REGNEVILLE
Visites archidiaconales
15 juillet 1709, Regnéville,
p.24
Jean Esnouf, Curé
Le cimmetière est
bien clos et fermé et la couverture tant du chœur que de la nef en bonne
réparation mais nous avons remarqué qu'il est nécessaire d'en faire faire une au-dessus
de la tour dont le haut a esté abbatu
et demeure ouvert depuis un très lontems, ce qui fait
que les pluies tombent sur la voûte qu’elles pourissent
et gâtent tout le bas de l’église, pourquoi avons ordonné qu’en attendant qu’on
puisse avoir les moyens de faire réédifier le haut de ladite tour on ait à y
faire faire une charpente et une couverture pour en jetter
entièrement l’eau dehors. Au-dedans de l’église, tous les autels sont assez
joliment décorés, les vases sacrés d’argent assez beaux et les ornements pour
le divin service assez propres…lequel (le cure) avertira les parroissiens de faire faire des bancelles bien propres et
uniformes pour être mises des deux côtés le long de la nef à la place des vieux
… bancs et billots malpropres et indécents
13 juillet 1711, Regnéville,
p.27
Jean Enouf, Curé
Le cimetière est assez bien clos et
fermé et la couverture de l’église en assez bonne réparation à la réserve
d’un petit endroit qu’on fera réparer au plus tôt. Au-dedans de l’église,
toutes choses sont maintenues proprement et en bon ordre par les soins du sr
curé et nous y avons trouvé d’augmentation depuis notre dernière visite un
soleil d’argent, une chappe de damas blanc très belle
et devant d’autel de toille peinte en damas et
broderies très jolie et très propres, un bénitier de cuivre et deux clochettes
pour la procession, le tout donné par Me Odo Le
Clerc, natif de cette paroisse et demeurant à Saint-Malo où il …qui n’est
qu’une continuation des grands biens et charités qu’il a fait à cette église,
dont il sera remercié de notre part et prié de vouloir bien contribuer encore à
la réparation de la tour dont le haut a été abbatu
depuis lontems et à la refonte d’une des cloches qui
est cassée, ce qui attirrera la bénédiction sur lui
et sur son commerce.
15 juillet 1713, Regnéville,
p. 27bis
Le cimetière est bien clos et fermé et la
couverture de l’église en bonne réparation et nous avons la joué de trouver la
tour dont tout le haut avait été abattu par le tonnerre de tems immémorial
bâtie et réédiffiée qui ne l’avait jamais esté par les grandes dépenses qu’il convenait y faire faute
des dons et charités Le Clerc natif de cette paroisse et …bourgeois de St-Malot
et qu’il y a fait seul toutes les dépenses considérables pour la mettre en sa
perfection y ayant fait mettre une capacité d’une somme toute extraordinaire,
et couverte entièrement de plomb, ce qui est une continuation des biens faits
qu’il fait continuellement à cette église, y ayant donné cy
devan tous les vases sacrés d’argent qui sont très
beaux, et des ornements pour le service divin très propres, toutes les
décorations qui sont aux quatre autels qui sont très belles ; et même il a
promis de continuer encore à y faire toutes les libéralités qu’il pourra.
14 juillet 1714, Reneville,
p.26
Jean Esnouf est
curé
Le cimetière est clos et fermé et la
couverture de l’église en bonne réparation, au-dedans de laquelle toutes choses
sont entretenues proprement bien en ordre, où le sr Odo
le cler a fait beaucoup de charités et nous y en
avons trouvé une nouvelle qui est d'avoir fait paver à ses frais la grande
allée de la nef et comme il a eu celle de faire réparer la tour et que la
grosse cloche cassée il sera prié de notre part de vouloir bien encore faire
celle d’aider à la refondre, ou les paroissiens ou les contributions de chacun
et ce pour autant qu’il pourra. Il y a dans ladite église quatre autels très
joliment décorés, des ornements en bon nombre et assez propres, les livres de
chant en assez bon ordre en sorte qu’il n’y manque rien pour l’administration
des sacrements et pour le divin service mais nous avons eu la douleur
d’apprendre qu’il y a encore quelques paroissiens qui n’ont satisfait à leur pasque et nous avons enjoint au sr curé de nous les nommer,
lequel nous a Jean de Saint-Germain, seigneur de
ladite paroisse, lequel n’y a satisfait depuis cinq ou six ans, Adrian Lelandais depuis trois ans, Philippe Guérin. Lorsqu’ils
seront avertis de notre part que nous leur enjoignons de se mettre incessamment
dans les dispositions nécessaires pour y satisfaire dans deux mois au plus
tard, faute de quoi ils seront poursuivis à l’officialité par les voies
d’excommunication et en cas de mort privés de la sépulture ecclésiastique.
10 juillet 1717, Regnéville,
p. 25
le cimetière est toujours maintenu bien clos
et fermé mais les vents qui sont ici très grands causent de très grands
dommages à la couverture, ce qui fait qu’il y a souvent des réparations à faire
comme il y a aujourd’hui, tant sur le chœur que sur la nef, où l’on espère
faire travailler par les moyens des charités de ceux qui ont du zèle pour
l’église et particulièrement.. le
Clerc qui en a fait de très grandes et continue tous les ans ainsi qu’il a fait
cette année par le don d’une belle bannière et 5000 d’ardoise qu’il a déjà
envoyées pour ayder à réparer la couverture de
l’église. Donc il sera remercié de notre part. Au-dedans de l’église, toutes
choses sont entretenues en bon ordre et proprement .
Les vases y sont assez beaux et les ornements pour le divin service en bon
nombre et de toutes couleurs. Tous les comptes sont rendus.
27 septembre 1719, Regnéville,
p. 20
Gabriel de Verdun, curé
Jean Le Doux, prêtre ; Jean Le Rendu,
custos ; Robert Cambernon,
trésorier
L’extérieur et l’intérieur de l’église
sont en bon ordre ; on travaille au lambry du
chœur ; quand il sera achevé, il ne restera que de blanchir ladite
église ; on nous a dit que les comptes ont été rendus ; le trésor est
pauvre et ce qui … l’église sont les charités de messieurs les clercs qui
l’assistent beaucoup dans ses besoins
24 juillet 1721, Regnéville
(Renéville), p. 43
Gabriel (de ?) Verdun, curé
Le cimetière est bien clos, l’extérieur et
l’intérieur de l’église en bon état, le chœur a besoin d’être reblanchi ;
il n’y a que quelques petites réparations à faire à la couverture de la
nef ; au reste, l’église est tenue proprement. Les comptes du trésor ne se
rendent point, par la pauvreté du trésor.
27 septembre 1723, Regnéville,
p. 50bis
Gabriel de Verdun, curé successeur
Le cimetière est assez fermé, les
couvertures de l’église en bonne réparation ; l’intérieur de l’église est
tenu proprement ; il y a quelques comptes à rendre au plustôt
en très grand nombre par raport à la modicité du
trésor, ce qui fait que l’église a toujours besoin des secours et charités des srs le Clerc et de Grandmaison.
30 août 1724, Regnéville,
p. 52
Gabriel de Verdun, curé
Le cimetière est assez fermé, les
couvertures de l’église sont en bon état, son intérieur est tenu fort
proprement, en partye par les soins des srs Le Clerc et de Grandmaison.
22 juillet 1725, Regnéville,
p. 25bis
François Gouaislard,
curé
Le cimetière est assez fermé et les
couvertures de l’église sont en bon état, son intérieur fort bien tenu et
proprement en partye par les soins des srs Le Clerc et de Grandmaison
son frère, le trésor étant très modique ; il ne manque que de reblanchir
ladite église et…pour y donner plus de lumière.
29 juillet 1727, Regnéville,
p. 25bis
François Gouaillard,
curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ; il y a quelques réparations à faire à la couverture de
l’église du côté du nord et surtout au lambry du
chœur. Nous enjoignons aux décimateurs de faire travailler audit lambry. Il convient de faire reblanchir les murailles du
chœur ainsi que d’en faire redresser le pavet.
22 juillet 1728, Regnéville,
p.19bis
François Gouillard,
curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ainsi que les couvertures de l’église ; il est nécessaire de
faire réparer les piliers qui soutiennent la côtière de la nef du côté du
nord ; nous enjoignons au trésorier d’en faire la réparation, il y a des
réparations à faire au lambry du chœur et d’en
relever le pavé ; enjoignons aux décimateurs d’y satisfaire.
23 juillet 1729, Regnéville,
p. 17
François Gouilard,
Curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ainsi que les couvertures de l’église. Il serait à propos de faire
relever le pavé du chœur ainsi que d’en faire reblanchir les murailles.
16 juillet 1731, Regnéville,
p. 17
François Gouailard,
curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ainsi que les couvertures de l’église ; il serait nécessaire
de faire reblanchir les murailles du chœur et d’en faire relever le pavé.
27 août 1734, Regnéville,
p. 21bis
Nous avons trouvé le cimetière bien fermé,
l’extérieur de l’église en fort bon état, l’intérieur de la nef a été reblanchi
depuis notre dernière visite ; le chœur a toujours besoin d’être reblanchi
et réparé (ou repavé ?) ; il y a quelques réparations à faire au lambry. Nous avons trouvé que le jubé ne sert à rien et est
fort incommode, il serait à propos qu’il fut démoli, nous y exhortons les
personnes intéressées. Les ornements, vases sacrés, fonts baptismaux sont en
bon état
23 août 1736, Regnéville
François Goueslard,
curé
Le cimetière nous a paru bien fermé et les
couvertures de l’église en assez bon état, son intérieur tenu très
proprement ; il y a quelques réparations à faire aux vitres et lambry du chœur que nous enjoignons de faire faire
incessamment. Les vases sacrés et ornements sont en assez bon état ; les
fonts baptismaux ont besoin d’une couverture de bois que l’on y fera
mettre ; on nous a dit qu’il y a bien dix années de comptes du trésor.
24 août 1742, visite de Jacques Le Fevre Du quesnoy. p. 5
Régnéville (Reneville): Nous avons
trouvé les murs et clôtures du cimetière bien réparés ainsi que la couverture
du chœur ; on nous a assuré qu’on va travailler au premier jour à la
réparation de la couverture de la nef, ce que nous enjoignons de faire au plustôt. Nous enjoignons de faire raccommoder les ornements
et d’y employer par préférence à tout autre objet les deniers provenant du
trésor. Les vases sacrés et fonts baptismaux sont en bon état.
24 août 1745, Regnéville,
p. 7 bis
Gilles Pézeril,
curé
Nous avons trouvé les murs de clôture du
cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église en totalité, celle
de la nef ayant été réparée depuis notre dernière visite. On a aussi réparé le lambry du chœur et reblanchi son intérieur ; on a fait
repeindre les contretables et statues des autels de
la nef ; on nous a dit que les ornements sont à Coutances à
raccommoder ; les vases sacrés sont en bon état ; le registre de
mariage, baptême et sépulture est en règle ; tous ont satisfait au devoir
pascal, il reste grand nombre de comptes du trésor à rendre.
3 septembre 1747, Regnéville,
p. 20 bis
Gilles Pézeril,
curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état et les couvertures de l’église réparées de neuf en totalité.
L’intérieur de ladite église est tenu proprement ; il serait bon de faire
reblanchir l’intérieur de la nef ; les ornements ont été raccommodés et
sont en bon état, il en reste encore à raccommoder ; les fonts baptismaux
sont bien conditionnés, les livres de chant sont hors d’état de servir ;
nous enjoignons d’en avoir de conformes au nouveau bréviaire.
11 septembre 1751, Regnéville,
p. 43
Gilles Pezeril,
curé
Nous avons visité le cimetière dont la
clôture a été réparée depuis la dernière visite ; il est à propos de
rattacher la barrière. La couverture de l’église est en assez bonne réparation,
l’église est en assez bonne réparation à l’intérieur. Les ornements sont peu
riches mais peuvent servir ; on doit fournir un missel et un
processionnaire et un petit livre de supplément.
Conférences ecclésiastiques de Regnéville –
Archives diocésaines, 1866
Jacques-François Blondel fut nommé le 26
juillet 1773 ; il prêta serment serment
révolutionnaire et conserva sa cure jusqu’au 21 janvier 1793 ; en fait,
les habitants lui conservèrent leur confiance et il resta curé jusqu’à sa mort,
le 28 octobre 1806. Il fut inhumé, au midi de l’église, le long du chœur
qui, par ses soins, avait été pavé et lambrissé.
Jean-Gilles David, né à Regnéville
en 1756, était eudiste. Prof à Dol, il rentra chez lui en 1789, mais s’exila
rapidement à Jersey puis dans le comté de Northumberland. Il y resta tout le
temps de
Il devint Curé de Regnéville
en septembre 1806, et ce jusqu’à sa mort, le 23 juillet 1833. Il fut inhumé
devant la croix du cimetière. Une petite croix de pierre indique le lieu où
reposent ses cendres.
On doit à sa générosité le lambris de la
nef de l’église, les stalles et une chape noire. Mais il eut la singulière idée
de dépaver la nef par la raison que les pas faisaient trop de bruit sur la
pierre. Il vendit les pavés à Grimouville.
Est également inhumé près de la croix Charles
Lalonde, né à Regnéville en 1754, vicaire à
Jacques-Nicolas Leclerc, né en 1752 à Regnéville, fut Maire pendant la période révolutionnaire et
contribua beaucoup au calme. Il protégea le clergé et favorisa la religion
de tout son pouvoir. Il acheta les ornements et les vases sacrés et les rendit
religieusement plus tard. Il eut le courage et le bonheur de conserver l’église
telle qu’on la voit aujourd’hui : ni la chaire ni les autels ne furent
détruits. On ne descendit même pas les statues de leurs places.
L’administration dit de convertir l’église
en magasin de bois ou de charbon, mais ce ne fut pas vraiment le cas.
Mr Leclerc empêcha aussi la vente du
presbytère en faisant observer qu’on avait besoin d’une école de marine et en
le réclamant pour cet usage, ce qui lui fut accordé.
Seconde livraison, de 1867
Louis-Adrien Enol,
né à Regnéville le 4 mai 1776, devint curé le 2 août
1833.
En mars 1835,il
établit la confrérie de Notre-Dame de Pitié. Notre Dame de Pitié est parmi
nous le refuge de quiconque éprouve quelque peine.
En 1841, il organise une mission qui remporte
un grand succès. Mr Enol fit élever en souvenir le
calvaire qu’on voit encore et dont l’emplacement fut gracieusement offert par
la famille Buenl, propriétaire du château. Ce
calvaire, fruit de la générosité des habitants, était superbe. Plus tard, il
fut rompu à l’endroit où l’arbre était greffé. Les bras du Christ furent
brisés. Mr Enol eut soin de le faire réparer et prit
toutes les précautions nécessaires pour conserver les indulgences qui étaient
primitivement attachées au 1er calvaire.
C’est l’époque où l’on fit reconstruire le
presbytère, à un mauvais endroit, juste sur une source.
En fin, il fit placer dans l’église des
fonts baptismaux en marbre de Regnéville.
L’abbé Enol mourut
le 29 janvier 1864.
REGNEVILLE-SUR-MER
Archives paroissiales déposées aux Archives
départementales de
300 J 149/ 1
Registre de recettes des rentes et fermages
de la fabrique de la commune de Regnéville, an douze
de
Mis dans l’autre sens, ce registre devient
celui des dépenses, pour les années 1805-1863 :
27 juillet 1807 : payé à Dubos, tourneur à Coutances, douze francs pour
six chandeliers en bois pour le grand autel.
22 janvier 1808 : payé au Poultet, menuisier de Tourville, la somme de soixante
francs pour fourniture de bois, ferrure et façon d’un confessionnal par lui
vendu.
18 juin 1808 : Payé quinze francs
pour vingt journées de menuisier à travailler à l’autel du chœur.
20 novembre 1808 : payé à Mr David la
somme de quinze francs pour bois et clous fournis par lui pour arranger la
table et le devant du grand autel et pour quatre planches de chataignier qui sont sur les sièges en maçonnerie des deux
côtés du chœur.
23 juillet 1810 : payé à Boissel serrurier à Coutances la somme de cinq livres
quatre sols pour deux petits chandeliers de fer qu’il a fait et fournis à
l’église et pour refaire la vis et l’écrou de la croix de procession.
19 mars 1811 : payé à Gefroi le François, chaisier à Hyenville,
la somme de deux livres cinq sols pour un manche de goupillon et un tabouret
qu’il a fait pour l’église.
1er avril 1811 : Payé au
Chevalier, tourneur et menuisier à Coutances, la somme de six francs pour un
chandelier de cierge pascal qu’il a fourni à l’église.
9 septembre 1812 : payé à Guillaume
Renault, dit la rose, la somme de 28 francs pour achever de blanchir le chœur
de l’église, repeindre le crucifix… (le même
artisan est dit ailleurs " couvreur en ardoise ")
14 avril 1814 : payé à Nicolas Benset d’Hyenville, la somme de
4,50 francs pour trois journées par lui employées à descendre et replacer la
croix du cimetière.
9 septembre 1815 : payé à Nicolas Benset la somme de 13,50 francs pour neuf journées de
travail par lui employées à diminuer et replacer le haut de la croix du
cimetière.
4 juillet 1816 : Payé à Aubril, ferblantier à Coutances la somme de 14 francs pour
tuyaux de fer blanc et ressorts de cierges par lui fournis pour l’église.
12 août 1816 : payé à Fauny dit
30 septembre 1816 : payé à la veuve
Sauvage, marchande à Coutances la somme de 40,70 francs pour galon, frange et
toile noire à faire une étole et un drap mortuaire.
9 août 1819 : payé à Jeanne Duperron de Coutances la somme de 15 francs pour quatre
bouquets d’autel et deux écussons pour le pavillon du vaisseau suspendu dans
l’église.
13 septembre 1819 : payé à Fauny, dit
20 janvier 1821 : Payé à Robert dit
18 décembre 1821 : payé à Hersent,
maçon, la somme de 3,75 francs pour 3 journées employées à finir de maçonner le
piédestal de la croix du cimetière et aider à placer les marches.
19 décembre 1821 : payé à C. Benset d’Hyenville la somme de 16
francs pour 8 journées par lui employées à déplacer, transporter et replacer la
croix du cimetière.
10 mai 1822 : payé à la veuve
Sauvage, marchande à Coutances, la somme de 29, 70 francs pour batiste,
garniture, dentelle et ceinture d’aube.
30 mai 1822 : payé à M. Tanquerey, imprimeur-libraire à Coutances, 9 francs pour
trois cartons d’autel.
9 novembre 1822 : payé à Lainé,
peintre à Coutances, la somme de 45 francs, dont 15 pour netoyer,
vernir le tableau du chœur de l’église, peindre et vernir le cadre de ce
tableau, et trente francs pour peindre et vernir la chaire ainsi que le dossier
et le ciel de cette chaire…payé la somme de 14 francs, dont huit pour peindre
les fonts baptismaux de l’église, quatre pour le lutrin et deux pour le
tabernacle de l’autel du chœur.
29 mars 1823 : payé à Charles le Clerc, menuisier, la somme de 30
francs pour bois, pattefiches, façon de gradins et de
marchepied de l’autel sainte Barbe.
15 avril 1823 : payé à Pierre Pillevesse de Grimouville la
somme de 5 francs pour
13 mai 1823 : payé à Charles Le
Clerc, menuisier, la somme de 12 francs pour fourniture de bois et de clou,
réparation faite au baldaquin et à l’autel près la chaire, façon de plusieurs
piédestaux pour les statues de l’église…
22 mai 1824 : payé à Charles Le
Clerc, menuisier, la somme de 20 francs pour fourniture et façon d’une petite
armoire pour la sacristie
30 avril 1826 : payé à Robert, dit
29 mai 1834 : payé à Mr Lalande,
chasublier de Coutances, pour un vexillum et pour de l’étoffe en soie et du
galon employé à l’exposition. (
15 avril 1835 : payé au Plécis, ferblantier à Coutances, pour deux cierges d’accolite et pour une réparation faite à la croix (
26 mars 1838 : payé pour de la serge
destinée à faire une soutane d’enfant de chœur, la façon et la doublure, 14
francs.
26 mai 1838 : Payé à Mme Jaquette des
longs champs, marchande à Coutances, pour fourniture de velours, franges,
…galon et autres accessoires destinés à la confection du dais, 135 francs
18 décembre 1838 : payé à la femme
Courtois, marchande à Grimouville, pour du bois
employé aux montant de dais
5 avril 1839 : payé à Mme des Longchamps, à Coutances, pour du galon et autres
fournitures devant servir à recouvrir une vieille chape noire (
1841 : payé 60 francs pour la
restauration du tableau du chœur
1842 : payé à Demoiselle Euphrasie Des Long champs pour le vexillum, gland de la
lampe et cordons pour les enfants de chœur (
1848 : payé pour la réparation de la
croix du cimetière (
1853 : payé pour une statue d’ange
placée dans l’église, (
1854 : payé pour une fontaine placée
dans la sacristie (
Registre de délibérations de la fabrique
commençant en 1833
6 avril 1834, on y comprend que la chaire
était côté nord.
Semaine religieuse 1911, page 830 et 863
1912, p. 153, 170, 239
1922, p. 636
Dossier paroissial conservé aux Archives
diocésaines ; on y trouve plusieurs lettres montrant les querelles
paroissiales aux alentour de 1806.
Le décret du II
prairial décide de procéder à de nouvelles circonscriptions des succursales,
de manière que le nombre n’excède pas les moyens des fidèles.
Texte d’une
pétition à l’évêque de Coutances : nous sommes persuadés que ce nouveau
travail, par rapport à notre, si vous la trouviez trop peu considérable, ne
consistera qu’à rendre plus égales la population et le territoire des deux
succursales de Regnéville et de Grimouville,
en joignant à notre paroisse les villages de Grimouville
et d’Urville qui sont plus près de notre église que de celle de Grimouville.
Les villages
qui se trouvent dans cette position sont ceux du Rey faisant ci-devant partie
d’Urville, et ceux du Vaudredoux,
Ces trois
derniers seraient séparés de Grimouville par le
chemin tendant de l’église de Montmartin à celle de Grimouville, passant par les Vieilles-Crouttes
et
Quant au
village du Rey, il serait séparé d’Urville par le chemin tendant du lieu nommé
les quatre chemins, sur la route de Grimouville à Montmartin, au chemin de
Nous osons vous assurer, Monseigneur, que
cette réunion concilierait tous les intérêts, et ne devrait donner lieu à aucune plainte.
Mais si malgré les besoins evidens des fidèles, vous étiez forcé, ce que nous ne
pouvons croire, à supprimer la succursale de Regnéville
ou celle de Grimouville, nous vous prions,
Monseigneur, de considérer que celle de Regnéville
mérite absolument la préférence… notre église bien solide et bien réparée en ce
moment, la plus belle et la plus grande du canton à
Le 20 septembre 1803, introduction du nouveau
curé, Jean-François Blondel
Très joli dessin des trois paroisses dans le
dossier paroissial de Grimouville ; il fut
envoyé à l’évêque en même temps que la pétition
Grimouville, semaine religieuse
1907, p. 461
1911, p. 848
1912, p. 3à, 63, 171, 237
On trouve cette fois dans une lettre du
Maire, du 31 mai 1804 toute une argumentation : la succursale de Grimouville Urville doit subsister par préférence à celle
de l’ancien Regnéville.
2 décembre 1804, lettre de M. Challe, S. de Grimouville-Urville à l’évêque qui lui a demandé
avis ; Grimouville, Urville et
l’ancien Regnéville sont, comme vous le savez
Messieurs, réunis civilement sous la dénomination de Regnéville
et dans le premier travail Grimouville et l’ancien Regnéville ont été érigées en succursales et Urville
supprimée a été réunie à Grimouville.
Comme le Maire, il argue du fait que l’église
de Grimouville est au centre. Il fait aussi mention
du plan fourni à l’évêque ; c’est Grimouville
que les voix ont toujours connu et proclamé chef-lieu de ces trois communes
réunies.
Il pense que la paroisse de Regnéville doit être conservée aussi.
Dossier P d’Urville
Liasse de documents du XVIIème siècle
concernant la prébende d’Urville
Semaine religieuse, 1911, p. 848
1912, p. 84, p. 240
Lettre du 18 mai 1852 du curé Boulan, d’Urville, à l’évêque, sur l’état catastrophique de
l’église : il n’y en a pas d’aussi délabrée dans le département tout
entier. La fabrique d’Urville a demandé aide à la commune, qui n’a même pas
répondu.
Lettre de protestation des gens d’Urville,
vers 1805-06, protestant de la suppression de la paroisse d’Urville (Grimouville a une église trop
petite, elle est trop loin,…)
Autre lettre du 21 frimaire an XII des
propriétaires d’Urville protestant de la décision de l’évêque.
GRIMOUVILLE
I. Ancien Régime
15 juillet 1709, Grimouville,
p.23
Les murs du cimmetière
sont déjà endommagés en quelques endroits où nous ordonnons faire travailler
incessamment et de le tenir si bien clos et fermé qu’il n’y puisse entrer des
bestiaux ; il y aussi quelques réparations à faire à la couverture de la
nef où l’on fera travailler de peur qu’il n’y arrive un plus grand dommage
comme aussi à faire réparer quelques vitres de la nef. Au-dedans de l’église,
toutes choses y sont très pauvres mais entretenues proprement et bon
ordre ; il n’y a pour tout vase sacré qu’un calice et une petite custode
d’argent mais aussitôt que les misères du temps seront passées on travaillera à
faire acheter un soleil et un ciboire d’argent ; étant entrés dans la
sacristie, nous y avons remarqué les murs tous fendus et le plancher de dessus
très malpropre, les boys en étant pourris ; nous y avons trouvé des
ornements de touttes couleurs qui sont assez propres
et qui ont été raccommodés depuis notre dernière visite ; on a aussi fait
relier le mannuel ; on travaille à faire un
grand crucific pour mettre à l’entrée du chœur.
13 juillet 1711, Grimouville,
p.26
Louis de Cauvet,
Curé
Le cimetière est maintenant bien clos et
fermé, dans lequel état sera maintenu mais il y aura bientôt quelques
réparations à faire à la couverture tant du chœur que de la nef où l’on fera
travailler quand il sera nécessaire ; pour ce qui est de la tour, elle
demeure toujours dans l’état pitoyable où elle est étant toute crevassée
jusqu’au pied et dont il faut abbatre le haut…pour
empêcher qu’elle ne tombast et ne causast
de grands dommages à l’église ; nous avons aussy
trouvé comme cy devant les murs de la sacristie..tous ruinés mais le sr curé nous a promis qu’il va
travailler incessamment à en faire construire une au bout du chœur où elle sera
beaucoup mieux placée pour les ecclésiastiques et plus seurement
pour les ornements. Au-dedans de l’église, toutes choses y sont dans une plus
grande propreté qu’elles n’étaient à nos visites précédentes, le lambry du chœur ayant été réparé, les murs du chœur et de
la nef reblanchis et le sr curé nous fait voir le dessein …deux petites contretables qui doivent être placés aux deux autels de la
nef où l’on vat faire travailler incessamment. Nous avons aussi trouvé
d’augmentation des ampoulles neuves qui sont très
propres.
15 juillet 1713, Grimouville,
p. 27
Louis de Couvet, curé
Le cimetière est en bon état mais la tour
de l’église demeure toujours dans le pitoyable état où il était cy devant dont la ….ye est tombée
depuis plusieurs années et le reste est tout crevassé comme sont aussi les
parois de la sacristie qui sont entrouvertes à plusieurs endroits. Au-dedans de
l’église, toutes choses y sont entretenues très proprement et en bon ordre, les
autels y étant décorés et très jolyes…et ledit sr
curé nous a promis qu’au lieu du grand ciboire et soleil qui ne sont que de
cuivre, il en fera achepter d’argent que nous
trouverons à notre prochainne visite. Les ornements
servant au divin service sont assez propres et il y a en de toutes couleurs,
les livres de chant en assez bon état, les saintes huiles bien conservées, et
les fonts baptismaux bien fermés, en sorte qu’il n’y manque rien ny pour l’administration des sacrements ny
pour le divin service
14 juillet 1714, Grimouville,
p.25 bis
Louis de Cauvet,
curé
Le cimetière est toujours assez bien
clos ; les réparations qui sont à faire à la couverture de l’église seront
faites incessamment ; le sieur curé nous a dit que l’ardoise est acheptée pour cet effet.
Au dedans de l’église, les autels y sont
assez joliment décorés et on nous a fait espérer qu’on acheptera
au plus tôt un ciboire et un soleil d’argent ainsi que nous l’avons déjà
ordonné mais nous avons encore trouvé la tour en méchant état, le haut en ayant
esté abbatu il y a lontam et ce qui en reste des murs est tout entrouvert et
crevassé ainsi que les parois de la sacristie, pourquoy
les paroissiens seront avertis de s’assembler au lieu et à l’heure qui leur
sera marqué aux fins de trouver les moyens de faire réparer l’une et l’autre.
Les ornements qui sont dans ladite sacristie sont assez propres et les dépenses
qui ont été faites ces dernières années pour la décoration des autels ont été
fournies par les charités du sr curé et paroissiens, attendu qu’il n’y a nul
fond dans le trésor dont le revenu ne se monte qu’en …quinze livres qui ne
suffisent pas même pour avoir des cierges à brûler sur l’autel.
10 juillet 1717, Grimouville,
p. 24
le cimetière est assez bien clos…mais il y a des
réparations à faire à la couverture de la nef, du chœur et de la tour et même, quoyqu’on ait déjà abbatu le haut
pour empêcher que par sa chute elle ne causat
beaucoup de dommages à l'’glise, cependant le bas en est encore très mauvais,
tout crevassé. Il y a encore lieu de craindre qu'il n'en arrive quelque fâcheux
accident. Les murs de la sacristie sont entrouverts et crevassés à plusieurs
endroits, et cela depuis plusieurs années, pourquoi nous avons ordonné qu’on va
les faire réparer.
Au-dedans de l’église, toutes choses y
sont entretenues…et en bon ordre, le grand autel y étant [orné ?] d’une contretable et d’un tabernacle et les deux de la nef tout
aussi décorés de deux contretables par les soins et
charités du st curé, et nous espérons trouver un grand ciboire d’argent pour y
conserver les saintes hosties…il nous a aussi assuré que tous les comptes
depuis qu’il est curé ont été rendus mais qu’il y en a encore quelques anciens
à rendre.
27 septembre 1719, Grimouville,
p. 19bis
Louis de Cauvet,
curé
Guillaume Elainne
est vicaire, Jacques Esnol est diacre, Jean Guillard,
trésorier.
Les murailles du cimetière ont besoin de
réparations à quelques endroits ; il est nécessaire d’exhorter les
paroissiens à réparer leur tour et à faire sortir les débets des comptes afin
d’avoir aussi de quoi acheter un saint ciboire, étant très indécent d’avoir un
ciboire en cuivre ; il y a quantité de comptes à rendre mais comme le
trésor est pauvre, il arrive assez souvent que les trésoriers sont en avance…le
dedans de l’église est tenu proprement par les soins du sr curé ; les
titres sont en bon ordre, renfermés dans un coffre fermant à trois clefs.
25 juillet 1721, Grimouville,
p. 43 bis
Louis de Cauvet,
curé
Les murailles du cimetière ont besoin de
réparation ; l’on continue toujours à amasser des matériaux pour la
réparation de la tour, l’intérieur de l’église est assez bien tenu ; il y
a des syndics nommés pour poursuivre les comptables du trésor affin d’avoir de
quoi fournir aux besoins de l’église dont les premiers sont d’avoir des vases
sacrés d’argent ; les couvertures de l’église sont en état ; la
sacristie a besoin d’être réparée.
27 septembre 1723, Grimouville,
p. 51
François Gouaislard,
prêtre
Le cimetière est clos, les couvertures de
l’église sont en état ; son intérieur qui est tenu proprement, il y a
quelques choses à réparer au lambris du chœur, la sacristie devrait être
construite derrière ; il serait à souhaiter que l’on trouvat
quelques secours pour faire réédiffier la tour et on
promet de faire réparer le pavé du chœur et faire paver l’allée de la nef
31 août 1724, Grimouville,
p. 52bis
Le cimetière est assez clos, les
couvertures de l’église sont passables, l’intérieur est tenu assez proprement,
il y a quelques choses à réparer au lambry du chœur,
nous avons trouvé la sacristie à laquelle on travaille actuellement étant toute
preste à couvrir, le tout aux frais et libéralités du sr curé. Après sa
perfection, l’on travaillera à la réfaction de la tour. Nous avons encore
trouvé d’augmentation un grand soleil d’argent qui est fort propre dont les
deniers ont été avancés par le sr curé en attendant que le trésor puisse le
rendre. Il ne restera plus qu’à réparer le pavet du
chœur et à faire paver l’allée de la nef
22 juillet 1725, Grimouville,
p. 26
Louis de Cauvet,
curé
Le cimetière est fermé, les couvertures de
l’église sont assez en état, l’intérieur est tenu proprement ; il est
arrivé un accident au lambri qui sera rétabli
incessamment ; nous avons trouvé une fort jolie sacristie entièrement achevée
au pavet près, qu’on espère faire le plustôt qu’on pourra. Le temps fâcheux est cause du
retardement de la réfection de la tour. Le sieur curé nous a dit qu’il attend
incessamment des ornements neufs et l’église deviendra très propre par la
continuation des soins du sr curé
30 juillet 1727, Grimouville,
p. 26
Louis de Cauvet,
curé
Nous avons trouvé le cimetière en état
ainsi que les couvertures de l’église. L’intérieur en est entretenu proprement.
Nous ordonnons au trésorier en charge de faire fermer les fonts baptismaux à
clef dans la quinzaine ; nous enjoignons aux parroissiens
de s’assembler le dimanche en huit pour délibérer entre eux sur les moyens de
faire rétablir leur tour
23 juillet 1728, Grimouville,
p. 20
Louis de Cauvet,
curé
Nous avons trouvé l’extérieur et
l’intérieur de l’église en état dont l’intérieur est très propre et bien décoré
23 juillet 1729, Grimouville,
p. 17bis
Nous avons trouvé tout en ordre tant pour
l’intérieur que pour l’extérieur de l’église
16 juillet 1732, Grimouville,
p. 17bis
Louis de Cauvet,
Curé
Nous avons trouvé tout en ordre tant pour
l’intérieur que pour l’extérieur de l’église ; nous exhortons cependant le
sr curé et paroissiens à faire réédiffier le clocher,
les cloches n’étant pas décemment placées dans la nef.
27 août 1734, Grimouville,
p. 22
Louis de Cauvet,
Curé
Nous avons trouvé le cimetière bien fermé
et les couvertures de l’église en fort bon état ; la tour est toujors preste à tomber, nous exhortons toujours à la faire
réparer ; l’intérieur de l’église est tenu très proprement ; les
vases sacrés, fonts baptismaux, livres de l’église et ornements sont en bon
état, on a achepté depuis notre dernière visite une
chasuble, deux tuniques et deux chappes noires, ce
que l’on doit aux libéralités du sr curé.
23 août 1736, Grimouville,
p. 6bis
Guillaume Moimerye,
desservant le bénéfice
Nous avons trouvé le cimetière bien fermé,
les couvertures de l’église ont besoin de réparation. Les ornements sont en bon
état, le st ciboire est bossué, il faut le faire raccommoder, les livres sont
en assez mauvais ordre…il y a plus de vingt années de comptes à rendre
24 août 1742, Grimouville,
p.4bis
Jean-Baptiste Delisle,Curé
Nous avons trouvé les murs et clôtures du
cimetière en bon état et les couvertures de l’église en totalité. L’intérieur
de l’église est tenu proprement, les ornements, vases sacrés, livres et fonts
baptismaux sont en bon état ; nous enjoignons de faire mettre des
bancelles uniformes le long de la nef, lesquelles seront attachées quatre à
quatre et qu’on n’accorde des bans particuliers dans la nef qu’à ceux qui les
auraient fieffés.
24 août 1745, Grimouville,
p. 7
Jean-Baptiste Delisle, curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ainsi que les couvertures de l’église dont l’intérieur est tenu
proprement. Les ornements, vases sacrés et livres sont en bon état…tous se sont
acquittés du devoir pascal…reste à rendre les comptes des quatre dernières
années.
3 septembre 1747, Grimouville,
p. 21
Jean-Baptiste Delisle, curé
Nous avons trouvé la clôture du cimetière
en bon état ainsi que les couvertures de l’église dont l’intérieur est tenu
proprement ; les fonts baptismaux sont bien conditionnés ; nous
exhortons à prendre les mesures nécessaires à faire repeindre la contretable. Les vases sacrés, ornements et … de l’église
sont en bon état…il reste à peu près six comptes du trésor à rendre.
11 septembre 1751, Grimouville,
p. 42 bis
Jean-Baptiste Delisle, curé
Nous avons visité le cimetière dont la
clôture a besoin de quelques réparations, l’on a déjà amassé les pierres
nécessaires. L’église à l’extérieur nous a paru en assez bon état, il
conviendrait de paver l’allée de la nef et de fournir des livres d’église
suivant l’usage du nouveau bréviaire et de placer un confessionnal dans la nef.
Pour exhorter à faire cette dépense au plustôt et de
prendre les mesures de faire rendre beaucoup de contes du trésor pour fournir à
cette dépense. Nous avons ensuite visité les vases sacrés, ornements et fonts
baptismaux. Il est à propos de réparer la couverture des fonts ou d’en faire
une neuve.
Conférences ecclésiastiques de Grimouville –
Archives diocésaines, 1866
Marc-Antoine Dancel-Dutot devient curé en 1767 ; il prêta serment
révolutionnaire mais resta dans la paroisse jusque vers 1796.
L’église de Grimouville
n’a pas été vendue mais elle a été pillée, complètement dévastée. Les linges et
ornements sacrilègement enlevés furent employés à des
usages tout à fait profanes par des personnes heureusement peu nombreuses mais
d’un fanatisme et d’une impiété extrême. La croix du cimetière et celles qui se
trouvaient sur l’église furent indignement renversées et mutilées.
On montre encore à Grimouville
une maison bâtie pendant ces jours néfastes par un nommé Bernier, de Regnéville, et dont l’escalier a été construit avec des
pierres sépulcrales et les degrés de la croix enlevée de l’église et du
cimetière de Grimouville. Nous avons vu très
longtemps cette maison inhabitée et souvent entendu répéter que personne ne
voulait y demeurer à cause de ces pierres bénies employées à la construction…cette
maison est habitée depuis cinq ou six ans. On n’en parle plus.
Etienne Chasles devint curé après
Seconde livraison, en 1867
L’abbé Ollivier mourut le 18 mai 1825. César
Ollivier, neveu du précédent, devint curé jusqu’en mars 1840, date à la quelle
il fut transféré à Marigny.
26 septembre 1824, création de la confrérie
du Sacré Cœur de Jésus.
Jean-Placide Legouix
devient curé en mars 1840, (c’est lui qui rédige ici).
Lui aussi fait l’éloge de la mission de 1841
à Regnéville, du 16 janvier 1841 et pendant six
semaines.
21 janvier 1844, création de la confrérie du
Sacré Cœur de Marie.
En 1838, le chœur de l’église de Grimouville a été agrandi au moins de moitié par la prolongation
des deux côtières. La sacristie jusqu’alors derrière l’autel, fut reconstruite
au lieu qu’elle occupe aujourd’hui, au nord du chœur…en 1841, les divers
lambris, haut et bas, dans la partie neuve du chœur et autour du sanctuaire
furent faits au compte de la fabrique. Le sanctuaire et tout le chœur furent
aussi pavés cette même année. Le pavé fut pris à Fleury, près Villedieu.
En 1861, érection de la confrérie du
Saint-Scapulaire.
En 1853, la paroisse de Grimouville a été imposée d’office pour faire face aux
réparations urgentes que nécessitait l’état de ruine et de délabrement de son
église et de son presbytère. L’église alors a été recouverte presqu’à neuf.
URVILLE
Conférences ecclésiastiques d’Urville – Archives diocésaines, 1866
En 1789, Mr Fourey
était Curé, successeur de Mr Lecapelain, mort en
1785. Mr Fourey mourut en 1791. Il fut remplacé par
Mr Lebirais qui prêta le serment révolutionnaire.
Le curé fut chassé de sa cure et le
presbytère vendu le 18 février 1793. Ce bâtiment avait été construit en 1687
(inscription sur un mur).
L’église d’Urville vit deux de ses cloches
enlevées par les révolutionnaires, les statues de ses saints renversées et son
intérieur servir de salpétrière pour le compte de
l’état, car elle n’avait point été vendue. Les profanateurs du temple saint
voulant faire disparaître toute trace de la religion de leur père réunirent
leurs efforts pour renverser une croix de fer érigée sur le territoire de la
paroisse d’Urville ; rappel de l’inscription de 1694 ; Hâtons-nous
de dire que cette ancienne croix, renversée par les Révolutionnaires , et dont
il ne restait que des ruines, a été remplacée en 1858 par les soins de mon
pieux Monsieur Boulan, par une belle croix toute en
fer de fonte, dont le prix toute placée est de 450 francs, somme exclusivement
due à la générosité des paroissiens.
Les paroissiens furent peu sensibles aux
idées révolutionnaires. Ce qui les affecta surtout péniblement en 1792, ce
fut de se voir réunir comme Grimouville pour le
temporel à Regnéville et pour le spirituel à Grimouville, aussi cette réunion spirituelle ne fut jamais
que nominative. Dans aucune circonstance, ils ne voulurent permettre au
desservant de Grimouville de les enterrer dans son
cimetière.
Après
Dans leur délaissement, les habitants
d’Urville furent heureux que Mr Joseph de St-Jorre,
prêtre assermenté ordonné par Mgr Bécherel ; il devint desservant en 1805 et mourut en
1829.
Ce fut lui qui commença à restaurer
l’église en construisant une sacristie et en achettant
des fonts baptismaux.
Seconde livraison, de 1867.
En 1807, l’église d’Urville était dans l’état
le plus déplorable. La côtière du midi menaçait ruine ; le bâtiment était
couvert moitié en paille et moitié en ardoises…les ornements et linges d’église
faisaient tellement défaut Monsieur l’abbé de Saint-Jorre
chantait les Vêpres revêtu d’une aube faute d’un surplis ou d’un rochet.
Le curé avait racheté le presbytère à Mme Lebirais.
De 1807 à 1822, pas d’évolution. Cette
paroisse, devenue annexe de Grimouville, se trouvait
dans une extrême pauvreté. Son malheureux curé ne pouvait non seulement faire
aucune réparation à l’église, mais encore il était obligé pour vivre de filer
au rouet. Heureusement, cette malheureuse situation devait bientôt avoir
un terme.
En 1826, le curé réussit à faire ériger
Urville en succursale. Urville dès ce moment commença à renaître de ses
cendres. Avant de mourir, le curé légua le presbytère à la paroisse, mais
il s’ensuivit toutes sortes de problèmes..
Adolphe Esnol fut
le nouveau curé. Il répara d’urgence la couverture en paille avec du glui
que lui offrirent les habitants. En 1832, il fit refondre la cloche…Ce
fut encore Mr Esnol qui, en 1835, érigea la croix
remarquable qui se trouve dans le cimetière. En 1840, l’abbé Esnol est transféré à Lengronne.
Ce fut Mr Esnol
qui fit placer le lambri du cœur par un nommé Journeaux de Blainville, qui se fit payer la somme de 700
francs. C’est encore au même curé et au même ouvrier Journeaux
que l’église doit ses stalles qui coûtèrent 200 francs, ses petits autels qui
furent payés chacun 300 francs, y compris les tableaux. Un de ces autels fut
donné par un Urvillais, Mr Louis Esnol,
curé de Regnéville. Enfin, Mr Esnol,
curé d’Urville, pourvut l’église d’un dais, d’un vexillum, de quatre chappes rouges, de deux chasubles, de l’ostensoir doré et
de trois ampoules en argent pour les saintes huiles. Sous son administration,
Mme Danlos, mère de Mr Edouard Danlos,
juge de paix à Montmartin, donna la lampe de
l’église. Monsieur Félix Lesage donna le chemin de croix, érigé le 23 décembre
1839.
Juste Boulan devint
curé d’Urville le 16 mars 1840.
Son premier soin fut de doter son église
d’un maître-autel avec sa garniture. Cet autel, fait par Duccini,
fut payé la somme de 1800 francs, en grande partie au moyen d’offrandes faites
par les paroissiens. Mr Boulan exerça son zèle
surtout dans la reconstruction de son église devenue insuffisante pour sa
population. Cette entreprise hardie s’exécuta avec un entrain admirable ;
tous les paroissiens voulurent y concourir. Les carrières donnèrent la pierre, les piqueurs préparèrent la
pierre de taille. Les cultivateurs firent tous les transports, en sorte que la
fabrique n’eut à débourrer qu’une somme de 850 francs pour la construction de
la tour. En 1853, Urville se trouva enfin en possession d’une très jolie église.