LA CROIX-AVRANCHIN

 

Canton de Saint-James

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

Sources manuscrites

Visites archidiaconales (AEC – VA. doyenné de la Hague). approximatives par Henri Jouan

Dossier paroissial (AEC Dossier P)

Archives paroissiales (ADM 300 j 353) :

9 boîtes :

 

Boite 1 : XVIIe - XVIIIe

art. 14, 58 (1719-73)

 

Boite 2 XVIIIe – XIXe

Art 75 1749 recu de paiement par Nicolas Lair , de B et O Nicolle

Art 77 – 1753 « la confrérie du Rosaire rétablie en l’église de la Croix 1753 » : liste des confrères

Art 87 – 1826  demande d’une aide au Maire pour réparation à l’église

Art 88 – 1827 devis de travaux à la sacristie : « devis estimatif des ouvrages a faire pour la Reconstruction du mur de la sacristie et d’une portion de celui de la cotière nord de l’eglise » « fait et rédigé par le conducteur des chemins de la 1ère division de l’arrondissement d’Avranches »

Art 95 – 1835-54 : inventaires de l’église (en fait jusqu’en 1904)

Art 96 – 1837-74 : confréries

Art 99 – 1840-1907 : construction du presbytère : devis, plans, dépenses

Art 100 – 1841 : souscription pour les cloches

Art 101 – 1842 : id. pour le calvaire

Art 105 – 1867-1900 : authentiques de reliques

 

Boite 3 art 108-133 : XXe siècle

108 : 1901-1906 : fabrique compte du Sr Lorin

109 : 1904-1905 : factures : travaux, cloches

110 – 1904-1907 : séparation : inventaire, protestation

111 – facture compte paroissiaux

112 – 1905-06 : comptes

114 – 1906 : inventaire

117 – 1907-1910 : factures

123 – 1929 : travaux à la tour

125 – 1937-55 : comptes

129 – 1972-75 : comptes

 

Boite 4 liasses

B 1616-1824 : recettes et dépenses

Boite 5 liasse

C comptes et budgets

D – confréries 1832-48

Boite 6

Liasse E : 1834-1911 : délibérations

Boite 7

Liasse F : 1860-99 : comptes et budgets

Boite 6

Liasse G : 1899-1906 : comptes

Boite 7

Liasse H : 1900 1941 : comptes et budgets

Boite 8

Liasse I : 1905-21 : patronage st Etienne

 

 

 

 

Sources imprimées et bibliographie

GERVILLE, ch. De, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le Dr Guibert. t.I, 1999, p. 181-184 (et bibliographie)

LABBE, Bernard. Mémorial du pays de la Croix Avranchin. Entre nuages et pommiers. (Plaquette) 1994.

 

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

ADM 300 j 353

 

Art 14.

1623 institution du rosaire par Julien Laisné curé

1828-42-1912 : confréries : Rosaire, sacré cœur, Notre-Dame de Champs fondée par Mgr Guérard le 30 octobre 1912 affiliée à l’archiconfrérie de Notre-Dame des Champs étalie à la cathédrale de Séez le 8 novembre 1912

Privilège du maître autel en 1828 renouvelé en 1842

Privilèges accordés aux confréries du st cœur de Jésus, du st Rosaire, de Notre-Dame du Mont Carmel, en 1836, 37 et 38

 

 

Art 50. 1696 1757 : délibérations de la fabrique

Dépenses pour 1629

Pour le passement et galon de soye a faire l’estole de damas rouge 1 livre 06 s

Pour les chef et galon de fil pour faire le ciel et voile dy st Sacrement baille a Gille Davy mercier 1livre 2 deniers

Ollivier Garnier et Jacques De Launay maçons …la chapelle de ste Margueritte gratis

Pour les serviteurs desdits maçons Robert Fontaine 1livre

Pour le couvreur qui fut Gilles movel 16 s

Pour le serviteur dudit couvreur 8 s

Pour de la chaux a couvrir sur l’eglise 1 livre

Pour le diner du couvreur Bertrand Despres 7 s

Item baillé audit Des pres 4 livres 10s

Item pour le service dudit couvreur 10s

Pour avoir fait maconner la vire du bas de l’eglise 6s

Pour avoir dresser le bas de l’eglise 00

Pour un panau de vitre neufve mise à la grande vitre du rosaire et le racomodage d’icelle vitre baille a Mtre Jean mention 3 livres

(…)

Le dubt du sr Hubert pretre a esté payé pour satisfaire au payment de la chappe de

 damas blanc le vingt et un d’avril mil six cent trente

[et plus bas on lit que les comptes sont approuvés et :] « et le dubt en fut paye pour acheter la chappe de damas blanc le 29e jour d’avril mil six cent trente

le surplus du compte est de « quatre livres trois sols quatres deniers »

 

 

1700

Coppie du marché fait avec Philippe Collin pour faire une contretable au chœur de notre église

L’an mil sept cent le dimanche vingt et deux e jour d’aoust a lissue des vespres de la croix avranchin

Fut present philippe collin Me sculpteur et architecte de la paroisse de st Georges de Rintembault province de bretagne lequel s’est soumis et obligé de fournir et construire dans le chœur de l’église de la croix avranchin une contretable de boys de chesne suivant et conformement au dessein par luy projette aux paroissiens et consigne par le Sr curé avec un coffre propre a ramasser les ornements sous lautel et le marchepied dudit autel avec trois marches comprises dans ledit dessein et au lieu des deux  figures dudit dessein il y fournira un saint Etienne et saint laurent  et est entendu que ladite contretable ne sera appuyée contre le pignon de ladite eglise d’autant que l’on veut  construire une sacristie derriere la dite contretable par devant laquelle ouvrira lesdit coffres ou seront ramassés les dits ornements. Et fut ce fait parce que les paroissiens assemblés en fait commun et general au son de la cloche apres avoir …ensemble …du precedent ce jour communication dudit dessein se sont soumis et oblige payer au frais de leur tresor la somme de quattre cent quatre vingt livres, luy fournir une maison pour travailler dans le bourg dudit lieu et luy charroy le boys necessaire pour ledit ouvrage et ce sous trois lieues loing et parceque aussi ledit Collin l’indiquera aux paroissiens avant le jour de toussaint ou apres pasques prochain tenant, et commencera ledit ouvrage au premier jour de mars prochain ou avant s’il le juge a propos pour le rendre parfait au jour st Michel ensuivant. Et terme de payer icelle somme de quattre cent quattre vingt livres le premier payement de la somme de six vingt livres a toucher …, le second terme lorsqu’il commencera lesdits ouvrages, le troisième aussi de pareille somme, a la st Jean ensuivant et le dernier terme a la fin dudit ouvrage. Et ont iceux paroissiens delaissé ce qu’il peut y avaoir de boys dans le bas de leur eglise audit Collin. Et fourniront lesdits paroissiens le clou et ferrure necessaire pour ledit ouvrage. Iceux paroissiens …(présents et comparants ?) par Me Gabriel Meance prêtre curé de la dite paroise Me Jacques Gaultier, Francosi Jouey, prêtres, Me Etienne Lefèvre diacre, pierre le françois seigneur de longpré, nicolas du boys, jean collin (…) manants et habitante d’icelle paroisse assembles comme dit est fait aux presence de François martin bourgeois de pontorson et joseph gibaud de vergoncey tesmoigna et signa apres lecture faite la minutte est deümentsignée  desdits parties et temoings

Signature de Gabriel Menace

Cf. Asselin, revue de l’Avranchin, t38, p. 332

 

1700

« La masse de la grande croix fut rejointe et en couta dix livres pour ladite masse et vingt livres pour les maçons et serviteurs qui travaillent a reclore le cimetiere. »

 

1701-1702-1703

Conflit de patronage entre le seigneur de Villiers Jean Mathurin guischard et le marquis de Montecot, Messire René François Doësnel seigneur de boucéel. [celui qui écrit précise : ] « il est plus que probable que le roy seul est le seigneur honorere de ce lieu qu’aucun des deux

Le seigneur guischaut « possède les fiefs  dans notre paroisse  qu’au droit des moines du mont st michel aux quels les droits honoreres en sont incessibles ou probablement n’ont point été cédé puisqu’il n’en ont jamais jouy…[il conclue :] je croy que nous ne serons oblige qu’a rendre honneur de droit a dieu et prince au roy deum adorate et deinde rogem an mil sept cent un et mil sept cent deux

1703 le seigneur de Bouceel assigne le seigneur de Villiers afin quil lui cède le pas dans les processions et autres ceremonies dans notre paroisse de la Croix comme estant plus agé et ayant qualité de marquis etc

 

 

1701 récit d’une tempête qui eut lieu le 2 septembre

« il remua toute la couverture de la chapelle ste Margueritte et une partie de celle de l’église avec la meilleure partie de celle du pignon ou tour. » dégats aussi à un des pignons du presbytère, couverture, pressoire

 

Visite de Monseigneur de Coetenfao. Récit par le curé

 

Cf p Revue avranchin p 333-334

 

« philippe Collin maitre sculpteur vint demeurer dans notre bourg et commença l’ouvrage de notre contretable le premier jour d’8 bre mil sept cent un. Le dixième jour du moys de may 1702 on commença a lever le bas de la retable avec l’autel les notables du bourg et nous sieurs curés nous vîmes ledit sculpteur et ses compagnons pendant qu’ils travaillaient a lever ladite retable

Les susdits sieurs curé prêtres et paroissiens firent un nouveau marché avec ledit sieur collin sculpteur pour construire un balustre et au chevet deux autels ou tables d’autel dans les deux chapelles de la ste Vierge et ste Margueritte pour le prix de cent six livres. Le susdit collin acheva de lever le haut de la contretable a la fin du carême 1703 et fut preste pour la fin de pasque. 8ed’avril

Les autels des chapelles et le balustre fut placé au bas du chœur entre les piliers de la tour le 20e de juin audit an 1703. 

Les deux figures de st Etienne et Laurent furent placées dns leurs niches le 9ee d’aoust vigile dudit st Laurent audit an 1703

Le susdit sieur collin fut achever de payer au commencement du carême 1704 et le marché ainsi que les quittances biffées et mises en pieces et nous demeuree bons amys et bien intentionnee de continuer a travailler les uns pour les autres »

Signé Gabriel Meance

 

Récit d’une épidémie en 1701

 

12 février 1702

« coppie d’auttre marché fait avec le susdit maitre collin sculpteur pour augmenter deux colonnes a la susdite retable

De plus lesdits paroissiens tant pour eux que pour les autres absents apres avoir meurement deliberé suivant les termes de l’accord par eux cy devant fait avec ledit Maitre Collin sculpteur ont jugé a propos de faire une augmentation de deux colonnes avec deux niches pour placer deux figures conforme aux autres colonnes déjà commencées et suivant que les dits paroissiens ont vu le dessein dudit Maitre Collin et au quellles figures il ne sera tenu de faire, et les quelles colonnes ledit collin fera a ses frais et fournira leboys et placera icelles suivant et au terme de l’accord cy dessus au quel est fait ;..pour les causes y mentionnées ce fait au moyen et parceque les dits paroissiens se sont obligé payer audit maitre collin scavoir est la somme de cent vingt livres en outre celle cy dessus pour l’augmentation des colonnes la dite somme payable a toute…(soin et quantite ?)… »

 

Le septe d’avril en l’an mil sept cent six lendemain du jour de pasques jacques poirier couvreur de st James commença a travailler a la couverture du cœur de notre eglise que nous fimes refaire et relever tout de neuf il en couta cent quarante et six livres traize sols six deniers (…). La guerre allumée par toute l’europe et spécialement les Anglotier et hollandoya qui s’étaient rendus maistre de la mer apres la perte de nos vaisseaux perdus a la bataille navale de la Hougue empeschaient tout commerce sur mer c’est pourquy nous fumes obliges de nous servir d’essente au lieu d’ardoise dont il ne venait plus a st Malo

Cf. p 338

1701 : nouvelle tempête. Les travaux ne purent avoir lieu avant l’année suivante faute d’ardoise

Récit des circonstances du transport de l’ardoise

Détail des ouvrages à faire au clocher

 

 

 

 

1710

Philippe Collin Maitre sculpteur et menuisier qui a cy devant fait la contretable du chœur de l’église vint le premier jour du moy de juillet audit 1710 commencer une chaire de prédicateur ie luy donne quarante livres pour la façon le fournies de boys et le …ladite chaise fut placée et finie le dernier jour d’octobre audit an 1710 desorte qu’il a emploié lespace de quattre moys entiers et un compagnon qu’il eut pendant deux moys. Ça êté maître François le febure prêtre de cette paroisse a present resident en la paroisse de l’ecousse proche fougere qui a payé la façon et moy j’ay fourny le boys et la nourriture desorte que la chaire revint en tout a environ soixante ecus d’autant que nous luy avons payé dix livres outre lesdits quarante a cause de quelque aditions d’…et pour indamnise ledit collin qui sans doute perdoit considerablement sur ledit marché. J’ai donné en outre soixante sols de vin a son compagnon

Ledit collin a fait ensuitte trois petits crucifix de boys de büys a mettre sur nos autels a la place de ceux de terre  qui y sont tout a fait malpropres, il en coute trois livres de façon pour chacun et ce non compris le boys et la nourriture de l’ouvrier

 

1711 six 8bre : tremblement de terre de deux secousses

 

1712

L’an mil sept cent douze aux environs de pâques nous echangeames deux vieilles croix de boys couvertes de cuivre, un vieil encensoir, une custode et un soleil de cuivre qui etaient les plus riches ornements que possedât nôtre eglise pour mettre le st Sacrement a reposer quand ie mise en presence possession… ( ?). nous echangeammes toutes ces vieilleries avec la croix de cuivre que nous avons apresent estimee quinze livres tournoys

Nous avons de plus fait raccomoder un viel ornement noir c'est-à-dire la chasuble avec deux tuniques et une vielle chape de panne de velours si vieux et dechire qu’il n pouvait servir et en a couté quinze livres.

Nous avons aussi fait faire trois devants d’autel en broderie de laine et soye deux blancs l’un pour le grand autel l’autre pour celuy de la Vierge et un rouge pour l’autel ste Margueritte qui  coutait trente et deux livres par un nommé rené bouteloup boishenry

 

11 avril 1713 : signature de la paix

 

1714 : vol dans l’église  de Vergoncey dans la nuit du 13 au 14 décembre 1714 (9 grandes nappes d’autel et sept pièces de fil). Les nappes volées furent rapportées à l’église un mois après

 

1715

Le troisième dimanche de carême vingt et quattre jour de mars 1715 maître Philippe Collin qui avoit construit notre contretable du chœur de l’église vint travailler a en etofer le couronnement de ladite contretable et en dorer [rature dans le mot) la sculpture suivant le marché verbal fait. luy, maitre francois le febure prêtre curé de l’ecousse proche fougere en bretagne et moy soussigne curé. ledit sr le febure donne a cet effet une somme de quarante livres tournoys le tresor vingt livres et moy je nourie les ouvriers pendant le travail

 

Pendant que ledit collin travaillait a etofer et dorer le couronnement de notre contretable nous avons fait avec luy le marché dont la teneur ensuit

 

L’an mil sept cent quinze le premier jour du moy de may feste st jacques et st Philippe fut present en personne philippe Collin maitre sculpteur de la paroisse de st Georges de reintembault province de bretagne lequel s’est soumis et obligé aux sieur curé prêtre de la paroisse de la Croix en l’Avranchin de mettre la contretable du cœur de l’eglise depuis le pied jusque a la grande corniche en blanc de seruze a l’huile, les six colonnes avec les pieds d’estaux en marbre noir, les pilastres des niches les colonnes en marbre jaspe ainsi que les cadres des deux bouts de l’autel  et les cotes des pieds d’estaux, les denticules de la corniche en rouge, item dorer le cadre du tableau de l’autel avec les ailes du cherubin au dessus dudit cadre et les ailes du cherubin sous le pied des colones qui sont sur l’autel. Ledit collin s’est aussi obligé de faire de neuf deux figures pour remplir les deux niches d’entre les quattre colonnes l’une de st nicolas et l’autre de st Eloy eveque crosses et mitres et les etofes en couleur convenable lesdites mitres et crosses avec le bord des deux chapes seulement etant dores. Item faire aussy de neuf deux cherubins dont les ailes embrasseront le pied des deux niches et deux morceaux d’ornements sur les dites niches et achever la face de la frise du haut de ladite contretable et etofer le tout comme dit et avec les faces de tous les cherubins en carnation. Item ledit collin s’est pareillement obligé a oter le trait qui porte le crucifix et attacher le crucifix sous l’arcade en faisant une croix neuve, au bout des trois bras de laquelle il y a aura une fleur de lys gravee et doree et sous le pied de la croix un cul de lampe en marbre noir avec quelques feüillages qui seront dorés et le crucifix repeint ainsi que les figures de st Etienne et st Laurent que ledit Collin s’est obligé de repeindre et dorer comme elles etoient cy devant. Et fut ce fait au moyen et parceque  iceux sieur curé prêtree et paroissiens …et representes par discrette personne maitre gabriel meance prêtre curé, nicolas du boys seigneur du lieu, pierre jouey, etc. (…) lesquels se sont obligés au nom et frais de l… trésor nourrir, loger et coucher ledit colin et ses compagnons pendant ledit ouvrag, luy fournir le fil et boys necessaire et e outre luy payer la somme de trois cent cinquante livres tournoys scavoir la somme de cent cinquante livres après les ouvrages achevés surquoy le sieur curé a promis de loger, nourrir et coucher  ledit Collin et ses compagnons pendant le dit ouvrage (etc.)

 

1715, 1er décembre : mort de Louis XIV

1716 24 mars : phénomène astrologique

 

1717

Le susdit Maître Collin sculpteur finit louvrage de la contretable en couleur et plaça les eux figures de st Nicolaset st Eloy le dernier jour de juillet 1717. et l’on a fait un autre marché avec luy pour remettre le tabernacle dans un etat plus propre et plus decent conformément a la place ou il est. Ensemble ledit collin doit faire une figure de la ste Vierge pour tout quoy on luy a promis la somme de cent cinq livres.

La figure aimable de la très sainte Vierge a êté entreprise par la piété des filles de la paroisse lesquelles ont par devotion premiere données toutes ensemble de quoy payer la façon de leur figure. A été payée par ledites filles comme dit est. Le susdit maître collin avoit commencé l’ouvrage de notre tabernacle mais les moyens nous manquoeint a cause de la grande depense qu’il a fallu faire au retablissement de la nef. Et ainsi le dit collin ayant interrompu notre ouvrage pour aller travailler à La Palluelle il est mort chez luy aux village des basses paroisses de st Georges province de Bretagne et fut inhumé le 3e jour de juin 1722 â notre grand regret car il est difficile de retrouver un autre bon ouvrier et autant homme de bien qu’êtoit celuy-la. Dieu par sa sainte misericorde luy veuille donner la recompense de ses travaux dans le repos eternel. Amen.

 

Suite cf. Revue de l’Avranchin, p 340

 

Marché pour travaux à l’église : détail de tous les travaux de maçonnerie, ouverture des fenêtres, [etc.]

Charles beguin maitre architecte de la paroisse de Poilley est consulté

Marchés avec le maçon, l’architecte, le couvreur

L’an mil sept cent vingt le dimanche vingt et unee jour d’avril nous avons fait marché et convention verbale avec maître Clement vitrier d’Avranches pour vitrier les six grandes fenêtres de la nef du bas de l’église et en a couté soixante livres tournoys a raison d’une pistole par chaque vitre et trente sols de vin pour son compagnon. Il a été payé aux environs de Noël

 

Récit de l’incendie de Rennes dans la nuit du 21 au 22 décembre 1720

 

1721 : le 24 avril, visite de César le Blanc, évêque d’Avranches

« avons ordonné qu’il sera mis un pavillon de soye sur la grande custode (… ) les pierres d’autel seront fixées. Deux petites figures tronquées seront enterrées dans la chapelle du rosaire. Le tableau de la chapelle ste Margueritte tout déchiré sera oté. Le pignon du chœur menace ruine ainsi que la cotièremidy et le coignage de ladite chapelle ste Margueritte. La nef de l’église rebatie depuis peu sera blanchie et lambrissée. Il ya  deux billets de chacun cent livres dans le coffre du trésor. Les habitants ont emploi a la réedification de la nef 160 livres provenant du remboursement de rente qu’ils ont promis remplacer dans un an. Le calice de l’église interdit jusqu'à ce qu’une fente qui est au haut de la coupe soit racomodée

Le curé commente plus bas : « toute cette ordonnance ne fut faite que pour dire qu’il y avoit quelque chose a faire a nôtre eglise car la décoration de la contretable construite depuis dix huit ans, peinte depuis quatre ans et sur tout la nef de l’église rebatie depuis un an faisoient assez connaoitre que les autres decorations n’auroient pas manqué si nous avions eu les moyen. Aussi quand monseigneur ordonna de reblanchir le nef je me contenté de luy répondre : ce sera quand nous pourront. Pour le calice, il n’étaoit pas a nous, d’autant que le nôtre ayant été dessoudé le mardy percedent, je n’avois osé le produire mais en avoit emprunté un d’une paroisse voisine qui fut interdit comme il est porté cy dessus (…) pour le nôtre, il fut incontinent ressoudé et en couta soixante sols.

 

1er décembre 1722 : récit d’un épisode de foudre qui tomba sur le clocher de Villedieu et l’église et qui fit plusieurs dégats. Mention de l’image st Eloy, des dégats sur le Christ. Un des prêtres mourut sur le coup.

 

1724 : délibération et marché pour reblanchir la nef et travaux de maçonnerie : tous le détail des matériaux et ouvrages à faire et noms des ouvriers

 

1731, Récit de la mort de Gabriel Méance le 25 mars 1724, jour st Gabriel, samedi saint

 

1737 : Travaux à la côtière de la tour du coté du midy (207 livres 9 sols 9 deniers)

1742 : refonte des cloches « la grosse se trouva peser 423 livres et la seconde 329 livres or pour les frais de la refonte et cinquante livres de metail d’augmentation il en couta 188 livres seize sols »

1741 : bancelles, stalles de chœur et lambris

« il en couta au trésor 126 sols pour la façon des bancelles [ le bois est donné par les paroissiens]. il en couta près de trente livres pour la façon du lambri de la neffe avec le clou cent quinze livres cinq sols six deniers et en meme tems fist finir de lambrisser la chapelle de la Vierge qui ne l’etoit que très peu ( …) pour les chaires du chœur il n’en fit faire que la moitié savoir ce qu’il y a contre la muraille du costé du midy et les laissa meme encore imparfaits. Et dès mil sept cent vingt ou trente trois [le vingt et barré et remplacé par trente]

Il avoit conjointement avec les chanoines fait rebatir toute la costière du chœur vers midy t c’est a ses soins que nous devons les deux belles fenestres qui de ce costé eclairent si bien notre chœur. Il fit blanchir le bas de la nef qui ne l’avoit jamais été et reblanchir le reste avec les deux chapelles et tout le chœur ce qui couta pour le travail seulement trente quatre livres non compris le choeur

 

Construction de la sacristie

« ayant obtenu des chanoines les pierres d’une muraille qui faisoit le pignon de l’église derriere la contretable, il fist mettre hache en bois et finit la ditte sacristie telle qu’elle est actuellement em mil sept cent quarante deux. Il en couta pour tout travail, matériaux et façon, cinq cent quatre vingt dix sept livres quinze sols six deniers

 

1741:épidémie de dissentrie. 134 morts en 3 mois (ou à argouges ?)

23 avril 174 » : mort du curé

C’est son frère, celui à qui l’on doit le récit ci-dessus qui reprend la paroisse

1743 : les ornements de l’église sont raccomodés 104 livres pour les couturières de Villedieu, nourries pendant 5 semaines par le curé

1744 : achat d’un calice à Rennes « le grand calice avec la petite patène qu’on a mise au petit calice. Il en couta deux cent trois livres »

1744 « je fis paver a mes frais le chœur en carreau a cinq sols le pied il m’en couta quarante cinq livres et un jambon je donnais aussi le porte livre du chœur fait sur le modèle de celui d’Argouges. Je donnais le bureau ou table de la sacristie, pour les eux bancs furent faits du bois donné par les paroissiens a l’église

1749 : le pignon (bati en 1718) est refait

En 1750 je fis placer à mes frais la croix blanche qui fut faitte a la Lande du Menil en Argouges. Elle me couta vingt quatre livres

1750 : couverture de la nef côté sud faite à neuf

1764 1er avril décès de M françois le bas originaire de Muneville près la mer diocèse de Coutances

« Peu de temps avant sa mort il me donna quatre vingt livres pour aider a acheter un ornement propre et convenable le damas des trois chappes ne couta que la somme dommée. J’ai fourni les orfrois des deux avec leur galon qui me couterent soixante neuf livres et pour l’orfroi de la premiere et son galon et l’ouvrage des ouvriers il en couta 72 livres u trésor

1764 : couverture de la flèche 400 livres couvreurs de fougères

1766 nous fîmes refondre toutes nos cloches (…) j’achetais cinq cent cinquante livres de metail à Villedieu à vingt quatre sols la livre. J’ai nouri les fondeurs pendant la fonte je fis abattre le bois que je donnais pour tous les frais et achats. Je vois que la somme totale s’élevait a huit cent livres pour le moins. Francois mougeot et nicolas simon originaires de lorraine et établis à Villedieu ont fondus les cloches et vendus le metail, pour la fonte seule 90 livres

La chapelle de la vierge fut décorée par les soins de feu mon prédécesseur. La contretable coutoit 150 livres, le marchepied de l’autel fut fait au presbitère. Il n’étoit point de marché fait avec Mr Le Bresot dit La Fontaine sculpteur de la ville Dantrain en Bretagne.

Nos cloches pesent envion treize cent livres, six cent la grosse, quatre cent quelques livres la seconde et la petite environ deux cent quatre vingt (…) pour ma cote part

 

Liste de tous les trésoriers depuis 1703 jusqu’en 1754

 

Boîte 4 –liasse B - Comptes et recettes de 1616 à 1824 (Lues jusqu’en 1749)

 

1699 :

pour le dernie a dieu (sic) du marché de la contretable fait avec Mr Collin sculpteur huit sols

payé à Collin sculpteur la somme de vingt livres a valoir sur le marché de la contretable

 

1704

Vingt et deux sols pour le convoye d’une des cloches (1#2s)

1711

 payé  a Mr de Bois-Henry pour les devants d’autels du cœur et de la chapelle ste Marguerite la somme de dix sept livres tournoys

1715 :

pour le fil fourny a suspendre le crucifix emploié par le maréchal soixante et onze sols …3# 12 s

1718 :

vingt et deux livres onze sols payee aux ouvriers qui ont travaillé a refaire et rebatir la nef de leglise

Item trente et six sols six livres et soixante sols

[Et encore] six livres

1721 :

60 sols pour raccomoder le calice trente six sols pour la façon du days

1729

quatre livres sept sols et six deniers pour vingt et cinq livres de fer, le tout pour les moules et moutons des cloches lorsqu’elles furent fondues en l’an mil sept cent vingt et neuf

Deux cent trente livres douze sols aux chauchards fondeurs (…) tant pour la façon des cloches que pour le metail par eux fourny

1740 :

Quinze livres quinze sols paiees a jullien Nicolle pour avoir debité et scié le lambri de la chapelle de ste Marguerite

1741 :

quarante livre seize sols pour soixante huit journées de menuisier par lui faittes a l’eglise tant pour achever les chaires du chœur que pour orner la sacristie a douze sols par jour

Sept livres seize sols pour treize journées par lui emploiées a la facon du nouveau lutrin

Quinze sols pour avoir fourni fait et placé les porte manteaux de la sacristie

1743 :

douze livres dix huit sols pour la façon du lambry de la chapelle de sainte Margueritte

1748

payé cinq livres cinq sols pour un drap mortuaire et la réparation d’une chappe suivant la quittance de françoise Allaire en date du 18 septembre 1749

 

 

 

 

Boîte 1 - ART 32. 1678-85 Confrérie du st Sacrement

Institution le 16 septembre 1678 sous Jaques Morin, prêtre curé et directeur de la confrérie

 

Boîte 1 - Art. 58. Travaux à l’église 1719-1773 (en fait jusqu’en 1781)

 

Registre ou sont les écrites « les différentes sommes qui se trouveront emploiées a la décoration et reparation de l’église de la croix en avranchin »

1764 pour la contretable de la ste Vierge 150 livres et 3 livres pour …et trois livres 12 sols pour faire le marchepied [soit] 156 livres 12 sols

(suit une date : Le six may 1764 est ce la date du paiement ?)

1779 28 juin neuf livres onze sols pour le transport d’un calice de Rennes

29 juillet 1779 : quarante huit livres rendues  a monsieur le curé qui les avoit avancées pour acheter un calice

29 janvier 1780 douze sols pour de la dentelle pour une nappe d’autel plus six sols pour la même chose

Neuf livres neuf sols payés au Pierre de st James pour façon de plusieurs luminaires

21 may 1780 une livre cinq sols six deniers pour réparation faite à la croix de cuivre

 

1781 11 février : six livres pour le convoi des cloches

 

Mémoire des sommes recues et employées par Gabriel Méance pour «  le rétablissement de la nef de l’église » 1718-1719

Original du marché de 1718 pour « pourvoir au retablissement du mesrain de la nef de ladite eglise »

Original du marché de 1718 pour « trouver le moyen de reparer le pignon de ladite eglise et la cotiere … le midy depuis la chapelle de la Vierge jusqu'au pignon, qui menasse ruine prochaine… »

SD : original du marché pour la polychromie du retable et la sculpture des figures par Philippe Collin. Date de 1723 en bas du document correspond à la quittance de paiement. Le marché lui-même date de 1715 (cf. mémorial de Gabriel Méance, ci-dessus. La date de pose des statues, en 1717, confirme la datation de ce marché).

Marché de 1724 pour blanchir la nef

 

Boite 2 - Art 75 – 1749 : reçu de paiement pour marchandises par Nicolas Lair , de Barthelemy et Olivier Nicolle père et fils

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférences ecclésiastiques (AEC – CE 1866-1867)

 

Conférence de 1866

« Comme l’ancien presbytère situé au village de la Chalottière était éloigné de l’église, Mr Gauthier ne voulait point l’habiter à son retour de l’exil. Il demanda à loger une maison du bourg située en face de la Croix du cimetière proche de l’église, laquelle appartenait alors à Julien Chevalier bienfaiteur de l’église de sa croix. Ce digne et saint homme s’empressa de céder sa maison à son curé et la lui laissa à lui et à son successeur jusqu’à l’époque de la construction du nouveau presbitère. »

« Avant de mourir, monsieur Gauthier a laissé à son église un ostensoir et un calice, le tout en argent et d’une valeur d’environ six cent francs. » [il meurt en 1834]

« le 8 juin de l’année 1800 jour de la ste Trinité et fête patronale de la paroisse de la Croix, l’église fut rouverte au culte par ce zélé ecclésiastique

« les croix furent renversées, entr’autres la croix blanche située à un kilomètre environ du bourg sur la route de st James et la croix du cimetière aussi remarquable par sa forme et son antiquité. Les biens dépendant de la cure furet vendus dès le 31 mai 1791. On ne réserva que le bâtiment du presbytère et le jardin y attenant. Ces immeubles étaient considérables et ne s’élevaient pas à moins de 13 à 14 hectares. Ils étaient loués à un fermier qui, à cette époque, étai chargé de recueillir pour le curé la partie des dîmes qui lui était réservée. Car les dîmes de la paroisse de la Croix étaient partagées entre le pasteur et les chanoines de la cathédrale qui avaient succédé aux moines du Mont St Michel. Il y avait dans le bourg du terrain qui avait été donné par Mr Gabriel Méance pour l’école des filles et par Jean et Michel Lebas curés successifs de cette paroisse pour l’école des garçons. Quoique les biens fussent destinés à l’éducation de la jeunesse et l’utilité publique, ils furent vendus comme les autres dès le commencement de la Révolution. Quant à l’église elle fut pillée et dépouillée. Cloches, vases sacrés, ornements, sièges, tout devint proie des voleurs. Cependant les retables des trois autels ainsi que les autels eux-mêmes et la chaire échappèrent au vandalisme républicain. L’église servi de corps de garde et de satellite impie »

 

Conférence de 1867

1807 : Mr l’abbé Gauhtier

« En 1806 il fit relever une jolie croix historiée du seizième siècle aux losanges de la famille de la famille de Villiers, à angles abattus qui avait été renversée et brisée à la Révolution. En 1807 il fit relever aussi une autre croix en granit dite vulgairement la Croix blanche, située sur une parcelle de terre appartenant à la commune, entre la grand route de St James et le chemin de st Benoît. Vers l’année 1812 fut démolie une petite chapelle située proche du village de la Boussardière érigée sous le vocable de N-Dame de Pitié et à laquelle étaient attachée plusieurs rentes qui ont été transférées à l’hospice d’Avranches. »

M Gauthier qui avait un peu de fortune en fit un saint usage (…) en laissant à son église un ostensoir et un calice en argent d’une valeur d’environ 600 francs. Outre plusieurs dons faits à la sacristie, soit en ornement et en linge, il avait acquis de son denier, un chemin de croix qui fut placé dans son église et béni par Mr Harel en 1827, et qui pour cette époque devait être d’un prix assez élevé » (meurt en 1834)

Mr La Huppe 1840

« A son arrivée il ne trouva dans la tour qu’une cloche cassée. Voulant donc relever un peu le son du clocher, il fit une quête dans la paroisse, donna le premier l’exemple de la générosité et réussit non sans peine à réunir une somme suffisante pour obtenir deux cloches dont l’une pèse 765 kilogrammes et l’autre 565. ce fut à la cérémonie du baptême de ces cloches que furent données par Mr le curé parrain et madame Guimbot dite Mezeray, née Dauguet marraine de la petite, les trois chappes fond blanc, ornées de fleurs dorées, avec orfrois rouges qui servent qui servent aujourd’hui aux fêtes doubles et de seconde classe. Ceux qui furent admis à l’honneur de nommer la grosse n’offrirent qu’un chiffon de mousseline qui ne valait pas vingt cinq francs.

Mission de novembre 1841 : 

« ce fut à cette occasion et comme souvenir de cette grande faveur que fut érigée par la piété des habitants de la Croix, le calvaire situé proche le nouveau presbitère, sur le bord de la grande route de st James. Quoique le piedestal fut en granit le baton et le Christ dont il était orné, étaient en bois. Ces deux derniers objets ont été détériorés pr le temps et furent renversés et brisés par la tempête le deux janvier 1866. ils ont été restaurés au mois de mai de la même année par les soins de Mr le curé actuel, qui de concert avec Mr le maire fit un appel à la générosité des paroissiens et remplaça la croix de bois par une croix en granit d’un seul morceau de la hauteur d’environ  huit mètres surmonté d’un croisillon d’un mètre 30 de hauteur. »

« Il [Mr Lahuppe] fit construire en 1845 une tribune tout exprès pour eux [les enfants], afin qu’ils fussent séparés du reste des fidèles et sous la surveillance spéciale de leurs maître et maîtresse.

Détails de l’acquisition du nouveau presbytère

« le devis de cette construction s’éleva au chiffre de neuf mille cinq cent francs huit centimes. La fabrique vot sur ses fonds une somme de quinze cent francs pour l’achat du terrain. Elle vendit ensuite l’emplacement de l’ancien presbitère avec les jardins, plant et cour y attenant. Cette vente produisit une somme de trois mille francs. On tira tout le part possible du matériau du vieux presbitère qui étaient considérables. Enfin la commune vint au secours de la fabrique pour une somme de trois mille francs, lesquels, joints à un beau secours du gouvernement achevèrent de couvrir la dépense porté dans le devis.

1852 mort de M Lahuppe

« Nous devons ici une mention honorable à Mr Chevalier Julien, propriétaire au village des landes et maire ou adjoint de la commune pendant 45 ans et à sa digne épouse estimable Antoinette Collin, sœur de Mr l’abbé Pierre Collin, confesseur de la Foi. (…) En 1837, M Chevalier et sa Dame voulurent ériger une croix à l’entrée de leur village ; la cérémonie de la bénédiction en fut faite par Mr Le Goupil (…) c’est encore par leur générosité que l’on doit plusieurs dons faits pour l’embellissement de l’église : savoir 1° une somme de 300 francs pour l’achat du tableau représentant le martyre de st Etienne au maître autel ; 2° une somme de 90 francs pour contribuer à l’achat d’une croix de procession 3° une somme de soixante 75 francs pour l’achat de fonts baptismaux en marbre. »

« Nous ne devons pas oublier ici non plus, Mr Dauguet instituteur à la Croix (…) et Mme Dauguet née Thérèse Letanneur qui fondèrent en 1841 une rente de cent cinquante francs à l’église de la Croix dont la moitié doit être emploiée à la décoration de l’église (…)

 

 

Archives paroissiales (ADM 300 J 353)

 

Art 95 – 1835-54 : inventaires de l’église

 

Inventaire de 1835

« 1° deux calices, un presque neuf sur lequel est gravé le nom de feu monsieur Gautier ancien curé de la Croix et un autre vieux presque dédoré.

un ostensoir presque neuf sur lequel est aussi gravé le nom de monsieur Gautier ancien curé de la Croix.

3° un ciboire vieux

4° une custode vieille

5° deux croix de procession dont une presque neuve et l’autre vieille

6° une bannière simple en velours cramoisi

7° une croix d’exposition argentée

8° un dais qui n’est pas encore finis

9° deux chasubles violettes

10° deux chasubles noires avec trois mauvaises chappes et un mauvais drap mortuaire

11° trois chasubles vertes

12° quattre chasubles blanches et neuf chappes de même couleur dont trois de camelot, trois autres presqu’usées et trois de damas presque neuves ainsi que la chasuble de même étoffe (…)

13° quattre chasubles rouges avec six chappes de même couleur dont trois très mauvaises et trois presque neuves (…)

14° un vieux chaudron à l’eau bénite entièrement usé

(…)

17° vases a saintes huiles en argent pour les Baptêmes

18° deux pour les infirmes aussi en argent

(…)

22° quatre mauvais chandeliers d’autel autrefois argentés

23° quatre chandeliers en cuivre aux deux petits autels

(…)

 

Inventaire de 1854

1° un ciboire en argent avec la coupe en vermeil et reveti en argent, en bon état

2° deux petites custodes en argent servant à porter le viatique, bonnes

un calice avec sa patène de forme ancienne en argent battu avec ornementation au pied et à la tige, bon

un calice en argent avec sa patène coupe en vermeil et revetie, tige et pied fleuris portant l’inscription Gaultier, en bon etat

5° un ostensoir en argent avec custode en vermeil, bon

(…)

8° une croix de procession avec rayons et Christ dorés argenté, en bon etat

9° une seconde croix de procession argentée, un peu déteriorée

10° une troisième croix de procession desargentée de peu de valeur

11° trois croix d’exposition un peu desargentées en passable état

12° une petite croix argentée renfermant une relique de la Vraie croix en bon etat

13° 4 chandeliers à l’autel du chœur, argentés en bon etat

14° id. à l’autel de la ste Vierge argentés en très bon etat

15° id. à l’autel du sacré cœur  argentés déjà anciens en passable etat

18° 2 encensoirs argentés en assez bon etat (plus bas : ) argentés en 1860

21 2 chandeliers d’enfants de chœur argentés en bon état

 

Tout le détail des ornements (35 n°)

 Puis les linges et les livres

 

 

Inventaire de 1860 :

ornements

1 chasuble violette donnée par l’œuvre des tabernacles et etolle pastorale blanche et rouge

Une chape violette soie achetée en 1860

Deux petites bannières pour la ste Enfance achetées

 

1862

ornements

Achetés : tunique et chasuble drap d’or (150 f)

Un ornement chasuble noir (35 f)

Une chasuble blanche dite miroir achetée au prix de 65f pour la fete de la ste Vierge

 

1866

4° achetés de la maison Poussièlgue à Paris quatre chaperons en drap d’or pour servir aux jours de nos quarante heures et aux autres solemnités prix 376 francs

5° les deux petites chapes blanches entièrement usées ont été cassées et les meilleurs morceaux ont été employés à raccomoder deux chasubles soie blanche

 

1870

3° acheté une croix d’exposition pour mettre sur le tabernacle

5° acheté chez Pessois  Avranches quatre chapes noires en remplacement de trois vieilles

7° acheté une statue de la ste Vierge ainsi qu’une statuette de l’Enfant

 

1871

Achetés :

Ornement blanc pour les fetes de la vierge 65 f

Une chape drap d’or pour le salut solennel 40 f

Un voile du st Sacrement en soie damassée 55

 

1873

Une chappe blanche donnée par l’œuvre des tabernacles ainsi qu’une chasuble fond blanc dont la croix est en tapisserie

Une chasuble velours rouge avec galon blanc et ses accessoires provenant de l’étoffe d’une ancienne bannière

Deux petites bannières, l’une couleur rouge pour les garçons, l’autre couleur blanche pour les filles

Fait dorer en entier le ciboire ainsi que la coupe du calice donné par Mr Gauthier ancien curé de cette paroisse

 

1875

Acheté un ostensoir  style gothique, tout argent doré d’un monsieur chertier, 7 rue L’Erou à Paris fabriquant indiqué par Mr l’économe du grand séminaire, comme le plus honnête et le plus capable au prix de 800 francs

Acheté chez Mr Peslin Avranches un petit ornement violet pour les dimanches et fêtes 70 francs

1883 :

Un calice argent portant le nom de Mr Gauthier

Un calice pied cuivre argenté coupe en vermeil

Un calice orné de pierreries avec nom de Mr Brazard curé

Un ciboire vermeil

Un ostensoir vermeil

(etc.)

Une croix argentée reliquaire de la vraie croix

(…)

 

1898 :

deux reliquaires placés sur les colonnes du maître autel

1899 :

un ornement blanc a été donné par l’œuvre des Tabernacles sur la demande de Melle du Homme de Chassilly

1900 :

il a été acheté un ornement en drap d’or qui a couté 218 francs. La fabrique n’a donné que 100 f. le reste a été donné par plusieurs personnes

acheté deux bannières pour les enfants 180 f

deux beaux reliquaires bronze

en 1901

la voûte du chœur de l’église, le maître autel ont été peints en entier ainsi que les deux chapelles 1900 f

un ornement rouge a été donné sur la demande de Melle du Homme par l’œuvre des Tabernacles de Granville

1902

Un ornement a été donné en partie par l’œuvre des tabernacles sur la demande de Melle du Homme

 

1904

Maître autel beau retable orné de quatre statues

Un tableau martyre de st Etienne

Un tableau mystère de la ste Trinité

Un autel de la ste Vierge en chêne

Un autel du sacré cœur en chêne

Statues de Notre-Dame de Lourdes, st Joseph, st Antoine, st Clair, ste Marguerite, Notre Dame de Pitié provenant de la chapelle de la Boussardière, une petite statue de la ste Vierge, une petite statue de st Louis (…) fonts baptismaux marbre (…)

deux vitraux st Michel et l’Annonciation,

quatorze tableaux chemin de croix peints sur toile

 

 

Art 105 1867-1900 Authentiques de reliques

 

1867 : morceau des suaires de st Lazare et Jeanne de Chantal, ste Rose, ste Claire, François de Sales, Vincent, bx françois d’Ambroise ( ?), Bse Marguerite marie Alacoque

 

1890 : st Hilaire, st Martin, st Brieuc

1897 : ste Claire martyre

1900 : st Etienne, st Antoine, Victor, Hyacinthe, Gorgon, Ludovic, ste Ursule, st Hermeland, Donatien (certains noms n’ont pu être déchiffrés),

1900 : st Laurent, st martin, st françois , Antoine abbé, Hyacinthe, Bernard abbé ste Ursule, st apollinaire, st Hippolyte, alexandre (id)

 

 

 

 

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Synthèse et chronologie  des travaux réalisés par Philippe Collin dans l’église de la Croix Avranchin

 

-          22 août 1700 : marché pour la menuiserie du retable avec deux statues de saint Etienne et saint Laurent et un coffre pour les ornements sous l’autel (480 livres)

-          1er octobre 1701 : début du travail

-          10 mai 1702 : début de la pose (« lever le bas de la retable »)

-          10 mai 1702 : marché pour le balustre et deux autels ou tables d’autel dans les deux chapelles de la Vierge et de sainte Marguerite (106 livres)

-          Fin du carême 1703 (fin mars, début avril) : achèvement de la pose (le haut de la contretable est fini de levé)

-          Pâques 1703 (début avril) : achèvement complet de la menuiserie

-          20 juin 1703 : pose des autels des chapelles et du balustre (au bas du chœur entre les piliers de la tour)

-          9 août 1703 : les statues sont placées dans leurs niches

-          Début du carême 104 : le sculpteur est payé

-          12 février 1702 : marché pour complément de menuiserie : deux colonnes, deux niches, deux statues supplémentaires (120 livres)

-          1er juillet 1710 : début du travail à la chaire de prédicateur (40 livres + 10 livres supplémentaires + 60 sols de vin pour les compagnons)

-          Fin octobre 1710 : achèvement de la chaire (soit 4 mois et 1 compagnon pendant 2 mois)

-          Octobre ( ?) 1710 : travail à trois crucifix en buis pour les autels (3 livres de façon pour chaque)

-          24 mars 1715 : travail à la polychromie et dorure du retable (« etofer le couronnement de la contretable et dorer la sculpture ») (60 livres + nourriture des ouvriers)

-          1er mai 1715 : marché pour la polychromie du retable, des ajouts et un travail au crucifix de l’arcade : « faire de neuf » deux figures de saint Nicolas et st Eloy, « faire de neuf deux chérubins et deux morceaux d’ornements sur les niches et achever la face de la frise du haut », « oter le trait qui porte le crucifix et attacher le crucifix sous l’arcade en faisant une croix neuve au bout des trois bras de laquelle il y aura une fleur de lys gravée et dorée et sous le pied de la croix un cul de lampe en marbre noir et quelques feuillages qui seront dorés et le crucifix refait » (350 livres + logement et nourriture du sculpteur et des compagnons)

-          Le dernier jour de juillet 1717 : achèvement de la polychromie et mise en place des statues de st Nicolas et st Eloy

-          Le dernier jour de juillet 1717 : marché pour un tabernacle (pour « remettre le tabernacle dans un état plus propre et plus décent conformément a la place où il est ») et pour faire une statue de la Vierge (105 livres)

-          3 juin 1722 : meurt avant d’avoir achevé le tabernacle

 

Retable : 1700-1717

Statues  de st Etienne et Laurent : 1700-1703

Statues de st Nicolas et Eloi : 1715-1717

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DOSSIER P 154

Série d’articles sur l’histoire de la Croix (chouannerie)

SR 1911, p. 660, 718, 763 / 1912, p. 237

 

 

Recherches effectuées par E. MARIE / CAOA / septembre 2006