ECULLEVILLE

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

Visites archidiaconales – Archives diocésaines

 

29 août 1722,  (p. 36)

 

1er septembre 1723, (p.30): nous avons aussi les ornements de l'église qui sont propres pour célébrer les divins mistères.

 

12 octobre 1726, (p.75).

 

29 juin 1729, (p.24) : les ornements en bon état 

 

15 juillet 1730, (p. 42) 

 

7 juin 1732, (p. 31)

 

28 mai 1733, (p. 9 bis)

 

12 août 1734, (p. 62)

 

5 juin 1737, (p. 30 bis)

 

9 juillet 1738, (p. 44)

 

24 septembre 1744, Eculleville (p. 22 bis)

 

5 août 1753, p. 18 bis

La clôture du cimetière nous a paru en bon état ainsi que les couvertures de l’église ; on a fait réparer tout au mieux ; les pilliers de la nef, ceux du chœur ont besoin de quelques réparations ; l’intérieur de l’église est extrêmement humide, ce qui provient de ce qu’on n’a pas pratiqué des egué aux fenêtres de la nef…on a fait faire des cadres d’autel aux chapelles de la nef, il y a une…en pierre à celles de la Ste Vierge ainsy que celle de la Sainte-Trinité qui sont défigurées ; nous enjoignons de les ôter et de les enterrer ainsy que de faire audit autel de la Ste Trinité un tableau représentant le mystère. L’intérieur du chœur a absolument besoin d’être regratté et reblanchy…il y a des chasubles de toutes couleurs qui ne sont pas mauvaises mais l’humidité de la sacristie les endommage considérablement ; nous ordonnons de pratiquer un petit… à un bout déjà fait du côté du nord pour y donner de l’aire et défendons de le boucher ou bien de pratiquer un égué ouvrant et fermant à la fenêtre de ladite sacristie. Les trois chappes de couleur sont totalement pourries et hors d’état de servir

 

22 septembre 1761, (p.41) visite de Guy François de Hennot de Théville, à Eculleville

Michel Nicolle, curé

Nous avons trouvé le cimetière bien conservé ; il y a quelques réparations à faire du côté du nord aux couvertures tant du chœur que de la nef…la sacristie est d'une si grande humidité que les ornements s'y gâtent; il est nécessaire d'y faire une ouverture au bas de la vitre qui y est avec une écarrée de bois qui puisse s'ouvrir et d'y faire une autre ouverture du côté du nord avec une grille de façon qu'elle puisse aussi s'ouvrir. Nous ordonnons que ladite réparation cy dessus expliquée à la sacristie sera faitte avant la prochaine visitte faute de quoy nous interdirons ladite sacristie le maître-autel est très propre mais les deux autels de la nef sont sans décoration. On racommode le pavé de la nef, elle a besoin aussi d’être reblanchie. Il y a un calice et une patène d’argent, des vases pour les saintes huiles d’étain et tant qu’à présent suffisamment d’ornements, les livres sont en très mauvais état , nous ordonnons que le premier argent qui proviendra des deniers du trésor soit employé à achepter  de la toille pour faire des bords d'étolle, même aux chasubles.

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

En 1804, 150 hb à Eculleville ; en 1820, 189 hb ; en 1836, 137 ; en 1838, 160 hb

 

Conférences ecclésiastiques de 1866 – Archives diocésaines

 

Jacques-René Lemagnen devint curé d’Eculleville en janvier 1780, prêta le serment de 1791 mais se rétracta rapidement, demeura caché dans sa paroisse ; pendant la nuit, il allait exercer son ministère dans la maison dite la maison de la ferme du Tours…sur Omonville-la-Rogue. Il fut arrêté, conduit à la maison d’arrêt de Cherbourg ; de là, il fut transféré à la maison d’arrêt de Coutances et ensuite au Mont Saint-Michel où il resta vingt-deux mois ; pendant ces deux dernières années de captivité, on lui vendit tous ses meuble,son patrimoine qui valait mille francs de rente annuelle et on fit disparaître ses titres et ses papiers.

Il revint dans sa paroisse ; comme elle était désormais rattachée à Gréville et il n’avait pas les revenus d’un curé ; il ne put jamais récupérer ses biens et mourut le 17 mars 1811 dans une situation très proche de l’indigence.

 

                Le presbytère d’Eculleville fut vendu avec ses dépendances, l’église fut dévastée. Deux individus, Dubois et Paris, détruisirent deux autels qui étaient à l’entrée du chœur. Ils descendirent le Christ, ils en firent un jouet d’enfants. Ils mirent au feu la perche du crucifix mais, la chaleur faisant monter et bouillonner la peinture, ils crurent au miracle et, tout épouvantés, ils sortirent de la maison. Paris prit les fonts de baptême qu’il fit servir à usage d’auge pour ses petits cochons qui étaient au nombre de sept et qui tombèrent tous morts le même jour. Depuis cette infâme action, il n’a jamais pu  élever de cette espèce d’animaux.

 

Seconde livraison, de 1867

1807 : la paroisse avait de la foi, elle observait le dimanche en assistant aux offices, tous les ornements avaient été portés au district de Cherbourg, mais bientôt son zèle (de l’abbé Lemagnen) leur fit trouver tout ce qui était nécessaire au culte catholique.

 

1807-1822 :

La paroisse resta annexée à celle de Gréville jusqu’en 1835

 

1822-1836 :

La paroisse d’Eculleville, fatiguée d’aller aux offices de Gréville, rétablit l’intérieur de son église d’une manière très convenable et Mr l’abbé Belhache, originaire de Gréville, fait prêtre en 1834, y fut nommé desservant et habitait dans une maison à loyer.

 

1836-1853 :

Mr Les Fontaines Paris, propriétaire et Maire d’Eculleville demanda l’érection en succursale de l’église de la paroisse. N’ayant pas réussi auprès de Mgr de Robiou, il se tourna vers M. Guenault, député, qui réussit mieux auprès du Ministre des Cultes et obtint une ordonnance royale du 30 janvier 1837 (ou 1839 ?) qui érigeait en succursale l’église d’Eculleville. Mr l’abbé Belhache, desservant, fut nommé curé. Les habitants rivalisèrent de zèle pour embellir de nouveau leur église, à l’aide de souscriptions, qui s’élevèrent en peu de temps à la somme de 2 200 francs. En 1852, Mr l’abbé Belhache fut transféré de la cure d’Eculleville à celle de Tonneville.

 

1853-1862 :

de juin 1852 à 1854, l’abbé Pagnon fut curé, puis l’abbé Le Briseur, qui meurt en 1758 ; il a donné mille francs pour une cloche. Dans le même temps, Mr Larivière Paris et principal bienfaiteur a fait construire une tour très élégante ayant 52 pieds d’élévation (cf date sur la tour) ; en voici le procès-verbal de bénédiction : « il est aujourd’hui 6ème jour de juillet 1856…il a été béni par Mr l’abbé Marin Aimable Cousin, d’Eculleville, chanoine honoraire de Chartres et de Coutances, vicaire de N.D. de Lorette, à Paris, une cloche nommée Jeanne Eugénie Adrienne Adèle. Cette cloche, fondue à Villedieu pèse 320 kilos ; son prix est de 1205 francs…le même jour a été inaugurée la tour établie par les soins et aux frais pour les quatre cinquièmes de Mr Paris dudit lieu, en remplacement de la campanelle qui jusqu’alors avait servi de clocher.

 

En 1858, nomination de l’abbé Duval. Il a établi la confrérie du Saint Cœur de Marie en date du 10 mars 1860.

En octobre 1860, arrivée de l’abbé Renault, pour quatre mois, puis l’abbé Le Rosey, de janvier 1861 à juin 1864. Il a dirigé avec beaucoup de zèle les travaux d’une très jolie maison, située près l’église élevée aux frais de Mr Larivière Paris, propriétaire, et destinée à servir de presbytère. Ses héritiers l’ont vendue à la paroisse par le prix de 6 000 francs.

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

Dossier P Eculleville, aux Archives diocésaines (surtout correspondances sur les informations déjà données par les Conférences ecclésiastiques).

 

Semaine religieuse 1904, p. 710 ; 1905, p. 358 ; 1912, p. 170, 171, 237.

 

 

 

 

Recherches archives CAOA/ J. Pagnon/ 2003