GONFREVILLE

Abréviations

A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

 

Sources

Archives diocésaines de Coutances (A.E.C.)

- Visites archidiaconales, Bauptois (ADC) : extraits pour les années 1765, 1758, 1752, 1728, 1727

Archives départementales de la Manche (A.D.M.)

Bibliographie

GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur GUIBERT Michel, collection " Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche ", T. III. : arrondissement de Coutances, 2000, P. 77-79 et autres références bibliographiques.

Société d’archéologie de la Manche, publications multigraphiées, fasc. 39-série 8, 1979, p. 157-168

(Voir réf. ci-dessus pour le reste de la bibliographie)

I – Ancien Régime

Visites archidiaconales Bauptois, extraits (1765, 1758, 1752, 1728, 1727)

1727

" il est nécessaire aussi de raccommoder le gradin de l’autel de ste Anne ; il y a aussi quelques réparations à faire aux vitres de la nef principalement celles de la chapelle st Nicolas. Nous continuons à dire qu’il seroit bien nécessaire d’une contretable au grand autel "

1752, p . 14

Gonfreville, p 9, 1728

Mention d’un autel ste Anne

" nous continuons de dire qu’une contretable seroit bien necessaire au grand autel "

6 septembre 1758

Pierre de la Cour

Nicolas François de la lande, prêtre

Pierre Carruel, custos

1765, p. 38

Pierre de La cour, prêtre curé dudit lieu

Chapelle st Nicolas

II – de la Révolution à la Séparation de l’église et de l’Etat

Conférences ecclésiastiques de 1866 et 1867

(histoire de la paroisse pendant la Révolution, rédigée par les curés à la demande de Mgr. Bravard)

1789-1801

"Les archives ayant été mouillées par la pluie, lorsqu'on les a mises à sécher au feu, une grande partie a été brûlée." Les registres civils ont ainsi disparu.

"la paroisse n'étant habitée généralement que par de nombreux domestiques au service de quelques fermiers, gens tous presque aussi errants les uns que les autres…"

Son seul témoin finalement est Louis Plandière, 88 ans.

En 1789, Guillaume Loisel était prêtre. Il Prêta serment, se rétracta tôt et s'exila à Jersey comme jardinier. M. Ozouf, de Saint-Rémi-des-Landes, curé de l'évê. Bécherel, vient ensuite. Cela se passa très mal.
Loisel revient. Il a pour vicaire puis pour remplaçant Jacques Philippe Locques, de Gonfreville, qui mourut en 1820

"Les décades se distinguaient par les chansons républicaines qui étaient chantées dans la chaire…"

"Les autels furent brisés. Les vitraux qui ornaient une belle croisée ogivale placée au chevet de l'église furent détruits.

Le reste fut vendu à l'encan. On porta les vêtements au district de Carentan

"Des Vases sacrés que possédaient l'église, un seul semble avoir été livré. C'était un calice en cristal."

"un autre calice remarquable encore plus par son cachet d'antiquité que par l'argent pur qui en forme la matière fut jeté sur le couronnement de la chaire à prêcher avec un beau reliquaire en cuivre doré contenant des reliques attribuées à Saint Manvieu."

"Nous pouvons dire seulement que les deux derniers objets dont il vient d'être fait mention ont été retrouvés au lieu du dépôt et rendus à l'église…leur conservation est due à Thomas Fréret, celui-là même des agents municipaux qui fut chargé de porter au district les objets qu'il réclamait, commission dont il s'acquitta trop fidèlement quant au reste. Les statues furent descendues de leur niches et mises en arrestation (sic) dans la sacristie. Ce fut tout ce qu'on leur affligea. Les cloches furent détruites à l'exception de la plus faible qui demeura pour les besoins de la commune. La croix du cimetière fut aussi renversée.

Signé Nicollet. Curé de Gonfreville.

Archives paroissiales aux A.D. M. : 300 J 73

Registre de la confrérie du st Scapulaire érigée en 1821

Registre paroissial : 1886, par M. Guillon curé, jusqu’en 1942

Curés depuis la Révolution :

Reproduit les notes manuscrites du curé Nicollet écrites vers 1865-1866

" les autels furent brisés ; des vitraux qui ornaient une belle fenêtre ogivale placée au chevêt de l’édifice, furent détruits presque entièrement "  ajoute une note : " cette fenêtre dont y entreprends cette même année (1886) la restauration fût bouchée plus tard en 1817 par M. Loquet ". " cependant par un de ces écarts de folie dont il est difficile de se rendre compte eu égard aux idées du temps, les seules pièces qui auraient dû tomber les premières sous les coups du vandalisme, sont précisément celles qui ont été conservées. Je veux dire les armoiries des personnes nobles, à la générosité desquelles on doit probablement l ‘ensemble. Les débris des divers meubles dont on cru pouvoir tirer quelque argent furent exposés dans le cimetière et vendus à l’encan. Les ornements tels que chappes, chasubles, linges, etc. furent portés au district de Carentan (…). Quant aux vases sacrés que possédaient l’église , un seul calice fut livré, c’était un calice de cristal. Un autre calice remarquable plus encore par son cachet d’antiquité  que par l’argent qui en fait sa matière, fut jeté sur le couronnement de la chaire, ainsi qu’un beau reliquaire en cuivre doré, contenant des reliques attribuées à Saint Manvieu " Ajoute une note : "  ces reliques ont été authentiquement reconnues en l’année 1881 par Mgr Germain, ainsi qu’en fait foi le parchemin conservé dans le reliquaire même.  (note de Mr Guillon. )". " ces deux objets ont été retrouvés en lieu du dépôt et rendus à l’église qui les possède encore. La conservation de ces objets est due à Thomas Fréret celui-là même des agents municipaux qui fut chargé de porter au district les objets q u’il réclamait, commission dont il s’acquitta trop fidèlement quant au reste. Le statues furent descendues de leurs niches et mises en arrestation (sic) dans la sacristie… "

En 1817, Nay a été réunie à Gonfreville.

Agrandissement de l’église : " avons arrêté qu’il faut l’augmenter (sic) et que pour y réussir il faut abattre le mur qui est dans le chœur, contre lequel est l’autel et qui ferme un enclos qui sert de sacristie, porter l’autel contre la muraille du haut du chœur et aussi la contretable et boucher la grande croisée etc…le chœur sera augmenté de 8 à 10 pieds sur sa longueur … (délibérations)

" la sacristie actuelle n’existait donc pas. Elle fut bâtie par M. Loquet en l’an 1818 ou 1819 je crois (…). M. Loquet fit ouvrir une porte dans la chapelle Saint Nicolas ; c’est la porte du clocher

M. Toussaint Varin, de 1821 à 1848 :

" bâtit la sacristie, refait à neuf le lambris de la nef en 1823

1827, 23 novembre : "  M. Louis Leclerc, missionnaire de Coutances (…) établit dans l’église de Gonfreville la sainte pratique du chemin de croix (…) "

1835 : le chœur de l’église couvert en ardoises

1848-1865 : M. M. Félix François Fleury

1865-1868 : M. François Auguste Nicollet

A fait paver la nef

Grille de communion et divers autres petits travaux de menuiserie auxquels il se livrait avec une prédilection marquée pendant ses heures de loisirs "

Rapport sur les reliques de St Manvieu

L’exposition du reliquaire a cessé en 1821

P.V. d’examen de la relique par Mgr Bravard

A fait restaurer le reliquaire et faire un autre en bois pour pouvoir exposer la relique

1868-1880 : Pierre Guénier

" bâtit la remise et l’écurie ; exhausse le presbytère, le couvre en ardoise, le restaura complètement à l’intérieur "

" fait le confessionnal, achète la bannière, l’ostensoir, les trois lustres, plusieurs candélabres et enfin les quatre chapes et l’étole pastorale en drap d’or "

1880.. : Eugène Emmanuel Guillon

Fête paroissiale au commencement de 1880, en présence de Mgr Germain :

" le pourtour et les abords de l’église dégagés, les escaliers du cimetière réparés, les allées dressées et encaissées…un magnifique dais en soie moirée balnche acheté chez M. Biais, à Paris, (320f) fut étrênné par Mgr. "

" En cette même année, j’envoyais à Paris, pour les faire reteindre six vielles chapes qui se trouvaient pliées au fond d’un meuble dans la sacristie. M. Biais confectionna alors avec les morceaux les plus solides les quatre chapes noires qui servent aux inhumations… "

1882 : " j’ornais alors la niche de l’autel Saint Michel en y plaçant cette belle statue du glorieux archange œuvre de M. Potet, sculpteur à Nantes et don d’une généreuse bienfaitrice ".

" les chapes en drap d’or achetées par M. Guénier, mon prédécesseur n’étaient pas encore payées "

1885 : restauration de la fenêtre qui éclaire l’autel de la Vierge et de la grande fenêtre géminée du portail : " les deux belles verrières dont elles sont ornées, sorties de la maison Champigneulle de Bar-le-Duc furent placées pour Pâques. Don d’un généreux bienfaiteur… "

restauration du chœur

Devis par Poitevin, architecte à Carentan

Adjudication en juillet 1885 à M. Le Gachin, entrepreneur à La Haye-du-Puits

Le mur de la buanderie est recouvert d’un parement en pierre (…) le pignon revêtu d’un enduit et le couverture en paille remplacée en ardoises. La toiture de la sacristie est considérablement abaissée et la couverture refaite à neuf. Le vieux lambris du chœur est abattu et remplacé par une voûte en briques creuses… "

1886, fev. La grande fenêtre du chœur est ouverte et ornée d’un vitrail de Champigneulle. Les 2 fen du chœur au sud sont divisées par un meneau et ornées ainsi que les 2 fenêtres nord de vitraux de Mazuet, en grisaille

" la perche du Christ est descendue et l’ancien Christ remplacé par ce beau Christ placé en face de la chaire et fourni par M. Froc Robert de Paris. L’arcade et les nervures de la voûte du clocher sont grattées. Plusieurs fenêtres de la nef sont remplacées. Une autre … " Cf. Guilbert, p. 79.

1886-1889 : M. Beuve

1889-1892 : M Goueslin

1892 : M. Hennequin

" outre les bancs du chœur et les stalles que j’ai fait remettre à neuf, j’ai complété les armoires de la sacristie de façon que les chasubles puissent être gardées sans être pliées. J’ai ajouté des ornements et j’en ai fait restaurer plusieurs. La sacristie est maintenant dans un état convenable

1894 : il est chargé de Nay

" contribuer à donner la foi aux autres est un des meilleurs moyen de la garder pour soi "

Relique du Bienheureux Thomas Hélye " un ornement du Bienheureux qu’il avait eu à Virandeville et que je sui allé chercher à Saint-Martin de Portbail "

1898 : Jean-Baptiste-Louis-Chauvois

janvier 1899 : statue de saint Antoine de Padoue placée dans le bas de la nef et (1901) statue de Notre-Dame de Lourdes

Registre de la fabrique : 1811-1837

1814 : vitraux

1814, 2 oct. " considérant que le confessionnal de notre église est en très mauvais état, qu’il a besoin d’être réparé, d’être allongé et fermé (…) 1- que le trésorier fera faire des réparations et augmentations nécessaires au confessionnal. "

5 juin 1815 : achat de 4 chapes noires à Coutances, (244f) et 2 juillet 1815 : il sera donné aux demoiselles Lamotte chasublières à Coutances (pour les 3 chapes noires) la somme de 53 livres quatre sous

5 janv 1817 : " les marguilliers de Saint germain nous offrent pour cinquante la contretable du Buisson

etc.

 

III - De la Séparation de l’église et de l’Etat à nos jours

Inventaire du mobilier, dressé en 1954

AEC, 4L 208

"Inventaire du mobilier de la sacristie, de l'église et des divers objets destinés au culte", le 22 avril 1954

Sacristie :

3 meubles destinés à ranger ornements, linge, orfèvrerie

3 chapes drap d'or, 3 chapes blanches, 4 chapes noires, chapes violettes

4 ornements blancs, 2 ornements violets, 1 ornement vert, 1 ornement rouge, 2 ornements noirs

1 voile huméral, 3 étoles pastorales, 8 surplis

1 calice (classé par les beaux-Arts), un ostensoir, un reliquaire (classé par les Beaux-Arts), 2 candélabres, 1 encensoir, 1 missel, 1 missel des défunts, 1 porte missel, 5 conopés, 4 voiles violets pour la croix, 3 jeux de canons d'autel, 3 chandeliers d'acolythes.

5 services d'autel, 3 aubes, 5 soutanes d'enfants de chœur, 7 aubes d'enfants de chœur

2 croix de procession, 1 bénitier avec goupillon, 1 croix de sacristie, ensemble des personnages de la crèche

1 drap mortuaire, 4 tentures noires, 1 grande tenture noire, 1 dais, burettes, navette

Eglise :

1 croix d'autel et 6 chandeliers

1 cierge de célébrant, 6 tabourets d'enfants de chœur, 3 escabeaux de chantre, 3 couvre autel, 2 croix d'autel et 6 chandeliers, 4 statues.

Autel majeur, bois sculpté et peint

2 autels latéraux, chêne ciré.

Gonfreville, le 22 avril 1954

Louis Vilquin et François Modeste.

Archives paroissiales aux A.D. M. : 300 J 73

Inventaire de 1906

2 bénitiers en pierre, 1 confessionnal à 3 compartiments en bois, fonts baptismaux surmontés d’un dôme en bois avec croix, bancs (…), contre le mur d’enceinte de droite, une horloge cadran, même côté, une statue de la sainte vierge en plâtre 0 m 80 de haut, avec 2 candélabres à trois branches et 2 candélabres à 2 branches en cuivre doré, 1 chaire fixée en chêne, à l’entrée, un lustre avec douze branches à une bougie, à hauteur de la chaire, un lustre à 4 branches de 3 bougies. En face la chaire, un Christ en plâtre sur croix en bois, hauteur 1m50. petits autels à chacun des bas-côté droits et gauches avec accessoires d’usage, surmontés chacun d’une statue en niche. Sur chacun de ces autels, 4 chandeliers et 1 vase à fleurs. A côté du petit autel de gauche, dans une niche, un vase à fleurs artificielles. A l’entrée du chœur, en face du maître-autel, 1 siège à 2 places avec pupitre de chaque côté. De chaque côté du chœur, stalles en chêne. Un lustre à l’entrée du chœur à 2 rangs de lumière et avec ornementation du même métal. Une lampe de suspension. Au-dessus du lutrin en bois, un autre luminaire, proche le maître-autel, consistant en une suspension en cuivre avec veilleuse colorée au milieu. Un lustre en cuivre de moindre dimension en face de chaque autel des bas-côtés. Grand autel avec accessoires d’usage et spécialement 5 grands chandeliers. Une petite barrière de communion en bois au-dessus du tabernacle du grand autel : un Christ en métal argenté ayant ornementation en cuivre au devant, hauteur 0m40. un reliquaire sous globe à droite et à gauche du maître-autel entourés chacun de deux candélabres à deux branches. A gauche du grand autel, statue en plâtre de saint Manvieu 0m60. A droite du grand autel, statue de saint Nicolas 0m60. auprès du maître-autel, 3 escabeaux avec dos en velours grenat. Une table ordinaire proche la porte gauche fermée de la sacristie. Contre cette table une croix argentée pour servir aux cortèges d’enterrement hauteur 2m. un carillon à trois sonnettes sur l’autel. chemin de croix : 14 tableaux de 0m30 environ en bois blanc peint en noir (14x8). A droite du grand autel dans l’embrasure éclairée par un vitrail à 2 faces : 2 statuettes de 0m50 de haut représentant la Vierge et autre .

 

Registre paroissial : 1886, par M. Guillon curé, jusqu’en 1942

Curés

1907 : M. Lefol

1912 : 2 statues placées dans le chœur : Ste Jeanne-D’Arc et St Joseph

1911 : restauration de la chaire

12 mai 1921 : inauguration du Monument aux morts dans le cimetière

1942 : vers 1925, vitraux, Cf. Guilbert, p. 79

1937 : achat d’ornements (" 2 ornements blancs, 3 chapes blanches, 1 dais, 2 étoles noires, 1 étole double –violette-blanche), 2 lustres pour les saluts, 1 petite croix de procession, 4 ouflammes noires et une grde tenture pour les inhumations classées. " " il put faire également réargenter ou redorer : le calice, ainsi que les chandeliers et appliques des autels. "

Elisabeth Raffray, pour la CAOA 50 / 2001