de la statue

6° reliques des saints martyrs Victorius, Emilien et Magne, extraites en 1806 du reliquaire de St-Pierre de Coutances ; authenticité reconnue en 1860.

Les reliques des 3°,4° et 6° sont enfermées dans deux reliquaires en bois sculpté, qui sont placés sur l’entablement du maître-autel.

 

« II. Statues

Statue du S Cœur de Jésus donnée par Mr Lanjalley en 1892.

1° Statue de saint Maurice ; 2° Statue de st Clair : ces deux statues sont en pierre et remontent au Moyen Age. Autrefois, elles étaient placées au maître-autel. Aujourd’hui, elles sont dans la chapelle Saint-Jean. La première, en chevalier du Moyen Age, est au fond de la chapelle ; la seconde, représentant st Clair portant sa tête dans ses mains, est dans le tombeau de l’autel.

3° St Maurice ; 4° St Clair : ces deux statues sont en bois et ont été faites par un ouvrier charpentier de La Haye-d’Ectot ; elles sont au maître-autel. Saint Maurice est représenté en chevalier romain ; st Clair est revêtu d’une chasuble blanche. Elles remontent au commencement de ce siècle.

5° St Jean-Baptiste ; 6° St Sébastien ; 7° St Denis de Paris : ces statues sont placées dans la chapelle Saint-Jean, laquelle appartenait autrefois à la famille Cuquemelle ; elles sont en bois et remontent, je crois, au XVIIe siècle.

8° Notre-Dame de la Délivrande ; 9° ND de Bon Secours ; 10° st Joseph. Ces trois statues sont en plâtre et sont placées dans la chapelle de la Sainte Vierge. Elles furent achetées en 1861 par M. Leconte, curé, avec les dons de deux personnes charitables. Les paroissiens n’y contribuèrent pas pour plus de 20 francs.

11° Bx Thomas Hélye ; cette statue sort des ateliers de Duccini, statuaire à Coutances. Elle est en plâtre. Elle fut achetée et bénite en 1861.

Quelques débris de vieilles statues se trouvent dans la tour et dans le tombeau de l’autel saint Jean.

 

III. Ustensiles

1° Deux calices dont la coupe seulement est argent. Le premier, de forme romane, a une provenance que je n’ai pu connaître. Le second, de forme ogivale, est un don de l’œuvre des tabernacles.

2° Un ciboire. La coupe seule est en argent ; l’œuvre des tabernacles la donna en 1879.

3° Un ostensoir ; il est en cuivre argenté ; la custode est en argent ; provenance inconnue. Il est convenable.

4° Garniture du maître-autel. Une croix et six chandeliers en cuivre argenté.

5° Garniture de l’autel de la sainte Vierge. Une croix et quatre chandeliers en cuivre argenté.

6° Garniture de l’autel Saint Jean. Une croix et deux chandeliers en cuivre verni.

7° Deux lampes en cuivre. L’une au chœur en bon état ; l’autre, plus petite, placée au milieu de l’église, don fait en 1861 par l’œuvre des lampes.

8° Trois croix de procession : une très ancienne (IXe siècle, dit-on (sic)), restaurée en 1861, en cuivre verni. Une autre en cuivre ; le bâton est étamé, le croisillon est argenté ; il avait été rompu, il fut raccommodé avec du fer ; la troisième fut achetée en 1881 ; elle est en cuivre argenté.

9° Deux bénitiers en cuivre ; l’un est vieux et pas convenable, l’autre est argenté ainsi que l’aspersoir.

10° Six chandeliers pour cierges ; deux servent aux acolythes, les quatre autres servent pour les saluts. Ils sont en cuivre argenté.

11° Trois (rayé) un chandelier pour bougie ; ils sont de très peu de valeur. Un est brisé.

12° Trois lanternes ; deux très propres servent aux processions du St Sacrement, l’autre en fer blanc peint sert pour le saint viatique.

13° Trois vases pour les saintes huiles. Ils sont en argent. Pour le saint Chrême et l’huile sainte, ils sont unis ensemble.

14° Un petit ciboire pour le viatique. Il est en argent ; dans le pied, est un vase pour l’huile des infirmes. La bourse est en velours rouge brodé d’or.

15° Deux encensoirs et une navette ; l’un, de forme romane, est en cuivre argenté ; l’autre, ogival, est en cuivre verni.

16° Quatre candélabres en cuivre verni. Les plus grands, achetés en 1898 ; les autres donnés par Mme J ? fille Beaufort pour grâces obtenues par le Bx Thomas en 1898.

17° Thabor en cuivre verni, acheté en 1898.

 

IV. Ornements

1° Ornement du Bx Thomas : il se compose d’une chasuble, étole, manipule et voile du calice. D’après la tradition, le Bx le laissa à sa paroisse. Il est en soie qui était rouge autrefois. Il y a en plus une aube et un cordon.

2° Ornements de Mgr Bravard. Il est de forme Moyen Age, en soie blanche. Il se compose d’une chasuble, étole, manipule, voile de calice et bourse. Il fut donné par Mgr Bravard en 1863.

3° Ornement en velours rouge. Ce magnifique ornement en velours rouge de soie, brodé d’or, à la main, se compose de chasuble, étole, manipule, voile de calice et bourse ; estimé 600 francs ; donné par Mgr Groult-Duférier de Cherbourg, en 1875.

3° bis Ornement en soie blanche, brodé de fils d’or et couleurs, acheté en 1888, avec d’autres objets, de l’héritier de l’abbé Prével.

4° Ornement en soie rouge moirée, croix et bordure en tapisserie.

5° Ornement en soie blanche. Au milieu, le chiffre de ND

6° Ornement en soie noire avec bordure en tapisserie.

Les N°4, 5 et 6 : ces ornements furent laissés à l’église par les héritiers de Mr Goueslain en 1879.

7° Ornement en soie verte, brodé au point de chaînette, donnée par M. Lanjalley en 1892.

8° Ornement en drap d’or

9° Deux ornements en soie, un rouge l’autre blanc, donné en 1862 par l’œuvre des Tabernacles

10° Deux ornements blancs, l’un en vieille soie blanche japonaise (sic), l’autre rouge. Ces ornements sont convenables.

13° Ornement en soie verte avec croix et fleurs violettes.

 

Inventaire de 1957

Ornement en drap d’or, avec dalmatiques et trois chapes

4 tentures de dais blanches avec monture en bois et plafond, en très bon état.

 

Inventaire du 26 mars 1906 :

6 chandeliers, 2 lanternes de procession, 1 ostensoir, 2 encensoirs, tentures rouges et noires, 6 chasubles, étoles, manipules aux couleurs liturgiques, 2 calices, 1 crucifix, 1 plat à quête, 3 bannières, 4 statues, 29 bancs dans la nef, 1 chaire, 2 autels dans les deux chapelles, 2 statues, fonts baptismaux.

 

Autre inventaire

Tunique et dalmatique en drap d’or données en 1898

Chape en drap d’or et tapisserie

Chape maîtresse, chaperon et orfrois blancs, donnée par le chevalier de Beaudrap lors de la bénédiction de la cloche.

3 belles chapes en soie blanche et rouge achetées par M. Castel

3 chapes noires, deux refaites en 1897, l’autre donnée par l’œuvre des tabernacles (1895).

1 chape violette donnée en 1892 et 1 drap d’or donnée en 1895 par l’œuvre des tabernacles.

Un dais vieille boiserie et vieille étoffe. Pas de panache. Convenable.

Magnifique bannière en velours rouge, soie, brodée or. D’un côté l’image de st Maurice, de l’autre écusson d’un martyr soldat

Bannière en soie rouge, couleur aujourd’hui passée ; d’un côté st Maurice, de l’autre Bx Thomas, obtenue par M. Leconte en 1862.

Petite bannière de la Ste Vierge pour les petites filles.

Drap mortuaire en velours acheté en 1903.

 

Délibérations du conseil de fabrique

9 avril 1899, « les bancs de la nef et du chœur sont dans le plus pitoyable état » ; on décide de faire à neuf mais que la commune doit payer.

Le 7 juillet 1901, est présenté un devis de M. Boulland, menuisier de Saint-Jacques-de-Néhou, pour 825 francs, et la commune accepte d’aider.

 

6 avril 1902, on décide d’utiliser à finir les bancs de la nef, et à acheter un drap mortuaire s’il reste des fonds.

Mêmes décisions en 1903.

3 juillet 1904, un membre expose « le mauvais état d’une partie de la couverture de l’église, de toute la couverture de la chapelle Saint-Jean et aussi de certaines parties des murs extérieurs. »

 

1883 : Notes pouvant servir pour faire le registre paroissial de Saint-Maurice

« On a conservé au chœur deux fenêtres ogivales qui rappellent le XIIIe siècle. Des lézardes dans les enduits de la nef font voir qu’il existait là autrefois des fenêtres du même style ; elles ont été fermées avec de la maçonnerie et on a ouvert plus tard d’autres fenêtres en anse de panier. Dans cette présente restauration, quatre fenêtres au moins furent fermées, trois au nord, trois au midi ; trois seulement furent ouvertes, une au nord  et deux au midi. La porte latérale dut être percée à la même époque, en face la porte Saint-Claire qui se trouvait du côté du nord. »

24 m de long sur 7 m de large

 

300 J 560, au x archives départementales

 

Art.1. Bulle d’Innocent XII en 1693, à propos du culte du Bienheureux Thomas.

Art. 2. Authentique de la relique de la Vraie Croix, attesté par Mgr Sibour, archevêque de Paris.

Art. 4. Consignes de l’évêché de Coutances sur le culte du Bienheureux Thomas.

Art.6. Authentique de la relique du Bx Thomas, en 1860, par Mgr Daniel

Art.7. 1877. Le ministre des cultes accorde officiellement 3000 francs pour la restauration de l’église et des travaux au presbytère.

Art.8. 1884. Projet d’offrande d’une bannière pour aller en procession à Biville ; dons de tout le canton.

Commande d’une bannière de 300 francs ; « Mr l’abbé Pagny, directeur à l’Institut catholique de Toulouse voulut bien se charger de la faire confectionner chez M. Joseph Bent, à Toulouse. »

Elle est en soie blanche moirée Moyen Age or fin, au milieu, un buste du Bx d’une exécution parfaite. Inscription : à son ancien curé la paroisse de Saint-Maurice.

Art. 10. Récit du curé à propos de l’inventaire de 1906

Art. 16. Bail et état du presbytère

Art. 23. Arrêtés de classement du 20 octobre 1962

Art. 24. Lettre de M. Bourget, du 15 octobre 1968 ; il annonce qu’il va venir installer un vitrail.

 

B - Sources imprimées

 

GERVILLE, (Charles de), Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur

GUIBERT Michel, Saint-Lô, Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche, 2000, collection Etudes et documents, 8, p. 356-357.

 

« refaite depuis 1700 ».

 

1860 : travaux au maître-autel et enlèvement d’une statue ancienne de la Vierge, en pierre et remplacement par trois statues en plâtre (deux vierges et un saint Joseph).

 

1886-1888 : installation d’une voûte en anse de panier sur l’église, (C.E. 50).

 

1888 : couverture à neuf de l’église et de la sacristie, (C.E. 50).

 

1892 : réparation au maître-autel et enlèvement et remplacement du tableau du retable (qui représentait deux anges en adoration devant le Sacré-Cœur de Jésus). Les fenêtres du chœur sont garnies de verres blancs avec quelques emblèmes en verre coloré, (C.E. 50).

 

1919 : restauration de la chapelle du Rosaire (avec bénédiction de son autel le 17 octobre 1920).

 

1920 : installation d’un vitrail représentant saint Maurice dans la chapelle du Rosaire (« Un très beau vitrail du XIIe siècle, œuvre d’un jeune artiste de Paris, René-Marcel Aubin » (S.R., 1920, n°33, p.387) et d’un vitrail dans la chapelle de saint Jean.

 

1929 : pavage du chœur, en remplacement d’un plancher. Pose de boiseries le long des murs du chœur, cachant ainsi une piscine gothique à double arcature. » (C.E. 50).

 

1935 : pose d’un vitrail dans la fenêtre au-dessus du portail. (C.E. 50).

 

RENAULT, Notes historiques et archéologiques des communes de l’arrondissement de Valognes, Annuaire de la Manche, 40e année, 1868, p. 42-43.

 

EN 1867, il y avait 474 habitants.

 

BARROS (Jean), « Saint-Maurice-en-Cotentin », Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles), Valognes, éditions de la côte des Isles, 1991, tome 1, le patrimoine, p.315-331.

 

Dit que le presbytère est un gîte. Date du curé Etienne Baril : 1747-1768. Sur une poutre de la cuisine, il y avait l’inscription : « a été donné par Jacques Cuquemelle, sieur des Carreaux, 1754 ». Une autre poutre, dans la chambre au-dessus du cavot portait la date de 1756. Plusieurs cheminées en pierre d’Yvetot-Bocage (XVIIIe siècle).

 

« L’ensemble de l’édifice a été très remanié au XVIIe siècle. Le croisillon nord du transept, qui supporte le clocher massif et trapu édifié au XVIIe siècle, date du XVe siècle ainsi que les fenêtres qui éclairent le chœur. Ces fenêtres ont été modifiées en 1892 ; celles de la nef, en anse de panier, furent agrandies au XVIIIe siècle. La sacristie a été édifiée en 1725. »

 

Semaine religieuse, 1928, p. 314, notice nécrologique de l’abbé Fernand Mauduit (24 juin 1893-1928) ; collège de Saint-Lô (1905-1912), Séminaire, à Carentan puis Coigny, est sur le front de juillet 1916 à la fin de la guerre, devient prêtre le 25 juillet 1919 à l’abbaye ND de Bricquebec. Sa première messe a lieu le 8 août à Saint-Sauveur-Lendelin. Il est vicaire à Bréhal, puis à Sourdeval. Le 15 janvier 1928, il est installé curé à Saint-Maurice et La Haye-d’Ectot. « Il meublera de stalles le chœur de Saint-Maurice ».

 

 

 

Josiane Pagnon, pour la CAOA de la Manche

2009