HOUESVILLE

Sources :

Visites archidiaconales, doyenné du Cotentin (AEC, Coutances)

Dossier paroissial (AEC, Coutances)

Conférences ecclésiastiques de 1866 et 1867 (AEC, Coutances)

Dossier communal (AD de la Manche, Saint-Lô)

Semaines religieuses de 1905, pages 475 et 632 ; de 1911, page 148 et de 1912, pages 171 et 238.

Bibliographie

- GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur GUIBERT Michel, collection " Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche ", T. I. : arrondissement de Valognes, 1999, P. 178-180, et autres références bibliographiques.

EGLISE SAINT BRICE (SAINT GILLES)

Eglise pour partie antérieure au XVIème siècle, car l’ancienne chapelle du château constituant la sacristie, a été construite par Pierre Mangon, sieur du Houguet, qui vécut de 1591 à 1640 (dossier communal).

Il est à noter que les visites archidiaconales parlent elles de l’édification de la sacristie, derrière le chœur, en 1759 (cf. plus loin). En fait l’église en possède deux.

  1. Réparation de la couverture du chœur (Visite archidiaconale de 1729)

La chapelle de la Ste Vierge, est antérieure à 1730 (visite archidiaconale de 1730 qui en fait mention)

    1. Edification de la sacristie derrière le chœur (Visites archidiaconales)

  1. Couverture de l’église et réparation de l’une des chapelles (conférences ecclésiastiques de 1867)

 

1832 Travaux : on rebâtit le sommet de la tour, on refait le pavement extérieur d’une des côtières, on reconstruit l’aiguille du pignon de cette chapelle, on relève plusieurs contreforts de l’église (conférences ecclésiastiques de 1867).

  1. Le conseil de fabrique a réceptionné "les travaux en plâtre faits dans l’année précédente à la sacristie et au chœur de l’église, par le sieur Alexis Hurtaux, plafonneur, domicilié à Coutances, et traite à nouveau avec le même ouvrier pour plafonner la voûte de la nef de l’église et celle de la chapelle de la Ste Vierge".

 

En 1845, on souhaite qu’une chapelle faisant "pendant à celle de la Ste Vierge" soit bâtie (Etat des églises de 1845).

1849 ou 1850 On refait le plafond de la nef et de la chapelle de la Ste Vierge (conférences ecclésiastiques de 1867)

  1. Ouverture d’une fenêtre au midi (conférences ecclésiastiques de 1867)

  1. Est approuvé par le Préfet, la construction des voûtes de l’église et d’une chapelle latérale côté sud (l’église aura alors un plan cruciforme) (A.D.M., livre paroissial).

 

LISTE DES CURES

 

Monsieur Potier, originaire de Ste-Mère-Eglise 1783-1790

Monsieur Mériel, né à Liesville l’an 12 de la République, 28 Brumaire-1811

Monsieur Dérouet, né à St-Denis-Le-Gast 1811-1837

Monsieur Fraçois Dupont 1837 (quelques jours)

Nicolas René Hérouville ( ?) 4 septembre 1837-1842

Monsieur ….Marie Anne Bougeard 11 février 1842-22 novembre 1858

MOnsieur Jean Montagne ( ?), né à Soulles 1858-1867

Monsieur Bosnet ( ?)

 

A - Sources manuscrites

I - Ancien Régime

Dossier communal (AD de la Manche)

Eglise pour partie antérieure au XVIème siècle, car l’une de ses chapelles – l’ancienne chapelle du château devenue sacristie a été construite par Pierre Mangon, écuyer, sieur du Houguet, qui vécut de 1591 à 1640. St Brice est le vrai patron de la paroisse qui cependant fête St Gilles.

Carré oblong – additions faites au côté méridional du chœur et au côté septentrional de la nef lui ont enlevé son premier caractère. Ces additions consistent en deux chapelles. Mur occidental percé d’une porte.

Ecusson de Pierre Mangon à la clef de voûte ; il portait : "d’or au chevron de gueules accompagné de trois gonds de sable, au chef d’azur chargé d’une main d’or, sortant d’un nuage de même". Pierre Mangon fut inhumé dans l’église des Cordeleirs de Valognes.

Eglise sous le vocable de St Brice ; le patronage en 1655 était laïque, et le seigneur du lieu présentait à la cure.

D’après le Livre Noir, le patronage appartenait, dès le XIIIème siècle, à l’abbé de St Sauveur.

Pendant les guerres religieuses qui désolèrent le pays dans le cours du XVIème siècle, les seigneurs d’Houesville et de Cosqueville furent massacrés par les protestants.

 

VISITES ARCHIDIACONALES (AEC, Coutances) - Archidiaconé du Cotentin, Boîte XIX

Visites de 1716 (IX), page 78 : R.A.S.(rien de particulier à signaler)

Visites de 1718 (X), page 57 : …chœur besoin d’être reblanchi

 

Visites de 1720 (XI), page 44 : …chœur avoir besoin d’être reblanchi

Visites de 1721 (XII), page 6 : …église en bon ordre

Archidiaconé du Cotentin, Boîte XX – 1722 à 1730

Visites de 1722 (XIII), page 6 : …faire blanchir le chœur et…à faire ( ?) le lambris de la nef….

Visites de 1723 (XIV), page 15 :…faire blanchir léglise

Visites de 1726 (XV), page 43 :…faire blanchir la nef et faire lambrisser

Visites de 1729 (XVII), page 46 :…église en assez bon état, excepté la couverture du cœur aux réparations de laquelle on travaille actuellement

Visites de 1730 (XVIII), page 13 :…avons trouvé Leglise en assez bon état. La couverture du cœur réparée ; la nef a besoin detre reblanchie, tous les autels sont en très bon état et bien décorés, la chapelle où sont ? les ornements est très bien lambrissée. Avons remarqué que ladite église est bien pourvue de tous les ornements nécessaires pour dignement célébrer le service divin, les fonts baptismaux sont en très bon état, garnis de tout ce qui est nécessaire pour ladite ? du sacrement du baptême, les ampoules où sont contenues les Stes Huiles sont très proprement tenues.

Archidiaconé du Cotentin, Boîte XXI – 1732 à

Visites de 1732 (XIX), page 48 :…avons trouvé le cimetière bien fermé, la nef en assez bon état à l’exception du lambris qui y seroit tout ? refaire. La ? , la contretable et les autels ? nous ont paru assez bien tenus…

Visites de 1733 (XX), page 44 :Nous avons trouvé Leglise assez bien décorée. Mr le curé nous aiant dit quil va faire reblanchir le chœur et la nef après quil aura fait faire un lambry neuf à la nef au quel on travaillera au mois de mars prochain…

Visites de 1734 (XXI), page 9 :…la nef en assez bon état, le Sieur curé nous a dit que lon alloit travailler à y faire un lambry. Le chœur nous a paru assez bien tenu excepté la contretable.

Visites de 1737 (XXII), page 43 :…Leglise et tout son contenu en assez bonne réparation à l’exception de la couverture tant de la nef que du chœur qui a besoin de réparation…

Visites de 1738 (XXIII), page 28 : Rien de particulier à signaler.

Visites de 1740 (XXV), page 42 : Rien de particulier à signaler.

Visites de 1744 (XXVI), page 6 : Rien de particulier à signaler.

Archidiaconé du Cotentin, Boîte XXII

Visites de 1759-1760 (XXX), page 8 :…on fait actuellement édifier une sacristie derrière le cœur et le mur du cimetière est bien réparé. L’extérieur de léglise est en fort bon état, le cœur de leglise est fort propre et l’autel est décemment décoré. Les vases sacrés sont en quantité suffisante ainsi que les ornements et les livres. Les fonts baptismaux sont bien fermés et les Stes Huiles ont été renouvelées.

II - De la Révolution à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

Conférences ecclésiastiques de 1866 (AEC, Coutances)

Histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801 – Article 3 – Eglise paroissiale :

L’Eglise seule avec ses murs fut conservée. Tout son mobilier, moins les statues et une cloche bénie en 1760 par Mr Boudin et qui a été refondue en 1847 et à laquelle on eu a ajouté deux autres ; tout le mobilier, disons-nous, fut porté au district de Carentan. Plusieurs paroisses des environs ont été plus heureuses que la nôtre, car la révolution, une fois passée, rien de ce qui avait été volé, n’a été restitué. Ce n’est que peu à peu qu’elle a pu se meubler, grâce à la générosité de quelque uns de ses habitants et grâce surtout au revenu de ses immeubles qui n’ont pas tous été vendus ou volée pendant la révolution. Ni l’Eglise, ni le cimetière, ni le presbytère et ses attenances ne furent vendus ou aliénés pendant les mauvais jours. Nous ne voyons pas non plus ici de ces sacrilèges profanations comme on a vu ailleurs. Nous sommes pourtant forcé de constater ici une mutilation non seulement regrettable, mais ensensée et qui montre jusqu’où peut aller l’esprit de vandalisme. Nous voulons parler d’une pierre de marbre qui recouvre les restes de Mr de Varroc ( ?), curé de Houesville, bienfaiteur de l’Eglise, dont le marteau révolutionnaire, à la main d’un maçon, nommé Le Carpentier, a effacé les noms, les titres et l’écusson. Cette pierre était et est encore au milieu du chœur.

Article 4 :

En relisant attentivement les renseignements demandés dans cet article, nous ne trouvons rien à mentionner puisque, comme nous venons de le dire, outre l’enlèvement du mobilier non-restitué, il n’y a pas eu de ces dévastations sacrilèges et pleine d’émotions, comme tant d’autres endroits…

Seconde livraison, de 1867 (AEC, Coutances)

Chapitre 1er – Episcopat de Mgr Dupont de Poursat – Art. 1er – Etat de la paroisse vers la fin de 1807 :

Chapitre III – Etat paroissial quant au matériel : 1° Eglise : Elle était dans un mauvais état de réparation et possédait un mobilier assez chétif.

Art II – Histoire paroissiale depuis la fin de 1807 jusqu’à 1822 :

III – Matériel : En 1811, achat d’un vase sacré et d’ornements pour 150 frs.

En 1822, acquisition de 6 chandeliers pour l’autel, d’une lampe et d’une croix de procession, tous objets qui coûtèrent 480 frs.

La même année 1822 une dépense 100 francs pour réparer la couverture de l’Eglise…

Article III – Histoire paroissiale depuis 1822 jusqu’à avril 1836 :

III _ Matériel. En 1832 on rebâtit le sommet de la tour, on refit le pavement extérieur d’une des côtières et on reconstruisit l’aiguille du pignon de cette chapelle, on releva plusieurs contreforts de l’Eglise. On exécuta des travaux de rejointement…La dépense s’éleva à 2236 f. 43 c. (Suit la description très précises de toutes les opérations avec leur prix estimatif).

Chapitre 2e – Episcopat de Mgr Robiou (d’avril 1836 à juin 1853) :

III – Temporel. En 1844, dépense de 1100f pour peinture sur les lambris du chœur et pour peinture et dorure des cinq autels, de la perque du Christ et des fonts baptismaux.

En 1845, confection du confessionnal et de la principale porte de l’Eglise. Prix 87f 25c.

En 1846, acquisition d’un dais pour 220f et de quatre panaches pour 30f.

Dans la même année (1846), on plaça sur les deux petits autels 4 chandeliers, d’un prix de 100f.

En juillet 1847, élévation, dans le clocher de 3 cloches fondues à Villedieu chez Harvard…Mr Biesville, maire, sa commune et la fabrique payèrent chacun une part de la dépense.

En 1851, acquisition, pour (une très gente somme ?), d’une bannière et d’une croix de procession.

Je reviens à un temps antérieur à 1851 pour parler de ? articles fournis par la fabrique et par des gentes :

En 1837, on fit les bancs du chœur pour 80 f

En 1838, on acheta 4 chapes rouges, pour 630 f

De 1838 à 1840, on refit à neuf les bancs de la nef et de la chapelle de la Ste Vierge pour 600f.

De 1845 à 1850, acquisition de 4 chapes blanches et de 4 chapes noires pour 650f.

En 1849 ou 1850, on fit le plafond de la nef et de la chapelle de la Ste Vierge pour 600f. Alors on travailla sur un vieux ( ?) lambris qui masqua l’ar(… ?) de la chapelle de la Ste Vierge, et on ne songea pas à le rectifier.

Chapitre 3e – Episcopat de Mgr Daniel ( de juin 1853 à août 1862) :

III – Temporel – Eglise : Ouverture d’une fenêtre au midi et mauvaise réparation de plusieurs fenêtres du chœur. La dépense fournie par la fabrique, s’éleva à environ 150f. C’était au commencement de 1862.

En 1859, un ostensoir de 200f fut fourni par des souscriptions volontaires.

En 1861, échange du ciboire.

En 1860, travaux aux meubles de la sacristie

Presbytère : En 1859, quelques travaux à la dalle du presbytère et à la chambre du dessus.

Dossier AEC sur l'ETAT DES EGLISES en 1845

On désireroit qu’on y bâtiroit une chapelle faisant pendant à la chapelle de la Ste Vierge.

III - De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

Dossier paroissial (AEC, Coutances)

Procès-verbal d’une bénédiction de calvaire le 5 novembre 1918, bénit par l’abbé Jamault, curé doyen de Ste Mère Eglise, calvaire appelé "La Croix Clément", restauré par les soins du R.P. Léopold Datin, missionnaire diocésain de N-D. sur Vire. Orné sur son socle de plaques de marbre blanc, portant les noms des héroïques victimes.

Au lieu dit la "Croix Paon" sur la route nationale Paris-Cherbourg, le 8 décembre 1908, bénédiction d’un calvaire en pierre et ciment œuvré, restauré par M. Datin.

 

B - Sources imprimées

SAINT BRICE

Iconographie de l’Art Chrétien, Iconographie des Saints. Louis Réau, tome III, 1955, pp. 243 à 244 :

"La vie de cet évêque de Tours, qui succéda à saint Martin en 397, est contée dans l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours et dans la Légende dorée.

Elevé par saint Martin au monastère de Marmoutier, il se montra ingrat envers son maître.

Accusé par des calomniateurs d’avoir séduit une religieuse de petite vertu et d’en avoir eu un fils, il se justifia par deux miracles.

Il invoqua le témoignage de l’enfant lui-même qui, bien qu’âgé de trente jours, affirma à haute et intelligible voix que l’évêque n’était pas son père.

Mais le peuple ne fut pas convaincu : il attribuait ce prodige à la magie. Brice eut alors recours au Jugement de Dieu sous la forme de l’ordalie du feu. Il prit dans un pan de son manteau des charbons ardents et les porta jusqu’au tombeau de saint Martin sans qu’on vit sur l’étoffe la moindre trace de brûlure. " De même que ce vêtement est resté intact, déclara-t-il à ses accusateurs après cette épreuve, mon corps est pur de tout contact avec une femme ".

Chassé néanmoins de son diocèse malgré le miracle du vêtement ignifugé, il resta sept ans à Rome pour faire pénitence, avant de reprendre possession de son siège épiscopal de Tours, où il mourut en 444 ".

Saint Brice était invoqué contre les coliques, les maladies de foie. Ses attributs, empruntés à ses miracles, sont un enfant au maillot dans ses bras, des charbons ardents dans un pli de sa chape."

Recherches d'Ivonne Papin-Drastik pour la CAOA 50 / 2001