CARANTILLY

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

 

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconales

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

 

 

Sources Manuscrites

 

-          Visites Archidiaconales – Chrétienté (A.E.C. Coutances)

-          Conférences ecclésiastiques de 1866 et de 1867 (A.E.C. Coutances)  

 

Sources Imprimées

 

- Semaine religieuse (C.A.O.A.)

- Dossier paroissial (A.E.C.)

- Bulletins paroissiaux (A.E.C., A.D. Manche)

- Dossier communal (A.D. Manche)

 

Bibliographie :

 

- Abbé LECANU, Histoire du diocèse de Coutances, 2 vol., Coutances, 1877-1878, t.2, p. 392

 

- GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur GUIBERT Michel, collection  "Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. II., 2000, p. 33- 35

 

-« Carantilly : Notes historiques, Curés et Vicaires de Carantilly, Prêtres nés à Carantilly, Compte-rendu et Procès-verbal de la bénédiction de la cloche, Liste des souscripteurs », Imprimerie E. Garlan, Coutances, 1984, 32p.

 

- JUHEL (Vincent), Peintures murales médiévales de Normandie et du Maine, Mém. D.E.A. Histoire de l’Art, Paris IV, p.20

 

- ROSTANT (André), Retables d’autels du département de la Manche (XVIIe-XIXe siècles), Bulletin Société Antiquaires Normandie, 1952-1953, t. LII, p.533

 

- M. LELEGARD, Peintures murales du XIIe au XVe. siècles découvertes depuis 10 ans dans les églises de la Manche, Art de Basse-Normandie, 1956, n°1, p. 19-23

 

 

 

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

  • Visites archidiaconales de la Chrétienté

 

XIII, 10 Septembre 1685, p.23

Environ 900 communiants

Toutes choses en fort bon état

St Sacrement renfermé dans un soleil d’argent et les saintes hosties dans un beau ciboire

Custode et trois calices d’argent

Eglise en bonne réparation et il n’y manque rien

Confessionnal neuf nouvellement placé

 

XIII : Carantilly, 9 Septembre 1686, p.54

Eglise en très bon état et fort propre

Très belle custode

 

XIV : Carantilly, 21 juin 1687, Carantilly, p.89 bis 

Eglise assez propre et fournie d’ornements

 

XIV : Carantilly, 23 septembre 1688

Assez bon état mais trois ou quatre comptes à rendre. Quelques réparations à faire à la couverture du chœur ; le curé étant gros décimateur est mort, ses héritiers doivent les faire.

 

XIV : Carantilly, 20 juin 1689, p.104

Toujours des travaux à faire aux lambris (= charpente) du chœur mais arrangement en cours avec les héritiers pour partager la dépense. L’archidiacre conseille d’utiliser les fonds pour construire une sacristie.

 

XV : Carantilly, 1690, p. 154

Toujours travaux à faire aux lambris mais la couverture est bonne

Quelques ruptures au gradin du principal autel

 

XV, Carantilly, 24 Juin 1691, p.37

Lambris du chœur en très mauvais état

Faire quelques réparations à la couverture de la nef

 

XVI, Carantilly, 25 Juin 1692, p.97

Il y a beaucoup à refaire à la couverture de la nef du côté du septentrion

Désordre dans le chœur

 

XVII : Carantilly, 19 juillet 1709, p.41

Des lierres « se nourrissent et croissent autour des pilliers de l’église qui en causent la ruine ». Ordre de les arracher.

On dit de faire rendre les comptes « pour payer la contretable qu’on va faire faire au grand autel dont le dessein nous a été présenté et que nous avons approuvé ».

Les ornements en bon nombre pour le divin service et assez propres.

 

XVIII : Carantilly, 16 juillet 1711, p. 39

« Avons trouvé les ouvriers travaillant à la réparation de la couverture du chœur …au-dedans de l’église y avons trouvé la contretable placée au grand autel laquelle est en bon … et jolye et … ce que l’ouvrier ou ses représentants nous ont remontré qu’ils ont beaucoup pour y avoir fourny le boys et l’avoir faite ils auront recours aux paroissiens pour en être récompensés ainsi qu’ils le jugeront à propos. Les vases sacrés d’argent sont très beaux, les ornements en bon état et de toutes couleurs et assez propres mais les deux crédences des deux cotez du grand autel doivent être entretenues plus proprement. L’aire de la nef est très mal vuée et toute poudreuse les parois toutes sales et … auxquelles choses on travaillera à les mettre en état. »

Trois ou quatre comptes à rendre.

 

XIX, Carantilly, 18 Juillet 1713, p.38

Réparations de la couverture du chœur et de la nef ont été faites

Vitres cassées qu’il faut réparer et même nettoyer

Il ne manque rien ny pour l’administration des sacrements ny pour le divin service

Faut paver l’allée qui conduit du chœur à la grande porte

Les ornements pour le divin service de toutes couleurs et en bon nombre en sorte qu’il n’y manque rien ny pour l’administration des sacrements ny pour le divin service.

 

XX : Carantilly, 18 Juillet 1714, p.39

Cimetière clos et fermé

Il pleut dans le confessionnal

Grand autel est décoré d’une contretable

Faire peindre et dorer les deux crédences qui sont au côté de l’autel qui sont malpropres

Les vases sacrés d’argent sont assez beaux et les ornements servant au divin service en assez bon nombre mais très vieux

Autels de la nef sans aucune décoration à la réserve d’un tableau.

 

XX bis : Carantilly, 17 Juillet 1715, p.36

Couverture de l’église en réparation.

Confessionnal placé au bas de l’église : coût = 36 livres

Autels de la nef sont sans décoration.

Ornements sont très vieux.

                                   

XXI : Carantilly, 16 Juillet 1716, p.36

Toutes choses dans l’église sont dans un pauvre état à la réserve de la contretable.

Tous les autels sont sans décoration.

Ornements assez propres.

Besoin de relier les livres.

Tous les comptes sont rendus.

 

XXII : Carantilly, 14 Juillet 1717

« Nous avons esté étrangement surpris de trouver cette église non seulement si mal décorée mais encore dépourvue des choses les plus nécessaires au service divin ». Etat déplorable.

Deux crédences qui ont pour ornements deux ou trois images.

Murailles du chœur fort sales.

Trois autels qui font « presqu’orreur a voir ».

Eglise découverte en quelques endroits.

Chaire à prêcher et grand autel sont propres, don d’un dais par le sieur curé.  

« tous les ornements pauvres, vieux et lacérés, quoyqu’en petit nombre ; point ou presque point d’aubes qui puissent servir dans les festes solennelles et à peine dans les jours feriaux…nous ajoutons avec plaisir un devant d’autel bien propre que nous avons vu appliqué au grand autel et lequel a été récemment donné (le nouveau curé a déjà fait du bon travail ailleurs et l’on espère beaucoup de lui)…nous ordonnons que dans un mois au plus tard il sera tenu de rendre son compte et d’achepter aux dépens des deniers dont il est saisy ou doit être saisy les ornements, aubes, surplis et autres linges qui sont nécessaires à ladite église »

Faire incessamment réparer la croix de cimetière conformément à la délibération qui en a été faite par les paroissiens

 

XXIII : Carantilly, 30 Septembre 1719, p.28 (bis)

Intérieur est fort simple

Contretable a besoin d’une mise en couleur et les tableaux d’être relavés

Chœur a besoin d’être réparé ainsi que la grande allée et la nef

Petits autels ont besoin de décoration

 

XXIV : Carantilly, 28 Juillet 1721, p.51

Couvertures de l’église ont besoin de réparations

Chœur et allées de la nef sont bien pavés                                                                     

 

XXV : Carantilly, 15 Septembre 1723, p.31

Eglise tenue assez proprement

 

XXVI : Carantilly, 28 Août 1724, p.46

Couvertures de l’église ont besoin de réparation au bas de la nef

Eglise assez bien tenue hors qu’elle est trop obscure vers le chœur ce qui est causé par de grands ormes qui devraient être émondés de temps en temps

 

XXVII : Carantilly, 26 Juillet 1725

Réparer quelques brèches dans le cimetière

Eglise tenue proprement

On a ajouté deux contretables à la contretable du grand autel, ce qui fait un joli ornement

Il y a des ornements dans la sacristie de toutes couleurs et en état de servir

 

XXVIII : Carantilly, 24 Août 1727, p. 42

Cimetière et couvertures de l’église en assez bon état

Manque de vitraux dans le chœur

Clocher menace ruine du côté du nord

Faire rendre les comptes et en faire sortir les debets dont une partye sera employée à avoir des ornements pour faire le service divin.

 

XXIX : Carantilly, 27 Juillet 1728, p. 27

Tour commence à menacer ruine

Tableau neuf à la contretable par les soins du sieur curé

 

XXX : Carantilly, 30 Juillet 1729, p. 25

Tout en ordre tant pour l’extérieur que l’intérieur

Mettre le clocher en réparation

 

XXXI : Carantilly, 21 Juillet 1731, p. 25-26

Intérieur et extérieur dans l’ordre

Réglementation sur les temps de volée des cloches pour cause d’incommodité

 

XXXII : Carantilly, 1 Septembre 1734, p. 32

Cimetière bien fermé. Couvertures en bon état.

Intérieur est tenu très proprement.

Ornements sont fort beaux.

Livres et fonts baptismaux sont bien conditionnés.

Beau soleil, beau chasuble, chapelle St Jean : don du dernier curé Jehan Pierre

Beaucoup de comptes de trésor à rendre. Les comptables ne vuident point leurs mains des deniers : Retardement dû au changement arrivé au prix du boisseau de froment

Chaque particulier propriétaire d’un banc dans la nef doit apporter de la terre sous son banc afin qu’il ne se fasse point de fosses.

 

XXXIII : Carantilly, 4 Septembre 1736, p.28

Intérieur tenu proprement.

Construction en cours de la chapelle St Clair.

Vases sacrés, ornements, livres, fonts baptismaux sont en état.

Achat d’un graduel.

Onze années de trésor à rendre.

 

XXXIV : Carantilly, 3 Septembre1742, p.22 (bis)

Nouveau tabernacle.

Maître-autel et les crédences ont été dorés et marbrés.

Autels St Louis, St Clair, St Jean ont été décorés.

Chaire à prêcher a été vernie.

Décorations sont principalement dues au zèle du sieur curé.

L’autel et la chapelle de Ste Anne va être décorée.

« on a achepté trois chapes violettes depuis notre dernière visite »

 

XXXIV : Carantilly, 29 Août 1744, p.42.

Don d’un bassin et de deux burettes d’argent.

Les ornements sont en bon état

Nouveaux livres de chant et nouveau rituel.

L’autel Ste Anne est tout au mieux.

Cinq années de trésor à rendre.

 

XXXV : Carantilly, 30 Août 1746, p.36

En faisant recouvrir la nef, on aura soin d’aracher les lieres de sur les pilliers, et de les faire ragréer et en couvrir les chapelles d’ardoise

 

XXXVI : Carantilly, 30 Août 1748, p.37

Intérieur est tenu proprement.

Fort belle chasuble : don de Mr De Mons

 

XXXVII : Carantilly, 1 Septembre 1751, p.18

Clôture du cimetière vient d’être réparée.

Nécessité de réparer la couverture du côté du midi.

Patène en mauvais état.

 

XXXVIII : Carantilly, 6 Septembre 1752, p.20

Quelques pavés à relever dans la nef de l’église.

Changer les vases servant à célébrer les saints mystères.

Cinq comptes du trésor à rendre.

Ornements, vases sacrés sont en bon état; il sera seulement (…) dont on se sert pour célébrer les saints mystères.

 

  • Dossier paroissial, (A.E.C.)

 

- Dans l’église, il y avait une chapelle Saint-Clair, avec un chapelain attitré. Le 21 mai 1770, Léonor de Mons, chevalier seigneur et patron de Carantilly, Camptours et de la chapelle Saint-Clair présente son fils Julien à la chapellenie.

Ladite installation se fait : « 1° par la libre entrée de la grande et principale porte de l’église de Carantilly. 2° en prenant de l’eau bénite et ensuite en se prosternant à genoux aux pieds du crucifix et de l’autel de ladite chapelle ou chapellenie, y faisant ses prières en touchant et baisant icelui, en touchant le missel et les ornements destinés au service divin, en prenant séance dans icelle à la place destinée au sieur chapelain, en sonnant la cloche et enfin en observant généralement toutes les autres formalités ».

Sans doute est-ce la même personne qui fut condamnée à mort le 3 thermidor an 2, à Paris.

 

- En 1785, reconnaissance de reliques envoyées de Rome : deux boîtes en bois recouvertes de papier marbré et deux autres couvertes de maroquin rouge, sans doute avec une relique de la vraie croix.

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

 

  • Conférences ecclésiastiques : 1866, 1867,  A.E.C.

 

Doyenné de Marigny

 

Paroisse de Carantilly

 

Mai 1784 : M. Lerouvillois nommé curé de Carantilly.

Mai 1789 : appelé à Paris comme député de l’Assemblée Constituante.

Mr Dufour, curé précédent, a fait bâtir à ses frais le presbytère actuel.

Le vicaire, M. Paisant, devient curé constitutionnel.

Février 1793 : Tous les bâtiments et terrains sont vendus mais pas l’habitation.

 

Le 24 prairial an 2, il a été arrêté que les ornements, le linge et les livres servant au culte catholique, restés dans l’église, seraient transportés avant le 1er messidor au district du rocher de la liberté.

 

12 Germinal an II : envoi de l’argenterie au district

17 Germinal an II : M. Lavalley, curé, se retire

 

1794 : « c’est alors que les plus avancés révolutionnaires, comme pris d’une espèce de vertige, se livrèrent au vandalisme le plus effréné. L’église fut complètement dépouillée et devint le temple de l’infâme déesse ; les statues et les images furent, aux dires des anciens, montées dans la chambre du chœur de l’église (sur les voûtes), les croix qui couronnaient les murs de l’église et des deux chapelles furent renversées et brisées, ainsi que la croix du cimetière dont l’arbre fut rompu à peu près deux mètres au dessous du croisillon. C’était sur les degrés du calvaire, au pied de cette croix mutilée que l’on coupait les cheveux des femmes qui refusaient d’assister aux décades, ou bien qui avaient le courage de se mettre à genoux dans cette église désolée.

 

L’église de Carantilly possédait une relique de la vraie croix et deux reliquaires en bois contenant des ossements, l’un des saints martyrs, Fructuose et Prudence, l’autre des saints martyrs Valide et Frauste = Obtenues de Rome en 1783 et 1784 par Zacharie Herman, préfet apostolique qui était de Carantilly.

Les saintes reliques ont été cachées par la femme du sacristain ainsi que les chasses.

L’ensemble a été sauvé et conservé dans la sacristie.

De même pour la relique de la vraie croix.

 

M. Blanchard Pierre : exil en Espagne

 

Abbé Gosset : prêtre habitué : mort le 10 Juin 1844, 84 ans

 

M. Carbonnel (arrivé le 1er Mai 1795) : a fait restaurer la croix du cimetière. Croisillon brisé en 1793 et Carbonnel le remplaça par un autre en pierre de Caen alors que tout le reste de la croix et le calvaire sont en granit.

Est mort curé de Carantilly le 29 Janvier 1826 (62 ans). Ses cendres reposent au pied de la croix sous un monument élevé à sa mémoire par la piété de sa sœur.

 

17 Germinal an II-Juillet 1797 : fermeture de l’église.

1794 : église mise en totale ruine.

Douchin : prêtre le 3 Mai 1799 jusqu’en Novembre 1803.

Chapelle Ste Vierge est l’ancienne Chapelle St Clair.

1803 : Thomas Carbonnel, curé.

 

Fin 1804-début 1805 : on fait recouvrir le clocher, c’était une flèche en bois et la croix enlevée pendant la Révolution y est replacée.

1806 : Acquisition d’une chasuble et de 4 chappes : 290s, dalmatiques et tuniques : 108s.

1808 : Ornements noirs et autres : 324s.

1809 : chasuble noire en laine : 39s. ; soutanes, cordons pour les enfants de chœur : 117s.

1800 : aubes d’enfants de chœur : 36s.

2 Octobre 1800 : un calice, coupe d’argent : 108s.

25 Septembre 1800 : croix de procession argentée, 2 chandeliers d’acolytes, 2 chandeliers de cuivres à branches torses pour le grand autel, le tout payé à Villedieu : 199s. 25c.

1811 : étole pastorale 46s.

 

Dépenses permises grâce aux revenus de la fabrique mais aussi par des quêtes faites tous les dimanches par des personnes notables de la paroisse

 

L’église devenue en 1793 le temple de la Raison avait été complètement dépouillée : argenterie, garniture d’autel, linges, livres liturgiques, tout avait été envoyé au Rocher de la Liberté (St Lô).

 

M. Lerebourg, curé en Février 1826. Mort le 21 Novembre 1855. Inhumé au pied de la croix du cimetière

 

1834-1839 : Louis Tapin, vicaire : achat de stations du chemin de croix et fonte de deux cloches

7 Février 1836 : érection du chemin de croix

1837 : Croix, en face du château, plantée à la fin de la mission.

 Peu de temps après la mission, Mr et Mme De Mons restaurèrent à leurs frais la chapelle de la Ste Vierge et donnèrent l’autel et la statue.

 

Templer (Pierre-François) : 8 Octobre 1854-21 Août 1856 : a fait niveler le cimetière, a obtenu les bancs fermés de la nef de l’église

1856 : Population se mutine, veulent une règlementation sur le son des cloches. Les sonneurs sont écroués à la prison de St Lô pendant 8 jours et pendant 3 mois, la population déserte l’église.

 

M. Cerisier (Guillaume), nommé curé le 22 Août 1856

Liste des curés (grand livre des prêtres, Archives diocésaines)

 

Thomas Carbonnel, mort le 29 janvier 1826

Pierre Lerebour

Pierre Templer, arrive en octobre 1854

Guillaume Cerisier, arrive le 22 août 1856 ; meurt le 19 janvier 1872

Pierre Leroy, arrive le 21 janvier 1872 ; meurt le 5 mars 1878

Louis Garnier, arrive le 15 mars 1878 ; démissionne

Pierre Jacques, arrive le 6 janvier 1902

Edouard Carouge, arrive le 18 juin 1908

Constant Bretel, arrive le 27 novembre 1917

Louis Léveilley, arrive le 4 mai 1921

Jean-Baptiste Chaurois, arrive le 20 septembre 1928

Aimable Lebrun, arrive le 15 juillet 1937

René Ledo, arrive le 2 novembre 1944 ; démissionne le 28 février 1946

Charles Couillard, arrive le 28 février 1946

Roger Rouellé, arrive le 27 septembre 1956 ; retraité sur place en septembre 2005

 

La paroisse a été supprimée le 14 avril 1999

 

 

 

 

  • Dossier paroissial (A.E.C.)

 

- 1863 : liste des ouvriers tisserands qui ont été regardés avoir besoin de secours et la part que chacun a eu en farine et graisse. C’est à cause de la crise cotonnière.

 

 

B - Sources imprimées

 

- Semaine religieuse, (C.A.O.A)

 

1905, p.53

…renseignements sur le clergé fidèle pendant la Terreur dont Thomas-Louis Maurice Carbonnet, curé  de Carantilly

 

1911, p.815

Ecclésiastiques déportés de l’ancien diocèse de Coutances pendant la Révolution : à Jersey : Blanchard Pre Ch. Tst, de Carantilly, Eud. à Rennes (croix 04)

 

1912, p.154, 172, 237, 753

Ecclésiastiques déportés de l’ancien diocèse de Coutances pendant la Révolution :

à Aurigny : Le Rouvillois Fs Gain, c. Carantilly. 

Rihouey Jq Fs, 40 a. de Carantilly, v. Moyon. J.92 L.94. R c.

Prêtres et religieux déportés sous la Révolution : Sous la Terreur. Sur les pontons de la Charente : Le R.P. Jean-Baptiste Corbet, en religion Père Gratien, religieux capucin du couvent de Forges-les-Eaux, diocèse de Rouen, né à Carantilly. Embarqué sur les Deux-Associés, mort en rade de Rochefort le 27 Juillet 1794, à l’âge de 59 ans. Inhumé à l’île d’Aix.

 

1920, p. 534

Cause des martyrs  du tribunal révolutionnaire de Paris (1793-1794) :

Le diocèse de Coutances compte plusieurs de ces victimes parmi ses prêtres dont Julien-François-Léonard De Mons De Carantilly, né à Carantilly, également vicaire-général dans les premières années de la Révolution. A été incarcéré à Coutances et envoyé par le représentant du peuple Lecarpentier  au Tribunal révolutionnaire de Paris. A été condamné et exécuté à la Barrière du Trône le 3 Thermidor an II (21 Juillet 1794).

 

1929, p.71

Recommandations de prières : pour M. le chanoine Paisant, décédé le 23 Janvier dernier, à St Jean de Liversay (dioc. de La Rochelle), où il s’était retiré. M. le chanoine Paisant était né à Carantilly le 24 Février 1842. Abonné à la S.R. de Coutances depuis 1914, il ne se désintéressait pas de son diocèse d’origine.

 

 

- Dossier paroissial, (A.E.C.)

 

 

- Article d’Ouest-France du 14 avril 2005. Roger Rouellé, nommé curé en octobre 1956 est en retraite. Il est dit qu’on lui doit le maître-autel en granit rose de Flamanville, un lustre en cristal, des vitraux.

 

 

 

 

 

 

 

- Bulletins paroissiaux :

 

 

Archives Diocésaines:

 

L’ami du foyer, revue mensuelle des paroisses du doyenné de Marigny, dont le premier numéro date de janvier 1954.

 

La fête patronale est la saint Louis, le 25 août.

 

Le maître-verrier a 350 000 francs pour la nef et 150 000 francs pour le chœur venant de dons. On ignore encore la part venant du Ministère de la Reconstruction.

 

Juin 1956 : photocopie

 

En janvier 1958, les vitraux du chœur ne sont pas encore posés. Les travaux à la sacristie, préliminaires à la pose, sont achevés : le plafond a été ouvert et la toiture a reçu six mètres carrés d’ardoise de verre. Max Ingrand va offrir la verrière de la chapelle des fonts.

 

 

N° d’octobre 1958 : don de l’abbé Lecluze : tenture rouge pour l’autel, trois conopées (rouge, violet, vert), tapis d’autel rouge.

Cadeau de Melle de Mons en septembre : lampe de sanctuaire en cuivre doré martelé.

 

N° de décembre 1960 : en novembre, a été fait le pavage du chœur, en pierre de Vaurion.

Pavage du chœur de l’église : pierre de Vaurion 

 

N° d’avril 1966 : première messe de l’abbé Michel Alexandre (longtemps racontée).

N° d’avril 1967 : confirmation par l’évêque.

 

 

Archives départementales de la Manche :

 

 

12 PER 36/2, Le Petit Messager de Notre-Dame, Décembre 1964, n° 45,

 

A la fin du mois d’octobre, Max Ingrand, qui a déjà embelli notre église de vitraux est passé à Carantilly. Depuis plus de dix ans, un plan d’ensemble est établi. Pose n’est pas encore terminée.

 

12 PER art. 130, Actualités Notre Temps

 

N° d’Avril 1971

La dernière rosace en plâtre qui ornait encore le chœur de l’église a dû se sentir seule et la solitude a été, dans son cas, mauvaise conseillère. Une nuit, une partie de sa couronne de fleurs s’est écrasée sur le sol ; un trou s’est ouvert dans la voûte, qui menaçait de s’agrandir. Sans tarder, la municipalité a fait procéder à la réparation.

 

N° d’Avril 1973

Les travaux de déplacement du maître-autel ont été exécutés courant février. Fin février, l’autel était remonté et pouvait donc être utilisé.

Il fallait trouver un emplacement pour le tabernacle. L’arcade aveugle du haut de l’église, dans le mur de la sacristie, s’imposait. Un seul regret, que cet arc en plein cintre se situe à une si faible hauteur du sol, qui, au cours des siècles, a été exhaussé. Le support en fer forgé, élégant et « fonctionnel », a été réalisé, bénévolement, par M. Jean-Yves Pacary. Le tabernacle est désormais fixé solidement, ce qui répond aux prescriptions de la liturgie.

 

Statue de la Vierge à l’Enfant est en pierre de Caen.

Il faut renouveler les nappes d’autel ; les anciennes, largement entaillées à la place du tabernacle et en partie usées, ne conviennent plus.

 

N° d’Août-Septembre 1973

Statue St Louis, bois polychromé du XVIIe-XVIIIe siècle, se trouve dans le chœur de l’église, du côté gauche, au dessus de l’arcade la chapelle.

 

N° de Janvier 1974

Le tableau de l’Assomption dominait le maître-autel du XVIIIe siècle, avant les transformations du chœur de l’église. Depuis une vingtaine d’années, il avait émigré derrière les stalles de la petite chapelle. Depuis la fin Août, il se trouve au-dessus du portail d’entrée de l’église. C’était le seul endroit où il était possible de le fixer étant données ses dimensions.

Avant de le laisser gagner les hauteurs, Mme de la Brunelière le nettoya. On put alors apprécier la finesse du dessin de la tête de la Vierge et des angelots qui la porte au ciel.

Un des coins inférieurs de la toile porte la signature d’un peintre du second empire : Darjou, et une date, 1863.

M. Albert Corbel nous a renseignés sur la famille Darjou. Il s’agit, en effet, d’une famille de peintres, le père et le fils. Tous les deux étaient connus en 1863 si bien que nous ne savons pas si nous avons affaire à une toile de Victor Darjou, le père, ou à une toile de son fils, Alfred-Henri. Aucun prénom ni aucune initiale de prénom n’est indiquée.

Le fait que Victor Darjou soit plus connu comme peintre de portraits nous laisse penser que l’Assomption de l’église de Carantilly est plutôt de lui que de son fils plus spécialisé dans la peinture de genre et le dessin. Il ne s’agit là que d’une déduction qui ne s’appuie que sur des bases fragiles.

Le dictionnaire de peinture nous apprend que Victor Darjou est né à Paris en 1804 et qu’il y est mort le 11 Décembre 1877. Il se forma sous la direction de Léon Cogniet, excellent portraitiste et prix de Rome en 1817.

Alfred-Henri Darjou, le fis, est né à Paris le 13 Octobre 1832. Il fréquenta tout naturellement l’atelier de son père et aussi celui de Léon Cogniet. Il décéda à Paris le 22 Novembre 1874.

Peut être un jour des experts pourront-ils nous dire avec certitude, à quel pinceau il faut attribuer l’Assomption de la Vierge de l’église de Carantilly.

 

N° d’Août-Septembre 1976 : Electrification des cloches

Electrification, réparation de la seconde cloche et le « tournage » d’un quart de tour de la petite.

 

N° de Mars 1977

Cuisine du presbytère, refaite au début de 1957, vient d’être complètement remise à neuf.

 

N° de Novembre 1982

Deux nouvelles portes avaient été placées à l’église, fin janvier début février de cette année. Elles avaient été réglées sur les recettes de la kermesse de l’an dernier. Mi Septembre, la sacristie reçut elle aussi sa porte, semblable aux deux autres.

 

N° de Juin-Juillet 1984 : Le groupe « Concorde », qui assure les bâtiments communaux, a fait le geste que chacun espérait. Il a signé un chèque réglant la moitié de la dépense occasionnée par la réparation du lustre de l’église.

 

Photocopie classeur, Bulletin paroissial : Statue de la Vierge à l’Enfant :

Cette statue doit dater de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Selon toute vraisemblance, elle représente Notre-Dame de Carantilly, patronne primitive de l’église. Elle porte sur sa base le blason de la famille qui l’a faite sculpter et l’a donnée à l’église : un château d’or sur fond d’azur (bleu) qui a gardé sa peinture d’origine. Ce sont les armoiries de la famille de Gourfaleur qui vécut à Carantilly de 1577 à 1660.

 

- Dossier Communal,  art. 98

 

Découpes de presse

Carantilly

 

- La Réforme touche la région. Huguenots et Catholiques en viennent parfois aux mains et une nuit de 1562, l’église est saccagée, vitraux brisés et habits sacerdotaux brûlés.

François Lerouvillois, curé de Carantilly, est l’un des quatre députés du clergé élus aux états généraux au grand baillage du Cotentin, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du Clergé.

 

- Une partie du  chœur de l’église date du XIIe siècle.

 

Févier 1972 : Trois cloches à Carantilly

Les deux cloches les plus anciennes, ce sont les deux plus petites qui furent quêtées en 1837-1838 par MM. Victor Gosset, maire, et Louis Tapin, vicaire.

Le 14 Avril 1839, un marché fut signé entre M. Pierre Grente, de Hambye, fondeur de cloches, d’une part, et M. Pierre Lerebour, curé de Carantilly, agissant au nom de la fabrique.

Ces deux cloches pesant respectivement 650 kg et 350 kg, fut bénies quelques mois plus tard par M. l’abbé Gardie, curé-doyen de Marigny.

Descendues en 1859, lors de la démolition de l’ancienne tour, elles prirent place ensuite dans le clocher néo-gothique.

Il faudra attendre 1896 pour qu’une troisième cloche s’ajoute aux deux précédentes. Voici ce qui est relaté par le livre paroissial. « Le magnifique et gracieux clocher, qui possédait déjà deux cloches, s’enrichit cette année-là, d’une troisième cloche du poids de 1000 kg et d’un beffroi neuf. Le beffroi fut construit aux frais de la fabrique, aidée d’une subvention du Conseil municipal. La cloche nouvelle est due entièrement à la générosité des paroissiens qui, dans la circonstance, firent des sacrifices d’argent qui méritent d’être signalés. Une souscription fut organisée dans la paroisse et produisit 2150 francs. Plusieurs personnes, étrangères à la paroisse, fournirent, par souscription, une somme de 950 francs. En sorte que la souscription produisit, dans son ensemble, la somme de 3000 francs qui fut suffisante pour le paiement de la nouvelle cloche et pour le montage des deux autres ». Ces derniers mots veulent dire que les deux cloches les plus anciennes reçurent une suspension neuve.

La nouvelle cloche fut bénite le 24 Septembre 1896, par Mgr Abel-Anastase Germain, évêque de Coutances et Avranches, assisté de M. Durel, vicaire général qui se chargea de la prédication de la cérémonie. Cette dernière cloche est sortie de la fonderie de M. Adolphe Havard, de Villedieu.

 

 

23 Octobre 1983 : Visite des membres de la société d’archéologie de la Manche.

La visite se poursuivit vers le presbytère doté d’une salle avec une très belle cheminée, d’une rampe d’escalier et de très belles armoires ainsi qu’une gorgone extérieure au-dessus de la porte donnant accès au jardin (Méduse, la benjamine des Gorgones, veille au-dessus).

L’Eglise possède un chœur à chevet plat de l’époque gothique, même si les fenêtres méridionales ont été repercées au XVIIIe siècle. Le clocher actuel fut réédifié sous le Second Empire (1861) et la nef rallongée et élargie en 1883.

 

- Le presbytère actuel fut construit par François-Pierre Dufour en 1760.

1793 : tout fut vendu à l’exception du presbytère  qui fut conservé pour servir d’école.

Gros problèmes avec les paroissiens au sujet des cloches en 1856, mais la décision d’abattre la tour de l’église « vu son délabrement et l’impossibilité d’allonger la nef autrement » avait été prise par le conseil de fabrique le 15 Avril 1855.

1859 : démolition de la tour du clocher

25 Septembre 1864 : inauguration du nouveau clocher par Mgr Bravard, évêque de Coutances et Avranches.

 

- Vers la fin du XIVe siècle, une chapelle élevée en l’honneur de St Clair fut adjointe du côté nord, dans le cimetière ; elle fut dédiée en 1837 à Ste Vierge.

En 1651, un prêtre originaire de Carantilly, Jean Blanchard, fait construire au côté sud de l’église une chapelle dédiée à Ste Anne. Cette chapelle a disparu depuis.

 

Novembre 1981, Travaux à l’église

Trouver une solution empêchant les déperditions de chaleur, lorsque le chauffage fonctionne l’hiver.

On fera de nouvelles portes, en chêne, qui seront pendues non plus à même un mur, plus ou moins droit, mais directement sur le chambranle du bois. L’étanchéité devrait être assurée, l’ensemble ne sera pas beaucoup plus onéreux que la construction des tambours et, surtout, l’harmonie de l’édifice sera respectée.

 

Avril 1984, Entretien de l’église

Ces derniers jours, un couvreur a vérifié l’état de la toiture, remplacé quelques crochets et quelques ardoises, nettoyé les gouttières et les carreaux qui couvrent, en partie, la sacristie. L’éclairage du chœur y a gagné car ces verres permettent de mettre en valeur les lancettes et le trilobe, situés derrière le maître-autel.

Dans les semaines à venir, un menuisier va attaquer le parquet de la nef, surtout la partie située du côté droit, en entrant par le portail.

 

 

Avril 1985, Travaux à l’église, Réfection de l’électricité

Il faut alimenter la sonorisation et l’orgue, éclairer la chapelle  et pour cela faire défaire une partie de la toiture, afin de passer les fils, éclairé le tableau de l’Assomption, réalisé par Darjou, fixé au-dessus du portail et mettre en valeur la chapelle des fonts baptismaux.

La statue St Joseph est probablement la pièce de mobilier la plus ancienne.

 

 

Bulletin Diocésain Canisy et Marigny, Avril 1990, Reliques des saints

 

Mgr Fihey déposera, le 29 Avril, à l’intérieur du sépulcre, taillé dans le granit rose de la table d’autel, les reliques de trois martyrs et de trois autres saints. Ces reliques auront été préalablement enfermées dans un coffret de zinc, tapissé de soie verte et scellé à la cire par l’évêché.

Les trois martyrs sont : saint Vincent, saint Guy et sainte Maria Goretti.

Saint Vincent, diacre, fêté le 22 Janvier, est le plus célèbre des martyrs d’Espagne.

Saint Guy est inscrit au calendrier des saints, à la date du 12 Juin.

Sainte Maria Goretti, jeune italienne, née le 16 Octobre 1890, est fêtée le 6 Juillet.

 

Granit fut extrait de la carrière de Fermanville. Il s’avéra sans défauts. Il fallait le scier avec un fil d’acier pour en faire sortir une table de 230 cm de longueur, 90 de largeur et 11 d’épaisseur. Le dessus est « adouci », les côtés, les pieds et la plaque qui porte le monogramme du Christ sont « bouchardés ». L’ensemble arrivé le 3 Avril fut déchargé par M. Desfriches, marbrier à Hambye. Il s’est occupé de la démolition de l’ancien autel et de la pose du nouveau. L’ancienne table d’autel, qui était brisée en trois morceaux, a été gardée. Elle est scellée dans la chapelle des fonts baptismaux.

 

Ouest-France : 2 Mai 1990 : Venue de Mgr Fihey pour la consécration du nouveau maître-autel

Bel ensemble en granit rose de Fermanville, qui s’harmonise parfaitement avec le reste de l’édifice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouvrages généraux et spécialisés :

 

- Abbé LECANU, Histoire du diocèse de Coutances, 2 vol., Coutances, 1877-1878, t.2, p. 392

 

L’église Notre-Dame de Carantilly demeura de présentation laïque. Il y eut dans la paroisse une chapelle St Clair, dont les revenus étaient transférés à l’église paroissiale dès le XVIIe siècle. Elle était de fondation postérieure à l’an 1350.

 

 

- « Carantilly : Notes historiques, Curés et Vicaires de Carantilly, Prêtres nés à Carantilly, Compte-rendu et Procès-verbal de la bénédiction de la cloche, Liste des souscripteurs », Imprimerie E. Garlan, Coutances, 1984, 32p.

 

 

-Une chapelle sous le vocable de Saint Clair fut bâtie par le seigneur dans le cimetière du côté du nord vers la fin du XIVe siècle, car elle n’existait pas encore en 1350, et en 1481 elle avait besoin d’importantes réparations.

 

-1709 : Le 21 Juillet 1709, Olivier Rihouey et ses fils, menuisiers à Carantilly, s’engagèrent à « faire la contretable du maître-autel pour 250 fr. »

 

-1791-1800 : L’église fut dépouillée de tous ses ornements pendant cette période sinistre.

 

-Le 2 Avril 1794, tous les vases sacrés servant à l’église furent envoyés à Saint-Lô qui s’appelait alors le « Rocher de la Liberté ».

 

-Le 23 Avril 1794 (3 Floréal An II) six habitants de Carantilly reçurent sommation « d’avoir à ôter du Temple de la Raison tous les tableaux, figures et emblêmes portant à la superstition ».

 

-Le 13 Juin suivant, un arrêté statua que « tous les ornements, les linges et les livres servant au ci-devant culte catholique, restés encore dans la ci-devant église, seraient transportés dans le délai de six jours au Rocher de la Liberté. »

 

Curés de Carantilly:

 

De Soule, Jean, 1400-1410

 

De Folligny, Richard, 1488-1520

 

Guérin, Gilles, 1550-1587

 

Lecanu, Jean, 1605-1618

 

Blanchet, Jean, 1619-1635

 

Bernard, Antoine, 1635-1654

 

Legrand, Jacques, 1654-1688 : il fonda la confrérie du Saint Rosaire le 7 Décembre 1655. Inhumé dans le chœur de l’église le 7 Avril 1688 à l’âge de 75 ans.

 

Lerosier Jacques : Inhumé le 22 Avril 1715 dans le chœur de l’église à l’âge de 85 ans. Il fit faire le retable du chœur par Olivier Rihouey et ses fils menuisiers (et artistes) à Carantilly en 1709.

 

Goueslard Nicolas : Inhumé dans le chœur de l’église le 18 Juillet 1717 à l’âge de 66 ans.

Chardin, Julien et Douchin, François, desservent le déport, 1716-1719

Jéhan, Pierre, 1720-1734. Il fonda l’entretien de la lampe du Saint-Sacrement. Sur sa pierre tombale, on peut péniblement déchiffrer : … CIS Me PIERRE JEHAN DECEDE LE 13…1734 c… Son inhumation près de la croix de cimetière était alors un acte d’humilité

 

Laferrière-Simon, Bernardin, 1735-1751. Inhumé dans le chœur

 

Dufour, François, 1752-1783. Il fit bâtir le presbytère actuel vers 1760. Inhumé dans le chœur.

 

Lerouvillois, François, 1784-1791

 

Lavalley, 1791-1794 : Curé intrus, constitutionnel.

 

Douchin, Antoine, 1797-1803 : Curé intrus, constitutionnel.

 

Carbonnel, Thomas, 1803-1826

 

Lerebourg, Pierre, 1826-1854. Il érigea en 1836 le chemin de la Croix, et fit donner en 1837 pendant 6 semaines, la grande mission par 6 missionnaires du diocèse qui plantèrent à la fin un Calvaire en face du château.

 

Templer, Pierre, 1854-1856

 

Cerisier, Guillaume, 1856-1872. Il fit bâtir le clocher actuel en 1861 puis la sacristie. Pierre tombale près la croix de cimetière.

 

Leroy, Pierre, 1872-1878. Pierre tombale près la croix de cimetière.

 

Garnier, Louis-Paul, 1878-1902 : il fit reconstruire la nef de l’église entre le chœur et le nouveau clocher et il fit démolir en 1883 les deux chapelles latérales de l’ancienne nef. Cette partie neuve de l’église fut bénie par Mgr GERMAIN le 25 Mai 1884. En 1899, il fit réédifier un nouveau calvaire près du passage à niveau, l’ancien situé juste devant l’entrée du château, avait été détruit en 1878 pour les travaux de la ligne. Il érigea la confrérie du Saint Scapulaire le 17 Septembre 1879, plaça le beau chemin de croix le 25 Mai 1884. Il fit en outre construire la nef, l’arcade du chœur, le pavé, les bancs et les deux petits autels.

 

Leveilley, Joseph, 1921-1928 : En sa présence le 22 Juin 1922 : bénédiction et inauguration du monument aux morts.

 

Compte-rendu de la bénédiction de la cloche :

 

Le jeudi 24 Septembre 1896, est une date gravée pour longtemps dans la  mémoire des habitants de Carantilly.

Ce jour-là, en effet, a eu lieu la bénédiction d’une cloche de 1000 kilos, sortie de la fonderie de M. Adolphe Havard, de Villedieu, et nommée Joséphine-Adolphine-Marie-Léa-Julia, par Monsieur Edouard Gosset, propriétaire, conseiller municipal à Carantilly, et Justine-Henriette par Madame Justine Néel, épouse de M. Henri Gosset, propriétaire et conseiller municipal à Carantilly, ancien conseiller d’arrondissement pour le canton de Marigny.

Entre entrant dans l’église les yeux s’arrêtaient sur la nouvelle cloche, suspendue sous le clocher et couverte de quatre magnifiques chapes et d’une chasuble en drap d’or, cadeau de monsieur le Parrain et de madame la Marraine L’église avait été décorée par M. Vautier, vicaire, avec un goût et une habileté qui ne laissaient rien  à désirer.

« tout le monde éprouva une joie extrême, en entendant la nouvelle cloche, arrivée à sa place dans le clocher, mêler sa voix à celles des deux anciennes, et s’harmoniser merveilleusement avec elles. Celles-ci semblaient fières qu’une voix plus forte se joignit à la leur pour appeler les fidèles à l’église »

- GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), édition annotée par le docteur GUIBERT Michel, collection  "Etudes et documents publiés par la Société d'Histoire et d'archéologie de la Manche », T. II., 2000, p. 33- 35

 

Eglise Saint Louis, Roi de France.

Le patronage primitif de l’église était Notre-Dame, auquel a succédé St Louis, patron secondaire, devenu patron principal.

 

Description de l’église : Dans une situation basse et unie. Portail à ogives, surmonté d’un clocher quarré à sommet pointu, couvert en ardoise, comme à Cametours. Au bas du clocher, vers le S., il y a des « herring bones » (en arête de poisson) qui se prolonge jusqu’au milieu de la nef, quoique les contreforts et fenêtres de cette partie soient modernes. Au pignon Est, on voit deux lancettes. Les deux fenêtres au Nord de la nef sont de très petites lancettes. Le reste est moderne. Au total, cette église à croisée centrale est peu curieuse.

Historique depuis 1819 :

 

-1823 : Carantilly. « Tour de l’église mauvaise, à reconstruire ». La dépense prévue est de 4 000 francs alors que les ressources ne sont que de 3 000 francs. (A.N.P.,  F/ 19/ 651)

 

-1845 : Réponse à une enquête du Ministère de la Justice et des Cultes (circulaire du 17 Novembre) :

« 1- L’église est fort ancienne mais n’offre rien de remarquable. La couverture n’est pas en très bon état ainsi que les bancs de la nef pour les femmes. Elle n’est point pavée dans la nef.

3- Quant à l’agrandissement, il faudrait que le clocher, qui est très mauvais, fût abattu et que la nef fût allongée au moins de sept mètres et le clocher reconstruit. Cette dépense ne peut être évaluée à moins de sept mille francs. (…) ». (A. E. C., D. G. IV).

 

1860 : « Projet de reconstruction du clocher, d’agrandissement de la nef et de construction d’une sacristie (devis 21 000 francs). Le clocher que l’on se propose de détruire est un clocher de façade. On reconstruirait également un clocher de façade, mais en augmentant la nef de 2 travées ». (A.D.M., M. Thibout, Analyse Série O, détruite en 1944). La commune sollicite un secours de l’Etat pour ces travaux à l’église.

 

L’architecte Alphonse Durand, lors de la séance du 18 Mai du Comité des Inspecteurs généraux, fait le rapport suivant :

Le Comité « donne son assentiment aux observations du Rapporteur et estime qu’en les transmettant à l’auteur du projet, il conviendra de lui faire remarquer, en outre, que les baies du clocher qui sont trop petites et divisées sans nécessité par des meneaux ne permettraient pas au son des cloches de se répandre librement en dehors ».

 

1870 : Construction de 4 clochetons au clocher et restauration du clocher. (A.D.M., M. Thibout, Analyse, Série O détruite en 1944).

 

1881 : La commune sollicite (A.N.P., F /19 /4750) et reçoit de l’Etat, « un secours de 1800 francs pour l’aider à payer la dépense de son église ». Les « travaux comprennent la réfection générale de la couverture, partie de la charpente, maçonnerie et autres menus travaux ».

D’après un document de la Préfecture (20 Mai), ces travaux comprennent également « la réfection des murs de la nef », et la dépense totale est prévue pour la somme de 9 450 francs ‘A.E.C., Carantilly, Série T).

 

 

- ROSTANT (André), Retables d’autels du département de la Manche (XVIIe-XIXe siècles), Bulletin Société Antiquaires Normandie, 1952-1953, t. LII, p.533

 

Le gradin prolongeant le tabernacle se voit assez fréquemment notamment à Carantilly, où toute la décoration sculptée est constituée par des roses, tant sur la porte que sous forme de chutes, en place des colonnettes.

L’emploi à peu près général du bois de chêne au lieu de la pierre ou du marbre qui ne se trouvaient pas sur place ou qui eussent entraîné des dépenses exagérées, rendaient également la tâche plus facile.

 

 

- JUHEL (Vincent), Peintures murales médiévales de Normandie et du Maine, Mém. D.E.A. Histoire de l’Art, Paris IV, p.20

 

CARANTILLY, canton de MARIGNY,

Eglise,

Crucifixion, entrée à Jérusalem, Résurrection, XVe, peintures dégagées et détruites en 1953 (clichés).

 

 

- M. LELEGARD, Peintures murales du XIIe au XVe siècles découvertes depuis 10 ans dans les églises de la Manche, Art de Basse-Normandie, 1956, n°1, p. 19-23

 

La Manche, on le constatera, est moins pauvre en peintures médiévales qu’on ne le supposait…et ainsi en est-il de toute la Normandie.

Les « fresques romanes » sont des peintures à la colle, du XIVe au plus tôt.

 

CARANTILLY :

Au printemps 1953, dans le but de refaire l’enduit du mur absidial de l’église de Carantilly, le retable (XVIIIe s.) fut démonté avec ménagements. On découvrit alors que le mur du chevet était percé de deux longues lancettes, surmontées au centre d’un oculus orné d’un délicat fenestrage. Des peintures murales étaient visibles dans les ébrasements et entre les fenêtres. Aussitôt alerté, nous nous sommes rendus sur les lieux. Malheureusement, les maçons avaient déjà détruit le sujet central, surmontant l’autel, entre les deux fenêtres : c’était une crucifixion, la description nous a été faite. Dans l’embrasement de la lancette sud était figurée l’entrée à Jérusalem ; dans celui de la lancette nord, la résurrection du Christ.

Ces peintures, d’une palette assez variée, semblaient du XVe siècle. Le Christ entrant à Jérusalem était assis sur un petit âne gris, marchant sur les vêtements qu’étendaient les disciples, et sur une jonchée de feuilles et de fleurs. La porte de Jérusalem était figurée à une échelle assez petite, entre deux tours médiévales à machicoulis et à toits pointus. A l’autre fenêtre, le Christ de la Résurrection, tenant en main une croix longue et grêle avec l’oriflamme traditionnelle, marchait sur le gazon d’un jardin semé de fleurettes, au milieu de touffes verdoyantes. Ces trois scènes se faisaient logiquement suite : Rameaux, Passion, Résurrection. Dans l’embrasement de l’oculus, on voyait une résurrection des morts : de petits personnages tout nus sortaient de terre, parmi eux on remarquait des têtes couronnées et mitrées. Tous dirigeaient leurs regards vers le vitrail qui sans doute représentait le jugement dernier.

Malgré notre intervention instante, malgré la demande de classement envoyée d’urgence, ces peintures ont été détruites…pour refaire un « bel enduit ». De plus, le retable, finalement, n’a pas été remonté, car il fallait laisser apparentes les « belles fenêtres »…débouchant sur les placards de la sacristie adossée au chevet.

 

CARANTILLY : « Entrée du Christ à Jérusalem le jour des Rameaux » (détail). Ces admirables peintures ont été détruites par la main des hommes en 1953. C’est l’un des exemples les plus pénibles de vandalisme contemporain. La perte, pour l’histoire de l’art régional, est irréparable.

 

 

 

L. ROBERT/CAOA Manche/Avril 2007