OUVILLE

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations,

 

A - Sources manuscrites

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

Conférence de 1866 (AEC)

De 1789 à 1801

Liste des curés qui se sont succédés à Ouville :

André Bernard Fauvel, archiprêtre et curé d’Ouville

Pierre Delille exerça en 1789

Thomas Constant Fauvel, exerça jusqu’en 1804

Michel Lecordier

Jean Bellais, ne quitta la paroisse qu’en 1824

M. Lengronne

M. Gambillon

Article 3 : église paroissiale

"En 1793, tout le mobilier de l’église et de la sacristie, à l’exception des bancs, fut vendu à l’encan, ou envoyé au district de Coutances, nous avons sous les yeux, les actes et écrits qui font foi d’une spoliation sacrilège. En mars 1793, tous les papiers contrats et titres de rente appartenant à la fabrique d’Ouville furent livrés par la commune au bureau des domaines nationaux de Coutances. Ces papiers et liasses formaient 35 liasses ou paquets.

En avril 1793, tout le reste du mobilier de l’église et de la sacristie fut mis en vente en place publique, savoir : chasuble, chappes, tuniques dalmatiques, dais, bannière, bourse, armoire. Il nous est resté le nom des acheteurs et le prix de chaque objet. Le grand autel fut vendu 8 lt 12, les deux petits autels, le lutrin et les stalles du clergé furent aussi adjugés pour des prix très minimes. Les deux confessionnaux furent payés 5 livres 5 s. Les morceaux de la croix du cimetière précédemment brisée par des mains sacrilèges furent livrés pour 52 livres 12 sous. Toute l’argenterie : calice, ciboire, ostensoir, vases aux saintes huiles, fut envoyée au district et jetée au magasin général. Sur trois cloches, deux furent emportées à Coutances. Le vaisseau de l’église et les bancs ne furent point aliénés mais réservés pour les assemblées des décades. N’oublions pas la profanation qui souilla l’église en 93 ou en 94. Des vieillards dignes de foi nous ont assuré qu’une troupe de soldats de la République étant de passage, ces soldats furent logés dans le chœur et les chevaux dans la nef."

Article 4 : chapelles, croix

" il existe encore à Ouville un bâtiment, aujourd’hui à usage de grange qui avant la Révolution, portait le nom de chapelle de la Frênée, dédiée à Saint Jean-Baptiste. C’était un sanctuaire très vénéré[…] le bâtiment de la chapelle ainsi que la cloche ne fut point aliénée. L’autel et ses deux statues, deux chasubles et une armoire furent vendus pour 8 lt par les agents de la république.

Dans le premier jour de 1793, la croix du cimetière fut abattue par les agents municipaux auxquels se joignirent plusieurs habitants d’Ouville. Un de ces vandales grimpa le long de la croix et attacha au haut une grosse corde. Alors, une quinzaine de misérables se mirent à tirer sur cette corde. L’arbre de la croix se rompit au milieu, et la partie supérieure dans sa chute, se brisa en deux morceaux. La croix câtée, village de la forge bisson et la croix Cambet, près la Tiserie furent aussi sacrilègement renversées. Il y a encore aujourd'hui une ancienne croix, près du village de la chapelle. L’arbre de cette croix fut respectueusement ôté de son piédestal, et soigneusement caché par le propriétaire du terrain, pour préserver la profanation du monument religieux. "

De la Révolution à l’épiscopat de Mgr Dpont-Poursat

De 1801à 1804, M. Lecordier continue de célébrer les divins offices. Lui succède M. Lamy.

Conférence ecclésiastique de 1867

Histoire religieuse depuis août 1807 jusqu’au mois d’août 1862

Etat de la paroisse à la fin de 1807

M. Christophe Maréchal fut nommé le 1er juin 1807

On ne fit à cette époque aucune réparation au vaisseau de l’église. Il fallait songer la pourvoir de meubles et des ornements indispensables. Tout le mobilier de l’église avait été aliéné dans les mauvais jours de 1793, les trois autels furent rendus par leurs acheteurs avec le produit d’une quête, on acheta quelques nappes d’autel, des chasubles ainsi que les autres objets les plus nécessaires au culte. Les chandeliers enlevés par le district de Coutances furent remplacés par des chandeliers en bois. Quelques acheteurs des anciens ornements les rendirent à l’église. La famille Auvray de la Belaisière fut, dans ce temps, au nombre des principaux bienfaiteurs.

Histoire paroissiale depuis la fin de 1807 jusqu’en 1822

Le 21 janvier 1815, Mr Lerenard vicaire de Montpinchon fut appelé à la cure d’Ouville, et desservit cette paroisse jusqu’au mois de décembre 1838.

La confrérie du saint Scapulaire fut érigée à l’église d’Ouville le 9 juillet 1809 par une concession épiscopale sous la signature de Mr Bonté, vicaire général.

En 1815, la cloche de l’église fut cassée par des hommes envoyés pour sonner pour une personne défunte. La nouvelle cloche fondue par les soins de M. Lerénard en 1816, fut nommée par M. de Lômont et Madame de La Bélaisière

Episcopat de Mgr Robiou, depuis 1836 à 1853

M. Lerénard fit sa démission de curé vers la fin de 1838. M. Lemardelé lui succéda à la cure jusqu’en 1857. En 1839, M. Burnel fut nommé vicaire d’Ouville où il exerça le st ministère jusqu’au 12 janvier 1842. Il eut pour successeur M. Corbe.

C’est en 1844, que furent commencés les travaux de construction du nouveau chœur de l’église et la nouvelle sacristie. Le chœur fut allongé de 5 mètres, la sacristie fut construite au côté nord du chœur. Il est regrettable que la sacristie n’ait pas été derrière le chœur, avec deux portes latérales ouvrant aux angles du maître-autel. Ce qui eut été fait en allongeant l’église du côté du portail où se trouve un terrain presque suffisant avec les seules ressources de la commune, dont l’administration vendit une portion considérable des landes d’Ouville pour faire face aux dépenses dont nous venons de parler et aux travaux exécutés dans le même temps au presbytère, savoir les planchers en bois de la grande salle et des chambres et les trois murs d’enceinte situés au midi du presbytère.

M. Lemardelé fit également construire les bancs qui se trouvent actuellement dans le chœur et dans la nef. Ce travail est convenable. Ce fut aussi par ses soins que les trois autels furent restaurés et ornés de statues en plâtre et sans mérite. N’oublions pas non plus l’escalier situé au couchant du cimetière et qui a coûté au moins 1200 f. Il nous semble que cette somme, trop considérable pour un travail de cette nature eût été employée plus à propos à clore convenablement le cimetière.

Episcopat de Mgr Daniel

Comme nous l’avons dit, Mr Lemardelé administra la paroisse d’Ouville jusqu'au 1er septembre 1857

Matériel : " le mobilier de l’église fut accru et amélioré par les largesses de quelques uns des paroissiens. Un ostensoir en vermeil, de 1ere grandeur fut donné par Mr Eugène de Beauvais, un ciboire également en vermeil de 1ere grandeur par Mme Lemare-lefèvre, une croix de procession dorée par M. Le taillis Fauchon, une chasuble pour les grandes fêtes par Mrs Léau et Edmond Lefèvre ; une chasuble noire par Mlle Monique Bernard ; une chape violette par Mme Desbares et sa fille, Mme Fauchon, un lutrin aigle, par plusieurs personnes bienfaisantes. Tous ces dons furent faits à l‘église depuis l’année 1858 jusqu’à l’année 1860. Brenel, curé d’Ouville.

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

A.E.C : Dossier P 389

Délibération de 1829, lettre du 6 mars

" délibération par laquelle le conseil de fabrique de l’église d’Ouville sollicite l’autorisation de vendre avec le terrain qui en dépend, une ancienne chapelle dite de Saint Jean la Fresnée située sur le territoire de la dite commune d’Ouville

[…] considérant que la chapelle dont il s’agit n’est parmi les fidèles l’objet d’aucune vénération particulière et qu’elle n’est d’aucune utilité pour le culte, […] considérant que depuis longtemps elle est dans un état de misère et d’abandon tel que pour l’en tirer et la mettre dans un état décent et convenable, il faudrait faire des dépenses considérables que la fabrique ne pourrait supporter à cause de l’insuffisance de ses revenus et que la commune à son défaut ne paraîtrait pas disposée à faire[….]. "

 

 

 

B - Sources imprimées

ADM : dossier communal : articles de presse

" à Ouville, l’évêque bénit les travaux de restauration de l’église". Ouest-France : 6 juillet 1976 

travaux au beffroi, de peinture, pour des parquets, au niveau du chœur, concernant la mise en valeur des statues.

Bulletin diocésain, Cerisy-la-Salle, juin 1988

- La paroisse d’Ouville et l’Hôtel-Dieu de Coutances

Le 13 août 1513, Gilles de Maudouyt, prêtre, curé de Ouville greffier de la Cour épiscopale, était chargé d’informer sur les miracles opérés par l’image de la Vierge.

- Saint-Etienne de Chauvelande

(Cf. Paul Lecacheux)

Fondée au début du XIIIè siècle par Godeffroy d’Ouville, prêtre et seigneur de la commune,

Règle de Saint Benoît,

Abbaye installée extrémité sud de la paroisse.

L’insécurité dans la région au cours du XVè siècle, oblige la dernière religieuse à partir s’établir à l’Hôtel-Dieu de Coutances le 28 février 1467. Le bail qu’elle passa, en tant que représentante des sœurs d’Ouville, avec le frère Michel Crouyn, prêtre et prieur de la maison Dieu, précise qu’elle lègue église, manoir, " hostel ", bois, terres labourables et non labourables, landes, toutes rentes et appartenances en grain, poulailler, œufs, bois. (confirmation de la donation en 1473 et 1487 (Bulle de Innocent VIII))

 

Bibliographie

LEMONCHOIS (E.), " Le saccage de la Mesleree à Ouville, le 31 mars 1793 : nouveaux éléments ", Revue de la Manche, t. 19, 1977

Motif de la destruction du 31 mars /1er avril 1793

Recherche de deux déserteurs : Pierre Gambillon et Jacques Néel

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances : canton de Cerisy-la-Salle, Annuaire de la Manche, 1855, p. 52-54

" le font baptismal est seul digne d’attention […]. L’autel est de mauvais goût chargé qu’il est de dorure […]."

A l'entrée du chœur : " cy : gist : le : corps : de Me : / Michel : Hauduc : pbre : / décédé : le 9: de : décembre : 1689 / âgé : de : 79 : ans : /p : d : p : l : / "

Tombeaux de la famille de la Beslaisière :

" ici repose le corps/de Mme A.P.G. Chrisy de la / Morinière épouse de M. Michel Barthélemy Auvray / de la Belaisière / lieutenant de vaisseau / de sa majesté.

Chevalier de l’ordre / royal et militaire / de Saint-Louis/ morte à la 62è année / de son âge le 15 mars / 1811, / priez Dieu pour elle. "

Dès le XIIIè siècle, l’évêque avait le patronage de l’église, le curé avait le titre d’archiprêtre.

Calvalande : le pape Grégoire IX confirma en 1241 des donations que Grégoire de Calvalande avait faites à ce prieuré, qui dépendit pendant quelques temps de l’abbaye de Moutons, dans le diocèse d’Avranches. C’est Richard Olivier de Longueil qui réunit ses biens à l’Hôtel-Dieu de Coutances au XVè s. "

Deux fiefs nobles au XVIIè siècle à Ouville : extension de la châtellenie de Hambye, appartenant au duc de Longueville et le fief d’Ouville appartenant à Pierre Jallot ou Pallot, écuyer, seigneur de Beaumont.

Abbaye d' Ouville : référence dans le Bulletin des antiquaires de Normandie pour les années 1940 et 1941

Semaine religieuse : 1903, p.465

1905, p. 59, p. 79, p. 607

1911, p.815

1912, p. 239

1916, p. 423

1926, p. 780

 

 

recherches documentaires/ C.Lemoussu /CAOA Manche/ juin 2004