CARANTILLY
FICHIER
DOCUMENTAIRE
Abréviations
-
A.E.C. : Archives
ecclésiastiques de Coutances
-
A.D.M. : Archives
départementales de
-
C.A.O.A. :
Conservation des antiquités et objets d’art de
-
C.E. conférence
ecclésiastique (suivi de la date)
-
V.A. : Visite
archidiaconales
-
Clmh : Classé
monument historique
-
Ismh : Inscrit à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques
-
S.A.H.M. :
Société d'archéologie et d'histoire et
de
Sources Manuscrites
-
Visites
Archidiaconales – Chrétienté (A.E.C. Coutances)
- Conférences ecclésiastiques de 1866 et de 1867 (A.E.C. Coutances)
Sources Imprimées
- Semaine
religieuse (C.A.O.A.)
- Dossier
paroissial (A.E.C.)
- Bulletins
paroissiaux (A.E.C., A.D. Manche)
- Dossier
communal (A.D. Manche)
Bibliographie :
-
Abbé LECANU, Histoire du diocèse de
Coutances, 2 vol., Coutances, 1877-1878, t.2, p. 392
- GERVILLE,
Charles de, Voyage archéologique dans
-« Carantilly : Notes
historiques, Curés et Vicaires de Carantilly, Prêtres nés à Carantilly,
Compte-rendu et Procès-verbal de la bénédiction de la cloche, Liste des
souscripteurs », Imprimerie E.
Garlan, Coutances, 1984, 32p.
- JUHEL
(Vincent), Peintures murales médiévales
de Normandie et du Maine, Mém. D.E.A. Histoire de l’Art, Paris IV, p.20
- ROSTANT
(André), Retables d’autels du département
de
- M.
LELEGARD, Peintures murales du XIIe
au XVe. siècles découvertes depuis 10 ans dans les églises de
A - Sources manuscrites
Ancien
Régime
XIII,
10 Septembre 1685, p.23
Environ
900 communiants
Toutes
choses en fort bon état
St Sacrement renfermé dans un soleil
d’argent et les saintes hosties dans un beau ciboire
Custode
et trois calices d’argent
Eglise
en bonne réparation et il n’y manque rien
Confessionnal
neuf nouvellement placé
XIII :
Carantilly, 9 Septembre 1686, p.54
Eglise
en très bon état et fort propre
Très
belle custode
XIV :
Carantilly, 21 juin 1687, Carantilly, p.89 bis
Eglise assez propre et fournie d’ornements
XIV :
Carantilly, 23 septembre 1688
Assez
bon état mais trois ou quatre comptes à rendre. Quelques réparations à faire à
la couverture du chœur ; le curé étant gros décimateur est mort, ses
héritiers doivent les faire.
XIV :
Carantilly, 20 juin 1689, p.104
Toujours
des travaux à faire aux lambris (=
charpente) du chœur mais arrangement en cours avec les héritiers pour
partager la dépense. L’archidiacre conseille d’utiliser les fonds pour
construire une sacristie.
XV :
Carantilly, 1690, p. 154
Toujours
travaux à faire aux lambris mais la couverture est bonne
Quelques ruptures au gradin du principal
autel
XV,
Carantilly, 24 Juin 1691, p.37
Lambris
du chœur en très mauvais état
Faire
quelques réparations à la couverture de la nef
XVI,
Carantilly, 25 Juin 1692, p.97
Il
y a beaucoup à refaire à la couverture de la nef du côté du septentrion
Désordre
dans le chœur
XVII :
Carantilly, 19 juillet 1709, p.41
Des
lierres « se nourrissent et croissent autour des pilliers de l’église qui
en causent la ruine ». Ordre de les arracher.
On
dit de faire rendre les comptes « pour
payer la contretable qu’on va faire faire au grand autel dont le dessein nous a
été présenté et que nous avons approuvé ».
Les ornements en bon nombre pour le divin service et assez propres.
XVIII :
Carantilly, 16 juillet 1711, p. 39
« Avons
trouvé les ouvriers travaillant à la réparation de la couverture du chœur
…au-dedans de l’église y avons trouvé la
contretable placée au grand autel laquelle est en bon … et jolye et … ce
que l’ouvrier ou ses représentants nous ont remontré qu’ils ont beaucoup pour y
avoir fourny le boys et l’avoir faite ils auront recours aux paroissiens pour
en être récompensés ainsi qu’ils le jugeront à propos. Les vases sacrés d’argent sont très beaux, les ornements en bon état et
de toutes couleurs et assez propres mais les deux crédences des deux cotez du
grand autel doivent être entretenues plus proprement. L’aire de la nef est
très mal vuée et toute poudreuse les parois toutes sales et … auxquelles choses
on travaillera à les mettre en état. »
Trois
ou quatre comptes à rendre.
XIX,
Carantilly, 18 Juillet 1713, p.38
Réparations
de la couverture du chœur et de la nef ont été faites
Vitres
cassées qu’il faut réparer et même nettoyer
Il
ne manque rien ny pour l’administration des sacrements ny pour le divin service
Faut
paver l’allée qui conduit du chœur à la grande porte
Les ornements pour le
divin service de toutes couleurs et en bon nombre en sorte qu’il n’y manque
rien ny pour l’administration des sacrements ny pour le divin service.
XX :
Carantilly, 18 Juillet 1714, p.39
Cimetière
clos et fermé
Il
pleut dans le confessionnal
Grand
autel est décoré d’une contretable
Faire peindre et dorer les deux
crédences qui sont au côté de l’autel qui sont malpropres
Les
vases sacrés d’argent sont assez beaux et les ornements servant au divin
service en assez bon nombre mais très vieux
Autels
de la nef sans aucune décoration à la réserve d’un tableau.
XX
bis : Carantilly, 17 Juillet 1715, p.36
Couverture
de l’église en réparation.
Confessionnal placé au bas de
l’église : coût =
Autels
de la nef sont sans décoration.
Ornements
sont très vieux.
XXI :
Carantilly, 16 Juillet 1716, p.36
Toutes choses dans l’église sont dans un
pauvre état à la réserve de la contretable.
Tous
les autels sont sans décoration.
Ornements
assez propres.
Besoin
de relier les livres.
Tous les comptes sont rendus.
XXII :
Carantilly, 14 Juillet 1717
« Nous
avons esté étrangement surpris de trouver cette église non seulement si mal décorée mais encore dépourvue des choses
les plus nécessaires au service divin ». Etat déplorable.
Deux
crédences qui ont pour ornements deux ou trois images.
Murailles
du chœur fort sales.
Trois
autels qui font « presqu’orreur a voir ».
Eglise
découverte en quelques endroits.
Chaire à prêcher et grand autel sont propres, don d’un dais par le sieur curé.
« tous
les ornements pauvres, vieux et lacérés, quoyqu’en petit nombre ; point ou
presque point d’aubes qui puissent servir dans les festes solennelles et à
peine dans les jours feriaux…nous ajoutons avec plaisir un devant d’autel bien
propre que nous avons vu appliqué au grand autel et lequel a été récemment
donné (le nouveau curé a déjà fait du bon travail ailleurs et l’on espère
beaucoup de lui)…nous ordonnons que dans un mois au plus tard il sera tenu de
rendre son compte et d’achepter aux dépens des deniers dont il est saisy ou
doit être saisy les ornements, aubes, surplis et autres linges qui sont
nécessaires à ladite église »
Faire
incessamment réparer la croix de cimetière conformément à la délibération qui
en a été faite par les paroissiens
XXIII :
Carantilly, 30 Septembre 1719, p.28 (bis)
Intérieur
est fort simple
Contretable a besoin d’une mise en
couleur et les tableaux d’être relavés
Chœur
a besoin d’être réparé ainsi que la grande allée et la nef
Petits
autels ont besoin de décoration
XXIV :
Carantilly, 28 Juillet 1721, p.51
Couvertures
de l’église ont besoin de réparations
Chœur et allées de la nef sont bien pavés
XXV :
Carantilly, 15 Septembre 1723, p.31
Eglise
tenue assez proprement
XXVI :
Carantilly, 28 Août 1724, p.46
Couvertures
de l’église ont besoin de réparation au bas de la nef
Eglise
assez bien tenue hors qu’elle est trop obscure vers le chœur ce qui est causé
par de grands ormes qui devraient être émondés de temps en temps
XXVII :
Carantilly, 26 Juillet 1725
Réparer
quelques brèches dans le cimetière
Eglise
tenue proprement
On a ajouté deux contretables à la
contretable du grand autel, ce qui fait un joli ornement
Il
y a des ornements dans la sacristie de toutes couleurs et en état de servir
XXVIII :
Carantilly, 24 Août 1727, p. 42
Cimetière
et couvertures de l’église en assez bon état
Manque
de vitraux dans le chœur
Clocher
menace ruine du côté du nord
Faire
rendre les comptes et en faire sortir les debets dont une partye sera employée
à avoir des ornements pour faire le service divin.
XXIX :
Carantilly, 27 Juillet 1728, p. 27
Tour
commence à menacer ruine
Tableau neuf à la contretable par les
soins du sieur curé
XXX :
Carantilly, 30 Juillet 1729, p. 25
Tout
en ordre tant pour l’extérieur que l’intérieur
Mettre
le clocher en réparation
XXXI :
Carantilly, 21 Juillet 1731, p. 25-26
Intérieur
et extérieur dans l’ordre
Réglementation
sur les temps de volée des cloches pour cause d’incommodité
XXXII :
Carantilly, 1 Septembre 1734, p. 32
Cimetière
bien fermé. Couvertures en bon état.
Intérieur
est tenu très proprement.
Ornements
sont fort beaux.
Livres
et fonts baptismaux sont bien conditionnés.
Beau soleil, beau chasuble, chapelle St
Jean : don du dernier curé Jehan Pierre
Beaucoup
de comptes de trésor à rendre. Les comptables ne vuident point leurs mains des
deniers : Retardement dû au changement arrivé au prix du boisseau de
froment
Chaque
particulier propriétaire d’un banc dans la nef doit apporter de la terre sous
son banc afin qu’il ne se fasse point de fosses.
XXXIII :
Carantilly, 4 Septembre 1736, p.28
Intérieur
tenu proprement.
Construction en cours de la chapelle St
Clair.
Vases
sacrés, ornements, livres, fonts baptismaux sont en état.
Achat
d’un graduel.
Onze
années de trésor à rendre.
XXXIV :
Carantilly, 3 Septembre1742, p.22 (bis)
Nouveau tabernacle.
Maître-autel et les crédences ont été
dorés et marbrés.
Autels St Louis, St Clair, St Jean ont
été décorés.
Chaire
à prêcher a été vernie.
Décorations
sont principalement dues au zèle du sieur curé.
L’autel
et la chapelle de Ste Anne va être décorée.
« on
a achepté trois chapes violettes depuis notre dernière visite »
XXXIV :
Carantilly, 29 Août 1744, p.42.
Don
d’un bassin et de deux burettes d’argent.
Les ornements sont en bon état
Nouveaux
livres de chant et nouveau rituel.
L’autel
Ste Anne est tout au mieux.
Cinq
années de trésor à rendre.
XXXV :
Carantilly, 30 Août 1746, p.36
En
faisant recouvrir la nef, on aura soin d’aracher les lieres de sur les
pilliers, et de les faire ragréer et en couvrir les chapelles d’ardoise
XXXVI :
Carantilly, 30 Août 1748, p.37
Intérieur
est tenu proprement.
Fort belle chasuble : don de Mr De
Mons
XXXVII :
Carantilly, 1 Septembre 1751, p.18
Clôture
du cimetière vient d’être réparée.
Nécessité
de réparer la couverture du côté du midi.
Patène en mauvais état.
XXXVIII :
Carantilly, 6 Septembre 1752, p.20
Quelques
pavés à relever dans la nef de l’église.
Changer les vases servant à célébrer les
saints mystères.
Cinq
comptes du trésor à rendre.
Ornements,
vases sacrés sont en bon état; il sera seulement (…) dont on se sert pour
célébrer les saints mystères.
-
Dans l’église, il y avait une chapelle Saint-Clair, avec un chapelain attitré.
Le 21 mai 1770, Léonor de Mons, chevalier seigneur et patron de Carantilly,
Camptours et de la chapelle Saint-Clair présente son fils Julien à la
chapellenie.
Ladite
installation se fait : « 1° par la libre entrée de la grande et
principale porte de l’église de Carantilly. 2° en prenant de l’eau bénite et
ensuite en se prosternant à genoux aux pieds du crucifix et de l’autel de
ladite chapelle ou chapellenie, y faisant ses prières en touchant et baisant
icelui, en touchant le missel et les ornements destinés au service divin, en prenant
séance dans icelle à la place destinée au sieur chapelain, en sonnant la cloche
et enfin en observant généralement toutes les autres formalités ».
Sans
doute est-ce la même personne qui fut condamnée à mort le 3 thermidor an 2, à
Paris.
-
En 1785, reconnaissance de reliques envoyées de Rome : deux boîtes en bois
recouvertes de papier marbré et deux autres couvertes de maroquin rouge, sans
doute avec une relique de la vraie croix.
De
1789 à
Doyenné de Marigny
Paroisse de Carantilly
Mai
1784 : M. Lerouvillois nommé curé de Carantilly.
Mai
1789 : appelé à Paris comme député de l’Assemblée Constituante.
Mr Dufour, curé précédent, a fait bâtir
à ses frais le presbytère actuel.
Le
vicaire, M. Paisant, devient curé constitutionnel.
Février 1793 : Tous les bâtiments
et terrains sont vendus mais pas l’habitation.
Le 24 prairial an 2, il a été arrêté que les ornements,
le linge et les livres servant au culte catholique, restés dans l’église,
seraient transportés avant le 1er messidor au district du rocher de la liberté.
12
Germinal an II : envoi de l’argenterie au district
17
Germinal an II : M. Lavalley, curé, se retire
1794 : « c’est alors que les plus avancés révolutionnaires, comme
pris d’une espèce de vertige, se livrèrent au vandalisme le plus effréné. L’église fut complètement dépouillée et
devint le temple de l’infâme déesse ; les statues et les images furent,
aux dires des anciens, montées dans la chambre du chœur de l’église (sur les
voûtes), les croix qui couronnaient les murs de l’église et des deux chapelles
furent renversées et brisées, ainsi que la croix du cimetière dont l’arbre fut
rompu à peu près deux mètres au dessous du croisillon. C’était sur les degrés
du calvaire, au pied de cette croix mutilée que l’on coupait les cheveux des
femmes qui refusaient d’assister aux décades, ou bien qui avaient le courage de
se mettre à genoux dans cette église désolée.
L’église de Carantilly possédait une
relique de la vraie croix et deux reliquaires en bois contenant des ossements,
l’un des saints martyrs, Fructuose et Prudence, l’autre des saints martyrs
Valide et Frauste = Obtenues de Rome en 1783 et 1784 par Zacharie Herman,
préfet apostolique qui était de Carantilly.
Les
saintes reliques ont été cachées par la femme du sacristain ainsi que les
chasses.
L’ensemble
a été sauvé et conservé dans la sacristie.
De
même pour la relique de la vraie croix.
M.
Blanchard Pierre : exil en Espagne
Abbé
Gosset : prêtre habitué : mort le 10 Juin 1844, 84 ans
M. Carbonnel (arrivé le 1er
Mai 1795) : a fait restaurer la croix du cimetière. Croisillon brisé en 1793 et Carbonnel le remplaça
par un autre en pierre de Caen alors que tout le reste de la croix et le
calvaire sont en granit.
Est
mort curé de Carantilly le 29 Janvier 1826 (62 ans). Ses cendres reposent au
pied de la croix sous un monument élevé à sa mémoire par la piété de sa sœur.
17
Germinal an II-Juillet 1797 : fermeture de l’église.
1794 :
église mise en totale ruine.
Douchin :
prêtre le 3 Mai 1799 jusqu’en Novembre 1803.
Chapelle Ste Vierge est l’ancienne
Chapelle St Clair.
1803 :
Thomas Carbonnel, curé.
Fin
1804-début 1805 : on fait recouvrir le clocher, c’était une flèche en bois
et la croix enlevée pendant
1806 : Acquisition d’une chasuble
et de 4 chappes : 290s, dalmatiques et tuniques : 108s.
1808 : Ornements noirs et autres :
324s.
1809 : chasuble noire en laine :
39s. ; soutanes, cordons pour les enfants de chœur : 117s.
1800 : aubes d’enfants de chœur :
36s.
2 Octobre 1800 : un calice, coupe
d’argent : 108s.
25 Septembre 1800 : croix de
procession argentée, 2 chandeliers d’acolytes, 2 chandeliers de cuivres à
branches torses pour le grand autel, le tout payé à Villedieu : 199s. 25c.
1811 : étole pastorale 46s.
Dépenses
permises grâce aux revenus de la fabrique mais aussi par des quêtes faites tous
les dimanches par des personnes notables de la paroisse
L’église
devenue en 1793 le temple de
M.
Lerebourg, curé en Février 1826. Mort le 21 Novembre 1855. Inhumé au pied de la
croix du cimetière
1834-1839 :
Louis Tapin, vicaire : achat de stations du chemin de croix et fonte de
deux cloches
7
Février 1836 : érection du chemin de croix
1837 :
Croix, en face du château, plantée à la fin de la mission.
Peu de
temps après la mission, Mr et Mme De Mons restaurèrent à leurs frais la
chapelle de
Templer
(Pierre-François) : 8 Octobre 1854-21 Août 1856 : a fait niveler le
cimetière, a obtenu les bancs fermés de la nef de l’église
1856 :
Population se mutine, veulent une règlementation sur le son des cloches. Les sonneurs
sont écroués à la prison de St Lô pendant 8 jours et pendant 3 mois, la
population déserte l’église.
M.
Cerisier (Guillaume), nommé curé le 22 Août 1856
Liste des curés (grand livre des
prêtres, Archives diocésaines)
Thomas
Carbonnel, mort le 29 janvier 1826
Pierre
Lerebour
Pierre
Templer, arrive en octobre 1854
Guillaume
Cerisier, arrive le 22 août 1856 ; meurt le 19 janvier 1872
Pierre
Leroy, arrive le 21 janvier 1872 ; meurt le 5 mars 1878
Louis
Garnier, arrive le 15 mars 1878 ; démissionne
Pierre
Jacques, arrive le 6 janvier 1902
Edouard
Carouge, arrive le 18 juin 1908
Constant
Bretel, arrive le 27 novembre 1917
Louis
Léveilley, arrive le 4 mai 1921
Jean-Baptiste
Chaurois, arrive le 20 septembre 1928
Aimable
Lebrun, arrive le 15 juillet 1937
René
Ledo, arrive le 2 novembre 1944 ; démissionne le 28 février 1946
Charles
Couillard, arrive le 28 février 1946
Roger
Rouellé, arrive le 27 septembre 1956 ; retraité sur place en septembre
2005
La
paroisse a été supprimée le 14 avril 1999
-
1863 : liste des ouvriers tisserands qui ont été regardés avoir besoin de
secours et la part que chacun a eu en farine et graisse. C’est à cause de la
crise cotonnière.
B - Sources imprimées
- Semaine religieuse, (C.A.O.A)
1905,
p.53
…renseignements
sur le clergé fidèle pendant
1911,
p.815
Ecclésiastiques
déportés de l’ancien diocèse de Coutances pendant
1912,
p.154, 172, 237, 753
Ecclésiastiques
déportés de l’ancien diocèse de Coutances pendant
à
Aurigny : Le Rouvillois Fs Gain, c. Carantilly.
Rihouey
Jq Fs,
Prêtres
et religieux déportés sous
1920,
p. 534
Cause
des martyrs du tribunal révolutionnaire
de Paris (1793-1794) :
Le
diocèse de Coutances compte plusieurs de ces victimes parmi ses prêtres dont
Julien-François-Léonard De Mons De Carantilly, né à Carantilly, également
vicaire-général dans les premières années de
1929,
p.71
Recommandations
de prières : pour M. le chanoine Paisant, décédé le 23 Janvier dernier, à
St Jean de Liversay (dioc. de
- Dossier paroissial, (A.E.C.)
-
Article d’Ouest-France du 14 avril 2005. Roger Rouellé, nommé curé en octobre
1956 est en retraite. Il est dit qu’on lui doit le maître-autel en granit rose
de Flamanville, un lustre en cristal, des vitraux.
- Bulletins paroissiaux :
Archives Diocésaines:
L’ami
du foyer, revue mensuelle des paroisses du doyenné de Marigny, dont le premier
numéro date de janvier 1954.
La
fête patronale est la saint Louis, le 25 août.
Le
maître-verrier a 350 000 francs pour la nef et 150 000 francs pour le
chœur venant de dons. On ignore encore la part venant du Ministère de
Juin
1956 : photocopie
En
janvier 1958, les vitraux du chœur ne sont pas encore posés. Les travaux à la
sacristie, préliminaires à la pose, sont achevés : le plafond a été ouvert
et la toiture a reçu six mètres carrés d’ardoise de verre. Max Ingrand va
offrir la verrière de la chapelle des fonts.
N°
d’octobre 1958 : don de l’abbé
Lecluze : tenture rouge pour l’autel, trois conopées (rouge, violet,
vert), tapis d’autel rouge.
Cadeau
de Melle de Mons en septembre : lampe de sanctuaire en cuivre doré
martelé.
N°
de décembre 1960 : en novembre, a été fait le pavage du chœur, en pierre
de Vaurion.
Pavage
du chœur de l’église : pierre de Vaurion
N°
d’avril 1966 : première messe de l’abbé Michel Alexandre (longtemps
racontée).
N°
d’avril 1967 : confirmation par l’évêque.
Archives départementales de
12 PER 36/2, Le Petit Messager de
Notre-Dame, Décembre 1964, n° 45,
A
la fin du mois d’octobre, Max Ingrand, qui a déjà embelli notre église de
vitraux est passé à Carantilly. Depuis plus de dix ans, un plan d’ensemble est
établi. Pose n’est pas encore terminée.
12 PER art. 130, Actualités Notre Temps
N°
d’Avril 1971
La
dernière rosace en plâtre qui ornait encore le chœur de l’église a dû se sentir
seule et la solitude a été, dans son cas, mauvaise conseillère. Une nuit, une
partie de sa couronne de fleurs s’est écrasée sur le sol ; un trou s’est
ouvert dans la voûte, qui menaçait de s’agrandir. Sans tarder, la municipalité
a fait procéder à la réparation.
N°
d’Avril 1973
Les
travaux de déplacement du maître-autel ont été exécutés courant février. Fin
février, l’autel était remonté et pouvait donc être utilisé.
Il
fallait trouver un emplacement pour le tabernacle. L’arcade aveugle du haut de
l’église, dans le mur de la sacristie, s’imposait. Un seul regret, que cet arc
en plein cintre se situe à une si faible hauteur du sol, qui, au cours des
siècles, a été exhaussé. Le support en fer forgé, élégant et
« fonctionnel », a été réalisé, bénévolement, par M. Jean-Yves
Pacary. Le tabernacle est désormais fixé solidement, ce qui répond aux
prescriptions de la liturgie.
Statue
de
Il
faut renouveler les nappes d’autel ; les anciennes, largement entaillées à
la place du tabernacle et en partie usées, ne conviennent plus.
N°
d’Août-Septembre 1973
Statue
St Louis, bois polychromé du XVIIe-XVIIIe siècle, se
trouve dans le chœur de l’église, du côté gauche, au dessus de l’arcade la
chapelle.
N°
de Janvier 1974
Le
tableau de l’Assomption dominait le maître-autel du XVIIIe siècle,
avant les transformations du chœur de l’église. Depuis une vingtaine d’années,
il avait émigré derrière les stalles de la petite chapelle. Depuis la fin Août,
il se trouve au-dessus du portail d’entrée de l’église. C’était le seul endroit
où il était possible de le fixer étant données ses dimensions.
Avant
de le laisser gagner les hauteurs, Mme de
Un
des coins inférieurs de la toile porte la signature d’un
peintre du second empire : Darjou, et une date, 1863.
M.
Albert Corbel nous a renseignés sur la famille Darjou. Il s’agit, en effet,
d’une famille de peintres, le père et le fils. Tous les deux étaient connus en
1863 si bien que nous ne savons pas si nous avons affaire à une toile de Victor
Darjou, le père, ou à une toile de son fils, Alfred-Henri. Aucun prénom ni
aucune initiale de prénom n’est indiquée.
Le
fait que Victor Darjou soit plus connu comme peintre de portraits nous laisse
penser que l’Assomption de l’église de Carantilly est plutôt de lui que de son
fils plus spécialisé dans la peinture de genre et le dessin. Il ne s’agit là
que d’une déduction qui ne s’appuie que sur des bases fragiles.
Le
dictionnaire de peinture nous apprend que Victor Darjou est né à Paris en 1804
et qu’il y est mort le 11 Décembre 1877. Il se forma sous la direction de Léon
Cogniet, excellent portraitiste et prix de Rome en 1817.
Alfred-Henri
Darjou, le fis, est né à Paris le 13 Octobre 1832. Il fréquenta tout
naturellement l’atelier de son père et aussi celui de Léon Cogniet. Il décéda à
Paris le 22 Novembre 1874.
Peut
être un jour des experts pourront-ils nous dire avec certitude, à quel pinceau
il faut attribuer l’Assomption de
N°
d’Août-Septembre 1976 :
Electrification des cloches
Electrification,
réparation de la seconde cloche et le « tournage » d’un quart de tour
de la petite.
N°
de Mars 1977
Cuisine
du presbytère, refaite au début de 1957, vient d’être complètement remise à
neuf.
N°
de Novembre 1982
Deux
nouvelles portes avaient été placées à l’église, fin janvier début février de
cette année. Elles avaient été réglées sur les recettes de la kermesse de l’an
dernier. Mi Septembre, la sacristie reçut elle aussi sa porte, semblable aux
deux autres.
N°
de Juin-Juillet 1984 : Le groupe
« Concorde », qui assure les bâtiments communaux, a fait le geste que
chacun espérait. Il a signé un chèque réglant la moitié de la dépense
occasionnée par la réparation du lustre de l’église.
Photocopie
classeur, Bulletin paroissial : Statue de
Cette
statue doit dater de la fin du XVIe ou du début du XVIIe
siècle. Selon toute vraisemblance, elle représente Notre-Dame de Carantilly,
patronne primitive de l’église. Elle porte sur sa base le blason de la famille
qui l’a faite sculpter et l’a donnée à l’église : un château d’or sur fond
d’azur (bleu) qui a gardé sa peinture d’origine. Ce sont les armoiries de la
famille de Gourfaleur qui vécut à Carantilly de 1577 à 1660.
- Dossier Communal, art. 98
Découpes
de presse
Carantilly
-
François
Lerouvillois, curé de Carantilly, est l’un des quatre députés du clergé élus
aux états généraux au grand baillage du Cotentin, il refuse de prêter serment à
- Une
partie du chœur de l’église date du XIIe
siècle.
Févier
1972 : Trois cloches à
Carantilly
Les
deux cloches les plus anciennes, ce sont les deux plus petites qui furent
quêtées en 1837-1838 par MM. Victor Gosset, maire, et Louis Tapin, vicaire.
Le
14 Avril 1839, un marché fut signé entre M. Pierre
Grente, de Hambye, fondeur de cloches, d’une part, et M. Pierre
Lerebour, curé de Carantilly, agissant au nom de la fabrique.
Ces
deux cloches pesant respectivement
Descendues
en 1859, lors de la démolition de l’ancienne tour, elles prirent place ensuite
dans le clocher néo-gothique.
Il
faudra attendre 1896 pour qu’une troisième cloche s’ajoute aux deux
précédentes. Voici ce qui est relaté par le livre paroissial. « Le
magnifique et gracieux clocher, qui possédait déjà deux cloches, s’enrichit
cette année-là, d’une troisième cloche du poids de
La
nouvelle cloche fut bénite le 24 Septembre 1896, par Mgr Abel-Anastase Germain,
évêque de Coutances et Avranches, assisté de M. Durel, vicaire général qui se
chargea de la prédication de la cérémonie. Cette dernière cloche est sortie de
la fonderie de M. Adolphe Havard, de Villedieu.
23
Octobre 1983 : Visite des
membres de la société d’archéologie de
La
visite se poursuivit vers le presbytère doté d’une salle avec une très belle
cheminée, d’une rampe d’escalier et de très belles armoires ainsi qu’une
gorgone extérieure au-dessus de la porte donnant accès au jardin (Méduse, la benjamine des Gorgones, veille
au-dessus).
L’Eglise
possède un chœur à chevet plat de l’époque gothique, même si les fenêtres
méridionales ont été repercées au XVIIIe siècle. Le clocher actuel
fut réédifié sous le Second Empire (1861) et la nef rallongée et élargie en
1883.
- Le
presbytère actuel fut construit par François-Pierre Dufour en 1760.
1793 : tout fut vendu à l’exception du
presbytère qui fut conservé pour servir
d’école.
Gros
problèmes avec les paroissiens au sujet des cloches en 1856, mais la décision
d’abattre la tour de l’église « vu son délabrement et l’impossibilité
d’allonger la nef autrement » avait été prise par le conseil de fabrique
le 15 Avril 1855.
1859 :
démolition de la tour du clocher
25 Septembre 1864 :
inauguration du nouveau clocher par Mgr Bravard, évêque de Coutances et
Avranches.
- Vers
la fin du XIVe siècle, une chapelle élevée en l’honneur de St Clair
fut adjointe du côté nord, dans le cimetière ; elle fut dédiée en 1837 à
Ste Vierge.
En
1651, un prêtre originaire de Carantilly, Jean Blanchard, fait construire au
côté sud de l’église une chapelle dédiée à Ste Anne. Cette chapelle a disparu
depuis.
Novembre
1981, Travaux à l’église
Trouver
une solution empêchant les déperditions de chaleur, lorsque le chauffage
fonctionne l’hiver.
On
fera de nouvelles portes, en chêne, qui seront pendues non plus à même un mur,
plus ou moins droit, mais directement sur le chambranle du bois. L’étanchéité
devrait être assurée, l’ensemble ne sera pas beaucoup plus onéreux que la
construction des tambours et, surtout, l’harmonie de l’édifice sera respectée.
Avril
1984, Entretien de l’église
Ces
derniers jours, un couvreur a vérifié l’état de la toiture, remplacé quelques
crochets et quelques ardoises, nettoyé les gouttières et les carreaux qui
couvrent, en partie, la sacristie. L’éclairage du chœur y a gagné car ces
verres permettent de mettre en valeur les lancettes et le trilobe, situés
derrière le maître-autel.
Dans
les semaines à venir, un menuisier va attaquer le parquet de la nef, surtout la
partie située du côté droit, en entrant par le portail.
Avril
1985, Travaux à l’église, Réfection de l’électricité
Il
faut alimenter la sonorisation et l’orgue, éclairer la chapelle et pour cela faire défaire une partie de la
toiture, afin de passer les fils, éclairé le tableau de l’Assomption, réalisé
par Darjou, fixé au-dessus du portail et mettre en valeur la chapelle des fonts
baptismaux.
La
statue St Joseph est probablement la pièce de mobilier la plus ancienne.
Bulletin
Diocésain Canisy et Marigny, Avril 1990, Reliques des saints
Mgr
Fihey déposera, le 29 Avril, à l’intérieur du sépulcre, taillé dans le granit
rose de la table d’autel, les reliques de trois martyrs et de trois autres
saints. Ces reliques auront été préalablement enfermées dans un coffret de
zinc, tapissé de soie verte et scellé à la cire par l’évêché.
Les
trois martyrs sont : saint Vincent, saint Guy et sainte Maria Goretti.
Saint
Vincent, diacre, fêté le 22 Janvier, est le plus célèbre des martyrs d’Espagne.
Saint
Guy est inscrit au calendrier des saints, à la date du 12 Juin.
Sainte
Maria Goretti, jeune italienne, née le 16 Octobre 1890, est fêtée le 6 Juillet.
Granit fut extrait de la carrière de
Fermanville. Il s’avéra sans défauts.
Il fallait le scier avec un fil d’acier pour en faire sortir une table de
Ouest-France :
2 Mai 1990 : Venue de Mgr Fihey
pour la consécration du nouveau maître-autel
Bel
ensemble en granit rose de Fermanville, qui s’harmonise parfaitement avec le
reste de l’édifice.
Ouvrages généraux et spécialisés :
- Abbé LECANU, Histoire du diocèse de Coutances, 2 vol., Coutances, 1877-1878,
t.2, p. 392
L’église
Notre-Dame de Carantilly demeura de présentation laïque. Il y eut dans la
paroisse une chapelle St Clair, dont les revenus étaient transférés à l’église
paroissiale dès le XVIIe siècle. Elle était de fondation postérieure
à l’an 1350.
- « Carantilly :
Notes historiques, Curés et Vicaires de Carantilly, Prêtres nés à Carantilly,
Compte-rendu et Procès-verbal de la bénédiction de la cloche, Liste des
souscripteurs », Imprimerie E. Garlan, Coutances, 1984, 32p.
-Une
chapelle sous le vocable de Saint Clair fut bâtie par le seigneur dans le
cimetière du côté du nord vers la fin du XIVe siècle, car elle
n’existait pas encore en 1350, et en 1481 elle avait besoin d’importantes
réparations.
-1709 : Le 21 Juillet 1709, Olivier Rihouey et ses fils, menuisiers à
Carantilly, s’engagèrent à « faire la contretable du maître-autel pour 250
fr. »
-1791-1800 :
L’église fut dépouillée de tous ses ornements pendant cette période sinistre.
-Le
2 Avril 1794, tous les vases sacrés servant à l’église furent envoyés à
Saint-Lô qui s’appelait alors le « Rocher de
-Le
23 Avril 1794 (3 Floréal An II) six habitants de Carantilly reçurent sommation
« d’avoir à ôter du Temple de
-Le
13 Juin suivant, un arrêté statua que « tous les ornements, les linges et
les livres servant au ci-devant culte catholique, restés encore dans la
ci-devant église, seraient transportés dans le délai de six jours au Rocher de
Curés de Carantilly:
De Soule, Jean, 1400-1410
De Folligny, Richard, 1488-1520
Guérin, Gilles, 1550-1587
Lecanu, Jean, 1605-1618
Blanchet, Jean, 1619-1635
Bernard, Antoine, 1635-1654
Legrand, Jacques, 1654-1688 : il fonda la confrérie du Saint
Rosaire le 7 Décembre 1655. Inhumé dans le chœur de l’église le 7 Avril 1688 à
l’âge de 75 ans.
Lerosier Jacques : Inhumé le 22 Avril 1715 dans le chœur de
l’église à l’âge de 85 ans. Il fit faire le retable du chœur par Olivier
Rihouey et ses fils menuisiers (et artistes) à Carantilly en 1709.
Goueslard Nicolas : Inhumé dans le chœur de l’église le 18 Juillet
1717 à l’âge de 66 ans.
Chardin, Julien et Douchin, François, desservent le déport, 1716-1719
Jéhan, Pierre, 1720-1734. Il fonda l’entretien de la lampe du
Saint-Sacrement. Sur sa pierre tombale, on peut péniblement déchiffrer : …
CIS Me PIERRE JEHAN DECEDE LE 13…1734 c… Son inhumation près de la croix de
cimetière était alors un acte d’humilité
Laferrière-Simon, Bernardin, 1735-1751. Inhumé dans le chœur
Dufour, François, 1752-1783. Il fit bâtir le presbytère actuel vers
1760. Inhumé dans le chœur.
Lerouvillois, François, 1784-1791
Lavalley, 1791-1794 : Curé intrus, constitutionnel.
Douchin, Antoine, 1797-1803 : Curé intrus, constitutionnel.
Carbonnel, Thomas, 1803-1826
Lerebourg,
Pierre, 1826-1854. Il érigea en 1836 le chemin de
Templer, Pierre, 1854-1856
Cerisier, Guillaume, 1856-1872. Il fit bâtir le clocher actuel en 1861
puis la sacristie. Pierre tombale près la croix de cimetière.
Leroy, Pierre, 1872-1878. Pierre tombale près la croix de
cimetière.
Garnier, Louis-Paul, 1878-1902 : il fit reconstruire la nef de
l’église entre le chœur et le nouveau clocher et il fit démolir en 1883 les
deux chapelles latérales de l’ancienne nef. Cette partie neuve de l’église fut
bénie par Mgr GERMAIN le 25 Mai 1884. En 1899, il fit réédifier un nouveau
calvaire près du passage à niveau, l’ancien situé juste devant l’entrée du
château, avait été détruit en 1878 pour les travaux de la ligne. Il érigea la
confrérie du Saint Scapulaire le 17 Septembre 1879, plaça le beau chemin de
croix le 25 Mai 1884. Il fit en outre construire la nef, l’arcade du chœur, le
pavé, les bancs et les deux petits autels.
Leveilley, Joseph, 1921-1928 : En sa présence le 22 Juin
1922 : bénédiction et inauguration du monument aux morts.
Compte-rendu de la bénédiction de la
cloche :
Le
jeudi 24 Septembre 1896, est une
date gravée pour longtemps dans la
mémoire des habitants de Carantilly.
Ce
jour-là, en effet, a eu lieu la bénédiction d’une cloche de 1000 kilos, sortie
de la fonderie de M. Adolphe Havard, de Villedieu, et nommée Joséphine-Adolphine-Marie-Léa-Julia, par
Monsieur Edouard Gosset, propriétaire, conseiller municipal à Carantilly, et Justine-Henriette par Madame Justine
Néel, épouse de M. Henri Gosset, propriétaire et conseiller municipal à
Carantilly, ancien conseiller d’arrondissement pour le canton de Marigny.
Entre
entrant dans l’église les yeux s’arrêtaient sur la nouvelle cloche, suspendue
sous le clocher et couverte de quatre magnifiques chapes et d’une chasuble en
drap d’or, cadeau de monsieur le Parrain et de madame
« tout
le monde éprouva une joie extrême, en entendant la nouvelle cloche, arrivée à
sa place dans le clocher, mêler sa voix à celles des deux anciennes, et
s’harmoniser merveilleusement avec elles. Celles-ci semblaient fières qu’une
voix plus forte se joignit à la leur pour appeler les fidèles à l’église »
- GERVILLE, Charles de, Voyage archéologique dans
Eglise
Saint Louis, Roi de France.
Le
patronage primitif de l’église était Notre-Dame, auquel a succédé St Louis,
patron secondaire, devenu patron principal.
Description de l’église : Dans une situation basse et unie. Portail à
ogives, surmonté d’un clocher quarré à sommet pointu, couvert en ardoise, comme
à Cametours. Au bas du clocher, vers le S., il y a des « herring
bones » (en arête de poisson) qui se prolonge jusqu’au milieu de la nef,
quoique les contreforts et fenêtres de cette partie soient modernes. Au pignon
Est, on voit deux lancettes. Les deux fenêtres au Nord de la nef sont de très
petites lancettes. Le reste est moderne. Au total, cette église à croisée
centrale est peu curieuse.
Historique depuis 1819 :
-1823 :
Carantilly. « Tour de l’église mauvaise, à reconstruire ». La dépense
prévue est de 4 000 francs alors que les ressources ne sont que de
3 000 francs. (A.N.P., F/ 19/ 651)
-1845 :
Réponse à une enquête du Ministère de
« 1-
L’église est fort ancienne mais n’offre rien de remarquable. La couverture
n’est pas en très bon état ainsi que les bancs de la nef pour les femmes. Elle
n’est point pavée dans la nef.
3-
Quant à l’agrandissement, il faudrait que le clocher, qui est très mauvais, fût
abattu et que la nef fût allongée au moins de sept mètres et le clocher
reconstruit. Cette dépense ne peut être évaluée à moins de sept mille francs.
(…) ». (A. E. C., D. G. IV).
1860 : « Projet de
reconstruction du clocher, d’agrandissement de la nef et de construction d’une
sacristie (devis 21 000 francs).
Le clocher que l’on se propose de détruire est un clocher de façade. On
reconstruirait également un clocher de façade, mais en augmentant la nef de 2
travées ». (A.D.M., M. Thibout, Analyse Série O, détruite en 1944). La
commune sollicite un secours de l’Etat pour ces travaux à l’église.
L’architecte
Alphonse Durand, lors de la séance du 18 Mai du Comité des Inspecteurs
généraux, fait le rapport suivant :
Le
Comité « donne son assentiment aux observations du Rapporteur et estime
qu’en les transmettant à l’auteur du projet, il conviendra de lui faire
remarquer, en outre, que les baies du clocher qui sont trop petites et divisées
sans nécessité par des meneaux ne permettraient pas au son des cloches de se
répandre librement en dehors ».
1870 : Construction de 4 clochetons
au clocher et restauration du clocher.
(A.D.M., M. Thibout, Analyse, Série O détruite en 1944).
1881 :
La commune sollicite (A.N.P., F /19 /4750) et reçoit de l’Etat, « un
secours de 1800 francs pour l’aider à payer la dépense de son église ».
Les « travaux comprennent la réfection générale de la couverture, partie
de la charpente, maçonnerie et autres menus travaux ».
D’après
un document de
- ROSTANT (André), Retables d’autels du département de
Le
gradin prolongeant le tabernacle se voit assez fréquemment notamment à
Carantilly, où toute la décoration sculptée est constituée par des roses, tant
sur la porte que sous forme de chutes, en place des colonnettes.
L’emploi
à peu près général du bois de chêne au lieu de la pierre ou du marbre qui ne se
trouvaient pas sur place ou qui eussent entraîné des dépenses exagérées,
rendaient également la tâche plus facile.
- JUHEL (Vincent), Peintures murales médiévales de Normandie et du Maine, Mém.
D.E.A. Histoire de l’Art, Paris IV, p.20
CARANTILLY,
canton de MARIGNY,
Eglise,
Crucifixion,
entrée à Jérusalem, Résurrection, XVe, peintures dégagées et
détruites en 1953 (clichés).
- M. LELEGARD, Peintures murales du XIIe au XVe siècles
découvertes depuis 10 ans dans les églises de
Les
« fresques romanes » sont des peintures à la colle, du XIVe
au plus tôt.
CARANTILLY :
Au
printemps 1953, dans le but de refaire l’enduit du mur absidial de l’église de Carantilly,
le retable (XVIIIe s.) fut démonté avec ménagements. On découvrit
alors que le mur du chevet était percé de deux longues lancettes, surmontées au
centre d’un oculus orné d’un délicat fenestrage. Des peintures murales étaient
visibles dans les ébrasements et entre les fenêtres. Aussitôt alerté, nous nous
sommes rendus sur les lieux. Malheureusement, les maçons avaient déjà détruit
le sujet central, surmontant l’autel, entre les deux fenêtres : c’était
une crucifixion, la description nous a été faite. Dans l’embrasement de la
lancette sud était figurée l’entrée à Jérusalem ; dans celui de la
lancette nord, la résurrection du Christ.
Ces
peintures, d’une palette assez variée, semblaient du XVe siècle. Le
Christ entrant à Jérusalem était assis sur un petit âne gris, marchant sur les
vêtements qu’étendaient les disciples, et sur une jonchée de feuilles et de
fleurs. La porte de Jérusalem était figurée à une échelle assez petite, entre
deux tours médiévales à machicoulis et à toits pointus. A l’autre fenêtre, le
Christ de
Malgré
notre intervention instante, malgré la demande de classement envoyée d’urgence,
ces peintures ont été détruites…pour refaire un « bel enduit ». De
plus, le retable, finalement, n’a pas été remonté, car il fallait laisser
apparentes les « belles fenêtres »…débouchant sur les placards de la
sacristie adossée au chevet.
CARANTILLY :
« Entrée du Christ à Jérusalem le jour des Rameaux » (détail). Ces
admirables peintures ont été détruites par la main des hommes en 1953. C’est
l’un des exemples les plus pénibles de vandalisme contemporain. La perte, pour
l’histoire de l’art régional, est irréparable.
L. ROBERT/CAOA Manche/Avril 2007