BUAIS
FICHIER DOCUMENTAIRE
Abréviations,
-
A.E.C. : Archives
ecclésiastiques de Coutances
-
A.D.M. : Archives
départementales de la Manche
-
C.A.O.A. :
Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche
-
C.E. conférence
ecclésiastique (suivi de la date)
-
V.A. : Visite archidiaconale
-
Clmh : Classé monument historique
-
Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments
historiques
-
S.A.H.M. :
Société d'archéologie et d'histoire et
de la Manche
Conférences ecclésiastiques (A.E.C.)
1789 :
Pierre Godey, Prieur du Plessis-Grimoult
est curé depuis 1787.
Il
prêta serment, un vicaire partit pour Paris avec une fille de la paroisse, le
second partit en exil.
Il
n’y eut pas de prêtres intrus.
« Les
Décades se faisaient à la chapelle Sainte-Anne » mais sans grand succès.
« On
avait d’abord fermé l’église, aucune dévastation n’y avait été commise quand un
certain Benoît de Juvigny vint la faire ouvrir, brûla
des statues qui étaient combustibles et renversa les autres. On ne croit pas
qu’on ait vendu des objets du culte. Un habitant de la paroisse emporta la
statue de
« L’église
avait été donnée aux religieux du Plessis-Grimoult
par Henri II et avait été érigée en prieuré en 1326. Jean évêque d’Avranches
l’avait déclarée régulière, à charge de 100 sous de rente ; elle était
desservie par deux religieux dont un était prieur. Il y avait dans cette
paroisse une chapelle dédiée à Sainte Anne et qui avait son cimetière et qui
devait être ancienne puisque dès le commencement du XVIème siècle de nombreuses
fondations y devaient être acquittées. »
« Il
y avait aussi une chapelle dite des Terres à la place de laquelle on a érigé
une croix du même nom ; mais ce n’était qu’un oratoire. »
« Il
y avait des croix nombreuses ; celle de l’ancien cimetière a été rapportée
à l’endroit où était le portail de l’église de Buais ; les principales
ensuite celle de
Un
combat sanglant à la limite entre Fougerolles et Buais, entre Chouans et
républicains. Le comte d’Albe ( ?) y mourut.
En
1803, Georges Lemoing arrive comme curé, mais aussi
comme officier civil : « sans son attachement à son malheureux
serment, la manie d’accoler le drapeau tricolore à la croix, ce qui était loin
de plaire à tous il eut mérité l’estime et l’affection. »
En
1816, la grossesse de sa servante lui valut d’être interdit. Ce n’était pas lui
le fautif mais quelqu’un de sa famille, et cela suffit.
L’église :
« Les premières réparations mentionnées eurent lieu en 1811 ; comme
on l’a dit plus haut, elle n’avait souffert presqu’aucune dévastation. »
Il
y a eu un prêtre anticoncordataire, l’Abbé Ménard. « Il y avait exercé
pendant près de trois ans… et s’y était fait bien des adeptes dont un des
principaux était Monsieur Charles Radulph, ancien
capitaine d’infanterie au régiment de Rouergues,
dernier membre de cette noble famille qu’on était accoutumé à respecter pour
ses vertus et ses bienfaits et dont conséquemment l’exemple ne pouvait être stérile.
Mais Mr Charles avait trop de droiture de cœur et de justesse d’esprit pour
rester longtemps dupe, d’autant que Mr Ménard sans le vouloir travailla
lui-même à se réfuter. Un zèle indiscret ou une sévérité excessive dans son
ministère l’ayant forcé à quitter Buais, il se retira à Montaudin
chez une v[eu]ve [ ?]
de ses adeptes. La fille de cette v[eu]ve [ ?] qui
venait de se marier ayant pour la réception du mariage recours au ministère
d’un prêtre concordataire, ainsi que son époux, il imagina pour les ramener aux
saintes doctrines de recourir à des industries de zèle pas très sacerdotal. A
l’appui de ses raisons, il appela un surnaturel prétendu qui ne lui réussit pas
et ne fut pas même du goût de la justice humaine. Pour faire croire que le
défunt père revenait protester contre ce qu’ils avaient fait, il allait la nuit
par les appartements un trépied au cou, trainant des chaînes et poussant des
cris lamentables. Le revenant réel ayant été reconnu fut appréhendé par les
gendarmes et emmené en prison… »
« …
la petite église devint de plus en plus petite et si petite qu’il n’en resta
enfin plus qu’une famille dont deux membres sont morts dans le schisme, l’un il
y a déjà plusieurs années, l’autre l’an dernier et celle qui suivit fera
vraisemblablement de même, parce que comme les autres elle ne veut rien écouter
et combat toujours à … ? … du petit nombre elle sera des élus. Tous les
efforts sont de tous temps venus se briser contre cet entêtement et cette
espérance ainsi fondée. »
De 1807 à 1822
« Quant
au matériel, il était presqu’aussi misérable que possible. Dans la première
réunion de fabrique dont on trouve souvenir on constate que les eaux pluviales
tombent en plusieurs endroits, que les piliers et les arcades en bois qui
servent de soutien au clocher menacent ruine, que le vitrage est en mauvais
état. Dans une autre réunion du 2ème
dimanche d’avril 1812, on reconnaît le besoin d’ornemens
indispensables… ?... de ciboire pour en remplacer un en cuivre d’un
usage dangereux, outre qu’inconvenant, d’un calice, n’en ayant qu’un proscrit
par les canons ; on n’a de vase à saintes huiles qu’en terre, de custode
qu’en fer blanc, de chandeliers d’autel que de bois maltournés
et malpropres. »
« La
chapelle Ste Anne était dans un état non moins désolant. »
Mr
Patry vint comme curé ensuite. Il dit qu’il avait
besoin d’un cheval ou d’un vicaire, qu’il y avait des réparations à faire à
l’église et au presbytère. Comme rien ne venait de ce qu’il avait demandé, il
allait se promener ailleurs.
M.
Nicolle le remplace.
« Pour
remédier à son triste état on consacra en 1811, 28 francs pour la couverture de
l’église et du presbytère, en 1813,
1822-1836
Pierre
Tancé, prêtre natif de Buais, meurt en 1829, et donne par testament un ornement de
« En
1834 eut lieu l’érection du chemin de croix. »
« En
1822, le chiffre de la dépense pour réparations de l’église, du cimetière, de
l’horloge et meubles s’élevait à 300 f ; en 1824, pour achat d’un calice, aube 342 et 126 pour réargenter la
croix d’exposition chandeliers et en 1825 (sic). En 1826 pour ornemens, fonts
baptismaux poële ( ?) linge 556.
En
1812 pour vases sacrés, ornemens, bénitier 467,
En
1829, pour cloches, dont l’une pèse 1 908 et l’autre 954, leurs accessoires
et un Christ 3 262
En
1830, pour réparation de l’église 153
En
1832, pour même fin 925
En
1833 aussi et pour réparation du presbytère 230
En
1834 aussi 107
En
1835 pour peinture et dorure de la contretable
1836-1853
En
1844, mission de trois semaines. A cette occasion, on érigea la croix du
cimetière.
« Le
7 juillet 1839 on arrêta en conseil de fabrique la construction d’une chapelle
au nord de l’église et le dimanche de Quasimodo suivant celle du midi, ces 2
chapelles étaient motivées par l’étroitesse de l’église qui était en rapport
avec la population et aussi principalement mais ce qu’on ne disait pas pour
enrayer la construction d’une église neuve dont il était déjà question et que
Mr le curé redoutait et pouvait redouter à son âge. »
1853-1862
En
1856 « Melle Joséphine Noël donna 2 000 francs pour la construction
de l’église Ste Anne dont le projet allait toujours croissant. »
« La
construction des chapelles ajoutées à l’église au dépens d’une rente de
S’entame
une petite guerre. Mgr Daniel fait faire enquête par M. Théberge
d’Avranches. L’autre parti fait faire enquête par M. Lemenissier,
architecte à St-Lô.
On
en appela même à Arcisse de Caumont.
Le
20 mai 1859, Mgr vient sur place se faire une idée. Le 22 mai, il pose la
première pierre d’une nouvelle église, au village Ste Anne. On demande un plan
à M. Théberge.
« Le
26 février suivant, en vertu d’une autorisation préfectorale en date du 22
octobre et du consentement de Mgr à la translation du culte à Ste Anne, M. le
doyen du Teilleul par délégation de Mr le vicaire général de Mortain bénissait
la chapelle aggrandie pour servir d’église
provisoire. »
Premier
devis de 48 270 francs
« A
la fin de juillet 1862, pendant que les murs de l’église s’élevaient et avaient
presqu’atteint leur hauteur excepté ceux de la façade qui n’étaient encore qu’à
la hauteur du portail, la santé du pauvre curé depuis longtemps mauvaise
s’empirait de plus en plus et le 1er août il cessait de
vivre. »
Bibliographie
HULMEL
(L.), « Buais », Revue de l’Avranchin, t. 42, n°244,
1965, p. 217-231.
SEGUIN
(J.), Corpus des inscriptions tumulaires (avant 1789) du Mortainais et
campanaires de l’Avranchin et du Mortainais, après 1919, p. 48, p.
66-67.
VIVIER
(E.), SEGUIN (J.), Les anciens fonts baptismaux du département de la Manche, 1941,
p 69.
LE
CORDIER (L.), « Notice sur l’église de Buais », Bulletin monumental, série
3, tome 5, 1859, 97-102.
Recherches documentaires CAOA
Manche/J. Pagnon/ 23/10/1999