ORGANISATION
D'UN
FICHIER
DOCUMENTAIRE
établi à l'occasion d'un récolement,
avec l'objectif final de le mettre à disposition sur internet
L'organisation générale est chronologique.
Abréviations, à faire
figurer au début de chaque fichier
- A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances
-
A.D.M. : Archives départementales de
-
C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets
d’art de
- C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)
- V.A. : Visite archidiaconale
- Clmh : Classé monument historique
- Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques
-
S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et de
-
M.R.U. : Ministère de
Indiquer sommaire des sources manuscrites et des sources imprimées
Sources
manuscrites
- Visites archidiaconales – Val de Vire (A.E.C, Coutances)
-
Bulletins Mariages Sépultures (AD de
- Conférences ecclésiastiques de 1866 et de 1867 (CAOA, dossier de commune)
-
Archives paroissiales non classées (AD de
-
Dossier communal (AD de
Sources imprimées
ROSTAND, A., « les retables
d’autels du département de
BRIERE, F., Le Patrimoine religieux du canton de Canisy, Itinéraires du Patrimoine, n°211, Saint-Lô, 1999, p.26-28.
LERACHINEL, F.,
« Saint-Martin-de-Bonfossé », 1979. (AD de
SAUVAGE, R.N., Bulletin de
GERVILLE, Charles de, Voyages archéologiques dans
LELEGARD, M., Peinture et sculpture dans
A - Sources manuscrites
Ancien
Régime
Visite archidiaconale du Val
de Vire
Visite de 1682 (II) p.56
Impossible à
lire.
Visite
de 1683 (III) p.34
« Nous
avons trouvé le cimetière en bon estat mais pour la
couverture de la nef de l’église nous l’avons trouvé endommagée en quelques
endroits et nous ordonnons quelle sera resparé à la
diligence du thresorier du clerge
attendu qu’il n’y a dans l’église ni ciboire ny
soleil d’argent mais seulement de cuivre, nous ordonnons que le procureur seindic travaillera incessamment à faire vuider les dernières redelvables
au thresor pour achepter
d’argent le plus tost qu’il le pourra et comme des ampoulles sans gaudre les saintes
huiles … »
Visite
de 1684 (IV) p.34
« Pour ce qui est de la couverture du
portail, de la nef et de la tour nous l’avons trouvé très bien reparé mais celle du chœur au costé
du septentrion est grandement endommagée et si ruinée […] le chœur et la
chapelle qui est au costé que l’eau qui y tombe
pourrit la charpente et les […] ce qui est de la dernière conséquence, c’est pourquoy mon seigneur à qui cy
nous à … appartenir à faire cette resparation, […]
supplié par les sieurs curés de faire donner ordre […]
Nous
avions ordonné dans la visite dernière que […] qui viendraient au tresor…Il en fut achepté une
custode d’argent pour y conserver les stes huiles à …
quelles ne sont dans la ville du cuivre à quoy on na
pas encore satisfait cest pourquoy
nous ordonnons de rechef que les […] achepter les custodes d’argent une autre pettite
pour le st viatique aux malades avec des ampoulles
pour conserver l’huile aux infirmes car nous en avons trouvé de neufves où sont conservés le saint chresme
et l’huile sainte et l nous sera représenté à nostre
prochaine visite faute de quoy nous l’interdirons et
le vieux ciboire et la vieille ampoulle. »
Visite
de 1685 (V) p.37
Couverture
du chœur et de la nef ainsi que chapelle Saint-Michel.
« Nous
avons appris que la charpente de la tour qui porte les cloches sont en mauvais estat pourquoy ordonnons que les
paroissiens n’y … à délibérer au prochain jour pour en faire … afin qu’il soit
fait une charpente neufve et que les cloches y soient
en estat de ne point tomber.
Le
curé aura soing de faire rep…
et reblanchir l’arcade qui est entre la chapelle et le chœur toute vernie à
cause du lieu qui y est sombre et au …
On
a achepté deux
processionnaires neufs et deux ampoulles pour conserver les huiles des infirmes, mais
non un ciboire d’argent pour conserver les stes
hosties ainsy que nous l’avions ordonné et que nous
ordonnons de rechef estre achepté dans la foire franche prochaine au plus tard après
laquelle si on n’y à satisfait nous déclarons dès apresent
comme dès lors l’ancien ciboire de cuivre interdit.
Il
sera parailleurs achepté
une pettite custode d’argent pour porter le St
viatique aux malades ain sy
que soleil aussy d’argent à la première
commodité. »
Visite
de 1686 (VI) p.31
« La
tour a esté repare ainsi
que nous l’avions ordonné mais il … fait depuis par quelques ruines à la
couverture du bas de la nef ou il sera travaillé incessamment comme aussy à reparer …les cadres qui
sont entre le chœur et la chapelle de monseigneur.
Le
vieux curé nous a assuré que le ciboire
d’argent que nous lui avions ordonné estre achepté et payé mais qu’il est encore entre les mains de
l’ouvrier pour achever de la pettite custode et du
soleil d’argent …achepter à la première commodité. »
Visite
de 1689 (VII) p.14
Même
chose que pour l’année 1690.
Visite
de 1690 (VIII) p.20
« Le
cimetière est assez bien fermé mais il y a quelques resparations
à faire sur la couverture tant du clocher que de la nef et beaucoup sur celle
de la chapelle St Michel […] de ruine la voulte qui
est […] de plusieurs ardoises ou nous avons ordonné de travailler incessamment.
Nous
avons trouvé d’augmentation depuis nostre dernière
visite un devant d’autel et un chasuble blanc qui sont assez propres et une
porte neusve au banc de la nef ainsi que nous
l’avions ordonné mais les vieux bois, bancs et … qui sont tant dans le chœur
que dans la nef n’ont pas encore esté […] »
Visite
de 1691 (IX) p.29
« La
couverture tant du chœur que de la nef et de la chapelle a esté
resparé, mais non pas assez solidement pour durer
long …danger qu’il ne pleuve dans l’église…pourquoi avons ordonné … de neuf du
moins une partie chaque année et particulièrement sur la chapelle St Michel
dont la voulte est […] de plusieurs ardoises et
menace ruine.
Au-dedans
de l’église […] travailler incessamment à faire
une contretable au grand autel »
Visite
de 1693 (X) p.26
« Au-dedans
de l’église nous avons trouvé touttes les choses dans
le même estat qu’elles estaient
à notre visite dernière mais on nous a promis que dans trois semaines ou un
mois au plus tard on placera les bancs du chœur du costé
du midy depuis le crucifix jusque contre l’autel ou
se trouvera une porte pour les entrer de la sacristie et parce que cet ouvrage coustera beaucoup, que la reserve
du trésor est modique et qu’il a fallu payer les admortissements
de la réserve de l’église, nous navons rien ordonné autre
chose pour […]. »
Visite de 1695(XI) p.29
« Le
cimetière a esté maintenu en assez bon estat et le pettit pilier au costé du midy de l’église a esté resparé mais la couverture
du portail est encore dans un pire estat qu’elle ne
l’estait à nôtre visite dernière laquelle serait resparer incessamment
Au-dedans
de l’église nous n’avons trouvé d’augmentations depuis nôtre dernière visite la
porte qui fait la closture de la sacristie au costé du septentrion et un chasuble de tabis noir qui a esté donné par
Madame Dargouges on nous a fait espérer que nous
trouverons de nouvelles décorations à nôtre prochaine visite. »
Visite
de 1697(XII) p.37
« La
réparation de la couverture autant du clocher que de la nef ont esté faistes non pas aussy solidement qu’elle devrait estre
pour empescher qu’on y travaille si souvent et nous
avons remarqué encore quelques –unes à
faire sur celle de la chapelle St Michel »
Visite
de 1698(XIII) p.21
« Nous
avons encore remarqué qu’il y a quelques resparations
à faire sur la couverture de la chapelle St Michel où l’on va faire travailler
incessamment ainsy qu’à resparer
la voutte de la cave qui est au-dessous
Au-dedans
de l’église nous avons trouvé le grand autel assez joliement
décoré, les ornements de la sacristie en assez bon ordre à la réserve
d’une chappe noire qui commence à se casser, une chaire neuve à donner les
instructions au peuple bien propre mais placée dans un autre lieu que celui que
nous avions marqué nous avons aussy remarqué dans la
nef un grand banc neuf que nous ordonnons d’être transformé attendu qu’il est
trop grand et trop haut et que les bancelles de la nef soient aussy rendues plus propres et uniformes pour la plus grande
décence de l’église, ce qu’on apromis de faire
auparavant nôtre prochaine visite. »
Visite
de 1700(XIV) p.21
« La
couverture du clocher de la tour en assez bonne réparation, mais celle de la
nef est beaucoup endommagée où nous ordonnera au thresorier
en charge de faire travailler … et de faire mestre à …bois nécessaire pour
renforcer la charpente et la rendre
capable de porter les tuiles ou ardoises.
Chaire
à donner les instructions au peuple assez bien faiste. »
L’autel St Blaise n’est pas décoré et les bancs ne sont pas mis en
place.
Visite
de 1701(XV) p.22
« Le
cimetière nous a paru assez bien clos et fermé et la resparation
de la couverture de l’église ont esté faites depuis
notre dernière visite, néanmoins on a remarqué quelque petit accident qui est
arrivé à celle de la tour par un ouragan qui a passé dans le canton et qui a abattu une des croix de la dite tour
et une partye du surmon où
l’on fera travailler au plus vite comme aussy à faire
…
[…]
cependant on n’a pas encore satisfait aux ordonnances de nôtre visite dernière
au sujet de l’autel St Blaise où l’on doit faire mettre quelques
décorations. »
Même
pb au sujet des bancs et du plancher
Visite
de 1703(XVI) p.24
« La
couverture autant du clocher que de la nef et de la tour est maintenant en l’estat qu’il ne pleut pas dans l’église cependant les bois
de celle de la nef sont si mauvais et si pourrys
qu’il est besoin de la faire resparer de neuf du
moins une partye chaque année et de travailler
incessamment de peur qu’il n’arrive quelque fascheux
accident pendant que les peuples sont
dans l’église. Il y a aussy quelques resparations à faire sur celle de la chapelle St Michel qui
est à costé du chœur. »
Même
problème au sujet des bancs.
Visite
de 1704(XVII) p.27
« On
a déjà commencé à réparer du neuf une partie de la couverture de la nef on nous
a promis qu’on continuera de faire réparer de neuf quelques partyes
chaque année ainsi que nous l’avait ordonné mais on n’a pas encore travaillé à
réparer une… de la tour pour qui cependant une resparation
urgente, c’est pourquoi avons de rechef ordonné qu’on
y ait à faire travailler incessamment.
Il
y a encore plusieurs choses à faire au-dedans de l’église comme à … de bois et
de bancs du costé du chœur qui est contre la chapelle
St Michel, à faire faire le plancher qui est au dessous du crucifix et à faire
placer des bancelles dans la nef plus propres que celles qui y sont. »
Visite
de 1707(XVIII) p.32
« Le
cimetière est en assez bon estat mais il y a quelques
resparations à faire à la couverture de la nef ou le
trésorier en charge fera travailler incessamment comme aussi à faire faire de
neuf le plancher qui est au pied du grand crucifix et mesme
à la …le long de la nef.
Les
ordonnances de notre visite dernière sont au sujet des décorations qui doivent estre mises sur les autels de la nef que de bancellerie bien propre et… qui doivent estre
mises le long de la nef. »
Visite
de 1708(XIX) p.24
« Il
y a beaucoup de resparations à faire à la couverture
tant du chœur que de la nef et de la tour mais on nous a assuré qu’on va y
travailler. »
Visite
de 1717(XX) p.17
Les
couvertures de l’église son en bon estat hors un
morceau pour la nef du costé du midy.
Il y a plusieurs vitres à racommoder les marches de
la descente du portail ont besoin d’estre racommodées. »
Visite
de 1720 (XXII) p.16
« Nous
enjoignons au tésorier en charge de la présente année
de faire fermer incessamment les fonds baptismaux à peine de privation des
sacrements. L’intérieur de l’église est proprement entretenu il y a quelques
vitres à racommoder dans la nef. »
Visite
de 1721(XXIII) p.2
« La
couverture de la nef du costé nord a besoin de resparation ainsi que la couverture de
Visite
de 1723 (XXIV) p.9
« On
travaille aux resparations de la nef tant en
charpente qu’en couverture. La couverture de
Visite
de 1724 (XXV) p.12
Visite
de Vercingétorix René de Gourmont de Courcy, le
10juillet 1724
« Il
y a quelques resparations à faire à la clôture du
cimetière. Nous avons trouvé les couvertures de la nef en bonne et due resparation, nous ordonnons aux adjudicataires de
Visite
de 1725 (XXVI) p.26
Nicolas
Rondel est curé, Toussaint Frican, vicaire, Simon
Rouelle, diacre, Jacques Courtin, acolyte, Thomas Mabyre,
custos.
« Nous avons trouvé le cimetière en bon
état. L’extérieur et l’intérieur de l’église est en fort bon ordre et les réparations
de
Visite
de 1726 (XXVII) p.15
« Nous
avons trouvé le cimetière bien conservé ; les murs ont cependant besoin de
quelques réparations, nous avons ordonné que les pilliers
du chœur et de sous-larmier seront faits incessamment par les décimateurs, nous
ordonnons aussy que le costé
de la couverture du chœur à l’exposition du midy sera
faite et rétablie le Carême prochain et nous exhortons comme estant très convenable qu’on en fasse la couverture
d’ardoise fine, comme celle de la nef du mesme costé, nous enjoignons aussy
qu’on respara dans le mesme
temps le pignon du chœur et qu’il sera tiré à pierre vue comme est la nef par
dehors. Nous avons trouvé les nappes de l’église très mauvaises et nous
ordonnons qu’on acheta incessamment de l’oeuvré
( ?) pour en faire faire au moins trois qui soient de même , on achètera
aussi trois processionnaires neufs, et que les vieux seront refondus pour en
faire relier trois ; ordonnons aussi qu’on fera incessamment relier le
rituel en deux tomes, on achètera aussi de la toille
pour faire faire deux caporaux et douze
purificatoires. Ledit sieur curé nous a représenté que la conduite de Jean
Hébert et Jacques Roger était toujours la même ; nous enjoignons au
promoteur de les poursuivre incessamment à l’officialité comme ne s’étant
présentés pour
Visite
de 1730
Il
y a quelques réparations à faire à la clôture du cimetière ainsi qu’un échalier
à y placer ; nous enjoignons au trésorier en charge d’y faire mettre le
dit échalier dans un mois sous peine d’interdiction si mieux n’aiment les
paroissiens fermer entièrement le petit pour entretenir bien le grand.
L’extérieur et l’intérieur de l’église sont en très bon état, ainsi que les
vases et les fonts baptismaux. Nous ordonnons que des premiers deniers qui
proviendront du trésor, il sera acheté un chasuble
rouge pour le commun des fêtes ; il sera aussi fait incessamment un
supplément aux deux parties de l’antiphonaire, y en ayant plus du quart qui
manque. Le sieur curé nous a assuré aussi qu’il était nécessaire d’avoir un
crucifix pour l’administration des sacrements aux malades, et pour les
inhumations. Nous ordonnons qu’il en sera acheté un incessamment et qu’on fera
les réparations nécessaires aux serrures et autres ferrures des portes de la
dite église ; nous ordonnons aussi qu’il sera fait une échelle pour monter
aux cloches et que les réparations qui sont nécessaires aux bois des dites
cloches et au plafond qui est sous icelle, seront faites incessamment.
Visite
de 1734 (XXXI) p.23
« Premièrement
l’église est en bon estat n’y manquant qu’un carreau
de vitre, dix sépultures qui seront
incessamment remplacées au cimetière. »
BULLETINS MARIAGES SEPULTURES (AD de
Retable de St-Martin-de-Bonfossé
A la fin des S. de 1747 du
Mesnil Herman
« Nota.
En cette année la contretable du grand autel de
Saint-Martin-de-Bonfossé a esté
placée suivant le marché que nous en fîmes, Monsieur Rondel, curé du dit lieu
et doyen du doïenné de St-Lô,
Me Denis Courtin, seigneur de
Ecrit
ce 15e février 1748. Signé : Le Cauchois »
De 1789 à
CONFERENCES
ECCLESIASTIQUES
1866
DOYENNE DE CANISY
PAROISSE DE SAINT-MARTIN-DE-BONFOSSE
Chapitre 1er,
Histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801
Article 3ème,
Eglise paroissiale
L’église
de Saint-Martin était très riche en ornements et vases sacrés qui furent portés
au district par ordre du Gouvernement, excepté différents objets que des mains
pieuses osèrent soustraire à la rapacité des ravisseurs. L’église possédait
aussi une magnifique sonnerie qui faisait l’admiration de tout le pays. Les
deux petites cloches restèrent longtemps descendues sous la tour personne ne se
trouvant pour les transporter au district d’après l’ordre qui en avait été
donné. Un citoyen, Julien Galmel, fermier de Bonfossé (terre des Evêques) les chargea sur une traîne
attelée de bœufs, et les porta au pied de la charrette destinée à les recevoir.
On regrettait tant les cloches que le sieur Galmel
encourut dès lors l’animadversion des habitants et que son nom leur est encore
odieux aux yeux de ceux qui le connurent.
A
l’occasion du transport des cloches au district on rapporte que les habitants
de Canisy voulaient garder le seconde tant elle
sonnait mais que les habitants de Saint-Martin s’y opposèrent vigoureusement,
et que dans la crainte qu’elle leur fut enlevée de vive force ils la brisèrent
sur place ne voulant point avoir le désagrément de l’entendre sonner de chez
eux.
Dans
l’intérieur de l’église tout fut respecté : les autels, les croix, les fonts, la chaire, les bancs ne souffrirent
aucun endommagement. La croix du cimetière ainsi que les autres croix de la
paroisse furent également respectées. Cependant on dit qu’un nommé Osmond,
petit-fils du régisseur fut assez téméraire pour oser tirer sur la croix du
sommet de la tour, et que son fusil lui brisa la main. Dans la sacristie les
meubles furent aussy préservés. La grande armoire
qu’on y voit encore fut néanmoins vendue et achetée par Mr Ameline Duprey, acquéreur de l’hôtel Ognon, et plus tard rendue par
lui à l’église. Nous devons pourtant mentionner que quelques pierres
sépulcrales furent mutilées.
Article
4ème, chouannerie
En
1793, (les chouans) ils dirigèrent leurs pas vers l’Eglise pour en chasser
l’intrus, disaient-ils. Le sieur Jolivet informé de leur arrivée au moment où
il allait commencer les vêpres n’eut que le temps de s’enfuir et d’aller se cacher dans une ferme nommée
On
ajouta que cette soldatesque effrénée ne se bornant point là, se porta à
l’église où elle enfonça la porte du St Tabernacle, s’empara des saintes
espèces et les jeta dans le feu chez un sieur Vieillard, cabaretier auprès de
l’église.
Chapitre
2, Epoque qui a suivi immédiatement
Article
1er, clergé
Ce
fut le premier dimanche de l’Avent en 1800. […] on se retrouva dans l’église à
peu près comme avant
Nous
possédons encore ces objets, hormis la chasuble. Les gardiens fidèles de ces
divers objets furent pour la liturgie : Monsieur Mesnildrey,
instituteur qui ayant acheté
Mr
Briquet, tout en s’occupant sérieusement du salut de ses ouailles, donnait tous
ses soins aux intérêts matériels de son église. Sous sa sage et intelligente
administration l’église de Saint-Martin reçu une nouvelle décoration, on fit l’acquisition de plusieurs
ornements, vases sacrés etc.
1867
DOYENNE
DE CANISY
PAROISSE
DE SAINT-MARTIN-DE-BONFOSSE
Histoire
religieuse depuis le mois d’août 1807 jusqu’au mois d’août 1862
Chapitre
3ème, Etat de la paroisse quant au matériel
C’est
ainsi que dès l’année 1801, l’église
se trouvant dans un état convenable on s’empressa de la pourvoir de vases sacrés et d’ornements pour le culte.
En 1802, on fit l’acquisition de deux chasubles, de deux chapes fournies par
les Carmélites de Pontoise parce que une demoiselle Osmond de Saint-Martin dans
cette communauté. Ces 4 objets coutèrent
(1803 à 1807) Vers cette époque, on acheta un ciboire qui fut payé en grande
partie par Melle Osmond, bienfaitrice de la paroisse.
En
juillet 1806, on fit recouvrir le bas de la nef, du côté nord, en ardoise de
Fumichon (village de la partie rurale de Ste Croix de Saint-Lô) le tout couta
En
1809, l’église fut pourvue d’une chasuble, de deux chapes de couleur de noire
et de deux autres chasubles de différentes couleurs, le tout couta
En
1811 et 1812, pour des réparations faites à la charpente et à la couverture
neuve d’une partie de la chapelle, il fut dépensé une somme de
En
1813, l’horloge de l’église fut pourvue d’une nouvelle caisse qui couta
En
1814, on acheta deux chasubles, l’une de couleur verte,
l’autre de couleur rouge pour
De 1817 à 1818 une croix d’exposition, 6
chandeliers, une lampe le tout argenté furent donnés à l’église par André
Osmond, fils Thomas.
En
1820, on fit une quête à domicile qui s’éleva à
En
1824, une partie de la sacristie reçut une nouvelle couverture ; des
réparations furent faites à celle de l’église et de la tour. Le tout fut payé
En 1825, Madame Havin,
née Osmond donna la croix de procession.
En
1826, on fit la charpente et la couverture du chœur, du côté du midi : le
travail et la main d’œuvre coutèrent
En 1829 on fit l’acquisition d’un calice
qui couta
En
1830, on refit le confessionnal de Monsieur le vicaire, il fut payé
En
1831, on dépensa pour une couverture neuve sur le chœur (côté nord) et
réparations faites partout à l’intérieur de l’église
En
1835, la partie supérieure de la nef (midi) reçut une nouvelle couverture qui
couta 235 livres : la même année on fit l’acquisition d’un dais et d’une
bannière, qui coutèrent
En 1839, Monsieur Osmond offrit à
l’église de Saint-Martin un ostensoir dont le soleil est massif en argent. Le
nom du bienfaiteur est gravé sur cet objet.
La
même année on acheta à Granville trois
chapes de couleur rouge qui furent payées
En
1840, Madame Vve Rihouet Osmond donna à l’église 3
chapes noires ; la tunique et la dalmatique (même couleur) furent données
vers la même époque par Monsieur Auvray, curé de
Saint-Martin.
En
1845, la vieille mitre dont le clocher était couronné menaçait
ruine ; elle fut remplaçée par la belle flèche qui honore si bien notre
église, il en couta pour ce travail
En
1846, la cloche fut brisée par suite de vétusté elle fut remplacée par la
superbe qui fait notre gloire. Quoiqu’elle sonne parfaitement on dit que son
aînée sonnait mieux. Celle-ci ainsi que ses deux sœurs enlevées pendant
La
nouvelle est l’œuvre de Mr Havard de Villedieu ; […]. Il en couta pour la refondre
En
1847, on répara le pavé de l’église qui couta …
En
1850, une réparation aux couvertures de l’église par Guillaume de Cerisy
En
1853, une restauration de la chambre de Monsieur le Vicaire occasionne une
dépense de
En
1859, la construction d’un mur qui clot le cimetière
du côté du midi coûta
En
1858, Monsieur Voisin, curé fit
faire les stalles du chœur, (côté
midi) par un ouvrier nommé Leherpeur de St Romphaire. La dépense qui fut de
La
même année fut de nouveau pourvue
En 1859, pour achat, peinture et
placement de la statue de
En
1860, un drap mortuaire fut payé
La
même année la nouvelle liturgie a été payée 162 livres ; toujours la même
année, le placement du coq doré sur le sommet de la tour coûta
En 1861, on acheta les canons d’autel
pour
En
1862, un voile huméral fut payé
En
1863, le jour de la fête patronale Saint Martin, on étrenna 4 chapes de couleur
blanche et qui furent payées au moyen d’une quête à domicile faite par Nous
Curé ; elles coutèrent
En 1865, construction et établissement
de 17 bancs dans l’église qui ont coûté
En
1867, réparation générale aux
couvertures de l’église, et aux murs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
nouveau blanc sur les murs, nouvelle
peinture aux autels, vernis, support en fer de la croix du transept,
dépenses s’élevant à la somme de
Visites
décanales
La
1ère eut lieu vers l’année 1853 et fut faite par monsieur Hue, curé
de Canisy. C’est dans cette visite que fut constatée
l’urgence des réparations qui furent faites à la chambre de Monsieur le
Vicaire.
Un
2ème entretien en 1857 par Monsieur Lucas, doyen de Canisy, Mr Auvray déclara que son
presbytère était dans un état convenable. Cependant quelques mois plus tard,
son successeur Mr Voisin le trouvait inhabitable : il fit tous ses efforts
(et eut le bonheur de réussir) pour faire voter les fonds nécessaires à la
construction du nouveau qui eut lieu comme nous l’avons dit en 1860 ; et
qui fut habité en mai 1861 par Mr Voisin, heureusement secondé par Mr Leconte,
Maire de Saint-Martin ; au zèle duquel nous sommes aussi redevables de la
refonte de la cloche, du relevement du clocher et de
la flèche qui le surmonte.
DOYENNE DE CANISY
PAROISSE DE SAINT-SAUVEUR-DE-BONFOSSE
Chapitre unique
Histoire religieuse depuis
1789
L’église de saint-Sauveur eut le sort commun. Elle fut pendant les mauvais jours, dépouillée
de ses ornements et des vases sacrés qui furent portés à Saint-Lô. La
petite cloche, qu’on y voit encore était la seule qu’elle possédait.
Les autels furent respectés, la croix du cimetière fut renversée ; les
saints furent descendus et conservés dans la sacristie.
1803,
la paroisse est supprimée et réunie à saint-Martin.
DOYENNE DE CANISY
PAROISSE DE SAINT-SAUVEUR-DE-BONFOSSE
Histoire religieuse de
Saint-Sauveur depuis le mois d’août 1807, jusqu’au mois d’août 1862
Etat de la paroisse quant
au matériel
L’église
saint-Sauveur est demeurée jusqu’en 1869 dans l’estat
où les mauvais jours l’avaient mise. Ce n’est pas à dire que es habitants ne
firent rien pour sa conservation, au contraire. Mais malgré leurs sacrifices
elles allait tomber de vétusté, si le titulaire actuel Monsieur Guillaume Maheux n’avait formé et mis à exécution le projet de la
relever de ses ruines. En effet, déjà la côtière du midi est relevée ;
celle du nord exhaussée. Une nouvelle charpente et couverture surmonte la
partie neuve de la nef. Et en ce moment, mois de mai 1868, on jette les fondements d’un clocher ; le tout dû au
zèle et à l’ardeur infatigable de Monsieur le curé actuel, Monsieur Maheux.
La
paroisse de Saint-Sauveur a été de nouveau érigée en succursale en 1857.
Archives paroissiales de Saint
–Martin-de-Bonfossé (AD Manche)
Livres
de comptes
1824 :
couverture neuve à la tour de l’église
1826 : réparation faite à
l’autel St-Joseph, couverture neuve sur le chœur
1829 :
achat d’un calice
1832 :
couverture neuve sur chœur et sacristie
1833 :
réparation couverture de l’église, achats burettes, plat, livre pour lutrin
1835 :
réparation de l’autel et couverture neuve à l’église
1849 :
réparation de la flèche de l’église
1856 :
Réparation couverture, réparation vitrage église
Achat de toile de Bretagne chez Lavalley-Hebert
à St-Lô le 18 novembre
1856
1859 :
échange de deux clochettes à Villedieu
1861 :
achat d’un graduel pour le lutrin, de soie pour raccommoder les chasubles,
chapes violettes.
1862 :
achat d’un voile huméral
1878 :
réparation de la suspension de la cloche,
achat de 14m de drap d’or chez Houssard-Peslin d’Avranches
1879 :
achat d’un voile huméral drap d’or sujet brodé et franges chez Houssard-Peslin
1880 :
réparation d’ornements, fourniture d’ornements ecclésiastiques par la
communauté des augustines de Coutances : fourniture et réparation d’une
chasuble verte et d’une bourse en tapisserie et une bourse en drap d’or et une
en velours rouge.
1882 :
fourniture d’une étole rouge et verte brodée de soie par Houssard-Peslin à Avranches
1883 :
4 bourses de chasubles par les religieuses augustines
1884 :
une boîte aux saintes huiles doublée argent achetée chez L. Levon de Coutances
18
novembre 1885 : achat d’un voile de sacrement aux religieuses des
Augustines
1886 : restauration d’autel :
gradins, tabernacle et retable. Candélabres et croix par les ateliers
spécialisés dans les travaux d’art, Bourdon, à Caen.
1887 :
une crosse de l’entreprise d’exploitation de carrières de marbre, Duccini, à Coutances
1887 : dorure d’un ciboire,
d’une patène, réargenture d’un encensoir et réparation de ces objets par Heurtaux à Villedieu
6
janvier 1888 réparation de l’horloge et de la garniture d’autel par L. Levon de
Coutances.
2
mai 1888 réargenture et réparation d’une croix de procession réalisées par la
fabrique Heurtaux-Davy de Villedieu.
18
septembre 1888 ornements ecclésiastiques provenant des religieuses augustines
de Coutances.
1889 :
réargenture d’un bénitier avec son goupillon et réparation par Heurtaux à Villedieu
Novembre 1890, vitraux de la chapelle
St-Michel par entreprise L. Levon de Coutances
29
Juillet 1890, réargenture et réparation de deux chandeliers d’acolytes par Heurtaux de Villedieu
1894 :
réparation de 5 stalles
Octobre
1898, réparation de l’ostensoir et d’un encensoir
De
DOSSIER DE
Pièces annexes :
Devis
descriptif et estimatif des travaux à faire à l’église de Saint-Martin-de-Bonfossé pour l’établissement d’un parapet en fer forgé
pour réfection couverture du clocher et réparations intérieures et
extérieures de l’église, 1881, Leconte, architecte à Saint-Lô ;
Projet
de reconstruction de l’une des voûtes de la chapelle ou bas-côté nord de
l’église, 1884, Leconte, architecte à Saint-Lô
Travaux
de restauration de l’église, comprenant 1) la construction d’une voûte en
briques dans la nef ; 2) la réfection des fenêtres de la nef ; 3)
réfection d’une partie de la couverture sur la nef et le porche, réfection des
fenêtres du chœur, d’une porte et du vitrage des fenêtres de la chapelle, 1893
Dessin
d’un autel (J. Bourdon, sculpteur-statuaire, Caen), dessin du pavage en mosaïque (C. Cristofuli) ;
dessin d’une stalle (fin XIXème).
R.P
de Canisy, sept 1983
Juin
1983, mise en place des nouveaux vitraux dans les fenêtres de l’église. Deux
artistes de la région parisienne maître Paul Bony et
son épouse Mme Adeline Bony.
Autel du XVIIIème, dallage en mosaïque
qui a cent ans.
R.P de Canisy,
mars 1984
Saint-Sauveur
Depuis 1950 : réfection de la toiture, remplacement des vitraux par la maison Mauméjean
de Paris, restauration des trois autels de l’église. Pour le maître-autel il fut fait appel à un décorateur de St-Lô, M. Leconte qui restaure également la voûte du chœur et
toutes les peintures de cette partie de l’église. M. Drouin restaura les deux autres autels.
La
prédication, la vie de Saint Antoine
An
251 en Haute-Egypte, Antoine perd ses parents jeune et après avoir fait entrer
sa sœur au couvent et avoir assuré son avenir, il répond à l’appel de
l’Evangile : vend tout ce qu’il a, le donne aux pauvres. Il se retire dans
le désert pour y vivre dans la prière, la lecture et le travail. Vertu
d’humilité et de pénitence. Il a été principalement un fondateur d’ordre, il a
été appelé à quitter sa solitude pour aller visiter ses moines mais la solitude
l’attirait toujours. Il meurt à 105 ans sans infirmité. Ses reliques sont
transférées à Alexandrie puis à Constantinople au diocèse de Vienne, puis à
Arles où elles sont encore. On invoque saint Antoine pour guérir le zona ou feu
saint- Antoine.
R.P
de Canisy, juillet 1984
Bénédiction de vitraux, réalisation de
M. et Mme Bony
R.P
de Canisy, oct 1985
Restauration
du maître-autel par M. Guillouf de Sainte-Mère-l’Eglise, pour le travail de menuiserie. Le
doreur : M. Hue de Caen
Bénédiction
de la cloche qui porte les inscriptions suivantes : « Fondue en
Sur
l’autre versant, elle porte les noms suivants :
« J’ai
été nommée Joséphine Fernande par M. Fernand Boullot,
Catherine Elisabeth par Mme Yver de
RP
de Canisy, mai 1980
Prévision
de travaux :
Réparation
aux vitraux de l’église prise de contact avec l’artisan verrier de Cosqueville. Recouverture de la sacristie de l’église de
Saint-Sauveur.
« Concorde »
doyenné de Canisy, mars 1969
Le
calvaire, son histoire
Le calvaire que nous venons de restaurer
a été érigé en 1880, un autre avait été érigé au même endroit en
1834.
Un habitant de Saint-Martin, Jean-françois Guernet, avait fait
ce don à a paroisse.
Le calvaire donné par J-F Guernet devait être établi sur un terrain situé à l’angle
des routes de saint-Sauveur et de Soulles lui
appartenant. Ce projet ne put se
réaliser […].
Le
donateur demanda à son neveu du même nom la permission d’élever son calvaire à
l’endroit où il est situé maintenant.
En
1866, des travaux de restauration s’imposaient. Mme J-F Guernet,
nièce du donateur les fit exécuter à ses frais.
En
1880 le calvaire était en ruine. Le curé de la paroisse était M. Edouard Leboulanger. Il succédait à son oncle M. Gilles Leboulanger, qui fut curé à Saint-Martin de 1862 à 1879.
L’église
paroissial leur doit beaucoup dans l’œuvre de
restauration très importante qu’il réalisa, il fut admirablement secondé par le
maire de l’époque, M. Léon Yver de
M.
l’abbé Leboulanger inaugura son ministère curial par
l’érection d’un nouveau calvaire : celui que nous venons de restaurer.
Il
y a une cinquantaine d’années, un curé de Dangy, M. l’abbé
Hédoin, qui fait autorité en matière architecturale à
propos du calvaire écrivait les lignes suivantes :
« C’est
un véritable chef-d’œuvre de l’art contemporain, dû à un artiste aussi
distingué que modeste : M. Yves Hernot de Lannion.
Le fut de la croix présente un arbre
ébranché dont on a laissé subsister la base des rameaux abattus.
Le croisillon figure un arbre du même
genre, mais plus petit, et chaque bras est terminé par des boules creusées à
jour et formées de feuilles de vignes. Ce type si gracieux de croix faites avec
des arbres non dégrossis entourés d’une banderole en spirale portant
l’inscription, est une invention de l’art contemporain. Il marquera dans les
âges futurs, le style de calvaire du XIXème siècle.
Le christ taillé dans le même morceau de
granit que les croisillons attire particulièrement l’attention.
La figure expressive, respire à la fois
la douleur et la résignation. L’aïeul se lève à demi mourant vers le ciel, la
bouche s’entrouvre, il semble qu’il va sortir une parole, un cri, le
« Consummatum est » de l’Evangile…
…C’est bien le calvaire transfiguré, où
l’Homme-Dieu mourant, offre à l’humanité le pardon et la miséricorde. »
Les différentes pièces de ce calvaire
avaient été assemblées par des scellements faits au souffre, c’est l’explication des dommages qu’il a subis. Le
souffre fait éclater la pierre, l’humidité s’introduit à l’intérieur des joints
et la pierre se trouve rongée.
En
1904, le calvaire subissait une première avarie, un bras de la croix avait été
sectionné. On incrimina la foudre, mais ces premiers dégâts comme ceux qui
suivirent sont à mettre également au passif des scellements au souffre. La
réparation fut faite seulement en
Le
souffre continuant son œuvre néfaste, le sommet de la croix et la boule
sculptée qui faisait l’ornementation étaient à refaire, une gaine métallique
s’imposait pour relier la croix au fut qui la soutien,
la colonne devait être redressée, et pour l’exécution de ces travaux il a fallu
beaucoup de patience et de savoir-faire. Le souffre a été éliminé, les joints
refaits au ciment.
« Concorde »
doyenné de Canisy, mai 1971
Notes
historiques :
Nicolas
Rondel succède à M. Claude Duval en 1722.
De nombreux travaux de restauration furent entrepris à l’église par ses soins. Le maître-autel fut enrichi d’un magnifique
baldaquin, les marches du sanctuaire sont dues également à son initiative. Le chœur et la chapelle furent pavés.
Par ses soins encore furent fondues les trois cloches, qui avant
Son
calice existe toujours et est en parfait état de conservation et continue à
servir pour la célébration du saint-Sacrifice de la messe.
M.
Nicolas Rondel, mort le 17 février1758, est le premier curé de Saint-Martin enterré
dans le cimetière. Il repose à peu près en face de la porte d’accès à la
chapelle Saint-Michel. Il sont trois prêtres à reposer
dans cette fosse : M. Nicolas Rondel, mort en 1758 ; M. Augustin Leplanois, son vicaire et successeur, mort en 1791 et M.
Gilles Leboulanger, mort en 1904.
Sources imprimées
Les retables d’autels du département de
Article
de A. Rostand publié dans le Bulletin de
L’entablement
du baldaquin de Saint-Martin-de-Bonfossé a une forme
ondulée, mais il est continu. Les quatre volutes, au-dessus du même nombre de
colonnes, se rejoignent pour former un dais à lambrequins. Il est séparé du mur
de fond évidé de trois niches dont celle du centre est vide, par une distance
d’un mètre environ.
L’un
des derniers en date se trouve à Aucey-la-Plaine, où
il fut élevé par Louis Houel, architecte et bourgeois
d’Avranches de 1780 à 1784. Il est bâti sur le même plan circulaire que les
plus anciens, mais ses quatre branches sont de simples arcs sans
ondulation ; […] la froideur du style Louis XVI remplace la luxuriance des
branches précédemment décrites.
Saint-Martin-de-Bonfossé par
F. Le Rachinel, 1979
Fête
Saint-Martin le 11 septembre
Histoire :
D’origine
latine : fossa, fossatum,
fossé : retranchement. Bonum fossatum,
bono fossato : Bon
Fossé. Le nom de Fossa Fossatum
était donné aux chaussées romaines. Celle qui traversait les paroisses de Bon
Fossé allait de Saint-Pair à Bayeux.
En
1145, Saint-Martin et Saint-Samson ne formaient qu’une seule paroisse.
Les
évêques de Coutances avaient une maison de campagne fortifiée sur le territoire
des paroisses de Saint-Martin, Saint-Sauveur, Saint-Samson, Saint-Ebremond.
Plusieurs de leurs chartes sont ainsi datées « Apud
Bonum Fossatum ».
1546,
Jean de Gourfaleur est seigneur de Bon Fossé et de Soulles en partie. Il gouverna la ville de St-Lô pour le comte de Matignon, seigneur de Thorigny.
1608,
une épidémie de peste fait des ravages dans la commune.
1712,
il existe une maladrerie à Saint-martin, appelée « clos de la
maladrerie » ou « clos au ladre »
En
1790, Saint-Martin, érigé en municipalité fait partie du canton de Canisy.
La
commune actuelle de Saint-Martin-de-Bonfossé est
composée de deux anciennes paroisses, Saint-Martin et Saint-Sauveur. Le
rattachement a eut lieu en 1832.
Population
en 1815 : 849
Population
en 1832 : 766
Population
en 1869 : 800
Archéologie
L’église du XIIIème siècle, remaniée en 1600, le son de la
cloche annoncerait une grande paroisse. Nef spacieuse, le portail en forme
d’ogive, le chœur double déborde de beaucoup la nef. Au nord, la fenêtre sous
le clocher est à lancette. Le chœur voûté est contemporain de la tour. La
collatérale du chœur est séparée par de grosses colonnes carrées massives, d’un
bon effet et par deux arches semi-circulaires. Deux tombeaux de granit sont
accolés au haut de l’arche contre l’autel. Ils paraissent comme des autels. Une
épitaphe figure sur le mur au haut de la collatérale ; elle est mutilée…
On peut y lire un nom « Rabodange Vve ».
Elle était la femme de François de Gourfaleur
1595/1613. Dans la stalle à gauche, une autre épitaphe, d’un curé nommé
Ameline, mort en 1611. Fresques très effacées du XVIIème siècle, à la voûte du
porche. Boiseries et contrétable du grand autel exécutés en 1748 par Nicolas
Pinel de
7
pierres tombales : 1 à l’entrée de l’église et 6 dans la collatérale.
Le Manoir de Bonfossé :
fin XVème, rhabillé début XVIIème
siècle, construit par les Gourfaleur. L’ancienne
chapelle comporte des fresques du 17ème représentant les douze apôtres
(figurés dans de fausses niches).
Cahier
de doléances aux Etats Généraux
« […]
que le clergé soit tenu d’acquitter toutes ses dettes dans un délai de trois
ans, que celui-ci devra réparer et construire à neuf les presbytères sans en
appeler les paroissiens.
L’évêque
possédait à Saint-Martin, un domaine considérable :
Saint-Sauveur-de-Bonfossé
Sanctus
salvator de Bono Fossato
En
1192, Saint-Sauveur portait le nom de saint-Sauveur du Mesnil Hascof, ou encore Saint-Sauveur de
En
1327, Guillaume de Soule était seigneur de
En
1695, Antoine de Gourfaleur était seigneur de
saint-Sauveur.
En
1751, Messire Alphonse de Cairon, chevalier, seigneur
de Saint-sauveur et de
1802,
elle est réunie pour le spirituel à la paroisse du Mesnil-Herman et de
Saint-Martin, mais en 1857, elle est érigée en succursale.
Saint-sauveur
rangée parmi les communes après al Révolution fut ensuite supprimée par une
ordonnance royale en 1832 et se trouva rattachée à al commune de Saint-Martin
sans pouvoir, par la suite, obtenir la disjonction qu’elle réclamait en 1852.
Elle eut son curé jusqu’en 1878, et aussi pendant quelques temps, une école
communale.
Surface
du territoire :
Population
en 1818 : 162 habitants
Population
en 1869 : 150 habitants
L’église : du Xème siècle ( ?), plus petite que
certaines chapelles, possède un clocher central couvert en ardoises, quelques
pierres en arête de poisson. Pierre
tombale au centre du chœur où figure un écusson aux armes d’anciens seigneurs
de
Il
reste « deux ifs », vestiges du cimetière.
Jadis,
à Saint-Sauveur, il y avait eu une chapelle Hascouf.
L’ancienne
église paroissiale de Saint-Sauveur, remise en 1832 à Saint-Martin, est le
siège d’un important pèlerinage annuel le 17 janvier, à Saint-Antoine, ermite,
pour les biens de la terre et plus particulièrement pour l’engraissement des
porcs.
Depuis
1900 :
Curés :
Leboulanger
1900-1904
Muris
1904-1922
Le
Bourgeois 1922-1934
Legallet
1934-1936
Brocard
1936-1945
Leloup
1945-1946
Philippe
1946-
Coutances,
le 4 juillet 1945
L’archiviste
en chef de
Saint-Martin-de-Bonfossé, le 15
juillet 1945
Le
Maire : « Certaines
archives religieuses ont été détruites du fait du sinistre total du presbytère. »
SAUVAGE R.N., Bulletin de
Les
bâtiments de la ferme entourent une vaste cour rectangulaire, les toits sont en
chaume. La chapelle s’ouvre sur la cour par une porte en plein cintre, salle
rectangulaire voûte en berceau, terminée par une abside semi-circulaire. Face
est : vestiges de son ornementation figurée. Les murs et la voûte étaient
couverts de peintures à fresque. Une bande décorative de fleurs et fruits, puis
une série de niches en trompe-l’œil à bossages, dans lesquels se tenaient
debout des personnages. Entre les fausses niches, des anges ailés, nus jusqu’à
la ceinture et dont la partie inférieure du corps était remplacée par des
gaines ornées de moulures architecturales ; ces anges tenaient de leurs
deux mains des grappes de fruits ; au-dessus de leurs têtes, des
cartouches décoratifs. Zone de la voûte : des anges qui se balancent et
tiennent des cartouches (inscriptions illisibles).les personnages représentés
dans les niches figuraient les douze Apôtres. Cinq sur la façade est se
distinguent très nettement : saint Matthieu, tenant un livre e la main
droite , l main gauche levée et appuyée sur un grand bâton ; saint Thomas,
la main droite au menton, la main gauche tenant un bâton incliné ; saint
André s’appuyant des deux mains sur les bras de sa croix à forme
caractéristique ; saint Jacques, dans l’attitude de la marche, les yeux
dirigés vers le ciel, la gourde de pèlerin pendant à sa ceinture, et la main
gauche tenant le bourdon et saint Pierre porteur de ses clefs. Les apôtres sont
uniformément vêtus de longues robes aux lis épais de tonalités où dominent le
bleu et le rouge. Ils ont très barbus et nu-tête. Pas de fidélité
iconographique, notamment les pieds nus, prise de liberté par l’artiste du
point de vue des attributs non-conformes à ceux qui distinguent habituellement
les Apôtres (pas d’équerre pour saint thomas, pas de hache pour saint Matthieu.
On
propose d’attribuer cet ensemble de peintures à a fin du XVIème (en raison du
style). On sent la copie de modèles empruntés à l’école de Fontainebleau.
LELEGARD
M., Les vitraux du XIXème et du XXème dans
5 ateliers
dont la production dans
« Heureusement
dans bien des cas, la mauvaise qualité technique des vitraux de la production
des gens du « Mas du milieu » ou du « Mauvais milieu » _
selon les divergences des étymologistes _ vient au secours de ceux qui désirent
s’en débarrasser : un masticage défectueux, des soudures de mauvaise
qualité nécessitaient la remise en plomb des vitraux de Saint-Martin-de-Bonfossé et de Maupertus :
des municipalités intelligentes ont préféré voter une dépense supplémentaire
pour éliminer les « dégoulinades de confiture » qui déshonoraient
leur église pour les remplacer par des vitraux sans prétention, mais bons de
Paul Bony à Saint-Martin-de-Bonfossé
et de Gérard Bourget à Maupertus. »