LONGUEVILLE
FICHIER DOCUMENTAIRE
Abréviations
- A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances
- A.D.M. : Archives départementales de la Manche
- C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche
- C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)
- V.A. : Visite archidiaconale
- Clmh : Classé monument historique
- Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques
A -
Sources manuscrites
Sources exploitées
- « Conférences ecclésiastiques » doyenné de Bréhal, 1866-1867 (A.E.C., C.E.)
- Visites archidiaconales, diocèse de Coutances, archidiaconé de la Chrétienté, doyenné de Bréhal (A.E.C., A.D.A.) visites lues pour les années 1725 à 1752 (T. 27 à 38)
- Dossier paroissial (A.E.C., Dossier P. )
- Livre paroissial : histoire paroissiale de 1789-1918 (AEC, L.P.)
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Ancien Régime
T. 27, 1725-(1720), p.36
« …l’église est en grande pauvreté, les autels sans aucune décoration »
M. le curé « veut bien donner une contretable : il est à proposer d’assembler le commun de la paroisse pour convenir de ladite sacristie […]. »
T. 28, 1727 (24 juillet), p.12
« Nous avons trouvé le cimetière dans le même état que l’an passé et les couvertures de l’église de même. L’intérieur de l’église aurait besoin de décoration et d’en reblanchir les murailles … »
T. 29, 1728, 11
« ..nous avons trouvé le grand autel très décoré, y ayant un tabernacle très propre et doré… »
T. 30, 1729, p. 12
T. 31, 1731, p. 11
T. 32, 1734, 11
T. 33, 1736, p. 13
paver la nef au plus tôt « jusqu’au bas de l’église »
« nous avons trouvé des ornements neufs depuis la visite l’année dernière. »
T. 34, 17, 1742, p.9
« nous enjoignons d’exécuter le procès verbal de notre dernière visite, au sujet du pavet de la nef et de la décoration attendu que les statues sont entièrement défigurées ainsi que de réparer la sacristie et y faire mettre une armoire commode pour contenir les papiers du trésor et les ornements de l’église. On a placé au grand autel un nouveau tableau, nous exhortons le sieur curé et les paroissiens de continuer la décoration de leur églize … »
T. 35, 1745, p. 17
discrète personne maître Michel Girard
la sacristie est réparée
« on a établi dans la sacristie une armoire commode pour renfermer les vases sacrés et les ornements de l’église. On a fait réparer et décorer au mieux toute la contretable, les statues et le tabernacle du maître-autel. Nous ne pouvons que louer le zèle du sieur curé pour son église »
T. 36, 1747, p.12
discrète personne Ambroüasse Le Batard curé du lieu [Ambroise ?]
« On a fait rétablir les côtières du chœur depuis notre dernière visite, on y a pratiqué des crouaisées fort belle et fort commodes et moyennant une rallonge, qui a été faite, on a trouvé moyen de … »
T. 37, 1751, p.34
« …l’intérieur de l’église
nous a paru en bon état, les deux autels
des chapelles sont sans décoration, il conviendrait de les changer …en une
au nord et l’autre au midi ; il
serait bien aussi de placer un confessionnal à chacune des deux
chapelles… »
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De 1789 à la Séparation
de l'Eglise et de l'Etat
Conférences ecclésiastiques (A.E.C)
Conférence 1866
M. Louis-François Guérard était curé depuis 20 ans ; prêtre jureur, meurt en 1796
M. Paul Rubasse, meurt en 1837
Jullien
Follin 1796-1797
M. Lemonnier
M. Duval
« On laissa tranquillement renverser les statues des saints, un juge de paix de Bréhal qui vint exercer ce
vandalisme avec une bande de patriotes ses amis. Deux cloches furent soulevées
sans opposition et, si l’on conserva la troisième, ce ne fût qu’après en avoir
ôté le battant et pour en user selon les intentions du gouvernement. Personne
ne convoita les ornements et ils furent
conservés ; mais les croix
qui se trouvaient aux deux extrémités de l’église furent renversées, ainsi que
M. Martin, 1803-1819
Conférence de 1867
« le matériel de l’église laissait à désirer, quoique pas autant qu’ailleurs. Les murs, la couverture et les fenêtres étaient en bon état. Les ornements, quoique d’une étoffe peu précieuse pouvaient suffire ; mais les chandeliers des autels étaient en bois. L’ostensoir, le ciboire et les vases aux saintes huiles étaient en étain et s’il y avait un calice, il appartenait à M. le curé.
Le cimetière n’était ni dressé, ni entouré de murs. Quelques saules et une palissade en faisaient la clôture.
Quant au presbytère, il était logeable, mais le jardin était démesurément exigu. Heureusement la cure avait conservé à un kilomètre du bourg un terrain de 25 ares, qui n’avait pas été vendu nationalement.(…) »
M. Louis-Jean
Bidel : 1819-1841
« M. Bidel
n’aurait pu demeurer inactif. Il s’occupa de l’église pour laquelle il acheta
des chandeliers argentés et plusieurs
ornements. C’est lui qui fit lambrisser
l’église et peindre la chaire ainsi que les portes qui donnent accès à
M. Loeshognes
( ?) : 1841-1846
Etablit la confrérie du St Cœur de Marie
1843 : chemin de croix
« il obtint qu’une somme de six cent francs serait employée à la restauration de l’autel et du retable du chœur. »
M. Moulin : 1846-1852
M. Couenne : « il érigea l’autel de
Le redressement du cimetière se fit par ses soins et enfin, il s’occupa du presbytère pour la restauration duquel il obtint de la commune deux mille sept cents francs. (…)»
Signé M. Le ROY, curé de Longueville. 15 octobre 1867.
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Livre paroissial. 1789-1918 « Documents sur la paroisse de
Longueville » (A.E.C.)
Notes préparatoires pour les « Conférences
ecclésiastiques »
1836-1853
M. Deshogues « c’est sous lui que le maître-autel et le retable du maître autel furent construits. Il fit peindre et dorer par les ouvriers de Coutances, le maître autel et le retable. Il fit peindre la voûte du chœur en blanc. Sur la demande de M. Deshogues, la confrérie du St Cœur de Marie fut érigée à Longueville le dimanche 28 mai 1843… »
M. Moulin : 1846
« M. Moulin acheta plusieurs
ornements pour l’église entre autres le dais, la chape rouge du Célébrant, la
chasuble en drap d’or, les chasubles rouge et blanche. Il a coûté
1853 – 1862
Monsieur Couenne
« il a fait réparer à l’extérieur et à l’intérieur ; à l’extérieur, il a fait couvrir le presbytère en ardoises qui était auparavant couvert en chaume ; il a fait prolonger le presbytère pour faire une chambre, et encore, fait arranger la grande salle qui était auparavant la cave du presbytère ; enfin, ce fut sous l’administration de M. Couenne que fût construit le grand portail et que fût abattue la vielle grange de la dîme… »
« ce fut M. Couenne qui en
1857 fit construire l’autel de
1862 – 1874
Frédéric Julien Leroy
« il fit exhausser d’une marche le pavé du sanctuaire et placer la table de communion telle quelle existe maintenant et plâtrer les murailles de l’église. Deux côtés de la sacristie furent rebâtis, les armoires de la sacristie se trouvèrent refaites et peintes couleur bois de chêne ; ce fut M. Leroy qui fit construire le chapier de la sacristie et qui acheta les chasubles de velours violet, l’ornement vert et l’étole pastorale brodée d’or vrai ; ce fut enfin sous l’administration de M. Leroy que fut donnée la magnifique chape en drap d’or pour le célébrant ; cette belle chape fût obtenue de l’impératrice Eugénie épouse de Napoléon III par l’entremise de M. le Marquis de Pienne ( ?), alors préfet de la Manche »
M. Boileau 1872-1880
1876 – 1898
« c’est
M. Boileau qui acheta la tenture noire des inhumations, la bannière blanche que portent les petites filles dans les
processions du St Sacrement et les fêtes de
«… A l’église, c’est lui qui
a fait placer les grisailles actuelles
de la nef ; chaque grisaille a coûté
Jean-Baptiste Osouf 1881-1891
Acquisition de la grosse cloche
Construction du beffroi de la tour et de la voûte du chœur
« Grâce à son zèle M. Osouf soit au début, soit plus tard, obtint de plusieurs bienfaiteurs au moins une partie du prix de la petite cloche, les quatre verrières, le riche et solide pavé du chœur et du sanctuaire , les statues de saint Pierre et de saint Paul, celles de saint Michel et de l’ange gardien, du Sacré Cœur et de Notre-Dame de Lourdes, de saint Joseph, ainsi que les fonts baptismaux, la lampe du sanctuaire et le beau ciboire doré. Deux chapes en drap d’or et de forme romaine, furent acquises à l’occasion de la bénédiction des cloches (1882).
Par les soins du même curé, furent achetées plus tard les tuniques et dalmatiques des fêtes et dans le bas de l’église une tribune fût installée au moins pour le gros œuvre. Les bancs et le lambris du chœur furent fournis par la commune et faits par Louis Placide, menuisier à Longueville. Quant aux peintures du chœur et de la chapelle de N.D. de Lourdes, elles furent faites par Monsieur l’abbé Osouf. »
L’abbé Désiré Auguste Lehaut 1891
« Comme il n’y avait alors à
l’église aucun candélabre pour les
fêtes et saluts du St Sacrement, le nouveau curé en acheta deux de cinq
lumières chacun pour l’autel St Joseph au mois de mars et deux autres au mois
de mai pour l’autel de
Cet autel et celui de St Joseph furent repeints, les chandeliers et croix qui les décorent
furent achetés avec les offrandes de M. Buchillon et
de sa mère ; ce fut aussi M. Buchillon qui donna
la petite statue du Sacré-Cœur et les
deux conopées blancs et drap d’or. La statue de l’Enfant Jésus de la crèche est un don de
Le pavage en mosaïque qui entoure le pallier des deux petits autels : Mme Emile Belcourt
Réfection des bancs achevés en 1899 par le menuisier Louis Racicot de Longueville
1893 : chemin de croix
Harmonium à deux jeux sous la tribune
Bénédiction du calvaire de Longueville : « depuis longtemps il ne restait de cette croix que le socle et une partie du fût. Le croisillon et les marches furent achetés à l’aide de souscriptions… »
1893 : achat de « l’exposition en cuivre verni or.. »
Oriflammes du chœur, des chapelles et des deux petits autels « confectionnées à la Cocquerie »
1898 : sont offerts celles de la nef et les deux grands candélabres
quatre belles appliques à 5 branches fixées sur les autels de la Vierge et St Joseph données par Mme veuve Eugène de St Denis
« le devant de la tribune fut installé et les colonnettes en fonte qui la supportent remplacèrent les deux appuis de bois »
début
M. Torel : 1899 –
1899 : statue de St Antoine de Padoue offerte par
Travaux au presbytère
1901
deux conopées blancs pour le tabernacle
deux chasubles de couleur blanche « dont l’une en satin blanc et en tapisserie très riche et du meilleur effet »
1903 : projet de restauration de la nef de l’église par Louis Cornille architecte d’Avranches. Approuvé par le gouvernement
le 2
travaux : 1er mai 1905
7 verrières de la nef placées en juin 1905
Mazuet, peintre à Bayeux,
Achat de 4 chapes en velours noir
une voûte en bois de chêne « de forme élégante et de style ogival ».
« La commune a profité de la réfection de la partie supérieure pour donner à l’église l’unité qui lui manquait en modifiant les voûtes, les fenêtres de façon à les rendre semblables à celles du chœur et des chapelles (et de la sacristie) de l’église ont été appropriées et blanchis en blanc fixe. Des raccords de peinture et de dorure ont été faits au maître autel et aux deux chapelles »
Dossier paroissial (A.E.C.)
De la Séparation de
l'Eglise et de l'Etat à nos jours
Livre paroissial. 1789-1918 « Documents sur la paroisse de
Longueville » (A.E.C.)
Stalles curiales « construites par M. Lebin sculpteur à Avranches et placées par lui le 28 juin 1911 »
Bénédiction de deux statues : 19 mai 1912 : Bx Jeanne d’Arc et Bx curé d’Ars
Et oriflammes aux armes des deux Bx
Dossier paroissial (A.E.C.)
- « la Semaine religieuse »
S.R. 1905, 82 / 1910, 13, 492 / 1911, 815 / 1912, 238 / 1937, 320
ADC 39, 37, 38
B -
Sources imprimées
Bibliographie exploitée :
- MAYEUX, Alfred, « Concessions de banc d’église », Revue de l’Avranchin, t. 70, n° 355, 1993
-
Une famille normande à travers mille ans . Histoire généalogique de la maison de Mary de
Longueville X-XXème siècle.
- RACIQUOT, louis, « Longueville, notes archéologiques et historiques », Revue de l’Avranchin, t 22, p. 3, 1927, fasc. 135.
- RENAULT, « Longueville », Annuaire de la Manche, 1854, p. 36
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Extraits de « Une famille normande à travers mille ans . histoire généalogique de la
maison de Mary de Longueville X-XXème siècle.
Vitrail du chœur : côté Evangile avec le donateur : M. l’abbé de Mary de L en costume d’aumonier militaire de 1870 « à côté de lui, plusieurs zouaves pontificaux, dont son frère, M ; Albéric de Mary de L. reçoivent le bénédiction du pape Pie IX. Dans l’autre partie du vitrail, est figurée une bataille de zouaves pontificaux contre les Prussiens. Au bas l’inscription : aux braves défenseurs de l’église et de la Patrie »
Relevé des inscriptions funéraires sur les tombeaux du cimetière de la famille
Au XIIIème le curé avait l’autelage et la troisième gerbe ; le chapitre de Coutances avait les deux autres gerbes du don de Jean D’Essey
Au XIVème, le seigneur est patron
Description du château
Au XIVè Foulques Paynel exerçait le droit de patronage
17e et 18e : les seigneurs et patrons de Longueville sont Claude de Mary et Pierre Bernard de Mary, chevalier de St Louis
Louis Raciquot, « Longueville, notes
archéologiques et historiques », Revue
de l’Avranchin T. 22, p. 3, 1927, fasc. 135
« Comme construction, l’église de Longueville n’a rien de remarquable : une grande bâtisse coupée au milieu par une tour carrée, flanquée de deux petites chapelles bâties en contrefort et formant transept. Elle fut construite vers la fin du XVIème siècle, sous le haut patronage de la famille de Mary de Longueville ; un des enfants de cette famille fut même curé de Longueville. En 1774, l’église se trouvant trop petite, on décida de l’élargir en adjoignant à la nef des bas-côtés, et cela sans tenir compte de l’architecture du chœur. Cette construction sans style fut corrigée par la suite, mais l’harmonie se trouve rompue. … »
A la Révolution, « le sanctuaire fut profané et les saints qui ornaient le maître-autel furent vendus. Ce fut un meunier nommé Leroulley, qui les acheta et les revendit quelque temps après à la nouvelle municipalité. Deux cloches furent descendues de la tour et envoyées au district pour fabriquer des canons. »
(…)
« le transept est formé de
quatre gros piliers en granit qui supportent la tour et qui s’harmonisent très
bien avec une jolie voûte gothique qui orne le chœur et qui a été édifiée il y
a quelques années. Le maître-autel, surmonté d’un baldaquin que soutiennent
deux colonnes corinthiennes, est assez bien ordonné ; au milieu de ces
colonnes, au-dessus du tabernacle, se trouve un tableau formant rétable. Ce tableau de bonne composition, représente le
Christ remettant les clefs à saint Pierre, Notre Seigneur tenant d’une main les
clefs les présente à son disciple ; de l’autre il montre le ciel. Saint Pierre
s’incline et semble accepter d’un air très humble la mission de confiance que
lui donne son maître. Le Saint Esprit, sous la forme d’une colombe placée en
haut du tableau, éclaire cette scène. De chaque côté du maître-autel, au-dessus
des portes de la sacristie, l’on voit deux statues, l’une de saint Pierre, l’autre
de saint Paul, ces deux statues qui n’ont rien de bien artistique remplacent
celles qui furent vendues pendant
Recherches CAOA Manche/ E. MARIE RAFFRAY/ décembre 2001