PONTORSON
Eglise de Pontorson, hôpital de Pontorson
Eglises deCurey, Les Pas, Boucey, Moidrey, Cormeray
Abréviations
-
A.E.C. : Archives
ecclésiastiques de Coutances
-
A.D.M. : Archives
départementales de la Manche
-
C.A.O.A. :
Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche
-
C.E. conférence
ecclésiastique (suivi de la date)
-
V.A. : Visite archidiaconale
-
Clmh : Classé monument historique
-
Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments
historiques
-
S.A.H.M. :
Société d'archéologie et d'histoire et
de la Manche
-
M.R.U. :
Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme
Eglise Notre-DaMe et
hôpital de Pontorson
Sources et
bibliographie
Visites
archidiaconales du diocèse d’Avranches de 1748 et
1750 (AEC, ADAVI)
Conférences
ecclésiastiques de 1866 et 1867 (AEC)
Délibérations
de la fabrique 1834-1869 (ADM 300 J 302 boîte 3)
Dossier
Paroissial (AEC DP 410)
▪
Notre-Dame de pontorson
Le Héricher
(Edouard), Avranchin monumental et historique, T.2, 1846, p. 442-471
« Etude
archéologique sur Notre-Dame de Pontorson », Revue de l’Avranchin,
T.XX, n°125, 1922, p.196-218
HULMEL
(L.) abbé, « Notes historiques sur Pontorson », Revue de l’Avranchin,
T.XX, n°126, 1923, p.285-291
BARBE
(Emile), « l’achèvement des restaurations dans l’église de
Pontorson », Revue de l’Avranchin, t.26, n°150, 1933, p.143-147
MARTIN-DEMEZIL
(Jean), « Notre-Dame de Pontorson », Congrès archéologique de France,
1966 (Cotentin et Avranchin), p. 398-405
SAUVAGE
(R.N.), BSAN, T.36, p. 456-459
LAMBERT
(M.), « les travaux dans l’église de Pontorson », Bulletin
cantonal de Pontorson, nov-Dec 1973, n°95, p.13-21
« l’église de Pontorson », Publications multigraphiées, fasc. 39, série 8, 1979, p.49-56
« Pour
servir à l’histoire de Pontorson », Revue de l’Avranchin, t.71, n°360,
1994, p. 337-345
SEGUIN
(Jean), « Pontorson », Corpus des inscriptions tumulaires (avant
1789) du Mortainais et campanaire de l’Avranchin et du Mortainais,
après 1919, p.78
SEGUIN
(Jean) et VIVIER (Emile), « Corpus des inscriptions tumulaires de
l’Avranchin (antérieures à 1789) », Revue de l’Avranchin, t. XXI, n°130,
1925, p. 233-238.
SEGUIN
(Jean) et VIVIER (Emile), « Pontorson », les anciens fonts baptismaux du
Département de la Manche, 1941, p. 14
GERVILLE
(Charles de), Voyage archéologique dans
la Manche (1818-1820), Dir. GUIBERT, Michel,
collection « Etudes et documents », S.A.H.M., T.IV, p.182-195,
Saint-Lô, 2001. voir aussi la bibliographie
▪
Hôpital de Pontorson
DERIES
(Léon), « les frères Saint-Jean-de-Dieu à la Charité de Pontorson », La
vie monastique en Normandie, Saint-Lô, 1933
FAUCHON
(Maxime), « l’hôpital Saint-Antoine de la Charité de Pontorson
(1644-1792) », Revue de l’Avranchin, t.41, n°238, 1964, p. 11-25
I. Ancien Régime
Pontorson
– ADA VI – Archives diocésaines de Coutances
13
octobre 1748 (pour cette visite, n’ont été transcrit que ce qui concerne les
ornements)
Visite
de Mgr Durand de Missy. Il va d'abord au presbytère
"d'où nous avons été conduits processionnellement sous le dais de la
principale porte de ladite église, pendant que le clergé chantait le repons Ecce sacerdos magnus, où étant arrivé le sieur curé nous a présenté l'eau
bénite et l'encens en la manière accoutumée…avons ensuite visité les fonts
baptismaux, précédé du clergé en chappes qui chantait
le psaume Laudate dominus omnes gentes…avons passé dans la sacristie…les ornemens tant ceux qui appartiennent à l'église que ceux
qui sont aux sieurs obitiers nous ont paru en bon et
suffisant état."
Mais
ils reviennent le lendemain pour terminer.
"…avons
aussi remarqué étant entré dans la sacristie qu'il y a trois chappes appartenantes au trésor
lesquelles sont hors d'état d'être emploiées pour le
service divin, pour quoi nous les avons interdites et ordonné qu'elles seront emploiées à ce qu'elles pourront servir pour l'église, et
quant aux autres ornemens qui ne sont pas en bon état
et notamment une chasuble qui nous a été montrée avons ordonné que tous les
dits ornemens seront réparés incessamment et défendu
de s'en servir jusqu'à ce qu'ils soient en due réparation."
Les
abbés du Mont Saint-Michel sont patrons présentateurs
de la paroisse.
Visite
épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives
diocésaines - ADA VI - PONTORSON – 5
juillet 1750
Du dimanche 5 juillet 1750, nous Pierre
Jean Baptiste Durand de Missy, évêque d'Avranches,
nous sommes transportés sur les neuf heures du matin dans l'église de Pontorson
où nous avons été reçu avec les cérémonies ordinaires par Mre
Jean-Baptiste de Bienville Boulant, Curé, Me François
de Lille, Jean Martin, Julien Le Dos, Charles de Lancizé,
Julien Arnoul (?) et Olivier François Caignon, tous
prêtre et obitiers de la paroisse, Me Jacques Le Chaptois et Julien Picard, prêtres obitiers
absens. Après avoir donné au peuple assemblé pour
notre visite la bénédiction du Saint Sacrement avec le saint ciboire qui est en
bon état et la custode, nous avons célébré la sainte messe après laquelle nous
avons visité les ornemens et vases sacrés. Les messes
fondées par le .. de sieur
(?) Moron seront célébrées à onze heures en touts tems et celui qui sera chargé
de les acquités aura attention de ne commencer
qu'après la grande messe finie, en cas qu'elle ne le
soie pas à onze heures. Nous avons défendu aux … obitiers
de célébrer aucune messe basse pendant les fondations, à celui du sieur curé et
de celui qui est chargé des petites écoles.
Il
y a cinq calices dont trois en bon état et deux autres entièrement interdits. Nous avons
défendu à tous ceux qui seront à l'autel pour servir de diacre et de
sous-diacre de quitter l'autel que la messe ne soit finie et que le célébrant
ne soit rentré dans la sacristie, et avons ordonné que quand il sera célébré
une messe haute le diacre et le sous-diacre accompagneront le célébrant dès la
sortie de
Il
y a une croix et un encensoir d'argent avec
Les
fonts sont en bon état ainsi que tous les autels à l'exception de celui de St
Sauveur, au sujet duquel nous avons renouvelé notre ordonnance portée dans
notre visite de 1748. Les confessionnaux sont en état suffisant. Il est besoin
de réparer quelques vitres qui le seront incessamment. Nous avons
interdit les canons qui sont sur le grand autel. Nous avons ordonné que de
toutes les fondations postérieures à 1704 le tiers en sera affecté au trésor.
Les trésoriers de l'année présente sont le sieur Sauvage, docteur médecin, et
Antoine Hus, bourgeois de cette ville. Nous avons aussi ordonné qu'il sera
rendu un compte de toutes les charges et revenus tant des obits que du trésor,
pour l'examen duquel nous avons nommé les personnes de Me Le Sauvage, docteur
médecin, Charles Chauvin, chirurgien, François Allard, contrôlleur
et Julien Lescalot (?), et avons exorté
lesdits sieurs commissaires à inviter audits examens messieurs de la noblesse
ou quelqu'un d'eux, de toute quoi nous sera donné avis. L'église est dédiée à
Ajout
en plus petit, en bas de page
Nous avons ensuite ordonné que lesdits
sieurs François de Lille et Julien Le Dos, obitiers,
se retireront dans notre séminaire d'Avranches, et ce pour raisons à nous connuës, et ledit Julien Le Dos dans notre séminaire de La Garlière pendant trois mois pour raisons pareillement à
nous connuës ledit jour et an que dessus sous les
peines portées par le droit.
Ajout
dans la marge:
De plus, sur ce qui nous a été
représenté qu'il seroit très avantageux pour les
personnes infirmes et autres qui n'auroient pas eu la
commodité d'assister aux messes qui se célèbrent le matin dans l'église de
Pontorson, qu'il y fut célébré une messe basse tous les jours ouvriers à une
heure commodes pour les personnes, nous, pour entretenir de plus en plus la
piété des fidèlles, avons ordonné que tous les jours
ouvriers il sera célébré par les obitiers, chacun à
son tour de rang, une messe basse à dix heures en été et à dix heures et demie
en hiver, laquelle sera sonnée et tintée aux heures dites afin que les
personnes qui n'auront pas eu la commodité d'entendre la messe le matin
puissent y assister, l'honoraire de laquelle sera par nous fixé au-dessus de
celui porté par nos statuts, eu égard au retardement de l'heure, lors de la
réduction qui sera par nous faite des fondations de
II. De 1789 à la
Séparation de l'Eglise et de l'Etat
PONTORSON – Conférence ecclésiastique de
1866
AEC, Coutances
Histoire
religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801 :
Clergé :
Avant la Révolution, il y avait un curé et huit obitiers.
En 1789, le curé était Mr Robert François Boëssel.
Sa signature à Pontorson intervient pour la première fois en 1786. Plus tard, Mr
Boëssel était devenu curé schismatique de la paroisse
de Pontorson et curé intrus de la petite paroisse de Cendres qui dès lors fut
réunie, par une autorité sans pouvoir, à celle de Pontorson pour le spirituel
comme pour le civil.
D’après
une délibération du 19 7bre 1789, les huit obitiers
étaient :
François
Duchemin
Jacques
Genevée
Jean
Baptiste Morel
Robert
Pierre Renault
François
Julien Bedel
Joseph
Dauguet
Guillaume
Le Roux
Gabriel
Jacques Le Roy
Le
Prieur de l’hôpital est à l’époque Allire ( ?)
Charrière ; l’aumônier était un Mr Pierre Barberot
Article
3ème : église paroissiale : L’église
fut profanée de bien des manières et dépouillée de tout ce qu’elle possédait.
Voici quelques faits que j’ai recueillis sur ce sujet :
L’église devint pour les habitants, à
cette époque d’impiété, le temple de la liberté et de la raison, et on y
célébrait régulièrement la décade (…) La
statue de l’Assomption de
Une autre délibération, datée du 7 Pluviose an 2 (26 janvier 1794), prouve que l’église était
le lieu de réunion, non seulement pour les décades des assemblées religieuses,
mais aussi pour les assemblées profanes de tout genre (…)
Le sol de l’église fut fouillé dans
presque toutes ses parties, afin d’en extraire du salpêtre. Cependant, eu égard
probablement à l’intervention de Mr Boëssel,
les autels furent peu endommagés. Les
autels avec la chaire, composaient à peu près tout le mobilier resté dans
l’église.
Les
croix et les statues furent enlevées et pillées. N.D. de Pitié fut cependant
conservée par une dame Fleury. Le Christ du transept et plusieurs autres statues
furent aussi retrouvées plus tard ; mais par qui furent-ils
conservés ? Je l’ignore.
Les
croix du cimetière furent brisées comme partout, on abattit aussi un calvaire
qui avait été planté au bas de la rue de Tanis. Et voici sur
ce fait quelques circonstances assez remarquables, conservées dans l’opinion
publique et qui m’ont été racontées à moi même par une personne âgée de
Voici une délibération relative au
mobilier du culte. Elle est du 9 Florial an 2 (28
avril 1794) : elle porte que, ce jour là : « délibérant les
citoyens Hedouin, maire, Huet et Guérin, officiers
municipaux, Letort, Royer, Brason
et Colin, membres du conseil général de la commune, un membre a proposé de
nommer deux commissaires pour faire le
répertoire et inventaire des chasubles, ornements, des chapes, argenteries,
cordes ( ?) et autres objets appartenant à la
commune de Pontorson, ainsi qu’à l’hôpital de la charité pour être de suite
conduits et déposés, conformément à la loi, au directoire du district
d’Avranches et en retirer un récépissé. Ce dont les citoyens Huet et Hedouin se sont chargés volontairement (…) »
Il est probable que la mesure fut assez
bien exécutée, car, après la révolution, le 21 Floréal an 11 (11 Mars 1803), le conseil municipal reconnaît dans sa
délibération que l’église est entièrement dépouillée de linges, ornements et
vases ecclésiastiques.
Quelqu’un m’a dit que plusieurs des
ornements de l’église furent vendus publiquement dans la grand
rue. Néanmoins une Delle Cellard avait
trouvé le moyen de soustraire une pierre sacrée et quelques ornements
sacerdotaux, qu’elle tint cachée chez elle (…)
De
trois cloches qui existaient alors, il n’en resta qu’une ; les deux autres
furent descendues et emportées pour être fondues.
Le presbytère fut vendu pour la somme de
six francs à un Sr Robert Deville de Pontorson.
Paragraphe
4ème – Eglise et presbytère de Cendres : La paroisse de cendres, comme nous l’avons observé précédemment,
dépendait pour le spirituel de l’archevêché de Dol, mais de Pontorson pour le
civil. Son église fut dévastée comme celle de Pontorson et de
Une personne de la localité m’a raconté
le fais suivant, comme ayant eu lieu à la suite du pillage et de la dévastation
de l’église de Cendres : dans cette dévastation impie, quelques unes des
statues de l’église avaient été jetées dans la rivière du Coësnon.
Un petit enfant ayant vu flotter au-dessus de l’eau une petite statue de
Paragraphe
5ème – Confréries : En
1789, l’église N.D. de Pontorson possédait deux confréries qui y existent
encore aujourd’hui.
La première est la confrérie du St Esprit
qui remonte à l’année 1247. Nous avons encore une bulle du S.S. Pontife
Innocent X en date du 27 avril 1653 qui la confirme et y attache des
indulgences ; cette confrérie a toujours été en grand honneur dans
La seconde confrérie est la confrérie du
St Rosaire, qui fut érigée en cette ville, à la demande de tous les
habitants par le R .P. Jacques Raymond Robert de l’ordre des frères
prêcheurs. Cette érection eut lieu le 1er dimanche d’octobre 1620.
Epoque
qui a suivi immédiatement la Révolution, jusqu’à l’Episcopat de Mgr
Dupont Poursat, vers la fin de 1807 :
Après la Révolution, Mr Boëssel est curé de Pontorson. Il racheta le presbytère en
remboursant à Robert Déville les six francs que
celui-ci avait payé en l’achetant, il s’occupa aussi de la restauration de
l’église qui néanmoins resta bien longtemps encore dans un état de dénuement et
de pauvreté qui excita les larrons de Mgr Dupont Poursat,
lors de sa première visite pastorale. L’abbé Boëssel
décède le 23 août 1833 à l’âge de 77 ans, dont 50 à peu près curé
de Pontorson.
Article
2ème – Eglise paroissiale et dépendances : Cette église ne fut rouverte que assez tard au culte catholique,
environ un an m’a dit quelqu’un, après celle d’Avranches ; et cela se
conçoit avec les dispositions dans lesquelles se trouvaient les autorités
civiles de Pontorson et Mr Boëssel qui en
était curé. Je suis porté à croire que le culte catholique n’y fut guère
réorganisé définitivement avant le mois de juin 1803, époque à laquelle nous
croyons Mr Boëssel recommencer
la tenue régulière des registres de catholicité (…) Nous avons vu précédemment
dans quel état de pauvreté et de délabrement elle avait été réduite pendant
Article
3 – Hôpital : L’ancienne chapelle des frères de St
Jean de Dieu continuant d’être une salle des malades, nécessité fut d’en
construire une nouvelle. On résolut de le placer devant la grande façade de
l’établissement, non loin de la porte principale, à l’extrémité Est d’une
avenue plantée en peupliers qui conduisait de la grande route à l’hôpital.
Cette chapelle était très petite, sans aucun ornement à l’extérieur ni à
l’intérieur, vraiment digne d’un hôpital. Elle fut achevée en 1808 et le 30
décembre de cette même année Mgr l’Evêque permit qu’on y dit la messe et qu’on y fit certaines autres fonctions à
condition qu’elle ne préjudicieraient pas aux offices de
Conférence ecclésiastique de 1867 (AEC
Coutances)
Histoire
religieuse depuis le mois d’août 1807 jusqu’au mois d’août 1862 :
Paragraphe
1er – Curés : il y en a eu cinq : Mr Boëssel jusqu’en 1833 ; puis Robert Garnier qui ne
resta que quatre ans ; puis Mr Jean Gilbert, appelé à la cure
de Pontorson en mars 1838 qu’il occupa pendant un peu plus que sept ans
(1845) ; ensuite Mr Paul Lepelley
jusqu’à la fin de l’année 1851 ; enfin Mr Aimable Désiré
Menant.
Paragraphe
3ème – Aumôniers de l’hôpital :
Mr René Talbot jusqu’en 1832 ; Mr
Chapitre
III – Matériel : Mr Boëssel
adjoint à l’unique cloche restée, deux nouvelles, fondues dans le cimetière.
Vers
1822, achat du dais, de la bannière et d’un ornement blanc complet, composé de
cinq chapes, chasuble, tunique, dalmatique, étole pastorale .
Cet ornement est aujourd’hui usé, mais on voit bien encore que dans le principe
il était solide et beau. Il paraît que la plus grande partie de ces objets
fut due à la générosité de Me Le Chevalier de Moidrey.
La
croix en pierre qui se voit maintenant dans le cimetière fut adressée ou érigée
de nouveau du temps et par les soins de Mr Boëssel.
Dans les archives de la fabrique est
trouvé un devis en date du 30 7bre 1836, pour réparations urgentes
aux murs, charpentes et couvertures de l’église, du presbytère et autres
bâtiments appartenant à la fabrique, et aussi pour la réparation et la décoration
des autels. N’a apparemment pas eu de suite, sauf pour le pignon ouest du
presbytère.
Mr
Gilbert fait faire des bancs neufs de la nef et acheta les fonts baptismaux qui
existent aujourd’hui. Ce fut à son instigation que fut érigé l’autel de
l’archiconfrérie, et à cette occasion les autels du St Esprit, du
Rosaire et de N.D. de Pitié, peut-être aussi le tombeau et le retable de
l’autel du chœur furent peints et dorés de nouveaux avec les offrandes des
personnes généreuses (…)
La
grosse cloche ayant été cassée, un marché est passé avec Havard
de Villedieu pour une cloche pesant
Achat
d’un second ornement en or, du temps de Mr Gilbert. Celui-ci acheta
aussi le ciboire en vermeil.
La confrérie du St Esprit
avait aussi son petit mobilier : un drapeau rouge, des chasubles pour
chaque couleur, un missel etc…
Mr
Lepelley fournit l’étoffe pour le petit ornement
blanc composé de trois chapes, d’une chasuble, d’une tunique et d’une
dalmatique.
PONTORSON – AD 300 J 302
Boîte n°
3 : Délibérations de la fabrique 1834-1869
En 1834, un nommé Garnier est curé de
Pontorson. En 1838 Gilbert. Lepelley en 1848. Menant , à partir de 1852 ?
Etat
de dégradation avancé de l’église en 1838 : clocher abîmé à la suite d’une
tempête.
En
avril 1841, la fabrique cède le presbytère à l’hospice pour pouvoir effectuer
des travaux tant extérieurs qu’intérieurs à l’église.
1859
Marché pour la cloche avec Havard à Villedieu.
Devis
de travaux à exécuter pour la construction d’une chapelle joignant l’abside,
d’une tour servant à l’escalier, du beffroi avec plan d’élévation
, datant de 1869.
Boîte n° 4 : Extrait du registre
de délibérations, séance du 5 janvier 1902 : une somme de 500 francs est
affectée pour l’achat de vases sacrés destinés à remplacer ceux qui ont été
enlevés par des voleurs le mois dernier.
En 1906, la toiture de la nef a été refaite, mais il reste celles des quatre chapelles et du
chœur qui sont dans un état de vétusté et de délabrement tel que l’eau traverse
les voûtes et inonde l’église.
Inventaire du mobilier de l’église en
1899 :
Un
calice vermeil XIVe siècle, bon état avec patène
Un
calice plus simple XIVe siècle argent coupe d’or, neuf avec patène
Deux
calices genre moderne, argent – coupe
dorée,
bon état avec patène
Un
calice argent très simple, hors d’usage avec patène
Un
ciboire vermeil XIIIe siècle bon état
Un
grand ciboire renaissance vermeil, bon état
Un
ciboire argent XIVe siècle – coupe dorée, bon état
Deux
petits ciboires pour l’administration des sacrements aux infirmes, bon état
Un
grand ostensoir vermeil, bon état
Un
second ostensoir cuivre doré, custode vermeil
Un
3ème ostensoir simple argent, custode vermeil, bon état
Deux
paires de vases aux saintes huiles pour l’église, bon état
Deux
vases id. pour les infirmes, bon état
Bénitiers :
deux en cuivre repoussé argenté, l’un neuf, l’autre état passable
Bénitier
en cuivre repoussé verni, mauvais état
Burettes
six paires, bon état
Crois
de procession en cuivre argenté 2, l’une et l’autre bon état
Une
croix de procession pour les fêtes en cuivre verni, bon état
Canons
d’autel 10, bon état
Plateaux
à quête 3, deux en bon état, l’autre mauvais
Encensoir
10 avec navettes, 6 état neuf, les autres bon état
mais ayant été défraichies par l’usage, une des navettes est en argent
Lanternes
de procession 2 en cuivre doré, bon état
Lanternes
de procession 2 inférieures, état médiocre
Chandeliers
d’enfants de chœur acolytes, 2 paires, bon état
Garniture
de maître autel croix et chandeliers (6) cuivre verni, état neuf
Garniture
d’autel, croix et chandeliers (6) cuivre argenté, bon état
2
garnitures plus petites ; croix, chandeliers, cuivre verni, état neuf
2
garnitures petits autels : croix, 4 chandeliers, cuivre verni, bon état
2
garnitures cuivre argenté, état passable
Trois
lampes de sanctuaire petit modèle, état neuf
Une
lampe de sanctuaire grand modèle, bon état (…)
Six
pierres sacrées avec authentique, bon état
4
reliquaires en cuivre doré avec authentiques, bon état
2
reliquaires plus petits id, bon état
Une
parcelle de la vraie croix, bon état
Chemin
de croix, bon état
Les autels tous en bois sont munis de
leurs pierres sacrées sauf l’autel de
Bancs
mobiles pour le chœur et la tribune, état médiocre
Bancs
de la grande nef en bon état, ceux de la chapelle latérale et du transept, côté
de l’Evangile sont encore dans un état passable, ceux du transept côté de
l’épître sont en mauvais état.
Chaire
en bon état
Lutrin
en bon état
Lustres
de la grande nef et des côtés du transept sont en état médiocre. Lustre
principal du transept en bon état.
Statues :
St Pierre, St Paul, Ste Cécile, Ste
Catherine St Sébastien (vieille statue en pierre), su Sacré Cœur, de
Le
Christ de la nef, bon état
Le
Christ de
Le
bas-relief de
Un autre bas relief plus petit, de
valeur analogue à celle du grand, mieux conservé.
Les
3 confessionnaux sont en bon état
Les
fonts fermant à clef et pourvus d’une piscine sont en bon état
L’orgue
est en état satisfaisant, en attendant une transformation ou restauration
Tableaux :
St Antoine de padoue, dû à la libéralité récente d’un paroissien de
Pontorson, Les Mystères du Rosaire placé dans le chœur, L’Assomption, la
Pentecôte par Mr Tanguy, Une Descente de croix par le même, un
tableau à la congrégation des enfants de Marie, un petit tableau N-D du
perpétuel Secours,
(…)
Deux
bannières paroissiales, dont l’une en très bon état
Deux
autres bannières pour les écoles, état passable
Drapeau
pour la confrérie du St Esprit, confrérie établie depuis 1250 en
notre église, en bon état
(…)
La sacristie étant en projet de
restauration ne possède comme meuble définitif qu’un chasublier neuf. Les
autres meubles sont appelés à disparaître au fur et à mesure de l’extension des
travaux projetés par le Conseil de fabrique.
Deux
fauteuils, deux prie-Dieu
Ornements : Chasublerie :
Blanc 1 complet avec Diacs et sous diacs, soie brodée,
bon état
Blanc 1 complet…………………………, soie
blanc et jaune, bon état
Blanc 1 célébrant seul, soie
brochée, état neuf
Blanc 1 blanc célébrant, soie broderie,
état passable
Blanc 2 célébrant seul soie
broderie, état médiocre
Rouge 1 complet diacre et sous
diacre velours, bon
6 célébrant seul,
1 hors d’usage, les autres bon
Violet 2 célébrant seul, un
velours, l’un et l’autre bon
2 célébrant seul, mauvais état, hors d’usage
Vert 1 célébrant seul
velours, très bon
Noir 1 complet velours brodé,
neuf
1 complet id.
moins fin, brodé, id.
1 célébrant seul
simple, bon
1 id, hors de
service
Drap
d’or 3 célébrant seul,
simples, bon
Etoles
pastorales 10 variées
Chapes :
4 blanc allant avec l’ornement n° 1 blanc, bonnes ou neuves
4 id . allant avec l’ornement n°
2 blanc, id
1 blanche satin broché, id
1 blanche et
rouge, id
Rouge 3 de chantres, id
Violet 1 pour célébrant, bonne
3 pour chantres,
moins bonnes
Vert 1 pour célébrant, bonne
2 autres, pas
très bonnes
Noir 1 Romaine velours br.,
neuve
1 id velours,
bonne
3 velours 1e
et 2e classe, neuve
2 velours 3e
classe, bonne
Suisse
et bedeau 2 tenues pour chacun, bonnes,
hallebarde, 2 épées, 2 hallebardes, neuves
Inventaire des ornements de 1902
Chapes
de diverses couleurs 19
Ornements
ordinaires pour messe (blanc) 6
Id.
avec diacre et sous diacre (blanc) 2
Id.
en drap d’or (blanc) 3
Id.
(rouge) 5
Id.
avec diacre et sous diacre (rouge) 1
Id.
(violet) 2
Id.
(vert) 3
Id.
(noir) 3
Id.
avec diacre et sous-diacre (noir) 2e classe 1
Id.,
id. (noir) 1ère classe 1
Etoles
diverses couleurs 9
Voiles 5
III. De la Séparation de
l'Eglise et de l'Etat à nos jours
PONTORSON
– Dossier Paroissial DP 410 (AEC, Coutances)
Discours du chanoine Labbe, curé de La
Croix-Avranchin pour la consécration de l’autel primitif restauré de l’église
Notre-Dame de Pontorson, le 28 mai 1978
Eglise
pour l’essentiel de style roman avec des particularités de l’école normande.
Elle est contemporaine de la Tapisserie de Bayeux dont un passage est reproduit
à un vitrail du chœur.
Chœur,
croisillons, bases de la tour édifié vers 1050. La nef suit, comportant des
demi-colonnes engagées dans les murs, travées carrées et croisées d’ogives à
L’autel primitif au fond du chœur,
rejointoyé en 1923, contemporain du cloître gothique du Mont Saint-Michel, serait un peu postérieur (vers 1220). Mariage
de granit breton et de schiste normand.
Entre
1381 et 1418, aménagements gothiques : on perce la grande fenêtre du
chœur. On surélève le pavé du chœur. Aménagement d’une gracieuse crédence pour
la desserte du maître-autel. On édifie le beffroi et deux chapelles ogivales
flanquent la nef au nord et au sud. On construit
XVIIe
et XVIIIe temps de grande vitalité religieuses.
Renom de sainteté de trois chrétiens : Jeanne Yreux
dont la pierre tombale jouxte le mur de la place (morte en 1747), Julienne de
la Guérinire (en 1728), Tuffin
de la Rouërie (en 1756) appelé le Père des pauvres.
Confréries
et corporations étaient vivantes, fondations fréquentes. Elles furent pour
beaucoup dans l’aménagement mobilier remontant à cette époque. On construit la
chaire qui porte le millésime de 1683. On place le Christ en bois de
Après
la Révolution, les curés s’emploient à remédier aux dégâts causés par
Après
la guerre de 1914, sacristie neuve en 1919 ; réparation du maître-autel en
bois doré dans une chapelle, pose de verrières, restauration de
Entre
1807 et 1833, un nommé Boëssel est curé de Pontorson.
L’abbé Garnier lui succède en 1833. En 1838 est nommé Monsieur Gilbert. A
Monsieur Gilbert succède en 1845, Monsieur Lepelley.
Monsieur Aimable Désiré Menant lui succède en 1851. Monsieur Louis-Désiré Totain, en 1869. Celui-ci décède la même année et est
remplacé par Monsieur Havard. Lui succède, en 1889,
Monsieur Louis-Adrien Lecacheux.
PONTORSON – Eglise
Notre-Dame d’ARDEVON
Sources manuscrites
Archives diocésaines de Coutances (AEC)
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy :
ADA VI – Ardevon
– 14 juillet 1750
Conférences ecclésiastiques de 1866-1867 (récits des
évènements de la périodes révolutionnaire demandés aux
curés par Mgr. Bravard) : C.E.1866-1867, doyenné
de Pontorson, Ardevon
Archives départementales de la manche (AD50)
Archives paroissiales déposées : 300 J 8 (1 boîte)
Sources manuscrites
GERVILLE, Charles de, Voyage
archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le
docteur GUIBERT Michel, collection "Etudes et documents publiés par
la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. IV.,2001, p. 1à 9 (et ref. bibliographiques)
Trésors d’art religieux de
l’Avranchin – statistique mobilière des églises, T.V (n° spécial d’Art
de Basse-Normandie 1966, P. 23
LE HERICHER, E. Avranchin
Monumental et historique, t. II, 1846, p. 141-159
LECANU, abbé. Histoire
du diocèse de Coutances et Avranches, t.II,
1877-1878, p. 285
SEGUIN, Jean. Corpus
des inscriptions tumulaires avant 1789 du Mortainais et campanaires de l’Avranchinais et du Mortainais, après 1919, p.
A -
Sources manuscrites
I. Ancien Régime
Audit mardi 14 juillet 1750. Nous avons visité l’église d’Ardevon où nous avons été reçu
avec les cérémonies ordinaires par Me Olivier François Gombert, Curé, et Me
Louis Hamel, vicaire. Après avoir donné au peuple assemblé pour notre visite la
bénédiction du St Sacrement avec le St ciboire qui a besoin d’être redressé,
nous avons visité les ornemens et vases sacrés. Le
tabernacle sera doublé dans trois mois faute de quoi ledit tems expiré il sera
interdit. Nous avons interdit dans quinze jours les canons du grand autel. Le
tableau du grand autel est déchiré en plusieurs endroits considérablement, nous
l’avons déclaré interdit si, dans trois mois, il n’est pas décemment réparé.
Nous avons interdit dans trois mois de ce jour les vases des saintes huiles et
ordonné que le vase pour les infirmes sera séparé
des deux autres. Il y a deux calices, que nous avons déclaré interdits si
dans trois mois ils ne sont pas redressés, netoiés et
réparés décemment. La custode et le soleil sont en état suffisant ainsi que
Ardevon
300 J 8 (1 boîte)
1702 – 1921 notes historiques,
copie
extrait du « compte de 1612 à 1613, à
le jour que je marchandys pour faire la croix
de carreau,
payé pour le disner de Rogerie
et de ceulx qui estoient
présents, jour ce XXIs.
Le jour que non allit querir le carreau, en
vin ausd. Rogerie, Vs.
Payé au sergenat pour estre
allé au mons sainct michel asister le s. Rogerie pour faire la d. croix – XVIs
Le jour que je alliz demandez le congé aux
sieurs reliscieux pour que le d. Rogerie
venist faire
lad. Croix Vs.
Le jour que non comensit a faire lad. Croix
Vs.
Payé pour la fasson d’icelle XXVII l.
Pour avoir racousté les marches a Poyotier LXs.
Payé en chault pour y mettre XL s.
En plon LXVs.
Pour une journée domme à servir VIs.
Pour le dejeusner des massons quand non montit le pid de la croix
pour ce VIIIs.
Un fer pour y mettre VIIIs.
Payé au maréchail pour les poyntes des martheault pour ce CX
s.
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
Ardevon
300 J 8 (1 boîte)
- 2 cartes postales (bourg, église, prieuré, croix) et 2 photos (prieuré et vierge)
- registre de la confrérie de N-D du Mont-Carmel (1812…)
- Registre des délibérations de la fabrique : 1820-1884 (lu)
Ardevon
Conférences ecclésiastiques 1866-1867
1866
P. Genvresse est prêtre d’Ardevon en 1767, vicaire d’Ardevon en 1768 et prieur de Saint-Gilles en 1769 ; en 1770 il est curé d’Ardevon, tout en gardant sa charge de prieur. Il prête serment
« Il devint premier acquéreur des deux plus belles fermes dépendant de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, savoir de la ferme du prieuré, avec tous les bâtiments ett de la ferme de la Bidonnière (… »
Croix du cimetière détruite et disparue
Croix actuelle du cimetière : érigée par Lange, sucursaire en 1803 + 1809. Le croisillon trouvé dans le jardin du prieuré fût apporté d’ailleurs
Statues :
Cachées sous le foin dans ls greniers du prieuré. Rapportées à l’église après le tourmente. Mgr Robiou fit enterrer dans le cimetière une grande croix et une statue
« parmis les 6 statues qu’il nous reste, il en est deux, st Jean et la ste vierge que les connaisseurs admirent ; peut-être ces deux statues étaient-elles autrefois placées l’une près de l’autre à la base du campanile
«
B. Sources imprimées
Mélanges de la SAM, publications multigraphiée,
8e série, 1979, p. 41
Au prieuré : chapelle st Thomas Becket
1400 : érection de la grange à dîmes
1622 : réparation de la chapelle située près de l’église et servant d’auditoire
1636 : reconstruction du colombier
Maladrerie ou chapelle st Gilles, Xve : renferme encore 4 statues gothiques, dont une est celle du saint patron…elle a conservé un joli vitrail qui représente une madone
Il s’y tient une assemblée
Le curé Pierre Genvresse acheta le prieuré d’Ardevon avec toutes ses fermes (7-800 vergées).
Seguin, J. « Une visite au trésor Saint-Gervais d’Avranches, dans la Revue de l’Avranchin, T.22, 1927-29, p. 121.
Statue de saint Gilles en bois 100x40, XVIIe : « provient de l’ancienne chapelle d’Ardevon (doyenné de Pontorson). Le grand chien ; appuyant ses pattes de devant sur son maître, est disproportionné en taille ».
___________________________________________________________________________
PONTORSON – Eglise
Saint-Martin de CUREY
Sources manuscrites
Visite
épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives
diocésaines - ADA VI – CUREY
6
juillet 1750
Dossier
paroissial DP 157 (AEC, COUTANCES)
Conférences
ecclésiastiques de 1867-1868 (AEC, Coutances)
I. Ancien Régime
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy –
archives diocésaines - ADA VI – CUREY
6 juillet 1750
Audit jour, sur les trois heures après midi, nous avons
visité l'église de Curey, où nous avons été reçu avec les cérémonies ordinaires par Me Pierre
Ridée, Curé. Après la bénédiction du Saint Sacrement, avec le Saint Ciboire qui est en bon état, nous avons visité les ornemens et vases sacrés. La porte du tabernacle sera
incessamment doublée, il faut enterrer
plusieurs statues anciennes et mutilées qui sont dans
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
CUREY – Dossier paroissial DP 157 (AEC, COUTANCES)
Jean Allain Olivier est nommé curé de Curey en 1804.
Lettre datant du 16 juin1836, dans laquelle le curé de l’époque, Mr Théault souligne la situation catastrophique de l’église de Curey et ne sait s’il vaut mieux restaurer ou en construire une neuve. Il demande la visite de plusieurs personnes afin de prendre cette décision.
Lettre datant du 1er juillet 1856, une demande est adressée au Préfet de la part de Monseigneur, afin de lui demander d’envoyer un architecte visiter l’église afin de décider s’il est possible de restaurer et d’agrandir l’église de Curey ou s’il ne vaut pas mieux en construire une neuve.
CUREY – Conférence ecclésiastique de 1867 (AEC, Coutances)
Histoire religieuse entre 1789 et 1807 : curé desservant la paroisse : Mr Jacques Puhot. Fut assommé par des coups de crosse de fusil au moment de la Révolution.
Les cloches furent
enlevées et brisées non loin du bourg. Les ornements de l’église furent cachés
dans le lambris de l’église. On parle seulement d’une croix qui fut volée. Les
tombeaux furent respectés.
Louis Duhamel de Pontorson fit office de curé en 1802 et 1803. Monsieur Jean Olivier Allain lui succède en 1804. Il fut curé de Curey pendant 36 ans et mourut en 1840.
Conférence ecclésiastique de 1868 (AEC, Coutances)
Histoire religieuse entre 1807
et 1862 : pendant la
Révolution, les ornements, vases sacrés n’ayant point été volés, l’église en
était pourvue, mais en bien petit nombre.
A Monsieur Allain, succède en 1840 Mr Beisnier ( ?) jusqu’en 1848. Travaille à restaurer
l’église qui était dans un triste état. Monsieur l’abbé Langlois lui succède jusqu’en
1851. Monsieur Théault lui succède. A cette époque on
construit les deux chapelles latérales dont l’une est dédiée à
PONTORSON – Eglise Saint-Martin des PAS
Sources manuscrites
Visite épiscopale de Mgr
Durand de Missy du 7 juillet 1750 (AEC- ADA VI – LES PAS)
Conférences
ecclésiastiques de 1867 et 1868 (AEC, Coutances)
Comptes
de la fabrique (ADM 300 J 134 / 2)
Dossier
paroissial DP 392 (AEC, Coutances) : rien à signaler (pas de mémorial)
I. Ancien Régime
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives diocésaines - ADA VI – LES PAS
7 juillet 1750
Audit jour, sur les deux heures après midi, nous avons visité l'église
des Pas, où nous avons été reçu avec les cérémonies
ordinaires par Me Pierre André Gilles, prêtre desservant depuis la
mort du Curé et Julien Malagré, diacre. Après avoir
donné au peuple assemblé pour notre visite la bénédiction du Saint Sacrement, avec le Saint Ciboire qui n'est point doré
et qui le sera pour Noël prochain, et ledit tems expiré sans cette réparation,
nous l'avons déclaré interdit. Nous avons ensuite visité les ornemens et vases sacrés. Il y a un calice très mince et en très mauvais état que nous avons
interdit pour Pâque prochain, ainsi que la custode si elle n'est pas dorée. Et
le soleil qui n'est que de cuivre qui sera à Noël totalement interdit ne
pouvant servir décemment. Il sera fourni incessamment des vases neufs pour les
saintes huiles, lesquels seront partagés, l'un pour les infirmes et les deux
autres pour le baptême. Nous avons interdit la chasuble rouge laquelle est hors
d'état de servir. Nous avons interdit la chasuble verte dans trois mois si elle
n'est pas décemment réparée, ainsi que la chasuble noire. Les autres ornemens ci-devant interdits par notre archidiacre demeureront
interdits. Il y a du linge suffisamment. Nous avons interdit dès à présent
le grand missel romain et le petit dans un mois de ce jour, et ordonné que dans
un mois il sera fourni un missel à l'usage de notre diocèze
avec un rituel et deux processionnaux. Il
sera mis une boucle de fer aux fonts et un tapis. Le confessionnal est en bon
état. La couverture de la nef est très mauvaise. La chaire est en mauvais état;
nous avons ordonné d'enterrer une petite statue mutilée qui est sur l'autel de
la Vierge; on otera une dentelle qui est sur la
statue de
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
LES PAS – Conférence ecclésiastique de 1867 (AEC, Coutances)
Histoire religieuse entre 1789 et 1807 : au moment de la Révolution et depuis 1782, Mr Nicolas Leplu Dupré est curé des Pas. Refusant de prêter serment, celui-ci est remplacé en 1792 par Pierre Jenvresse, curé d’Ardevon. Mais il est rapidement destitué à son tour. Après son départ en 1793, l’église fut fermée jusqu’en 1800. Entre 1800 et 1802, Monsieur Julien Pierre Jouey ( ?) est curé. En 1802 Mr Leplu Dupré rentre d’exil.
Article 3 : aucune trace de dévastation dans l’église, si ce n’est qu’on fit disparaître les armoiries de la famille de la Bastille qui avaient été sculptées sur leur banc. En début de 1804, Mr Leplu Dupré fut appelé à la cure de l’église St Gervais d’Avranches. Mr Jacques Cangeul fut nommé curé des Pas.
Conférence
ecclésiastique de 1868 (AEC, Coutances)
Histoire religieuse entre 1807 et 1862 : aucun travail fait à l’église du temps de Mr Leplu Dupré. Apparemment, malgré les dévastations, l’église est suffisamment pourvue d’ornements, de vases sacrés, livres et meubles nécessaires au culte.
Le presbytère bâti peu avant la Révolution est dans un état convenable.
En 1826, Mr Cangeul est paralysé, et l’évêque lui envoie l’abbé Lemasle, ancien religieux bénédictin du Mont Saint-Michel, pour l’assister. Celui-ci ne reste pas longtemps, outragé par le comportement des jeunes gens. Il est remplacé par l’abbé Renault qui devient vicaire. Mr Cangeul décède en 1827. Monsieur François Bazire lui succède et Monsieur Renault devient curé à La Gohannière.
En 1823, deux
cloches furent fondues et placées dans la tour par les soins de Mr Cangeul et de Mr de la Bastille, maire de la
commune.
En 1834, Mr Bazire fit rebâtir le chœur de l’église et une partie de la nef et la majeure partie des dépenses se fît à ses frais. Les travaux de construction ayant été exécutés sans plan, ni devis et même mal dirigés, n’ont été que médiocrement exécutés. Les travaux d’ornementation au contraire sont d’une bonne exécution. Le retable du chœur et les statues sortis des ateliers de Mr Duccini et Portopaci de Coutances sont fait avec goût. Trois chapes furent données par ce bon curé, ces chapes qui existent encore et sont encore très convenables, servirent à toutes les fêtes.
Mr Bazire fut nommé en 1838 à la cure de Marcey, mais n’ayant pas achevé les travaux à l’église des Pas, il obtint d’y rester jusqu’à sa mort qui survint en 1843.
Mr Guillaume Godefroy lui succède jusqu’en 1852 où il est transféré à la cure du Mesnil-Garnier. Mr Edouard Renault lui succède.
En 1855, les bancs
de la nef sont faits et placés. Fonts baptismaux donnés par Mr
Richer de la Foulonnière.
Don d’une bannière
par les paroissiens en 1856 et achat d’un dais. Bénédiction d’un chemin de croix
peint sur toile et donné par Mr de
LES PAS – AD 300 J 134 / 2
Mandat de paiement pour Houssard à Avranches, datant du 23 octobre 1895 : pour fourniture et réparation d’ornements.
Mandat de paiement pour Heurtaux à Villedieu, datant du 19 février 1896 : pour argenture de chandeliers, encensoirs, bénitier.
III. De la Séparation de
l'Eglise et de l'Etat à nos jours
LES PAS – AD 300 J 134 / 2
Facture du 23 juillet 1923 sur papier en-tête Sebire-Briens à Villedieu, pour l’achat d’une chape en velours noir.
Contrat passé entre la mairie des Pas et un entrepreneur, Joseph Rousseau de Pontorson, pour restauration des bancs de la tour dans les mêmes conditions que ceux de la nef, et du lambris.
1938 : réfection au plancher des bancs, stalles et lambris.
1940 : remplacement de six vitraux
1941 une dépense de
PONTORSON- Eglise Saint-Pierre de BOUCEY
Sources manuscrites
Visite
épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives
diocésaines –ADA VI - BOUCEY – 4 juillet 1750
Dossier
paroissial DP 65 (AEC, Coutances) : Notes d’histoire paroissiale
d’après les historiens qui ont écrit sur
l’ancien diocèse d’Avranches, d’après les manuscrits et surtout les archives de
la fabrique et celles de la mairie
BOUCEY – ADM 300 J 290 / 1 (Boîte 1 : Registre des délibérations de la
fabrique de 1823 à 1886)
I. Ancien Régime
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy –
archives diocésaines –
ADA VI - BOUCEY – 4 juillet 1750
Ledit jour à trois heures après midi, nous avons visité l'église de Boucey, où nous avons été reçu avec les cérémonies ordinaires par Me Noël Joyce, curé, Me Antoine de la Rüe, Vicaire, et Me Gilles Le Tore, confesseur, après avoir donné au peuple assemblé pour notre visite la bénédiction du saint Sacrement avec le saint ciboire qui est en bon état, ainsi que le haut du soleil et la custode; nous avons visité les ornemens et vases sacrés, nous avons ordonné qu'il sera fourni des vases pour les saintes huiles pour les infirmes pour Pâque prochain. Nous avons interdit une ancienne étole qui servait autrefois pour les baptêmes; nous avons aussi interdit deux anciennes étolles. Nous avons aussi interdit un devant d'autel blanc. Les livres sont à l'usage de notre diocèze excepté le missel que le sieur curé prendra dans six semaines de ce jour. Il y a deux calices en bon état et du linge suffisamment. Le revenu du trésor est de quarante cinq livres. Les papiers sont en ordre. Le revenu des fondations est de trois cents livres; elles sont bien acquitées et dûment annoncées. Les comptes sont tous rendus. Les fonts sont en bon état; il faudra mettre un pavillon dessus. Les deux confessionnaux sont en bon état et l'autel de saint Jacques. On travaille au chœur de l'église qui sera fait de neuf. L'église est dédiée à saint Pierre; les religieux du Mont Saint-Michel nomment au bénéfice. Par une transaction passée le mois d'avril 1749 avec M. de Broglie abbé, ils sont gros décimateurs et jouissent des deux tiers et demi des grosses dîmes et de celles qui sont dues au prieuré de saint Nicolas de Pontorson. Le chapître de notre cathédrale jouit du sixième des dîmes. Le cimetière sera clos après le baptiment (?) du chœur. Nous avons défendu d'inhumer dans le sillon de la procession et à l'entrée de la principale porte de l'église et ordonné qu'on n'enterre qu'à trois pieds de distance des murs de ladite église.
BOUCEY – Dossier paroissial DP 65 (AEC, Coutances)
Eglise construite au XVIe siècle. La nef a été refaite en 1675 et le chœur en 1730. Dans la nef, deux pierres funéraires recouvrent chacune deux époux, tous deux de la même famille : Julien Escalot et Suzanne (1559) d’un côté, et Jean Escalot et Anne de l’autre (1636).
L’autre dalle placée tout à côté, est la sépulture de maître Geslin, curé de Boucey (1775). Au pied de la vieille croix du cimetière se trouve la tombe de Masselin, doyen rural (1739). Dans le chœur se trouvait l’écusson des Langeron, qui a été mutilé à la Révolution et n’est plus qu’une pierre.
Notes d’histoire paroissiale d’après les historiens qui ont écrit sur l’ancien diocèse d’Avranches, d’après les manuscrits et surtout les archives de la fabrique et celles de la mairie :
Note écrite de la main de M. Geslin à propos des réparations de l’église entre 1750 et 1763 :
Urgent et nécessaire de faire réparer le pignon du chœur
de l’église, ainsi que les murs de
Le 25 septembre 1763, la nef
menace ruine, plusieurs ornements sont défectueux. La nef manquant de
couverture, il tombe de l’eau sur
On s’engage en outre à couper un trait et poinçon qui est
vis à vis du crucifix, entendue qu’il en ôte la vue, et qu’une vieille chape
jaune qui n’est pas d’une couleur convenable et qui est inutile étant donné
qu’on en a trois neuves, soit mise à disposition pour avoir un dais teint à
fleurs, et que les pentes de l’ancien dais soient teintes en rouge pour en
faire le ciel, la toile du ciel n’étant pas décente, et que trois chasubles
anciennes soient démontées et que du bougran soit recollé, premièrement à la
chasuble de damas rouge, il y faut une croix et un galon convenable ; que
la chasuble de damas blanc tachée en plusieurs endroits et remplies de pièces
d’autres étofes, soit reblanchie et garnie à neuf pour
servir aux fêtes de
Facture du Sieur Jean-Baptiste Georget pour l’achat d’un grand Christ, en date du 11 août 1762. Facture de M. Saigner doreur, pour la dorure de l’image de saint Paul patron collatéral, en date du 28 octobre 1762.
Le 9 août 1764 : délibération à propos d’une proposition du curé
d’avancer les fonds nécessaires au percement de deux fenêtres, l’une du côté
nord, l’autre du côté sud et de les faire vitrer. La délibération aboutit à un
accord. Le curé propose également de fournir les bancelles pour la nef et il
obtient l’accord pour acheter deux
tuniques pour compléter l’ornement noir. Il doit être fait, aux frais du
trésor, une nouvelle chaire pour remplacer celle qui est en place. ; on doit faire faire une boîte pour y ranger la bannière,
raccommoder les confessionnaux et acheter un grand Rituel.
Monsieur Guillaume Brochet se
propose pour les travaux de percement des deux fenêtres, « lesquelles
vitres seront de la même hauteur et largeur que les deux autres qui sont proche
l’autel de
Délibération à propos de la réparation et décoration des deux
chapelles de
1762 – Mémoire de ce qui a été fait à l’église :
En 1762, Gilles Le Tort donna cinq cent livres pour l’achat de la croix
d’argent qui est actuellement à l’église. La même année, le Sr Geslin acheta le grand Christ qui est actuellement à
l’église, qui coûta
Le Sr Geslin, curé, en 1762, paya
Le Sr curé en 1762 paya
1763 Achat par Mr Geslin d’un drap mortuaire à
1764 paiement à Jean Guillaume Letempleir et
fils, pour la couverture de la nef.
Achat d’un dais par le Sr Geslin.
Paiement pour la réparation de la chasuble rouge (teinture, galon, dentelle et
autres réparations), et de la chasuble violette, de la blanche en damas (croix
et manipule). Teinture, galon, frange et doublure, croix et réparations à la
chasuble du triomphan noir.
1765 Le Sr Geslin, curé paie Mr
Guillaume Brocher, maître maçon de la paroisse de Saint Jean du Gast, pour les deux grandes vitres qui sont au bas de la
nef et pour avoir démonté et replacé la croix du cimetière.
Paiement effectué à Jacques Lefranc, vitrier à Pontorson pour les
réparations nécessaires aux anciennes vitres qui sont au bas de
1767 Paiement à Mr François Manet, menuisier à Pontorson,
pour avoir fait la chaire à prêcher, vu que la chaire à prêcher qui avait été
faite en 1722 n’était propre ni décente, pour avoir fait une boîte pour la
bannière et avoir effectué des réparations aux confessionnaux.
Paiement au Sieur Besnon de Villedieu pour la teinture, galon et autres réparations de la bannière.
Paiement à Jean Palix pour deux chandeliers girandoles.
Remplacement de
deux bancelles qui sont du côté droit et du côté gauche, au haut de la nef.
Paiement à Mr Gérard fils, orfèvre à Avranches pour le vase
d’argent pour les Saintes Huiles de l’extrême onction.
Paiement à Henri
Charnel maître menuisier à Pontorson pour la table de l’autel Saint Roch,
diverses réparations et sculptures à cet autel avant d’y placer la dorure et
les couleurs nécesaires.
Paiement à M. Pichon, doreur pour la peinture et la dorure de l’autel saint Roch et pour la carnation et la dorure de la figure représentant saint Jacques, ainsi que pour la carnation du grand Christ au milieu de l’église. Paiement au même pour peinture et dorure de l’autel et du retable de l’autel de la Vierge.
Paiement à Mr Le Bizot, Sr
de la Fontaine, maître sculpteur statuaire à Entrain, pour la façon, fourniture
de la figure de saint Roch et d’un saint Esprit qui est placé au dais de la
chaire à prêcher.
Paiement pour deux chandeliers girandoles pour l’autel de la Vierge.
Jean Geslin décède le 23 novembre 1779, à l’âge de 64 ans et est inhumé dès le lendemain au pied de l’autel de la Vierge, comme il l’avait souhaité.
D’après une note écrite sur les Registres par son vicaire M. Desplanches, il aurait également fait faire « l’arcade, la gloire et les accompagnements qui sont au haut du chœur , à faire tout dorer, repasser les statues à ses frais, à fournir et donner les six chandeliers du chœur, le pied du soleil, aussi à ses frais (…) »
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
BOUCEY – Dossier paroissial DP 65 (AEC, Coutances)
Notes d’histoire paroissiale d’après les historiens qui ont écrit sur l’ancien diocèse d’Avranches, d’après les manuscrits et surtout les archives de la fabrique et celles de la mairie :
Notes d’histoire paroissiale II :
Histoire religieuse entre 1789 et 1801 : M. P. F. Outrequin est curé de Boucey. M. François Laurent Burdelot lui succède
L’église ne fut pas dévastée. Les statues furent montées
dans le clocher, exceptée celle de
On dit que la Croix du Fléchet fut brisée par les révolutionnaires de Pontorson.
Entre 1801 et 1807 : Mr Outrequin revenu d’exil, trop malade décide d’abandonner sa cure. Il est remplacé provisoirement par Mr Gilles Leroy, puis à partir de 1805, Mr Jacques Besnard.
Par les soins de Mr Besnard, les statues furent remises à
leur place, les vêtements furent rendus, ainsi que les vases sacrés.
Entre 1807 et 1862 : Sans doute l’église était pourvue
misérablement d’ornements anciens, de vases sacrés, d’un calice qui existe
encore, d’un ostensoir, d’un ciboire, d’une croix de procession, de vases pour
les saintes huiles en argent, de livres échappés à la main des révolutionnaires ;
les autels étaient garnis de chandeliers de bois. Il y en a qui pensent que le
retable assez remarquable, style Louis XIV, de l’autel principal de la vieille
église, et maintenant placé provisoirement dans la chapelle du côté de
l’Evangile, provenait de la circata de l’église
cathédrale d’Avranches. Ce qui porterait à le croire, c’est que le tabernacle a
deux compartiments : l’un pour le saint ciboire et l’autre pour
l’ostensoir, et que la sculpture a du mérite. Deux statues en terre cuite assez
remarquables, l’une de saint Pierre et l’autre de
Décès de Mr Besnard en 1813 . Eut pour successeur M. François Pierre Oury. Celui-ci loue les bancs et achète une statue de saint Jean en plâtre qu’il place au maître-autel pour faire le pendant de celle de saint Jacques. Fait faire des travaux aux presbytère.
En 1820, placement de la Croix du Fléchet par un M. Huet.
Mr Oury changea la croix de procession dont on disait qu’elle était ornée de médaillons et enrichie de pierreries, pour une autre. Achat de plusieurs chapes, d’une étole pastorale et d’un dais. Décès de M. Oury en 1849. Eut pour successeur M. Pierre Poupinet.
Sous M. Oury, achat de deux belles chasubles,
trois belles chapes, une chape violette, un ornement noir et plusieurs belles
étoles pastorales.
Mr Poupinet fit remplacer les fonts baptismaux en pierre par
ceux en marbre. Achat de trois chapes noires et d’un drap mortuaire. Achat
d’une bannière. Ostensoir fut remplacé par un en cuivre et sans caractère.
Décès de M. Poupinet en 1856. Lui succède M. Genson.
En 1859 pose de la première pierre d’une nouvelle tour.
Signé J.P. Quesnel, curé de Boucey.
BOUCEY – AD 300 J 290 / 1
Boîte 1 : Registre des délibérations de la fabrique de 1823 à 1886 :
29 août 1830, la
fabrique autorise Mr Oury, curé de Boucey à acheter trois chapes « en dauphinne
croisée dont les orfrois sont en dauphine croisée à corbeilles et le tout en dauphinne aussi croisée à pavots (…) » Elles ont été
achetées chez Mr Villete Guillemon marchand d’ornements d’église à Villedieu.
29 avril 1832 : délibération relative à des réparations à la couverture de l’église.
Procès-verbal du mobilier de l’église, dressé le 5 juillet 1835 :
Deux chappes satin fond blanc de nulle valeur
Un chasuble noir et deux tuniques noir en passable valeur
Un chasuble fond rouge en satin, raccommodée
Deux tuniques rouges en laine assez fraîches
Deux chasubles vertes en laine, une pour les dimanches et l’autre pour les fériers, mi
usé
Un chasuble violé, mi usé
Un chasuble fond blanc satin, usé
(…)
Une croix de procession argentée aussi bien que les bâton
Six chandeliers et une croix d’exposition en cuivre tous neufs
Des chandeliers en bois aux deux chapelles
Une lampe argentée dans le chœur
Un bénitier en cuivre, et un goupion en cuivre
Les vases ou empoulles pour le baptême
Le petit vase pour huiles saintes des infirmes en argent
Un soleil ou ostensoir, la gloire en argent et le pied seulement argenté
Séance du 25 septembre 1830 :
autorisant Mr Oury, curé à acheter deux paires de chandeliers et une
croix d’exposition, le tout solidement argenté, de Mr Choisetat Gallien, fabricant de bronze pour les églises et
de vases sacrés, rue du pot de fer n° 8 à Paris. Les objets sont placés à
l’autel de
Copie d’une lettre signée Oury , du 8 mars 1837 :
Monsieur et cher confrère,
Je vous prie de bien me faire
faire chez votre correspondance à Paris un chasuble
dans le prix de
Qu’il soit de toutes couleurs, mais fond rouge
Que l’etoffe en soit de forte durée telle que la dauphinne, gros velours, damas, et non
en satin
Que cette chasuble soit de la même etoffe, tant la croix que l’orfroi, ou alentour de la
croix ; bref que la croix ne se fasse distinguer, démarquer que par le galon
Que les gallons et la frange soyant beaux et bons
Que la doublure ou bougrain soit rouge, belle et solide
Qu’il y ait etolle, manipule, bourse, voile et pale, bien entendu
Que le voile soit double de même etoffe que le chasuble, qu’il y ait une belle croix de
malte dessus, et une belle dentelle, dentelle solide sur les bords de ce voile
Que le tout soit bien fait, confectionné bien solidement cousu, et dans le goût moderne
de Paris
(…) Je voudrais ce chasuble arrivé chez moi à Boucey pour l’ascencion.
Copie de facture du 4 avril 1837 :
Facture pour le chasuble rue du pot de fer St Sulpice n° 4 à Paris, vis à vis le portail de l’église (ci-devant rue des noyers), Biais aîné, chasublier, brodeur, fabricant d’ornements d’église (dépôts d’étoffes brochées et unies de Lion, broderies, galons ( ?)
Du 6 avril 1837, vendu à Mr
l’abbé Vivien à Avranches n° 72, 1 chasuble dauphine cramoisi, croix gros de
tours, fond cramoisi et Géhova, gloire or, galon sistême ( ?), or faux et soie 1ère qualité,
doublure de peraline et bougrain
en soye (…)
Séance du 20 mai 1837 : commande d’un dais en velours cramoisi sans être piqué ; le ciel et les pentes doublées comme la dais de velours en cramoisi avec un Saint –Esprit au milieu du ciel du dais ; le dessus de la (blanc) carrée, du ciel sera en toille de façon blanche, forte, fine, et non comme celle de coton de Mr Anquetil, qui me parut trop clair mercredi dernier chez lui à Avranches. (Commandé à Mr Anquetil ornementier à Avranches).
En 1838 : réparations à la couverture de l’église.
26 8bre 1839
confection d’une pierre sacrée pour l’autel de
14 avril 1844 : encore des travaux de couverture, ainsi que :
faire faire des stalles neuves semblables à
celles de Vessey par le même ouvrier
des
fonts en marbre pareils à ceux d’Aucey et par les
mêmes ouvriers
3 août 1844 : achat d’ornements, chez Biais à Paris :
une chasuble en mare d’or fin, avec croix en drap d’or, brochée, riche soye et or fin, systême galon, or faux, mais première qualité sur soye avec un saint esprit, argent fin, pour prix de deux cents dix francs
une deuxième chasuble, dams cramoisi, broché tout or, la croix brochée tout or fin, galon or faux, 1ère qualité sur soye, comme la précédente chasuble (…)
une chasuble violette, en damas, toute soye, croix de damas broché, or fin, gallon comme celui des deux autres, grand système comme deux autres (…)
une chasuble damas blanc, brochée or fin et soye, croix damas broché, soye et or, bien joli dessein, galon franges et système comme deux autres (…)
une etolle pastorale, drap d’or brochéé, or et soye, doublure de soye rouge, cordon et frange, or mi-fin (…)
une garniture pour le grand autel de l’église de Boucey, cinq mètres de longueur, tulles brodé et joli
dessein, et hauteur de
une garniture pour l’autel de la Vierge,
Achat d’une garniture du grand autel de Boucey, c’est-à-dire de six chandeliers et d’une croix d’exposition en proportions argentés, fait à Villedieu le 20 août 1844, faits par Jean Baptiste Gilles Chaline ( ?) Bidet, cizeleur (…) Les trois faces du pied auront trois bas-reliefs différents, savoir une Vierge, un agneau et un saint-esprit, deux chérubins à la tête de la pate dans un nuage, le chapiteau de la tige sera triangulaire de l’ordre ionique, ciseler à relief dans toutes les parties solidement argenter à l’argent mate (…)
Le 20 août 1844 : donné à Mr Lambert de Villedieu,
la lampe de l’église de Boucey à argenter solidement,
y mettre des chaines neuves à l’ozange plus longues
que les anciennes, un anneau au bas, un plateau de fer blanc concave et un
verre (..)
De plus le dit Lambert fera au dit curé un bénitier tout neuf, modèle riche, solidement argenté (…), encore par le dit Lambert qui argentera aussi solidement le goupillon de l’église de Boucey (…)
En 1850, ce n’est plus Mr Oury qui est curé de Boucey, mais Monsieur Poupinet. Puis en 1857, Monsieur A ( ?) Lanson. En 1862, Mr Jacques-Paul Quesnel lui succède.
En 1864 : projet de reconstruction de l’église.
Bénédiction de la première pierre de la nouvelle église, le 11 juin
1865 en présence de Mr Théberge,
l’architecte. 9 juillet 1868 : consécration de la nouvelle église.
1874 : des travaux de pavage deviennent urgents (odeurs désagréables qui remontent depuis les tombes, nuisances pour le mobilier, en hiver ; en été, problèmes de poussière qui salit notamment l’autel neuf du chœur , les statues neuves nouvellement placées). Des nouveaux bancs s’avèrent également nécessaires.
En 1876, Mr l’abbé Gohin devient curé de Boucey.
Le 22 septembre 1884 : il n’y pas encore au chœur aucune stalle ni aucun siège établi ; l’ameublement de la sacristie n’est pas complètement terminé et les ornements sont ordinairement déposés dans le chœur.
8 février 1885 : dégâts importants à la suite d’une tempête
Bénédiction des cloches le 5 avril 1891.
Le 18 décembre 1892, Monsieur Pierre Jean-Louis Lambert devient curé de Boucey. Ernest François Coquoin le remplace le 15 novembre 1902. Le 6 décembre 1908, Emile Gabriel Marie Lecharpentier lui succède. Puis M. Herpin, en 1913. Monsieur R. Ledo lui succède en 1936.
III. De la Séparation de
l'Eglise et de l'Etat à nos jours
BOUCEY – AD 300 J 290 / 1
Le 18 décembre 1892, Monsieur Pierre Jean-Louis Lambert devient curé de Boucey. Ernest François Coquoin le remplace le 15 novembre 1902. Le 6 décembre 1908, Emile Gabriel Marie Lecharpentier lui succède. Puis M. Herpin, en 1913. Monsieur R. Ledo lui succède en 1936.
1936 : travaux urgents effectués à l’église : autels, chaire, confessionnal, mobilier de sacristie furent nettoyés.
1937 : quête pour l’achat d’un autel en marbre blanc (commandé chez Houssard à Avranches).
Restauration des bancs et des lambris.
Notes : Les reliques enfermées dans les tombeaux des autels consacrés sont celles de St Clair et de St Félix. Un fragment du vêtement du Bienheureux Chapdelaine est également joint aux reliques. Un Indulgent de Rome en date du 10 avril 1938 autorise la Consécration d’un autel en l’honneur du Bienheureux. Refusée, puis accordée après instance de Mgr de Coutances, cette faveur permit la Consécration des deux autels.
Décembre 1938 : tempête, à la suite de laquelle plusieurs vitraux sont brisés et jugés impossibles à réparer. Marché passé avec Rault.
En 1954, installation de Mr l’abbé Poisson.
PONTORSON- Eglise Saint Laurent de MOIDREY
Sources manuscrites
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives diocésaines - ADA VI – MOIDREY – 14 juillet 1750
Conférences
ecclésiastiques de 1866-1867 (AEC, Coutances)
Dossier
paroissial DP 331 (AEC, Coutances)
I. Ancien Régime
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy
– archives diocésaines - ADA VI – MOIDREY – 14 juillet 1750
Audit jour que dessus après avoir donné la confirmation à
un grand nombre de paroissiens de l’un et l’autre sexe et à ceux d’Ardevon que nous y
avions convoqué pour la confirmation, nous avons visité sur les quatre heures
du soir l’église de Moidrey, où nous avons été reçu
avec les cérémonies ordinaires par Me Alexandre Barbanchon,
Curé, et Me
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
MOIDREY – Dossier paroissial DP 331 (AEC, Coutances)
Document daté du 7 novembre 1808 :
Il y est demandé que l’église de Moidrey puisse servir, étant donné l’éloignement de
Pontorson. Le conseil (municipal ) demande à
l’unanimité la conservation d’une chapelle , ainsi qu’une somme de
Il y est dit que les réparations à faire à l’église et au presbytère sont de peu de conséquence, ne consistant qu’en quelques vitres cassées (…)
Enterrement , en 1809, dans le cimetière d’Ardevon, de Pierre Lauge curé dudit lieu.
Document datant de 1823 :
« La commune de Moidrey étant supprimée et se trouvant depuis longtemps sans prêtre, les habitanrs sont résolus de faire tout ce qui ne dépendra d’eux pour en avoir un ; il ses sont en conséquence cottisés, et offrent et promettent de payer, chaque année une somme de trois cent francs à celui que Monseigneur l’évêque voudra leur donner (…) Le presbitère est dans le meilleur état possible, l’Eglise très bien ornée (…)
Un nommé Legrand, curé de Moidrey écrit dans une lettre du 25 avril 1827 à l’évêque que : « quiqu’il n’y ait ny rentes ny fondation à l’église de Moidrey, canton de Pontorson, rétablie en succursale, je pense qu’il seroit bon et utile de former un conseil de fabrique conformément au décret du 30 décembre 1809 (…)
A ce courrier suit une nomination par l’évêque, le 27 avril 1827.
MOIDREY – Conférence ecclésiastique de 1866 (AEC, Coutances)
Histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801 :
Article 1er : André Raulin est curé entre 1789 et 1792. Entre 1792 et 1793, c’est MOnsieur Duhamel qui exerce ces fonctions. L’église fut fermée entre 1793 et 1801 et les habitants de Moidrey allaient aux offices où ils pouvaient.
Article 3ème – église paroissiale : titres et archives sont brûlées.
Epoque d’après Révolution jusqu’en 1807 : André Raulin rentre d’exil et revient à Moidrey en 1802 et reste curé de cette paroisse jusqu’à sa mort en 1819.
Histoire religieuse depuis le mois d’août 1807 jusqu’au mois d’août 1862 : pas de travaux à l’église pendant l’immédiat après-Révolution, « il avoit à peine le linge et objets nécessaires au culte. »
Histoire paroissiale entre 1807 et 1822 : Monsieur Le Grand succède à Monsieur Raulin. En 1826 il réussit à faire ériger l’annexe en succursale en 1838. Il laissa l’église dans un triste état, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, aucune construction n’est effectuée, aucune réparation ou embellissement n’a lieu. Les ornements, linges etc… étaient insuffisants et en mauvais état. ; le presbytère assez convenable, mais sale à l’intérieur. Monsieur le Grand décéda en 1849.
Monsieur Bouillet remplaça Monsieur Le Grand en 1850 et fut curé de Moidrey jusqu’en juin 1852.
Entre 1836 et 1852 : Monsieur Ameline succède à Monsieur Bouillet. Son premier soin fut de s’occuper de l’église qu’il trouva dans un triste état. Il fait reblanchir les murs et fait faire des bancs ; fait couvrir le toit en ardoise. Il fait ériger une sacristie neuve bien meublée.
Le 26 mai 1856 l’église fut volée, tous les vases sacrés, calice, ciboire, ostensoir, custode furent enlevés.
PONTORSON – Eglise Saint-Martin de CORMERAY,
Sources manuscrites
Visite
épiscopale de Mgr Durand de Missy – archives
diocésaines –CORMERAY – 30 juin 1750
Dossier
paroissial DP 141 (AEC, Coutances)
Conférences
ecclésiastiques de 1866 et 1867 (AEC, Coutances)
I. Ancien Régime
Visite épiscopale de Mgr Durand de Missy –
archives diocésaines –
CORMERAY – 30 juin 1750
Du
mardi 30 juin 1750, nous Pierre Jean Baptiste Durand de Missy,
évêque d'Avranches, nous sommes transportez du château de Villiers en l'église
de Cormeray, où, étant arrivé sur les neuf heures
avons été reçu par Me François Anquetil curé. Après avoir donné au
peuple assemblé pour notre visite la bénédiction du St sacrement
avec le st ciboire qui est en
bon état, nous avons visité les ornemens et vases
sacrés. Il y a un calice et une custode en bon état. Nous avons interdit le
voile de l'ornement violet; la chasuble blanche sera interdite jusqu'à ce
qu'elle soit réparée; les autres sont en assez bon état; il y a du linge
suffisamment, nous avons interdit celui qui est troué jusqu'à ce qu'il soit
réparé; nous avons ordonné audit curé de se pourvoir d'un missel et d'un rituel
à l'usage de notre diocèse pour Noël prochain et interdit pour ledit tems ceux
dont on se sert présentement. Le haut du
soleil est en bon état. Nous avons ordonné qu'il sera
gravé une croix sur le vase des saintes huiles pour les infirmes et qu'il sera
tenu plus proprement.
Les registres des
baptêmes se font en règle; nous avons
ordonné qu'il sera fait incessamment une couverture de
plomb pour le vase de l'eau du baptême, et que ledit vase, où il y a une
rupture, sera réparé. Il sera mis une chaînette et une goupille au vase des
saintes huiles pour les baptêmes. Nous avons interdit pour trois mois de ce
jour le confessionnal. La chaire sera placée dans
PONTORSON – CORMERAY, Dossier paroissial DP 141
(AEC, Coutances)
Visite de l’église datant de 1761 effectuée par deux architectes nommés Jean-Baptiste Georges et Gilles Fouquet :
Marche-pied de l’autel vétuste, ainsi que le cadre, la table d’autel.
Réparations nécessaires à
Nécessaire de relever le vitrail du côté du midi et d’en changer les plombs.
II. De
1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat
PONTORSON – CORMERAY – Conférences ecclésiastiques de 1866 et 1867
(AEC, Coutances)
C.E. de 1866 :
Juste après la Révolution,
Monsieur Déloget est curé de Cormeray,
pendant fort peu de temps. Dans ce temps, la voûte à l’entrée du chœur et le
clocher en pierre furent abattus, et on fit la porte latérale de l’Eglise. On
mit à la place de l’autel de
Signé Guibert, curé de Cormeray
C.E. de 1867 :
Mr Déloget eut pour successeur Monsieur Oryan, qui part rapidement pour Macey. Suit une période d’environ dix ans, pendant laquelle la paroisse se trouve sans curé. Mr Berthelot fut ensuite environ trente ans curé de Cormeray. Pendant ce temps on fit construire une sacristie et une tour.
PONTORSON – CORMERAY, Dossier paroissial DP 141
(AEC, Coutances)
1803 Tableau de la population et de la position de l’église :
498 âmes. Eglise fort ancienne, très petite et sans tour ni cloche. Proposition de garder l’église de Macey comme église commune pour les deux paroisses, étant donné sa position centrale.
juin-septembre 2002