NEGREVILLE

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

 

 

 

A - Sources manuscrites

 

 

Ancien Régime

Visites archidiaconales : A.D.C., XVIII, Cotentin, II, 9 septembre 1690, f. 48 (A.E.C.)

« Avons trouvé l’église très belle et bien accomodée cependant avons trouvé le commencement de la voûte de la nef si peu ouverte en certains endroits que nous avons jugé a propos d’être fait visiter par des experts pour la metre en état de pouvoir subsister. Avons trouvé deux images dans une chapelle du bas de la nef du côté de l’évangile qui nous ont paru fort malfaite et fort indécentes scavoir saint Jacques et saint Nicolas pourquoy avons ordonné pour l’Honeur des saints qu’il en seroit fait dautres pour l’honneur des saints et quils la feroit oter et enterrer dans la terre. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XVIII, Cotentin, III, 8 août 1702, f. 128 (A.E.C.)

« … la représentation à nous faite par le Sieur Hardy trésorier qu’il avait plusieurs pièces de fil entre les mains, provenues de ceux qui font le pain beny à leur four et … demandant qu’il fût mis au plus grand profit du tresor, à quoy apres avoir demandé l’avis de Mssrs Curé et ecclésiastiques, avons jugé à propos qu’il devait faire blanchir et que les pièces revenant l’une à l’autre seroient employés à faire de toile pour l’église, et les autres différentes vendues, et les derniers employés aux nécessités les plus urgentes de l’église et d’autant que c’est une coutume obligatoire à tous ceux qui font le dit pain, de donner une pièce de fil, et cependant que quelques uns … s’en dispenser, pouquoy avons ordonné à tout et un chacun qui le peuvent faire, de s’en acquiter, au jugement dudit Sieur curé et du trésorier en charge. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XVIII, Cotentin, IV, 10 août 1703, f. 71 (A.E.C.)

« … du travail fourni pour faire faire la réédification de la nef avons trouvé les costières de la nef a batire… »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XVIII, Cotentin, V, 7 septembre1705, f. 41 (A.E.C.)

« Avons trouvé le reste de l’église très propre et bien décorée et … fournie de tous les ornements et linge nécessaire pour la célébration des offices divins ».

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XIX, Cotentin, XII, 14 juillet 1721, f. 22 (A.E.C.)

« Nous avons vu le chœur de leglise ainsi que les deux chapelles qui y … en bon ordre a lexception de la chapelle de la ste Trinite dont les vitres sont cassees nous avons enjoint a ceux qui y sont obliges de droit de faire faire cette reparation nous avons vu les deux chapelles de la nef dans le desordre nous avons enjoint a ceux qui y sont obliges den faire la reparation. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XX, Cotentin, XIII, 5 septembre 1722, f. 51 (A.E.C.)

« Nous avons remarqué leglise en bon ordre a lexception de quelques losenges des vitres de la chapel du rosaire et quelques unes au chœur ainsi que les autres chapelles, nous avons enjoint a ceux qui sont obligees de droit de faire faire la reparation. Nous avons demandé a voir les heures de leglise on nous a dit quels sonts aux mains du libraire pour les racommoder. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XX, Cotentin, XIV, 7 septembre 1723, f. 45 (A.E.C.)

« Nous avons vu les vitres tant du chœur que de la nef dont il y en a de cassee nous avons enjoint a ceux qui y sont obligees … de les faire racommoder. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XX, Cotentin, XVII, 4 juillet 1729, f. 35 (A.E.C.)

«  Les autels sont propres et les ornements bien tenus. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XX, Cotentin, XVIII, 1er juin 1730, f. 6 (A.E.C.)

 « Avons trouvé le cimetier bien fermé, la nef en bon etat a lexception de la chapelle St Jacques ( ?), que nous avons trouve presque en totale ruine, vu lindesense quelle cause a la dite eglise, lavons interdite de ce jour et fait defense dy celebrer les divins misteres  jusqu a ce quelle soit entierement reparee. »

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XXI, Cotentin, XXII, 3 mai 1734, f. 1 (A.E.C.)

« Par ce quil nous a été representé qil ny avoit point de lieu pour réunir ( ?) les ossements des defunts qui se trouvaient dispersés dans le cimetière et quil pouvait se trouver des fons pour en construire un. Nous avons ordonné que le Sieur curé conjointement avec les Sieurs ecclesiastiques et principaux paroissiens deliberront d’un lieu convenable a cette effet. »

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/4 (A.D.M.)

1738 : « J'ai soussigné Charles Anthoine Dalidan es sieur de Paris donne à l'église de Négreville la somme de deux Cents livres pour être employés entre autre chose à un devant du grand autel et à deux statues de st Pierre et de st Paul qui seront recommandez et faitte faire par Monsieur Le Curé de la paroisse sans qu'il ait bezoin pour ce [...] débits, par ce qu'il aura la bonté de faire mettre mes armes aux deux côtés du devant d'autel à l'effet de quoy je consens que le sieur Curé ressoive et ce fasse payer de la somme de deux cents livres sur madame Guérin ma fermière dans dix huit mois de ce jour fait à Sideville paroisse de Négreville le vingt cinq Juillet mil sept cent trente huit. C Dalidan. » 

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XXI, Cotentin, XXIV,  19 mai 1739, f. 1 (A.E.C.)

« avons remarqué y avoir bessoin d’un devant autel rouge et d’une banniere tous deux hors d’etat de servir pourquoy enjoignons qui soit pourvu ».

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XXII, Cotentin, XXV, 15 juillet 1740, f. 35 (A.E.C.)

« nous a été présenté un ornement noir servant aux messes quotidienes des trepassez le quel est (…) si déchiré quil est impossible de sen servir pourquoy nous l’avons interdit et defendu pour quelque pretexte qui puisse etre de sen servir ».

 

Visites archidiaconales : A.D.C., XXII, Cotentin, XXXI, 1er septembre 1761, f. 12 (A.E.C.)

«La chapelle dans ladite nef a lopposite est interdite depuis un temps infini, il ne se trouve point de véritable propriétaire qui veuille lentretenir, elle sen vient en ruine et faute de couverture les eaux tombent contre le mur de la nef et de la voute, ce qui pourrait faire pourrir ledit mur et ladite voute cequi serait très préjudiciable aux paroissiens. C’est pourquoy il est nécessaire et nous ordonnons que ladite chapelle sera ôtée et que la couverture de la nef a cet endroit sera prolongée comme il convient pour la conservation de ladite nef et larcade par laquelle on entre dans cette chapelle sera incessament murée. Le cœur est fort propre et bien décoré. (…) On travaille actuellement aux accompagnements des bans de la nef et plusieurs enclos sont en mauvais état, il serait à souhaiter qu’on fieffast lesdits bans une somme mediocre conformement au reglement de la Cour.  Ladite église est pauvre. Cela augmenterait le peu de revenu quelle a. L’église est suffisamment fournie de vases sacrés de linges d ornements et de livres. »

 

 

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférences ecclésiastiques (A.E.C.)

Doyenné de Bricquebec, paroisse de Négreville, Chapitre 1er, Histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801

 «Mr Brifod beaucoup plus exalté encore dans son parti que le curé Tollemer faisait venir en 92 et 93 à Négreville la garde nationale de Bricquebec et parcourait la paroisse, avec elle, jettant la terreur dans toutes les familles, surtout lorsqu’ils étaient ivres (rapport de M. le Maire à M. le Préfet). Quoique que l’immense majorité des habitants de Négreville fussent restés fidels, il y eut cependant beacoup de désordre et d’injustices commis ; quelques uns même se livèrent à des actes de vrai brigandages. L’église fut dépouillée de tout son mobilier qui fut porté au district de Valognes. Voici les objets en détail avec la date du jour ou ils furent deposés et le signe du secrétaire qui les reçut. Le 9 janvier 1793 une croix pesant 5 marcs 6 onces 4 gros. Un encensoir et une navette pesant 6 marcs. Signé Duval. »

« Le 24 germinal an 2 un drap de deuil, 9 chapes, 14 chasubles, 4 tuniques, 19 étoles, 14 voiles de calices, 18 manipules, 6 couvertures petites et grandes, 2 vieilles aubes, une grille de fer, 2 battants de cloches, 3 pentures de portes, un petit morceau de fer, une vieille poche à bon Dieu, 3 calices avec leurs patènes, un soleil, un ciboir, 2 custodes. Plus : 91 livres de cuivres ; 28 livres de metal ; 29 petits morceaux en pierreries et deux autres pierreries et des diamants ; 2 bannières, un dais, une chasuble et deux cordes de cloches. Signé (…) secrétaire. »

« Après avoir dépouillé l’église de tous ses ornements, fait disparaître l’inscription d’un tombeau qui se trouve dans le chœur de l’église, ainsi que les statues, les révolutionnaires s’attaquèrent aux croix plantées à différentes places dans la paroisse : Celle de Banoville haute de 7 metres fut roulée dans la rivière la douve au bout de laquelle elle était plantée, celle du cimetière fut respectée. La croix Jacob fut abattue et jettée de l’autre côté de la route dans les ronces, elle a été rétabli par un nommé Jacob Dagoury. Le croisillon de celle du pont capitaine fut enlevé et n’a pas été réparé. Je ne sais ce qui advint à celle élevée par Pierre Fruet prêtre en 1761, nommée croix Equilbec, ni à celles de Le Flamand, du carrefour au Diable et de Sideville, celle-ci est presque détruite aujourd’hui et les autres sont en très bon état. »

On dit que la croix Jacob aurait été placée en 1696 par un certain Dagoury qui avait promis, s’il vivait jusqu’à cent ans, de planter une croix près de sa maison

 

Chapitre 2, Epoque qui a suivi immédiatement la révolution jusqu’à l’épiscopat de Monseigneur Dupont-Poursat, vers la fin de 1807

« Dès le 17 Germinal an 11 le conseil municipal demanda à Mr le Préfet l’autorisation de faire réparer l’église et le presbytère et acheter les objets nécessaire au culte divin, pour remplacer ceux qui avaient été enlevés et enfin de faire refondre la cloche qui avait été cassée pendant la révolution (…). Cette demande ne reçut point de réponse ; mais le mois suivant 4 florial Mr le Préfet adressa une circulaire à toutes les communes, demandant d’allouer des fonds pour augmenter le traitement des curés, vicaires et desservants, pour meubler les presbytères et acheter les objets nécessaires au culte. Le conseil municipal ne connaissant ni le desservant qui lui sera envoyé ni le traitement qui lui sera alloué rejette les deux premières demandes du préfet et renvoie pour la troisième, à sa délibération du 14 Germinal. » La cloche de l’église fut refondue en 1804 et nommée par Alfred-Robert d’Héricy et son épouse Ambroisine de la Houssaye.

« Le 8 ventose au 12 il fut fait un inventaire des meubles linges et ornement déposés dans l’église et la sacristie, appartenant à Mr le Curé. Les meubles m’a- t on dit, lui avaient été donnés ou réunis, du moins en grande partie, par Mlle Huet Deslongchams de Valognes qui plus tard est venue habiter Négreville. »

« Ce fut aussi sur la fin de l’année 1806 que Mr le Curé fit placer, des deux côtés du chœur de l’église de Négreville, deux statues, St Pierre et St Clair, fournies par Mr Morleau. » [en fait, Moreau]

 

Conférences ecclésiastiques (A.E.C.)

Doyenné de Bricquebec, paroisse de Négreville, Histoire religieuse depuis le mois d’août 1807 jusqu’au mois d’août 1862, Chapitre 1er, Episcopat de Monseigneur Dupont-Poursat

Article 1er : Etat de la paroisse vers la fin de l’an 1807

« Trois ecclésiastiques desservaient la paroisse de Négreville en 1807 Mr François Le Teinturier curé, Mr Frigot instituteur et Mr Cosnefroy prêtre habitué. »

« Il n’y avait, dans la paroisse, qu’une chapelle, la chapelle de pont Rilly sous le vocable de Saint-Anne. »

Article 2 : Histoire paroissiale de 1822 à 1836

« Le 21 7bre 1822 Mr Godard conducteur des chemins de l’arrondissement de Valognes fut appelé pour dresser le devis des réparations à faire au presbytère de Négreville. (…) Sous cette somme de 238 francs il était tenu de mettre en bon état toutes les portes et croisées du presbytère, de les garnir de verrous et de jets d’eau, de regreffer et bien réparer les croisées de la boulangerie, de faire faire en outre 90 mètres carrés de peinture à l’huile et à la céruse à toutes les portes et croisées du presbytère et de la boulangerie. »

 

Chapitre 2e, Episcopat de Monseigneur Robiou depuis avril 1836 jusqua Juin 1853

 « A la mort de Mr le Teinturier l’église de Négreville avait grand besoin de réparations. Il n’y avait point d’autel dans la chapelle de la Vierge.  Le premier soin du nouveau curé fut d’aviser un moyen d’y en faire construire un. »

«  La confection de cet autel fut confié à un nommé M. Aubin de Valcanville pour une somme de 500 francs ; mais malheureusement l’autel fut fait sans goût et nullement dans le style de l’église. Il fut garni de chandeliers argentés de canon d’autel et d’une statue de vierge mère, donnée par Mlle Victoire Couppey et fournie par Mr Dutot marchand d’ornements à Seez pour le prix de 90 francs. L’année suivante 1845 cet autel fut peint et doré par Mr Dutot de Cherbourg pour la somme de 500 francs, y compris le petit autel de la Trinité (…). Ce fut dans le même temps que Mr Dutot se chargea de faire dorer la coupe des deux calices et faire réargenter  le pied de l’un des deux et de fournir un ostensoir payé 250 francs par Mlle Couppey.  En 1846 le dimanche 4 8bre le conseil de la fabrique, sur la proposition de Mr le curé prend une délibération, ayant pour objet de faire disparaitre deux vieux autels qui se trouvaient de chaque côté de la nef à l’entrée du chœur. Et qui le cachaient en partie, et d’établir, à la place, cinq bancs qui devaient être loués sitôt après leurs placement. Peu de jours après les autels furent démolis, les bancs confectionnés, et le dimanche 6 xbre ils furent loués la somme de 148 francs. Cet ouvrage terminé Denis et Louis Desprey son ouvrier se chargèrent de blanchir, avec de la chaux de Monchaton, tout l’intérieur de l’église, moins la voute. »

« A cette époque le presbytère n’était pas en meilleur état que l’église. Deux appartements seulement étaient logeables : la grande salle et la chambre du curé. Le conseil de fabrique reconnaissait bien la nécessité des réparations mais il n’avait point de fonds disponibles. Le curé lui proposa d’avancer les fonds necessaires pour diviser en deux la chambre qui se trouve sur la grande salle et établir une petite chambre en haut de l’escalier. Ce qui fut accepté. La division se fit au moyen d’une cloison en bois de sap rouge

« Les autres maisons appartenant au presbytère étaient en ruine , moins la maison de Mr le Vicaire et ayant jouit d’argent pour faire face à tant de réparations on prit le parti de démolir une vaste étable qui se trouvait au pignon du presbytère et qui allait rejoindre le pressoir et une écurie en remise qui se trouvait au bas de la cour en face du pignon de la grange de dîme. Une partie des pierres furent employées à construire un petit mur à la cour le long du petit jardin, avec une entrée ou furent placées des barrières (…). »

 

Chapitre 3e, Episcopat de Monseigneur Daniel depuis  Juin 1853 jusques août 1862.

  « Sous l’épiscopat de Monseigneur Daniel il y eut plusieurs réparations faites à l’église et au presbytère de Négreville. En 1855 on fit blanchir l’église, repaver la nef, peindre et dorer le rétable du chœur, les barrières, la grille de communion, le banc du chœur et des chapelles ; on acheta un ornement blanc complet ; savoir : une chasuble, cinq chappes et deux tuniques. »

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/35 (A.D.M.)

Erection du Chemin de croix, 1846

« Nous Louis-Jean Robiou, par la Miséricorde Divine et la grâce du Saint siège Apostolique, Evêque de Coutances, Désirant contribuer autant qu’il est en nous à répandre la dévotion du chemin de Croix et voulant faire jouir en particulier les Fidèles de Négreville des indulgences attachées à cette pieuse pratique ; sur la demande qui nous en a été faite par Monsieur Hérauville, curé de ladite Paroisse ; Avons autorisé et autorisons par ces présentes l’érection du Chemin de la Croix dans l’Eglise de Négreville. Le dix huit décembre 1846. Par Mandement de Monseigneur l’Evêque : Doublet. »

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/40 (A.D.M.)

Comptes et budgets, 1856

Compte rendu par le Sieur Guérin Tranquille, Trésorier de la Fabrique de Saint-Pierre de Négreville – Réparations de l’église, du presbytère et des barrières du cimetière de l’église ; placement d’un coq sur le clocher ; fourniture et façon de trois croisées

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/47 (A.D.M.)

Cession de terre au cimetière pou la sépulture du Curé Nicolas Hérauville, 1878

Sépulture privée de Monsieur l’Abbé Hérauville, curé de Négreville, sur une concession gratuite de quatre mètres superficiels lui ayant été faite suite aux délibérations du Conseil municipal de Négreville des 15 mai et 12 août 1878.

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/4 (A.D.M.)

Travaux à l’église et fournitures (1889)

Reçu pour Monsieur le Curé de Négreville – fabrique spéciale d’ornements d’église en cuivre doré et argenté, Heurtaux-Davy à Villedieu. Villedieu, le 6 mai 1889 :  « Pour la réargenture d’une Croix de Procession. Refait une vice et reparation de la poignée de cette Croix. Fourniture d’un lustre à 12 lumières. Réargenture d’une Croix pour les inhumations. Fourniture d’un bâton argenté. Pour acquit le 9 Juin 1889. »

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/53 (A.D.M.)

Registre des délibérations du Bureau des Marguilliers de l’église Saint-Pierre de Négreville, 1893

« Le Bureau des Marguilliers de la Fabrique de Négreville, réuni au presbytère le samedi 9 décembre 1895, a proposé de régler comme il suit la vente des vieux matériaux provenant de la démolition des planchers du presbytère. »

 

 

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

Dossier paroissial, boîte 1 : 300 J 547/60 (A.D.M.)

Inventaire des biens dépendant de la Fabrique paroissiale de Négreville dressé le 7 mars 1906 en exécution de l’article 3 de la loi du 9 décembre 1905

 « Nous déclarons en outre qu’il ne se trouve dans le (…) Tabernacle aucun ciboire ni aucun autre objet susceptible d’être inventorié. Signé : L. Baude, curé de Négreville ».

« Chapitre 1er – Biens de la Fabrique. Dans le Chœur de l’Eglise. Un harmonium, hauteur 1m20 largeur 1m environ en chêne. Une croix en métal blanc avec une crêpe. 3 chandeliers faïence et métal. Une croix en argent et un christ doré. »

« Sur le maître autel. Un calice en argent doré à l’intérieur et la patène en argent doré. Un ciboire en argent doré à l’intérieur et un autre ciboire. Un ostensoir en cuivre doré. 2 anges adorateurs porteurs de flambeaux à 7 lumières. »

« Dans la sacristie. 2 chapes velours noir avec franges blanches. 1 chape en damas violet, franges argent. 1 chape en moire noire, franges argent. 1 étole en moire rouge garniture or. 2 étoles en velours noir garniture argent. 1 étole en laine de diverses couleurs. 1 étole en drap d’or. 2 robes de maîtres de cérémonies garniture velours rouge. 2 chapes en velours noir garniture argent. 1 statue de la Vierge en plâtre. 1 Christ en métal blanc. »

« Dans un placard à compartiment. 12 bourses de diverses couleurs à corporaux. 1 bénitier en métal doré avec ses goupillons. 2 burettes en métal doré et verre avec plateau. 1 calice argent coupe dorée à l’intérieur. 2 voiles à ciboire en soie, un garni en or l’autre en laine. »

« Dans une commode en chêne. 1 chasuble, 1 étole, 1 manipule et 1 voile de calice en soie noire garniture blanche. Mêmes objets en étoffe rouge. Mêmes objets en flanelle blanche avec broderies de diverses couleurs. Mêmes objets en velours violet. 2 voiles de calices, un en moire rouge garniture blanche, l’autre en moire blanche avec broderies de diverses couleurs. 1 manipule en velours noir, garniture argent. 1 voile de calice, 1 étole, 1 manipule, 1 chasuble en drap d’or avec pierreries. Mêmes objets en soie blanche avec garniture or. Mêmes objets en soie verte avec garnitures or. Mêmes objets en moire blanche avec garnitures or et broderies de diverses couleurs. Mêmes objets violet. 1 voile de croix en étoffe violette garniture argent. 1 bénitier et un goupillon métal blanc. 1 boîte à ostensoir. 2 candélabres à 5 bougies. 2 bannières en moire blanche. 1 tapis et une nappe d’autel. »

« Chapelle du Sacré-Cœur. 1 lustre à cristaux, 10 bougies. 1 bannière rouge. »

« Dans la nef et le transept. 1 lustre à 12 bougies en cuivre. 1 chemin de croix peinture sur papier cadres bois noir. La chaire à prêcher en chêne sculptée avec abat-voix et escalier droit immeuble par destination. La grille de chœur en bois, immeuble par destination. Fonts baptismaux en pierre, couverture cuivre, immeuble par destination. 2 tableaux en chêne sculpté des deux côtés de la chaire, immeubles par destination. » 

« Dans la Chapelle des cloches. 2 dalmatiques en velours noir garniture argent. 3 chapes en velours noir, garniture argent. 5 chapes damas blanc garniture or. »

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/51 (A.D.M.)

Authentiques de reliques                                                

« Cher monsieur le curé, nous nous empressons de répondre à votre pieux désir en vous envoyant la relique demandée pour l’église de Négreville. Que la Bienheureuse Marie-Madeleine vous bénisse et protège, ainsi que votre chère paroisse ! Votre cordialement dévoué, J. Moulins ». Abbé J. Moulins, chanoine honoraire, Chapelain des Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde, Vice-Postulateur de la Cause de la Vénérable Marie-Madeleine Postel, Abbaye de Saint-Sauveur-Le-Vicomte, 1909

1876, 1885,1893 : Abel-Anastasius Germain ;1900, 1911 : Josephus Guérard

 

Dossier paroissial (boîte 1) : 300 J 547/23 (A.D.M.)

Bilan de 1955 

Réparation de la clôture du cimetière – tableau – bancs             1835 

Inventaire de l’église à l’arrivée d’Hérauville                           1842

Pignon du presbytère                                                                       1845

Enlèvement de deux petits autels remplacés par 5 bancs            1846

Erection du Chemin de Croix                                                            1846

Pignon couvert en ardoise                                                               1851

Réparation aux portes et croisées du presbytère                         1860

 

 

 

 

 

B - Sources imprimées

 

 

Charles de Gerville, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), 1999, T. 1 (C.A.O.A)

« La chapelle du Rosaire, qui fait la partie droite de la croisée a été bâtie en 1644 par Mr Hallot D.M., natif d’Yvetot. Il y est enterré. Une long [sic] inscription à droite de l’autel indique qu’il [a] aussi fait refaire la voûte de la tour ».

« 1855 – restauration de l’église : réparation et badigeon à l’intérieur, peinture et dorure du retable du chœur ; installation des barrières et de la grille de communion ; installation de bancs dans le chœur et les chapelles. »

« 1874 – Réfection du pavage de l’église. A cette occasion, on découvre une statue ancienne en pierre. »

« 1890 – La chaire en pierre est démolie et remplacée par une nouvelle, en chêne, avec des statues faux-bois. »

 

Renault, Notes historiques et archéologiques sur les communes de l’arrondissement de Valognes, Annuaire de la Manche, 1869, T.41, p. 47-50 (C.A.O.A.)

« L’église paroissiale de Négreville est oblongue et cruciforme ; elle se compose du chœur, d’une nef et de deux chapelles communiquant avec le chœur qui est séparé de la nef par un arc triomphal. Le chœur doit dater de la fin du XVIe siècle ou du commencement du siècle suivant. (…) Cette église est sous le vocable de saint Pierre. Elle dépendait de l’archidiaconé du Cotentin et du doyenné d’Orglandes ».

 

P. Lebreton (curé, doyen de Bricquebec), Bricquebec et ses environs, 1902, 1 Vol., p. 359-361,

(D 4768,  A.D.M.)

 « L’Eglise actuelle de Négreville date, pour une partie du moins, celle du chœur, du commencement du XVIIe siècle. Rien, si ce n’est l’arc triomphal qui sépare le chœur de la nef, ne recommande l’attention (…). L’Abbé de Longues en était le patron, et ne laissait, nous disent les mémoires, que la portion congrue au Curé. Le patronage de l’Eglise ne suivit pas la mauvaise fortune de la Seigneurie, car nous voyons qu’en 1665, l’Abbé de Longues l’avait encore conservée. 

     La paroisse de Négreville, possède deux curiosités, l’une religieuse, l’autre historique. La première consiste dans une ancienne chapelle située au point de contact de Brix et de Valognes, et qui s’appelle Notre-Dame-de-Gloire, en souvenir d’un miracle qui eut lieu, dit-on en cet endroit. On rapporte qu’une vieille femme ermite fut un jour honorée d’un prodige, dont la population a conservé le souvenir en construisant la chapelle, et en bâtissant un pont sur la rivière qui coule à côté, et que l’on nomme pour cela Pont-à-la-Vieille. La tradition veut encore qu’un ermitage, dont on voyait encore, il y a une trentaine d’années, les anciens murs, ait été élevé en cet endroit, peu de temps après la mort de la sainte femme. »

 

Dossier communal : La Presse de la Manche, article paru le 25 janvier 1963 (A.D.M.)   « Après avoir vécu à L’Abbaye de Malduin, Saint Clair se serait retiré dans la solitude à Négreville où il aurait eu une chapelle dédiée à Saint Paul. Le ruisseau où Saint Clair se lava les mains après la guérison d’un valet porte son nom ainsi qu’une fontaine. Le saint aurait vécu deux ans à Négreville. La très ancienne croix du ‘Pont de la Croix’ aurait été érigée à l’emplacement de son ermitage. » (légende rapportée par le Chanoine Pigeon) 

 

Dossier communal : La Presse de la Manche, article paru le 8 juillet 1969,  (A.D.M)  « Dégagée et nettoyée lors de récents travaux, une plaque indique la date précise de la construction du transept et du chœur de l’église :1610 »   

« Il y a quelques semaines, un entrepreneur qui apporte à ce genre de travaux beaucoup de soin, M. Bernard Pecquignot, de Bricquebec, achevait la réfection des enduits des croisillons du transept et du chœur. Suivant les recommandations d’un maire en qui on salue un homme de goût et fort attaché au passé de sa commune, les ouvriers ont dégagé et nettoyé une plaque où est peint un blason à trois aigles tenu par deux centaures. L’inscription maintenant aisément déchiffrable dit : En l’an que l’on contoit VI CC dix apres mille noble homme richard imbert, seigneur de sebeville / fist faire a ses despens de ce temple lE cœur / les chapelles aussy. A dieu en soit l’honneur. (…) Une console et un dais de style gothique flamboyant très comparables aux ornements de la célèbre Vierge du Vrétot, datée de l’an 1500, et une Piéta du début du XVIIe siècle y voisinent avec des éléments de haut relief qui mériteraient une identification. Peut-être s’agit-il de vestiges provenant de l’église qui existait antérieurement à la construction, que la plaque restaurée permet de dater avec précision. »

 

Marcel Lelegard et Paul Bony, Les perques de Crucifix dans les églises du Cotentin, Art de Basse-Normandie, n° 56, 1971, p. 47 (C.A.O.A.)

« présence à la jonction du chœur et de la nef d’un tref portant l’image de la crucifixion »

« Ce crucifix, accosté de deux statues [la Vierge et saint Jean], est suspendu d’ordinaire au-dessus de l’entrée du chœur pour rappeler que c’était par le Golgotha que le chemin menait au paradis, dont le chœur resplendissant offrait l’image symbolique. »

« Au XVIIIe siècle, pour dégager l’entrée du chœur et permettre aux fidèles d’admirer les retables que l’on construisait alors… et peut-être aussi de suivre le déroulement des cérémonies (ce dont les ’’siècles de foi’’ ne s’étaient guère souciés), on supprima presque partout les jubés et on leur substitua des perques plus légères ayant pour seul but de supporter la croix. C’est ce qui expliquerait que la presque totalité des perques actuelles de nos églises soient du XVIIIe siècle ou tout au plus de la fin du XVIIe siècle, bien que certaines d’entre elles portent des crucifix plus anciens provenant de trefs antérieurs, plus massifs et qui se combinaient probablement avec un chancel, ou formaient un jubé.»

« Le crucifix de la perque jouait également un rôle dans la vie liturgique » : Vendredi Saint, jour de Pâques, Pentecôte, Carême et autres offices et cérémonies. La perque et la figuration qu’elle porte sont parfois appelées ’’Poutre de Gloire’’. « Le rôle que remplissait le crucifix de la perque dans la célébration de la liturgie depuis les origines de la christianisation de notre pays jusqu’en 1860, explique le soin que l’on a pris de remplacer au cours des âges les trefs dont la vétusté provoquait la ruine. »

«Pour la plupart, elles sont en bois et s’échelonnent de 1650 à 1840 environ. (…) A Négreville (…) apparaissent les palmes qui vont se développer dans les charmantes perques de l’époque Louis XV. »

 

Dossier communal : Feu nouveau, Doyenné de Bricquebec, décembre 1973 (A.D.M.)   « En 1865, en plus de divers travaux mineurs, on déboucha la fenêtre du haut du chœur de l’église et on plaça des vitraux ainsi qu’aux deux fenêtres latérales. En 1872, la mode avait changé et on gratta les murs de l’église, dégageant ainsi la piscine du côté de l’épitre et trois inscriptions encore visibles dont l’une remonte à 1549. En 1874 on pava le sanctuaire. En 1881, il y eut un grand virevoltage de toutes les statues et, durant le déménagement, une statue en pierre de Saint-Pierre se brisa en éclats. »

 

Dossier communal  (A.D.M.)

Projet d’inscription à l’inventaire supplémentaire de l’église de Négreville, lettre de la Direction des Services d’archives de la Manche à la Conservation régionale des Bâtiments de France, le 6 juillet 1976

« L’arcade  du porche présente une certaine parenté avec l’arcade du porche de la chapelle de l’Hôpital de Valognes (arc en tiers-point dépourvu de chapiteaux, et souligné par une torsade. »« La famille Imbert de Sèbeville qui construisit le chœur et le transept de Nègreville en 1610 est assez peu connue. Elle apparaît en 1445 et disparaît entre 1640 et 1666 (Inventaires après décès du notariat de Valognes). »

 

Dossier paroissial (A.E.C)

Négreville & Rocheville, Numéro 9, janvier 1948 (imp. La Dépêche de Cherbourg), « Un vitrail à l’église »

 « Tout le monde sait qu’avant sa mort, M. Frédéric Pignol avait fait don d’un vitrail à l’église ; et il avait précisé : le vitrail St-Pierre, détruit par un bombardement. Ce vitrail, confié à M. Paul Bony, de Paris, est terminé depuis deux mois et avant d’être expédié, a été admiré par de nombreux artistes, en particulier par M. Froidevaux, architecte en chef de la reconstruction pour le Nord de la Manche (…). Les fenêtres ne manquent pas à l’église pour les vitraux que certains d’entre vous seraient heureux d’offrir. Je choisirais d’abord comme sujet, Notre-Dame et Sainte-Thérèse qui ont tant de titres à notre reconnaissance : nous avons encore tant besoin de leur protection. »

 

 

 

 

                                                                              Recherches en archives C.A.O.A. Manche/M. Deneux/mai 2006