CARQUEBUT

Abréviations,

- A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

Bibliographie :

VILLAND, Rémy. Carquebut ; Publications multigraphiées, fascicule 28, série 4, 1975, avec sa bibliographie, p. 183-215.

Sources :

Conférences ecclésiastiques - Archives diocésaines

Visites pastorales (1591-1759), d’après les travaux de Mgr Leroux – Archives diocésaines

Dossier paroissial – Archives diocésaines

A - Sources manuscrites

  1. Ancien Régime

Dossier paroissial de Carquebut - A.E.C.

1er octobre 1630 : en présence de Thomas de Francquetot eccuier chevallier de l’ordre du roy, Michel Gavelier étant curé, on demande à Simon Le Landais, maître maçon, de paver le chœur.

9 mai 1651 : Thomas Truffaut, curé.

On a demandé à Me Jacques Guillebert bourgeois de Vallognes du mestier de charpentier… à faire la charpente entière du chœur de ladite église en le forme & façon que celle des pères capucins de Vallongnes & la rendre preste à recevoir la latte dans le jour de Saint Michel prochain venant ainsy que de faire le lambris dudit cœur en la mesme faceon ainssy que celuy de ladite églize des Capucins et rendre prest les lambris dans le jour de Pasques enssuivant.

Les trésoriers fournissent le bois et les clous.

Novembre 1664 : délibération de la fabrique. On y apprend qu’en novembre 1663, il a été décidé de paver l’église ce qui en augmentera encore les frais nécessaires pour entretenir ledit pavé lorsqu’il se fera des inhumations.

L’inhumation dans le chœur est soumise à accord du seigneur et coûtera 4 livres.

Si c’est dans les chapelles de la Vierge, de Saint Nicolas & Saint Sébastien fermez à balustres il sera payé 60 sols & ce pourveu que ceux qui ont fieffé lesdictes chapelles y consentent.

Et pour le regard des autres places de ladite église il sera payé par les parents de ceux qui y seront enterrés dans le reste de la dicte chapelle de Saint Nicolas, scavoir depuis la balustre jusques à l’autre de Sainte Catherine la somme de 50 sols pour chaque sépulture & depuis l’autel de Sainte Catherine jusques au balustre qui ferme la chapelle Saint Sébastien c’est-à-dire dans toute la croisée de devant le crucifix il sera payé 40 sols.

Et pour les inhumations qui se feront dans la nef à comprendre depuis la chaire du prédicateur jusque à la grande porte il sera payé 30 sols. Le trésor a charge d’entretenir le pavé.

Le 5 février 1683, le Père Honoré Chaurand, de la Compagnie de Jésus, délégué par l’évêque, établit une Direction de charité …  qui aura soin désormais des pauvres du lieu tans sains que malades.

On n’aide pas les pauvres résidant depuis moins de trois ans.

La distribution du pain aux nécessiteux se fera chaque dimanche à l’issue de la grande messe dans le cimetière au cas qu’on ne juge plus expédient de leur distribuer du grain.

Cette organisation va être financée par tout un système de quêtes dans l’église ou chapelle du lieu et dans les maisons.

Visites pastorales et archidiaconales - A.E.C.

17 février 1591 : Mise en possession de l’église par J. de Franquetot, mais ils firent la cérémonie à Beuzeville-la-Bastille près du port du dit lieu, d’où ils voyaient et apercevaient la paroisse de Carquebut et n’osaient y pénétrer à cause des soldats ou tyranneaux qui presque tous les jours depuis 2 ans occupaient ce village et ses environs.

2 août 1679 : R.A.S.

23 août 1690 : l’église est en fort bon état excepté la chapelle de saint Nicolas qui a besoin d’être reblanchie et ornée d’une contretable à son autel.

3 juillet 1703 : cimetière en bonne réparation, église fort belle… la sacristie est fort belle moins le porte-chasubles qui est mal fait.

18 septembre 1705 : cimetière en bonne réparation et église bien propre. Le Sr visiteur ordonne que le cadre du grand autel soit réparé.

20 septembre 1706 : cimetière en bonne réparation et église en assez bon état. La chapelle Saint-Nicolas est lambrissée, l’archidiacre ordonne de la reblanchir et il enjoint de lambrisser la nef, faute de quoi il enjoint de la reblanchir. Toutes les autres chapelles sont bien voûtées et lambrissées.

10 septembre 1708 : le délégué trouve le cimetière en bonne réparation, l’église en bon état avec augmentation d’un lambris à la nef par les soins et le zèle de M. Le Chevalier de Courcy et de Me Moitier, prêtre…le lambris de la chapelle Saint Sébastien que le Sr curé dit appartenir à M. de St… menace ruine, pourquoi le visiteur enjoint le Sr curé de l’avertir de réparer.

22 juin 1714 : La tour menace ruine. Cimetière bien raccomodé par le trésorier. Corps de l’église en bon ordre ; ornements propres.

Les principaux paroissiens ayant représenté qu’il y a dans la sacristie pour plus de 100 pistoles d’argenterie (calices, encensoirs, croix, bassins et burettes) laquelle n’est pas en assurance dans l’armoire, le Sr visiteur ordonne de faire faire immédiatement un coffre-fort.

16 août 1716 : on sait que la réparation de la tour est commencée.

9 juillet 1718 : Cimetière assez bien fermé. Corps de l’église en bon ordre ; la chapelle Saint Sébastien n’est point encore achevée mais elle le sera bientôt. Continuer réparation à la tour.

21 juillet 1719 : Toute l’église en bon ordre excepté la chapelle Saint Sébastien toujours très mal ; on dit que ceux à qui elle appartient doivent y travailler incessamment.

Mêmes remarques le 12 septembre 1720.

3 juillet 1721 : Plafond de la chapelle Saint Sébastien est en mauvais ordre et en état d’être entièrement ruiné, si l’on n’y pourvoit incessamment ; la chapelle sainte Catherine est bien malpropre et négligée.

30 juillet 1722 : mêmes remarques

15 juillet 1723 : idem

28 août 1726 : idem

8 juillet 1729 : église en bon ordre et bien pavée. Contretable fort propre ; ornements et linges très décemment tenus.

16 juin 1730 : Cimetière bien fermé…Tous les autels bien décorés et garnis de trois nappes. Sacristie bien pourvue de tous les ornements, excepté l’ornement noir qui a besoin de réparation. La chapelle Saint Sébastien a besoin d’un lambris. Fonts baptismaux en très bon état, garnis d’un bassin de plomb, d’un vase pour administrer le baptême et d’une couverture fermant à clef.

19 août 1732 : Les murs du cimetière ont besoin de réparation et la tour de l’église menace ruine prochaine…nef et chœur en bon état ; linges et ornements très propres.

17 juin 1737 : couverture de l’église en bonne réparation et dispositions prises pour réédifier très prochainement la tour.

1744 : cimetière bien fermé, église bien lambrissée, ses murailles bien blanchies et ses bancs en fort bon état, chœur et ornements proprement tenus.

22 août 1759 : Cimetière, église, livres, ornements, vases sacrés, fonts baptismaux, saintes huiles, tout est en bon état.

Les visites pastorales (d’après les travaux de Mgr Leroux).

LISTE DES CURES

Jehan Delabarre, ( -1500)

Estienne Timache (1501-1504)

Robert de Bapaume (1504-1507)

Charles Delalot (1507- )

Louis Delalot (1517- )

Guillaume de La Grutuze ( -1549)

Pierre Danes (1549-1557)

Pierre Guillotte (1557- )

François du Moistier ( -1574)

Robert Le François (1574-1575)

Mathieu Barhenne (1575- )

Mathieu de Lorranne ( -1583)

Pierre Le Liepvre (1583- )

Pierre de Combes ( -1591)

Jacques de Francquetot (1591- )

François de la Rue ( -1611)

Michel Ganelot (1611- )

Thomas Truffaut (1650-1673)

François Poupiche (1676-1679)

Joseph Quesnay (1679-1681)

Georges Girault (1681- )

Raoul Grandin ( -1701)

Jacques Mangon (1701-1717)

François Adrien Mangon (1718-1740)

Jacques François Gaidelin (1740-1783)

Jacques Etienne Renard (1783-1784)

Pierre-Louis-François Gréard ( 1786-1791)

II. De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

C.E. 1866

En 1789, Pierre Gréard était curé, son frère Nicolas était vicaire.

Guillaume Beurey, Robert Beurey et Michel Gaidelin étaient des prêtres habitant la paroisse.

Curé et vicaire prêtèrent les deux serments, le 13 février 1791 et le 3 octobre 1792, et se retirèrent chez eux, à Montaigu-la-Brisette. Ils se rétractèrent le 2 avril 1795.

L’abbé Gaidelin ne jura pas et passa trois ans en prison au Mont Saint-Michel, jusqu’au 16 mars 1794. Dès son retour, il administre les sacrements.

"L’autel principal fut souillé par la statue de la déesse raison. La chapelle du Sacré Cœur fut consacrée à la célébration des décades, la nef aux assemblées de la municipalité, et le chœur aux cérémonies ou exercices qui avaient encore quelque connexion avec la religion méprisée."

"De cette église, après la Révolution, il ne restait que les murs, le toit, la chaire, les fonts et un buffet de sacristie. Tout le reste de l’ameublement avait été vendu à l’encan ou porté au district de Carentan. De trois belles cloches, on n’en laissa qu’une. Seulement la municipalité opta pour que ce fut la plus volumineuse.

Christ, autel, stalles, bancs, chaises, chandeliers, escabeaux furent vendus à l’encan le 6 prairial de l’an deux de la république. Par arrêté du trois frimaire de la même année, l’argenterie proprement dite fut portée au district de Carentan. Beurey Le fou proposa de vendre la chaire, Mignot de vendre l’église…"

"La croix du cimetière fut renversée, enterrée et non détruite. Cette croix est celle que nous possédons dans le même lieu. Plusieurs de celles qui étaient placées sur le faite du temple furent brisées. Il en manque encore deux. Jusqu’à une statuette de sainte Anne sur la façade extérieure du portail fut abattue et morcellée."

"Le caveau qui est sous le chœur et où reposaient les cendres de la famille de Franquetot fut profané ; ces cendres littéralement jetées au vent, et le plomb qui recouvrait les cercueils ou les composait emporté à Saint-Lô pour y être mis en fusion…"

"Un arbre de la fraternité fut planté à la barrière du cimetière."

Autodafé des livres liturgiques.

"Jacques Pierre, du Petit Hameau, avait acheté dix francs le Christ de la nef, cacha ce pieux objet dans son grenier à foin.

Une famille Broquet.. acheta les quatre stalles qui étaient à l’usage du clergé et les bancs du chœur côté de l’Evangile. Loin de les détruire ou d’en faire un mauvais usage, elle les conserva comme chose respectable et précieuse.

A la sacristie, est une belle pierre sacrée en marbre blanc ; recouverte d’un tissu serviette et parfaitement enclavée dans une planche. Cette pierre est celle qui servait d’autel portatif à Monsieur Gaidelin. On l’avait disposée comme il vient d’être dit afin que tout fidèle la put porter sans aucune profanation."

L’abbé Bertin semble être arrivé en juin 1801. Pierre Gréard revient dans la paroisse. "Dès le dimanche de Pentecôte même M. Gréard avait célébré une messe haute à l’Isle Marie, dans un appartement du château de ce nom, alors propriété de M. Peuillie. Les habitants de Carquebut, informés à temps, s’y rendirent en foule, la plupart sur des bateaux. Le soir, Monsieur Gréard reconduisit les siens à la rivière, et leur annonça que bientôt il retournerait au milieu d’eux."

L’abbé Gaidelin meurt le 14 germinal an 13.

L’abbé Gréard se réinstallant trouve le presbytère en ruines et sans meubles.

"En 1811 le 3 septembre nous voyons la fabrique demander et obtenir un secours motivé sur ce qu’elle n’avait encore ni linges ni vases sacrés à elle appartenant, qu’elle ne possédait que très peu d’ornements, que tous les autels étaient encore à réédifier…

Jacques Pierre, il est vrai, avait rendu le Christ ; la famille Broquet les stalles et un côté des bancs du chœur, et Gervais Bertaux (ou Restoux ?) la statue de saint Sébastien qu’il était allé racheter du côté de Carentan."

Après la Révolution, des prêtres essayèrent d’aller récupérer au district des biens retirés de leur église, et ne revinrent pas toujours avec ce qui avait antérieurement appartenu à leur église. Le curé de Carquebut ne fit pas ainsi.

"L’église de Carentan, à l’heure qu’il est, malgré ses richesses variées, ne dédaigne pas de voir figurer au milieu de son vaste chœur et sur son sanctuaire les escabeaux qui autrefois servaient aux prêtres et aux chantres de Carquebut. Ces escabeaux portent encore gravée dans leur bois une inscription qui redit leur origine. On y lit en toutes lettres : église de Carquebut. "

En 1807, Pierre Gréard est curé, Robert Beurey, prêtre habitué et maire.

Le curé meurt le 10 septembre 1818 et est remplacé par M. Hasley.

1823 : création de la Confrérie du Sacré Cœur de Jésus.

"Entre 1807 et 1818, messieurs Auvray et Belin, propriétaires, firent construire à leurs frais et pour leur usage, avec obligation d’une redevance annuelle, le premier un banc, le second deux, dans la nef, côté de l’épître.

Avant la Révolution, l’église de Carquebut possédait quatre autels. A la mort de M . Gréard, il n’y avait encore que des tombeaux d’autels. L’autel du chœur lui-même était sans retable, il était seulement surmonté d’un gradin et d’un tabernacle. Quelques statues grossièrement sculptées achevaient l’ornementation du temple tropp longtemps dénudé.

Entre 1818 et 1820, M. Hasley fait mettre un retable genre renaissance toujours en place. Des embellissements analogues furent faits dans les autres chapelles de l’église. C’est en effet à M. Hasley que l’on doit et l’autel Notre-Dame de pitié et celui de Notre-Dame du Rosaire. Tout cela sans préjudice d’un quatrième autel, consacré dans la chapelle saint Nicolas, à la dévotion au Sacré Cœur de Jésus, et que récemment on a dû détruire pour cause de vétusté.

Les demoiselles Gaidelin donnèrent le tableau de l’autel du Rosaire ; et tout l’autel à Notre-Dame de pitié fut une offrande de Mme J. Belin."

Début 1824, M. Hasley est appelé à diriger la communauté des Augustines de Valognes. Arrive Monsieur Frémine, et commencèrent avec lui douze années de chicanes presque continuelles qui divisèrent en deux camps la commune, partisans du Maire d’un côté et partisans du curé de l’autre.

Ceci n’arrangea pas l’église. "Au départ de M. Frémine, le toit de l’église était en ruine. On voyait ici et là sur la couverture qui était en pierres des trainées de chaume adaptées aux ouvertures faites par les vents et les tempêtes."

L’état de la fabrique était dans le désordre le plus total.

"Malgré ces luttes variées et incessantes, M. Frémine parvenait néanmoins à quelque peu décorer l’intérieur de la maison de Dieu. C’est à lui qu’on doit en effet le côté neuf des bancs du chœur, les deux stalles neuves pour le clergé et le bel ornement rouge en damas de soie. Par l’administration de M. Frémine, plusieurs familles firent construire dans la nef, à leurs frais des bancs fermés". Mais le curé ne tenait pas le registre de catholicité !

En août 1836, Mr Lefèvre remplace l’abbé Frémine ceci jusqu’en avril 1848. Puis, vint Mr Leblond jusqu’en 1854 ; puis Mr Hébert, qui part en 1860. Ange-François Beaufils lui succède, en septembre. Il meurt en novembre 1863.

A cette époque, il y avait encore un chapelain à l’Ile-Marie.

Le 27 octobre 1843, érection du chemin de croix.

1836, réparation d’une cloche brisée. "Le parrain dans la cérémonie était M. Auvray Franquetot ; la marraine, Mme Perrotte, veuve de l’ancien Maire mais elle éatit assistée de sa bru Mme Jacques Perrotte, née Couppey. Ce parrain et ces marraines donnèrent à l’église en cette occasion une chape violette, une blanche et une chasuble de même couleur.

On doit encore à M. Auvray le tableau de l’autel du chœur."

Les demoiselles Gaidelin, par testament, donnèrent leur mobilier à la paroisse. Avec l’argent de la vente, "M. Lefèvre acheta trois chapes blanches pour chantres, deux tuniques blanches, une bannière, un ostensoir et contribua encore pour une large part dans l’établissement du lambris.

Dans les premières années de M. Lefèvre, la toiture de l’église qui tombait de vétusté fut aussi réparée, le choeur la chapelle saint Nicolas et la chapelle Notre-Dame de Pitié furent recouverts à neuf, et la nef et la chapelle sainte Catherine furent seulement l’objet d’une réparation.

M. Leblond ayant trouvé l’église en excellent état concentra tout son zèle sur le presbytère. Du reste, le demeure curiale était loin d’être convenable. Fenêtres et appartements, tout avait un cachet marqué de vétusté. Mais M. Leblond fit bientôt disparaître ce côté séculaire de la construction. Il donna à toutes les fenêtres la grandeur et la forme des fenêtres de l’époque, fit à peu telles qu’elles sont maintenant la salle à manger et la chambre qui est dessus. Il fit aussi la très jolie chambre sise sur la boulangerie."

Sous M. Hébert, "M. et Mme Perrotte le laissèrent agrandir à leurs frais la chapelle du St Rosaire. Cet agrandissement permit d’y placer l’école des filles."

On doit à M. Beaufils la dorure de l’autel du chœur, les vitraux du portail, le badigeonnage de l’église.

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Dossier paroissial de Carquebut - A.E.C.

En 1805, délibération du conseil municipal qui décide de lever une taxe de 500F sur les bestiaux paissant dans les marais communaux pour le traitement du desservant, et 100 francs pour les frais du culte.

24 février 1830 : Plainte de François Mosqueron à propos du curé Frémine, et de son attitude très rude. Le curé a voulu chasser Mosqueron de la messe parce qu’il portait l’habit blouse : celle qu’il portait était de couleur grit de fer et brodée en coton de diverses couleurs sur le collet, les épaules et le bout des manches.

Ce n’est que le début d’une série de querelles qui vont empoisonner la vie de tout le monde, scinder Carquebut en deux, et faire que l’état de l’église n’est pas brillant dans ces années.

12 juin 1837 : délibération contre la décision de l’évêque d’ôter à Carquebut le titre vicarial qu’elle possède.

Il y a alors 550 à 600 hb mais on assure que 1 400 âmes viennent de paroisses proches à l’église de Carquebut. La fabrique a des aides, mais la commune est prête à l’aider.

7 février 1837 : délibération de la fabrique : il faut refaire à neuf la toiture de l’église.

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LISTE DES CURES (d’après les travaux de Mgr Leroux).

Pierre-Louis-François Gréard ( 1786-1791)

Pierre Gréard ( 1803-1818)

Jean-André Hasley (1818-1824)

Jean-Michel Frémine (1824-1836)

Louis-Bon-Léonard Lefèvre (1836-1848)

Frédéric-Th.-Julien Le Blond (1848-1854)

Grégoire Hébert (1854-1860)

Ange-François Beaufils (1860-1863)

Charles Etienne Quentin (1863-1865)

François Gambillon (1865-1875)

Pierre Debout (1875-1880)

César Céneric Lucas (1880-1883)

Pierre Frédéric Vindard (1883-

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B - Sources imprimées

SEVESTRE, Emile. Sur Carquebut ; un coin privilégié, Les Fontaines. Auguste Picard, 1939

L’Abbé Sevestre est mort en 1952 (S.R., p. 201). Il a publié en 1924 La Constitution civile du clergé ; et en 1925, Le personnel de l’église constitutionnelle.

II. La visite de saint Ouen en 650. 40 pages.

Indique comme incontournable ouvrage sur saint Ouen, le livre de l’Abbé Vacandard : Vie de saint Ouen, évêque de Rouen (641-684), étude d’histoire mérovingienne, Paris, Victor Lecoffre, 1902, XXI, 394 pages.

La visite de saint Ouen aux Fontaines a eu lieu à l’occasion de l’élévation des reliques de saint Marcouf. On ne sait si ce fut en 660 ou en 650.

Bras droit de Dagobert pendant son règne, entre 629 et 639.

Evêque de Rouen, suscite création des abbayes d’hommes de Fontenelle et de Jumièges et des monastères de femmes de Fécamp et Montivilliers.

Assiste à différents conciles.

Les Fontaines ont été l’emplacement d’une villa mérovingienne, avec un oratoire devenu église.

p. 31 : " Aussi quand saint Ouen, sur l’invitation de l’abbé Bernin, appuyé par l’évêque de Coutances Charibon (640-650) qu’il avait rencontré au concile de Châlons-sur-Saône, se détermina à venir à Nanteuil procéder à l’élévation des reliques de saint Marcouf, il résolut de s’arrêter à son passage à la villa des Fontaines. "

Là, l’évêque bénit les marais, bénit un puits. Les différents textes sur la vie de saint Ouen décrivent longuement cet épisode, silence des animaux, odeurs agréables, assainissement des marais.

Il réitère cette bénédiction devant le peuple assemblé et érige la petite église en église paroissiale.

Le nom de Carquebut existait déjà, qui signifie Village de l’église (kark, église, et bu, village, en saxon).

Autre brochure sur les Conséquences récentes du passage de saint Ouen, 1939

Une autre sur la Vie religieuse à Carquebut pendant la Révolution (1787-1801), 1943, Picard, 21 pages :

p. 10, il indique que les archives municipales de Carquebut possèdent 2 registres de délibérations (10 avril 1791-9 mai 1793 et avril-mai 1793) ; ce sont ces sources qu’il dit utiliser.

Le curé était Michel Gaidelin, frère d’un curé aimé, Jacques-François Gaidelin, curé de 1740 à 1783.

Confréries vivotantes de saint Nicolas, saint Ouen et du Saint Rosaire.

L’école des garçons a été fondée en 1676 grâce à Noble dame Catherine de Becdelièvre, veuve de Messire Thomas de Franquetot.

En plus de chœur et nef, l’église avait une chapelle Saint Nicolas, une chapelle sainte Catherine, une chapelle saint Sébastien, une chapelle Notre-Dame de la Pitié et une chapelle Notre-Dame du Rosaire.

Les vestiges de l’église primitive disparaissaient journellement. La chapelle de Courcy était négligée et la chapelle d’Eturville était abandonnée. Seule subsistait la chapelle saint Pierre à Franquetot. Elle était en très mauvais état

Le prieur de Saint-Côme-du-Mont, gros décimateur, entretenait le chœur.

Les chapelles étaient entretenues par les seigneurs de l’endroit.

Le curé ne possédait guère que le presbytère, entièrement rénové en 1786.

Le trésor n’avait que deux vergées et demie de terres.

13 février 1791, curé, vicaire, maître d’école, habitués prêtent serment. Mais Michel Gaidelin, présent, ne jure pas. Le 13 germinal an III, les mêmes renoncent aux fonctions sacerdotales.

16 septembre 1793, les cloches sont enlevées.

Le 3ème jour de la 3ème décade du premier mois de l’an II, les ferrures du clocher ; le 1er germinal, 3 calices, 3 patènes, 1 ciboire, 1 soleil, 2 boîtes à huile, le tout pesant 19 marcs 9 onces ; le 8 floréal, 23 chapes, 26 chasubles, 20 tuniques, 4 soutanes, 4 petites aubes, 151 morceaux de linges petits et grands, 2 draps de deuil, 5 rideaux d’indienne, 3 aubes, 2 bannières, 27 vieux livres, 18 devants d’autel, 17 bouts de cierges, 4 pièces de fil ; le 9 floréal, une petite custode d’argent pesant 2 onces ; le 1er prairial, 6 mètres de frange de faux galon. Source : archives municipales.

Jacques Pierre achète le Christ lors de la vente du 6 prairial an II

 

Grande campagne de restauration sur le clocher en 1970