REGNEVILLE

Visites archidiaconales

15 juillet 1709, Regnéville, p.24

Jean Esnouf, Curé

Le cimmetière est bien clos et fermé et la couverture tant du chœur que de la nef en bonne réparation mais nous avons remarqué qu'il est nécessaire d'en faire faire une au-dessus de la tour dont le haut a esté abbatu et demeure ouvert depuis un très lontems, ce qui fait que les pluies tombent sur la voûte qu’elles pourissent et gâtent tout le bas de l’église, pourquoi avons ordonné qu’en attendant qu’on puisse avoir les moyens de faire réédifier le haut de ladite tour on ait à y faire faire une charpente et une couverture pour en jetter entièrement l’eau dehors. Au-dedans de l’église, tous les autels sont assez joliment décorés, les vases sacrés d’argent assez beaux et les ornements pour le divin service assez propres…lequel (le cure) avertira les parroissiens de faire faire des bancelles bien propres et uniformes pour être mises des deux côtés le long de la nef à la place des vieux … bancs et billots malpropres et indécents

13 juillet 1711, Regnéville, p.27

Jean Enouf, Curé

Le cimetière est assez bien clos et fermé  et la couverture de l’église en assez bonne réparation à la réserve d’un petit endroit qu’on fera réparer au plus tôt. Au-dedans de l’église, toutes choses sont maintenues proprement et en bon ordre par les soins du sr curé et nous y avons trouvé d’augmentation depuis notre dernière visite un soleil d’argent, une chappe de damas blanc très belle et devant d’autel de toille peinte en damas et broderies très jolie et très propres, un bénitier de cuivre et deux clochettes pour la procession, le tout donné par Me Odo Le Clerc, natif de cette paroisse et demeurant à Saint-Malo où il …qui n’est qu’une continuation des grands biens et charités qu’il a fait à cette église, dont il sera remercié de notre part et prié de vouloir bien contribuer encore à la réparation de la tour dont le haut a été abbatu depuis lontems et à la refonte d’une des cloches qui est cassée, ce qui attirrera la bénédiction sur lui et sur son commerce.

15 juillet 1713, Regnéville, p. 27bis

Le cimetière est bien clos et fermé et la couverture de l’église en bonne réparation et nous avons la joué de trouver la tour dont tout le haut avait été abattu par le tonnerre de tems immémorial bâtie et réédiffiée qui ne l’avait jamais esté par les grandes dépenses qu’il convenait y faire faute des dons et charités Le Clerc natif de cette paroisse et …bourgeois de St-Malot et qu’il y a fait seul toutes les dépenses considérables pour la mettre en sa perfection y ayant fait mettre une capacité d’une somme toute extraordinaire, et couverte entièrement de plomb, ce qui est une continuation des biens faits qu’il fait continuellement à cette église, y ayant donné cy devan tous les vases sacrés d’argent qui sont très beaux, et des ornements pour le service divin très propres, toutes les décorations qui sont aux quatre autels qui sont très belles ; et même il a promis de continuer encore à y faire toutes les libéralités qu’il pourra.

14 juillet 1714, Reneville, p.26

Jean Esnouf est curé

Le cimetière est clos et fermé et la couverture de l’église en bonne réparation, au-dedans de laquelle toutes choses sont entretenues proprement bien en ordre, où le sr Odo le cler a fait beaucoup de charités et nous y en avons trouvé une nouvelle qui est d'avoir fait paver à ses frais la grande allée de la nef et comme il a eu celle de faire réparer la tour et que la grosse cloche cassée il sera prié de notre part de vouloir bien encore faire celle d’aider à la refondre, ou les paroissiens ou les contributions de chacun et ce pour autant qu’il pourra. Il y a dans ladite église quatre autels très joliment décorés, des ornements en bon nombre et assez propres, les livres de chant en assez bon ordre en sorte qu’il n’y manque rien pour l’administration des sacrements et pour le divin service mais nous avons eu la douleur d’apprendre qu’il y a encore quelques paroissiens qui n’ont satisfait à leur pasque et nous avons enjoint au sr curé de nous les nommer, lequel nous a Jean de Saint-Germain, seigneur de ladite paroisse, lequel n’y a satisfait depuis cinq ou six ans, Adrian Lelandais depuis trois ans, Philippe Guérin. Lorsqu’ils seront avertis de notre part que nous leur enjoignons de se mettre incessamment dans les dispositions nécessaires pour y satisfaire dans deux mois au plus tard, faute de quoi ils seront poursuivis à l’officialité par les voies d’excommunication et en cas de mort privés de la sépulture ecclésiastique.

10 juillet 1717, Regnéville, p. 25

le cimetière est toujours maintenu bien clos et fermé mais les vents qui sont ici très grands causent de très grands dommages à la couverture, ce qui fait qu’il y a souvent des réparations à faire comme il y a aujourd’hui, tant sur le chœur que sur la nef, où l’on espère faire travailler par les moyens des charités de ceux qui ont du zèle pour l’église et particulièrement.. le Clerc qui en a fait de très grandes et continue tous les ans ainsi qu’il a fait cette année par le don d’une belle bannière et 5000 d’ardoise qu’il a déjà envoyées pour ayder à réparer la couverture de l’église. Donc il sera remercié de notre part. Au-dedans de l’église, toutes choses sont entretenues en bon ordre et proprement . Les vases y sont assez beaux et les ornements pour le divin service en bon nombre et de toutes couleurs. Tous les comptes sont rendus.

27 septembre 1719, Regnéville, p. 20

Gabriel de Verdun, curé

Jean Le Doux, prêtre ; Jean Le Rendu, custos ; Robert Cambernon, trésorier

L’extérieur et l’intérieur de l’église sont en bon ordre ; on travaille au lambry du chœur ; quand il sera achevé, il ne restera que de blanchir ladite église ; on nous a dit que les comptes ont été rendus ; le trésor est pauvre et ce qui … l’église sont les charités de messieurs les clercs qui l’assistent beaucoup dans ses besoins

24 juillet 1721, Regnéville (Renéville), p. 43

Gabriel (de ?) Verdun, curé

Le cimetière est bien clos, l’extérieur et l’intérieur de l’église en bon état, le chœur a besoin d’être reblanchi ; il n’y a que quelques petites réparations à faire à la couverture de la nef ; au reste, l’église est tenue proprement. Les comptes du trésor ne se rendent point, par la pauvreté du trésor.

27 septembre 1723, Regnéville, p. 50bis

Gabriel de Verdun, curé successeur

Le cimetière est assez fermé, les couvertures de l’église en bonne réparation ; l’intérieur de l’église est tenu proprement ; il y a quelques comptes à rendre au plustôt en très grand nombre par raport à la modicité du trésor, ce qui fait que l’église a toujours besoin des secours et charités des srs le Clerc et de Grandmaison.

30 août 1724, Regnéville, p. 52

Gabriel de Verdun, curé

Le cimetière est assez fermé, les couvertures de l’église sont en bon état, son intérieur est tenu fort proprement, en partye par les soins des srs Le Clerc et de Grandmaison.

22 juillet 1725, Regnéville, p. 25bis

François Gouaislard, curé

Le cimetière est assez fermé et les couvertures de l’église sont en bon état, son intérieur fort bien tenu et proprement en partye par les soins des srs Le Clerc et de Grandmaison son frère, le trésor étant très modique ; il ne manque que de reblanchir ladite église et…pour y donner plus de lumière.

29 juillet 1727, Regnéville, p. 25bis

François Gouaillard, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ; il y a quelques réparations à faire à la couverture de l’église du côté du nord et surtout au lambry du chœur. Nous enjoignons aux décimateurs de faire travailler audit lambry. Il convient de faire reblanchir les murailles du chœur ainsi que d’en faire redresser le pavet.

22 juillet 1728, Regnéville, p.19bis

François Gouillard, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église ; il est nécessaire de faire réparer les piliers qui soutiennent la côtière de la nef du côté du nord ; nous enjoignons au trésorier d’en faire la réparation, il y a des réparations à faire au lambry du chœur et d’en relever le pavé ; enjoignons aux décimateurs d’y satisfaire.

23 juillet 1729, Regnéville, p. 17

François Gouilard, Curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église. Il serait à propos de faire relever le pavé du chœur ainsi que d’en faire reblanchir les murailles.

16 juillet 1731, Regnéville, p. 17

François Gouailard, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église ; il serait nécessaire de faire reblanchir les murailles du chœur et d’en faire relever le pavé.

27 août 1734, Regnéville, p. 21bis

Nous avons trouvé le cimetière bien fermé, l’extérieur de l’église en fort bon état, l’intérieur de la nef a été reblanchi depuis notre dernière visite ; le chœur a toujours besoin d’être reblanchi et réparé (ou repavé ?) ; il y a quelques réparations à faire au lambry. Nous avons trouvé que le jubé ne sert à rien et est fort incommode, il serait à propos qu’il fut démoli, nous y exhortons les personnes intéressées. Les ornements, vases sacrés, fonts baptismaux sont en bon état

23 août 1736, Regnéville

François Goueslard, curé

Le cimetière nous a paru bien fermé et les couvertures de l’église en assez bon état, son intérieur tenu très proprement ; il y a quelques réparations à faire aux vitres et lambry du chœur que nous enjoignons de faire faire incessamment. Les vases sacrés et ornements sont en assez bon état ; les fonts baptismaux ont besoin d’une couverture de bois que l’on y fera mettre ; on nous a dit qu’il y a bien dix années de comptes du trésor.

24 août 1742, visite de Jacques Le Fevre Du quesnoy. p. 5

Régnéville (Reneville): Nous avons trouvé les murs et clôtures du cimetière bien réparés ainsi que la couverture du chœur ; on nous a assuré qu’on va travailler au premier jour à la réparation de la couverture de la nef, ce que nous enjoignons de faire au plustôt. Nous enjoignons de faire raccommoder les ornements et d’y employer par préférence à tout autre objet les deniers provenant du trésor. Les vases sacrés et fonts baptismaux sont en bon état.

24 août 1745, Regnéville, p. 7 bis

Gilles Pézeril, curé

Nous avons trouvé les murs de clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église en totalité, celle de la nef ayant été réparée depuis notre dernière visite. On a aussi réparé le lambry du chœur et reblanchi son intérieur ; on a fait repeindre les contretables et statues des autels de la nef ; on nous a dit que les ornements sont à Coutances à raccommoder ; les vases sacrés sont en bon état ; le registre de mariage, baptême et sépulture est en règle ; tous ont satisfait au devoir pascal, il reste grand nombre de comptes du trésor à rendre.

3 septembre 1747, Regnéville, p. 20 bis

Gilles Pézeril, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état et les couvertures de l’église réparées de neuf en totalité. L’intérieur de ladite église est tenu proprement ; il serait bon de faire reblanchir l’intérieur de la nef ; les ornements ont été raccommodés et sont en bon état, il en reste encore à raccommoder ; les fonts baptismaux sont bien conditionnés, les livres de chant sont hors d’état de servir ; nous enjoignons d’en avoir de conformes au nouveau bréviaire.

11 septembre 1751, Regnéville, p. 43

Gilles Pezeril, curé

Nous avons visité le cimetière dont la clôture a été réparée depuis la dernière visite ; il est à propos de rattacher la barrière. La couverture de l’église est en assez bonne réparation, l’église est en assez bonne réparation à l’intérieur. Les ornements sont peu riches mais peuvent servir ; on doit fournir un missel et un processionnaire et un petit livre de supplément. 

Conférences ecclésiastiques de Regnéville – Archives diocésaines, 1866

Jacques-François Blondel fut nommé le 26 juillet 1773 ; il prêta serment serment révolutionnaire et conserva sa cure jusqu’au 21 janvier 1793 ; en fait, les habitants lui conservèrent leur confiance et il resta curé jusqu’à sa mort, le 28 octobre 1806. Il fut inhumé, au midi de l’église, le long du chœur qui, par ses soins, avait été pavé et lambrissé.

Jean-Gilles David, né à Regnéville en 1756, était eudiste. Prof à Dol, il rentra chez lui en 1789, mais s’exila rapidement à Jersey puis dans le comté de Northumberland. Il y resta tout le temps de la Révolution, occupé, entr’autres choses, à faire des cadrans solaires. C’est lui qui aurait fait le cadran qu’on voit encore sur la porte de l’église.

Il devint Curé de Regnéville en septembre 1806, et ce jusqu’à sa mort, le 23 juillet 1833. Il fut inhumé devant la croix du cimetière. Une petite croix de pierre indique le lieu où reposent ses cendres.

On doit à sa générosité le lambris de la nef de l’église, les stalles et une chape noire. Mais il eut la singulière idée de dépaver la nef par la raison que les pas faisaient trop de bruit sur la pierre. Il vendit les pavés à Grimouville.

Est également inhumé près de la croix Charles Lalonde, né à Regnéville en 1754, vicaire à La Feuillie, Curé du Mesnil-au-Val, mort le 13 février 1826 à Regnéville.

Jacques-Nicolas Leclerc, né en 1752 à Regnéville, fut Maire pendant la période révolutionnaire et contribua beaucoup au calme. Il protégea le clergé et favorisa la religion de tout son pouvoir. Il acheta les ornements et les vases sacrés et les rendit religieusement plus tard. Il eut le courage et le bonheur de conserver l’église telle qu’on la voit aujourd’hui : ni la chaire ni les autels ne furent détruits. On ne descendit même pas les statues de leurs places.

L’administration dit de convertir l’église en magasin de bois ou de charbon, mais ce ne fut pas vraiment le cas.

Mr Leclerc empêcha aussi la vente du presbytère en faisant observer qu’on avait besoin d’une école de marine et en le réclamant pour cet usage, ce qui lui fut accordé.

Seconde livraison, de 1867

Louis-Adrien Enol, né à Regnéville le 4 mai 1776, devint curé le 2 août 1833.

En mars 1835,il établit la confrérie de Notre-Dame de Pitié. Notre Dame de Pitié est parmi nous le refuge de quiconque éprouve quelque peine.

En 1841, il organise une mission qui remporte un grand succès. Mr Enol fit élever en souvenir le calvaire qu’on voit encore et dont l’emplacement fut gracieusement offert par la famille Buenl, propriétaire du château. Ce calvaire, fruit de la générosité des habitants, était superbe. Plus tard, il fut rompu à l’endroit où l’arbre était greffé. Les bras du Christ furent brisés. Mr Enol eut soin de le faire réparer et prit toutes les précautions nécessaires pour conserver les indulgences qui étaient primitivement attachées au 1er calvaire.

C’est l’époque où l’on fit reconstruire le presbytère, à un mauvais endroit, juste sur une source.

En fin, il fit placer dans l’église des fonts baptismaux en marbre de Regnéville.

L’abbé Enol mourut le 29 janvier 1864.

REGNEVILLE-SUR-MER

Archives paroissiales déposées aux Archives départementales de la Manche

300 J 149/ 1

Registre de recettes des rentes et fermages de la fabrique de la commune de Regnéville, an douze de la République.

Mis dans l’autre sens, ce registre devient celui des dépenses, pour les années 1805-1863 :

27 juillet 1807 : payé à Dubos, tourneur à Coutances, douze francs pour six chandeliers en bois pour le grand autel.

22 janvier 1808 : payé au Poultet, menuisier de Tourville, la somme de soixante francs pour fourniture de bois, ferrure et façon d’un confessionnal par lui vendu.

18 juin 1808 : Payé quinze francs pour vingt journées de menuisier à travailler à l’autel du chœur.

20 novembre 1808 : payé à Mr David la somme de quinze francs pour bois et clous fournis par lui pour arranger la table et le devant du grand autel et pour quatre planches de chataignier qui sont sur les sièges en maçonnerie des deux côtés du chœur.

23 juillet 1810 : payé à Boissel serrurier à Coutances la somme de cinq livres quatre sols pour deux petits chandeliers de fer qu’il a fait et fournis à l’église et pour refaire la vis et l’écrou de la croix de procession.

19 mars 1811 : payé à Gefroi le François, chaisier à Hyenville, la somme de deux livres cinq sols pour un manche de goupillon et un tabouret qu’il a fait pour l’église.

1er avril 1811 : Payé au Chevalier, tourneur et menuisier à Coutances, la somme de six francs pour un chandelier de cierge pascal qu’il a fourni à l’église.

9 septembre 1812 : payé à Guillaume Renault, dit la rose, la somme de 28 francs pour achever de blanchir le chœur de l’église, repeindre le crucifix… (le même artisan est dit ailleurs " couvreur en ardoise ")

14 avril 1814 : payé à Nicolas Benset d’Hyenville, la somme de 4,50 francs pour trois journées par lui employées à descendre et replacer la croix du cimetière.

9 septembre 1815 : payé à Nicolas Benset la somme de 13,50 francs pour neuf journées de travail par lui employées à diminuer et replacer le haut de la croix du cimetière.

4 juillet 1816 : Payé à Aubril, ferblantier à Coutances la somme de 14 francs pour tuyaux de fer blanc et ressorts de cierges par lui fournis pour l’église.

12 août 1816 : payé à Fauny dit la Fontaine, peintre à Coutances, la somme de 3 francs pour peinture fine par lui fournie pour les cierges du chœur.

30 septembre 1816 : payé à la veuve Sauvage, marchande à Coutances la somme de 40,70 francs pour galon, frange et toile noire à faire une étole et un drap mortuaire.

9 août 1819 : payé à Jeanne Duperron de Coutances la somme de 15 francs pour quatre bouquets d’autel et deux écussons pour le pavillon du vaisseau suspendu dans l’église.

13 septembre 1819 : payé à Fauny, dit La Fontaine, peintre à Coutances, la somme de 5,20 francs, pour peintures de différentes couleurs, essence et huile par lui fournies pour peindre le petit vaisseau suspendu dans l’église.

20 janvier 1821 : Payé à Robert dit La Lande, chasublier à Coutances, la somme de 48 francs pour une chasuble en soie blanche à fleurs

18 décembre 1821 : payé à Hersent, maçon, la somme de 3,75 francs pour 3 journées employées à finir de maçonner le piédestal de la croix du cimetière et aider à placer les marches.

19 décembre 1821 : payé à C. Benset d’Hyenville la somme de 16 francs pour 8 journées par lui employées à déplacer, transporter et replacer la croix du cimetière.

10 mai 1822 : payé à la veuve Sauvage, marchande à Coutances, la somme de 29, 70 francs pour batiste, garniture, dentelle et ceinture d’aube.

30 mai 1822 : payé à M. Tanquerey, imprimeur-libraire à Coutances, 9 francs pour trois cartons d’autel.

9 novembre 1822 : payé à Lainé, peintre à Coutances, la somme de 45 francs, dont 15 pour netoyer, vernir le tableau du chœur de l’église, peindre et vernir le cadre de ce tableau, et trente francs pour peindre et vernir la chaire ainsi que le dossier et le ciel de cette chaire…payé la somme de 14 francs, dont huit pour peindre les fonts baptismaux de l’église, quatre pour le lutrin et deux pour le tabernacle de l’autel du chœur.

29 mars 1823 : payé à Charles le Clerc, menuisier, la somme de 30 francs pour bois, pattefiches, façon de gradins et de marchepied de l’autel sainte Barbe.

15 avril 1823 : payé à Pierre Pillevesse de Grimouville la somme de 5 francs pour 12 livres et demie de fer par lui fournies et mises en pattefiches et verge pour soutenir le baldaquin de l'autel saint Gilles.

13 mai 1823 : payé à Charles Le Clerc, menuisier, la somme de 12 francs pour fourniture de bois et de clou, réparation faite au baldaquin et à l’autel près la chaire, façon de plusieurs piédestaux pour les statues de l’église…

22 mai 1824 : payé à Charles Le Clerc, menuisier, la somme de 20 francs pour fourniture et façon d’une petite armoire pour la sacristie

30 avril 1826 : payé à Robert, dit La Lande, chasublier à Coutances, la somme de 10 francs pour une étole noire par lui fournie à l’église.

29 mai 1834 : payé à Mr Lalande, chasublier de Coutances, pour un vexillum et pour de l’étoffe en soie et du galon employé à l’exposition. (27 F)

15 avril 1835 : payé au Plécis, ferblantier à Coutances, pour deux cierges d’accolite et pour une réparation faite à la croix (14,50 F)

26 mars 1838 : payé pour de la serge destinée à faire une soutane d’enfant de chœur, la façon et la doublure, 14 francs.

26 mai 1838 : Payé à Mme Jaquette des longs champs, marchande à Coutances, pour fourniture de velours, franges, …galon et autres accessoires destinés à la confection du dais, 135 francs

18 décembre 1838 : payé à la femme Courtois, marchande à Grimouville, pour du bois employé aux montant de dais

5 avril 1839 : payé à Mme des Longchamps, à Coutances, pour du galon et autres fournitures devant servir à recouvrir une vieille chape noire (11,25 F)

1841 : payé 60 francs pour la restauration du tableau du chœur

1842 : payé à Demoiselle Euphrasie Des Long champs pour le vexillum, gland de la lampe et cordons pour les enfants de chœur (21,20 F)

1848 : payé pour la réparation de la croix du cimetière (52 F)

1853 : payé pour une statue d’ange placée dans l’église, (28 F)

1854 : payé pour une fontaine placée dans la sacristie (5 F)

Registre de délibérations de la fabrique commençant en 1833

6 avril 1834, on y comprend que la chaire était côté nord.

Semaine religieuse 1911, page 830 et 863

1912, p. 153, 170, 239

1922, p. 636

Dossier paroissial conservé aux Archives diocésaines ; on y trouve plusieurs lettres montrant les querelles paroissiales aux alentour de 1806.

Le décret du II prairial décide de procéder à de nouvelles circonscriptions des succursales, de manière que le nombre n’excède pas les moyens des fidèles.

Texte d’une pétition à l’évêque de Coutances : nous sommes persuadés que ce nouveau travail, par rapport à notre, si vous la trouviez trop peu considérable, ne consistera qu’à rendre plus égales la population et le territoire des deux succursales de Regnéville et de Grimouville, en joignant à notre paroisse les villages de Grimouville et d’Urville qui sont plus près de notre église que de celle de Grimouville.

Les villages qui se trouvent dans cette position sont ceux du Rey faisant ci-devant partie d’Urville, et ceux du Vaudredoux, la Miellette et la Brisonnière faisant partie de Grimouville.

Ces trois derniers seraient séparés de Grimouville par le chemin tendant de l’église de Montmartin à celle de Grimouville, passant par les Vieilles-Crouttes et la Jannette, le long du mur occidental de l’enclos aussi nommé la Jannette, appartenant à Michel Martin dudit Grimouville, et aboutissant au chemin venant du pont de la Roque à l’emplacement d’une ancienne croix nommée la croix du Mêleret, et de là remontant vers le septentrion d’environ deux ou trois perches conduit au haut de la Brisonnière. Ces trois villages pourraient avoir pour dernière limite le mur septentrional tendant à la grève d’un enclos situé au couchant de la Brisonnière, appartenant aux héritiers de feu Thomas Hérou.

Quant au village du Rey, il serait séparé d’Urville par le chemin tendant du lieu nommé les quatre chemins, sur la route de Grimouville à Montmartin, au chemin de la Croutte qui traverse deux enclos situés à peu près au midi dudit village, appartenant à Messieurs Danlos, et delà par la voie nommée la rue de la Fosse qui, partant du Rey et passant par les Hutières, va rendre au marais de Montmartin par un chemin public situé au midi et le plus voisin des limites de Regnéville.

Nous osons vous assurer, Monseigneur, que cette réunion concilierait tous les intérêts, et ne devrait donner lieu à aucune plainte.

Mais si malgré les besoins evidens des fidèles, vous étiez forcé, ce que nous ne pouvons croire, à supprimer la succursale de Regnéville ou celle de Grimouville, nous vous prions, Monseigneur, de considérer que celle de Regnéville mérite absolument la préférence… notre église bien solide et bien réparée en ce moment, la plus belle et la plus grande du canton à 2048 pieds carrés non compris le sanctuaire et la sacristie qui pourrait être placée ailleurs que derrière le grand autel. Elle peut contenir une grande partie des trois anciennes paroisses, et peut être facilement augmentée, si besoin était, par la grandeur de son cimetière. Au lieu que l’église de Grimouville, qui ne contient que 1440 quelques pieds carrés suffit à peine pour ses habitans, sans y comprendre ceux d’Urville, et ne serait pas susceptible d’augmentation, puisque le cimetière, déjà trop petit qui l’entoure, est au milieu de quatre chemins bordés de maisons.

Le 20 septembre 1803, introduction du nouveau curé, Jean-François Blondel

Très joli dessin des trois paroisses dans le dossier paroissial de Grimouville ; il fut envoyé à l’évêque en même temps que la pétition

Grimouville, semaine religieuse

1907, p. 461

1911, p. 848

1912, p. 3à, 63, 171, 237

On trouve cette fois dans une lettre du Maire, du 31 mai 1804 toute une argumentation : la succursale de Grimouville Urville doit subsister par préférence à celle de l’ancien Regnéville.

2 décembre 1804, lettre de M. Challe, S. de Grimouville-Urville à l’évêque qui lui a demandé avis ; Grimouville, Urville et l’ancien Regnéville sont, comme vous le savez Messieurs, réunis civilement sous la dénomination de Regnéville et dans le premier travail Grimouville et l’ancien Regnéville ont été érigées en succursales et Urville supprimée a été réunie à Grimouville.

Comme le Maire, il argue du fait que l’église de Grimouville est au centre. Il fait aussi mention du plan fourni à l’évêque ; c’est Grimouville que les voix ont toujours connu et proclamé chef-lieu de ces trois communes réunies.

Il pense que la paroisse de Regnéville doit être conservée aussi.

Dossier P d’Urville

Liasse de documents du XVIIème siècle concernant la prébende d’Urville

Semaine religieuse, 1911, p. 848

1912, p. 84, p. 240

Lettre du 18 mai 1852 du curé Boulan, d’Urville, à l’évêque, sur l’état catastrophique de l’église : il n’y en a pas d’aussi délabrée dans le département tout entier. La fabrique d’Urville a demandé aide à la commune, qui n’a même pas répondu.

Lettre de protestation des gens d’Urville, vers 1805-06, protestant de la suppression de la paroisse d’Urville (Grimouville a une église trop petite, elle est trop loin,…)

Autre lettre du 21 frimaire an XII des propriétaires d’Urville protestant de la décision de l’évêque.

GRIMOUVILLE

I. Ancien Régime

15 juillet 1709, Grimouville, p.23

Les murs du cimmetière sont déjà endommagés en quelques endroits où nous ordonnons faire travailler incessamment et de le tenir si bien clos et fermé qu’il n’y puisse entrer des bestiaux ; il y aussi quelques réparations à faire à la couverture de la nef où l’on fera travailler de peur qu’il n’y arrive un plus grand dommage comme aussi à faire réparer quelques vitres de la nef. Au-dedans de l’église, toutes choses y sont très pauvres mais entretenues proprement et bon ordre ; il n’y a pour tout vase sacré qu’un calice et une petite custode d’argent mais aussitôt que les misères du temps seront passées on travaillera à faire acheter un soleil et un ciboire d’argent ; étant entrés dans la sacristie, nous y avons remarqué les murs tous fendus et le plancher de dessus très malpropre, les boys en étant pourris ; nous y avons trouvé des ornements de touttes couleurs qui sont assez propres et qui ont été raccommodés depuis notre dernière visite ; on a aussi fait relier le mannuel ; on travaille à faire un grand crucific pour mettre à l’entrée du chœur.

13 juillet 1711, Grimouville, p.26

Louis de Cauvet, Curé

Le cimetière est maintenant bien clos et fermé, dans lequel état sera maintenu mais il y aura bientôt quelques réparations à faire à la couverture tant du chœur que de la nef où l’on fera travailler quand il sera nécessaire ; pour ce qui est de la tour, elle demeure toujours dans l’état pitoyable où elle est étant toute crevassée jusqu’au pied et dont il faut abbatre le haut…pour empêcher qu’elle ne tombast et ne causast de grands dommages à l’église ; nous avons aussy trouvé comme cy devant les murs de la sacristie..tous ruinés mais le sr curé nous a promis qu’il va travailler incessamment à en faire construire une au bout du chœur où elle sera beaucoup mieux placée pour les ecclésiastiques et plus seurement pour les ornements. Au-dedans de l’église, toutes choses y sont dans une plus grande propreté qu’elles n’étaient à nos visites précédentes, le lambry du chœur ayant été réparé, les murs du chœur et de la nef reblanchis et le sr curé nous fait voir le dessein …deux petites contretables qui doivent être placés aux deux autels de la nef où l’on vat faire travailler incessamment. Nous avons aussi trouvé d’augmentation des ampoulles neuves qui sont très propres.

15 juillet 1713, Grimouville, p. 27

Louis de Couvet, curé

Le cimetière est en bon état mais la tour de l’église demeure toujours dans le pitoyable état où il était cy devant dont la ….ye est tombée depuis plusieurs années et le reste est tout crevassé comme sont aussi les parois de la sacristie qui sont entrouvertes à plusieurs endroits. Au-dedans de l’église, toutes choses y sont entretenues très proprement et en bon ordre, les autels y étant décorés et très jolyes…et ledit sr curé nous a promis qu’au lieu du grand ciboire et soleil qui ne sont que de cuivre, il en fera achepter d’argent que nous trouverons à notre prochainne visite. Les ornements servant au divin service sont assez propres et il y a en de toutes couleurs, les livres de chant en assez bon état, les saintes huiles bien conservées, et les fonts baptismaux bien fermés, en sorte qu’il n’y manque rien ny pour l’administration des sacrements ny pour le divin service

14 juillet 1714, Grimouville, p.25 bis

Louis de Cauvet, curé

Le cimetière est toujours assez bien clos ; les réparations qui sont à faire à la couverture de l’église seront faites incessamment ; le sieur curé nous a dit que l’ardoise est acheptée pour cet effet.

Au dedans de l’église, les autels y sont assez joliment décorés et on nous a fait espérer qu’on acheptera au plus tôt un ciboire et un soleil d’argent ainsi que nous l’avons déjà ordonné mais nous avons encore trouvé la tour en méchant état, le haut en ayant esté abbatu il y a lontam et ce qui en reste des murs est tout entrouvert et crevassé ainsi que les parois de la sacristie, pourquoy les paroissiens seront avertis de s’assembler au lieu et à l’heure qui leur sera marqué aux fins de trouver les moyens de faire réparer l’une et l’autre. Les ornements qui sont dans ladite sacristie sont assez propres et les dépenses qui ont été faites ces dernières années pour la décoration des autels ont été fournies par les charités du sr curé et paroissiens, attendu qu’il n’y a nul fond dans le trésor dont le revenu ne se monte qu’en …quinze livres qui ne suffisent pas même pour avoir des cierges à brûler sur l’autel.

10 juillet 1717, Grimouville, p. 24

le cimetière est assez bien clos…mais il y a des réparations à faire à la couverture de la nef, du chœur et de la tour et même, quoyqu’on ait déjà abbatu le haut pour empêcher que par sa chute elle ne causat beaucoup de dommages à l'’glise, cependant le bas en est encore très mauvais, tout crevassé. Il y a encore lieu de craindre qu'il n'en arrive quelque fâcheux accident. Les murs de la sacristie sont entrouverts et crevassés à plusieurs endroits, et cela depuis plusieurs années, pourquoi nous avons ordonné qu’on va les faire réparer.

Au-dedans de l’église, toutes choses y sont entretenues…et en bon ordre, le grand autel y étant [orné ?] d’une contretable et d’un tabernacle et les deux de la nef tout aussi décorés de deux contretables par les soins et charités du st curé, et nous espérons trouver un grand ciboire d’argent pour y conserver les saintes hosties…il nous a aussi assuré que tous les comptes depuis qu’il est curé ont été rendus mais qu’il y en a encore quelques anciens à rendre.

27 septembre 1719, Grimouville, p. 19bis

Louis de Cauvet, curé

Guillaume Elainne est vicaire, Jacques Esnol est diacre, Jean Guillard, trésorier.

Les murailles du cimetière ont besoin de réparations à quelques endroits ; il est nécessaire d’exhorter les paroissiens à réparer leur tour et à faire sortir les débets des comptes afin d’avoir aussi de quoi acheter un saint ciboire, étant très indécent d’avoir un ciboire en cuivre ; il y a quantité de comptes à rendre mais comme le trésor est pauvre, il arrive assez souvent que les trésoriers sont en avance…le dedans de l’église est tenu proprement par les soins du sr curé ; les titres sont en bon ordre, renfermés dans un coffre fermant à trois clefs.

25 juillet 1721, Grimouville, p. 43 bis

Louis de Cauvet, curé

Les murailles du cimetière ont besoin de réparation ; l’on continue toujours à amasser des matériaux pour la réparation de la tour, l’intérieur de l’église est assez bien tenu ; il y a des syndics nommés pour poursuivre les comptables du trésor affin d’avoir de quoi fournir aux besoins de l’église dont les premiers sont d’avoir des vases sacrés d’argent ; les couvertures de l’église sont en état ; la sacristie a besoin d’être réparée.

27 septembre 1723, Grimouville, p. 51

François Gouaislard, prêtre

Le cimetière est clos, les couvertures de l’église sont en état ; son intérieur qui est tenu proprement, il y a quelques choses à réparer au lambris du chœur, la sacristie devrait être construite derrière ; il serait à souhaiter que l’on trouvat quelques secours pour faire réédiffier la tour et on promet de faire réparer le pavé du chœur et faire paver l’allée de la nef

31 août 1724, Grimouville, p. 52bis

Le cimetière est assez clos, les couvertures de l’église sont passables, l’intérieur est tenu assez proprement, il y a quelques choses à réparer au lambry du chœur, nous avons trouvé la sacristie à laquelle on travaille actuellement étant toute preste à couvrir, le tout aux frais et libéralités du sr curé. Après sa perfection, l’on travaillera à la réfaction de la tour. Nous avons encore trouvé d’augmentation un grand soleil d’argent qui est fort propre dont les deniers ont été avancés par le sr curé en attendant que le trésor puisse le rendre. Il ne restera plus qu’à réparer le pavet du chœur et à faire paver l’allée de la nef

22 juillet 1725, Grimouville, p. 26

Louis de Cauvet, curé

Le cimetière est fermé, les couvertures de l’église sont assez en état, l’intérieur est tenu proprement ; il est arrivé un accident au lambri qui sera rétabli incessamment ; nous avons trouvé une fort jolie sacristie entièrement achevée au pavet près, qu’on espère faire le plustôt qu’on pourra. Le temps fâcheux est cause du retardement de la réfection de la tour. Le sieur curé nous a dit qu’il attend incessamment des ornements neufs et l’église deviendra très propre par la continuation des soins du sr curé

30 juillet 1727, Grimouville, p. 26

Louis de Cauvet, curé

Nous avons trouvé le cimetière en état ainsi que les couvertures de l’église. L’intérieur en est entretenu proprement. Nous ordonnons au trésorier en charge de faire fermer les fonts baptismaux à clef dans la quinzaine ; nous enjoignons aux parroissiens de s’assembler le dimanche en huit pour délibérer entre eux sur les moyens de faire rétablir leur tour

23 juillet 1728, Grimouville, p. 20

Louis de Cauvet, curé

Nous avons trouvé l’extérieur et l’intérieur de l’église en état dont l’intérieur est très propre et bien décoré

23 juillet 1729, Grimouville, p. 17bis

Nous avons trouvé tout en ordre tant pour l’intérieur que pour l’extérieur de l’église

16 juillet 1732, Grimouville, p. 17bis

Louis de Cauvet, Curé

Nous avons trouvé tout en ordre tant pour l’intérieur que pour l’extérieur de l’église ; nous exhortons cependant le sr curé et paroissiens à faire réédiffier le clocher, les cloches n’étant pas décemment placées dans la nef.

27 août 1734, Grimouville, p. 22

Louis de Cauvet, Curé

Nous avons trouvé le cimetière bien fermé et les couvertures de l’église en fort bon état ; la tour est toujors preste à tomber, nous exhortons toujours à la faire réparer ; l’intérieur de l’église est tenu très proprement ; les vases sacrés, fonts baptismaux, livres de l’église et ornements sont en bon état, on a achepté depuis notre dernière visite une chasuble, deux tuniques et deux chappes noires, ce que l’on doit aux libéralités du sr curé.

23 août 1736, Grimouville, p. 6bis

Guillaume Moimerye, desservant le bénéfice

Nous avons trouvé le cimetière bien fermé, les couvertures de l’église ont besoin de réparation. Les ornements sont en bon état, le st ciboire est bossué, il faut le faire raccommoder, les livres sont en assez mauvais ordre…il y a plus de vingt années de comptes à rendre

24 août 1742, Grimouville, p.4bis

Jean-Baptiste Delisle,Curé

Nous avons trouvé les murs et clôtures du cimetière en bon état et les couvertures de l’église en totalité. L’intérieur de l’église est tenu proprement, les ornements, vases sacrés, livres et fonts baptismaux sont en bon état ; nous enjoignons de faire mettre des bancelles uniformes le long de la nef, lesquelles seront attachées quatre à quatre et qu’on n’accorde des bans particuliers dans la nef qu’à ceux qui les auraient fieffés.

24 août 1745, Grimouville, p. 7

Jean-Baptiste Delisle, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église dont l’intérieur est tenu proprement. Les ornements, vases sacrés et livres sont en bon état…tous se sont acquittés du devoir pascal…reste à rendre les comptes des quatre dernières années.

3 septembre 1747, Grimouville, p. 21

Jean-Baptiste Delisle, curé

Nous avons trouvé la clôture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église dont l’intérieur est tenu proprement ; les fonts baptismaux sont bien conditionnés ; nous exhortons à prendre les mesures nécessaires à faire repeindre la contretable. Les vases sacrés, ornements et … de l’église sont en bon état…il reste à peu près six comptes du trésor à rendre.

11 septembre 1751, Grimouville, p. 42 bis

Jean-Baptiste Delisle, curé

Nous avons visité le cimetière dont la clôture a besoin de quelques réparations, l’on a déjà amassé les pierres nécessaires. L’église à l’extérieur nous a paru en assez bon état, il conviendrait de paver l’allée de la nef et de fournir des livres d’église suivant l’usage du nouveau bréviaire et de placer un confessionnal dans la nef. Pour exhorter à faire cette dépense au plustôt et de prendre les mesures de faire rendre beaucoup de contes du trésor pour fournir à cette dépense. Nous avons ensuite visité les vases sacrés, ornements et fonts baptismaux. Il est à propos de réparer la couverture des fonts ou d’en faire une neuve. 

Conférences ecclésiastiques de Grimouville – Archives diocésaines, 1866

Marc-Antoine Dancel-Dutot devient curé en 1767 ; il prêta serment révolutionnaire mais resta dans la paroisse jusque vers 1796.

L’église de Grimouville n’a pas été vendue mais elle a été pillée, complètement dévastée. Les linges et ornements sacrilègement enlevés furent employés à des usages tout à fait profanes par des personnes heureusement peu nombreuses mais d’un fanatisme et d’une impiété extrême. La croix du cimetière et celles qui se trouvaient sur l’église furent indignement renversées et mutilées.

On montre encore à Grimouville une maison bâtie pendant ces jours néfastes par un nommé Bernier, de Regnéville, et dont l’escalier a été construit avec des pierres sépulcrales et les degrés de la croix enlevée de l’église et du cimetière de Grimouville. Nous avons vu très longtemps cette maison inhabitée et souvent entendu répéter que personne ne voulait y demeurer à cause de ces pierres bénies employées à la construction…cette maison est habitée depuis cinq ou six ans. On n’en parle plus.

Etienne Chasles devint curé après la Révolution et mourut le 8 mai 1809. Son vicaire, Pierre Ollivier, lui succéda.

Seconde livraison, en 1867

L’abbé Ollivier mourut le 18 mai 1825. César Ollivier, neveu du précédent, devint curé jusqu’en mars 1840, date à la quelle il fut transféré à Marigny.

26 septembre 1824, création de la confrérie du Sacré Cœur de Jésus.

Jean-Placide Legouix devient curé en mars 1840, (c’est lui qui rédige ici).

Lui aussi fait l’éloge de la mission de 1841 à Regnéville, du 16 janvier 1841 et pendant six semaines.

21 janvier 1844, création de la confrérie du Sacré Cœur de Marie.

En 1838, le chœur de l’église de Grimouville a été agrandi au moins de moitié par la prolongation des deux côtières. La sacristie jusqu’alors derrière l’autel, fut reconstruite au lieu qu’elle occupe aujourd’hui, au nord du chœur…en 1841, les divers lambris, haut et bas, dans la partie neuve du chœur et autour du sanctuaire furent faits au compte de la fabrique. Le sanctuaire et tout le chœur furent aussi pavés cette même année. Le pavé fut pris à Fleury, près Villedieu.

En 1861, érection de la confrérie du Saint-Scapulaire.

En 1853, la paroisse de Grimouville a été imposée d’office pour faire face aux réparations urgentes que nécessitait l’état de ruine et de délabrement de son église et de son presbytère. L’église alors a été recouverte presqu’à neuf.

URVILLE

Conférences ecclésiastiques d’Urville – Archives diocésaines, 1866

En 1789, Mr Fourey était Curé, successeur de Mr Lecapelain, mort en 1785. Mr Fourey mourut en 1791. Il fut remplacé par Mr Lebirais qui prêta le serment révolutionnaire.

Le curé fut chassé de sa cure et le presbytère vendu le 18 février 1793. Ce bâtiment avait été construit en 1687 (inscription sur un mur).

L’église d’Urville vit deux de ses cloches enlevées par les révolutionnaires, les statues de ses saints renversées et son intérieur servir de salpétrière pour le compte de l’état, car elle n’avait point été vendue. Les profanateurs du temple saint voulant faire disparaître toute trace de la religion de leur père réunirent leurs efforts pour renverser une croix de fer érigée sur le territoire de la paroisse d’Urville ; rappel de l’inscription de 1694 ; Hâtons-nous de dire que cette ancienne croix, renversée par les Révolutionnaires , et dont il ne restait que des ruines, a été remplacée en 1858 par les soins de mon pieux Monsieur Boulan, par une belle croix toute en fer de fonte, dont le prix toute placée est de 450 francs, somme exclusivement due à la générosité des paroissiens.

Les paroissiens furent peu sensibles aux idées révolutionnaires. Ce qui les affecta surtout péniblement en 1792, ce fut de se voir réunir comme Grimouville pour le temporel à Regnéville et pour le spirituel à Grimouville, aussi cette réunion spirituelle ne fut jamais que nominative. Dans aucune circonstance, ils ne voulurent permettre au desservant de Grimouville de les enterrer dans son cimetière.

Après la Révolution , les parents de Mr Lebirais qui avait acquis le presbytère d’Urville le restituèrent. Mr Chasles fut le nouveau curé, qui se déplaça au bout de trois ans à Grimouville, d’où il ne réussit pas la fusion des deux paroisses.

Dans leur délaissement, les habitants d’Urville furent heureux que Mr Joseph de St-Jorre, prêtre assermenté ordonné par Mgr Bécherel ; il devint desservant en 1805 et mourut en 1829.

Ce fut lui qui commença à restaurer l’église en construisant une sacristie et en achettant des fonts baptismaux.

Seconde livraison, de 1867.

En 1807, l’église d’Urville était dans l’état le plus déplorable. La côtière du midi menaçait ruine ; le bâtiment était couvert moitié en paille et moitié en ardoises…les ornements et linges d’église faisaient tellement défaut Monsieur l’abbé de Saint-Jorre chantait les Vêpres revêtu d’une aube faute d’un surplis ou d’un rochet.

Le curé avait racheté le presbytère à Mme Lebirais.

De 1807 à 1822, pas d’évolution. Cette paroisse, devenue annexe de Grimouville, se trouvait dans une extrême pauvreté. Son malheureux curé ne pouvait non seulement faire aucune réparation à l’église, mais encore il était obligé pour vivre de filer au rouet. Heureusement, cette malheureuse situation devait bientôt avoir un terme.

En 1826, le curé réussit à faire ériger Urville en succursale. Urville dès ce moment commença à renaître de ses cendres. Avant de mourir, le curé légua le presbytère à la paroisse, mais il s’ensuivit toutes sortes de problèmes..

Adolphe Esnol fut le nouveau curé. Il répara d’urgence la couverture en paille avec du glui que lui offrirent les habitants. En 1832, il fit refondre la clocheCe fut encore Mr Esnol qui, en 1835, érigea la croix remarquable qui se trouve dans le cimetière. En 1840, l’abbé Esnol est transféré à Lengronne.

Ce fut Mr Esnol qui fit placer le lambri du cœur par un nommé Journeaux de Blainville, qui se fit payer la somme de 700 francs. C’est encore au même curé et au même ouvrier Journeaux que l’église doit ses stalles qui coûtèrent 200 francs, ses petits autels qui furent payés chacun 300 francs, y compris les tableaux. Un de ces autels fut donné par un Urvillais, Mr Louis Esnol, curé de Regnéville. Enfin, Mr Esnol, curé d’Urville, pourvut l’église d’un dais, d’un vexillum, de quatre chappes rouges, de deux chasubles, de l’ostensoir doré et de trois ampoules en argent pour les saintes huiles. Sous son administration, Mme Danlos, mère de Mr Edouard Danlos, juge de paix à Montmartin, donna la lampe de l’église. Monsieur Félix Lesage donna le chemin de croix, érigé le 23 décembre 1839.

Juste Boulan devint curé d’Urville le 16 mars 1840.

Son premier soin fut de doter son église d’un maître-autel avec sa garniture. Cet autel, fait par Duccini, fut payé la somme de 1800 francs, en grande partie au moyen d’offrandes faites par les paroissiens. Mr Boulan exerça son zèle surtout dans la reconstruction de son église devenue insuffisante pour sa population. Cette entreprise hardie s’exécuta avec un entrain admirable ; tous les paroissiens voulurent y concourir. Les carrières donnèrent la pierre, les piqueurs préparèrent la pierre de taille. Les cultivateurs firent tous les transports, en sorte que la fabrique n’eut à débourrer qu’une somme de 850 francs pour la construction de la tour. En 1853, Urville se trouva enfin en possession d’une très jolie église.