BROUAINS

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations

-         A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-         A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-         C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-         C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-         V.A. : Visite archidiaconale

-         Clmh : Classé monument historique

-         Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-         S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-         M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

 

A - Sources manuscrites

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

C.E

 

Conférences ecclésiastiques

 

Monsieur Anger devient curé en 1667.

Pierre Lasnon, curé, a fait construire les deux chapelles, une à saint Gilles, l’autre au Saint Esprit. Son successeur administra jusqu’en 1782.

Les paroissiens les plus notables étaient pour la plupart fabricants de papier.

« … le curé n’avait pas de chantre pour l’office public ; un homme vertueux et dévoué dont le nom est Boisrocher, instruit pour le temps (il avait été tabellion royal) voulu bien chanter l’office dans son simple livre à l’usage des fidèles qui à cette époque étaient pour le plus grand nombre dans l’impossibilité de s’en servir. »

« Brouains ne possédait aucun anticoncordataire, mais dans une paroisse très rapprochée (Chérencé-le-Roussel) la petite église était nombreuse, et le nombre de ces entêtées, l’apparence de piété, deux prêtres fanatiques les abbés Rondel et de Juvign.. qui venaient assez fréquemment visiter les familles ainsi ..  en erreur produisirent longtemps fort mauvais effet sur les habitants de Brouains dont plusieurs semblaient douter de quel côté était la vérité. »

« Nous l’avons dit, l’église, dans le temps où nous sommes, ne possédait pas les livres nécessaires au culte public, ses vases sacrés et ses ornements étaient chétifs et peu décents ; aujourd’hui ces objets divers ont disparu et d’autres assez convenables les remplacent. »

« Une chapelle sous le vocable de sainte Anne existe à Brouains sur le haut d’une montagne dite le Montfort, elle semble remonter à de longues années. La cause de son existence n’est pas bien connue ; pendant les jours de malheur elle fut dépouillée de ses ornements et tellement négligée qu’elle tomba en ruine, la statue de sainte Anne fut seule conservée. Les murailles furent vendues et enlevées pour construire en usine servant à la fabrication du papier ; les maîtres de cette usine ont maintes fois depuis éprouvé des revers de fortune et aujourd’hui on attribue leur peu de succès aux pierres enlevées à la sainte chapelle et employées d’une manière sacrilège à la construction d’un bâtiment profane. La chapelle dont je parle est en vénération ; il y a 18 ans M. Roupnel maire de Brouains et possesseur de la montagne dite le montfort en fit relever les murailles tombées et replaça en honneur la statue. » Fête le 26 juillet

Il y avait des Ursulines à Avranches en 1820.

Vers 1822,… « un vieux clocher pour faire place à une tour d’une forme assez élégante.

Deux missions, une vers 1827 et l’autre vers 1834. La seconde donna lieu à l’érection du chemin de croix.

Ensuite, il y eut M. Gournel : « il fit pour l’église en ornement, et pour le presbytère en meubles utiles, des améliorations que ses successeurs sauront toujours apprécier. » Ceci vers 1840 sans doute.

Vers 1848, arrive M. Anfray. « d’accord avec ses paroissiens, le pasteur a fait remplacer les couvertures de l’église et du presbytère qui étaient en bardeau complètement usé par de belles couvertures en ardoise ; deux cloches cassées et d’un très faible poids ont été remplacées par deux fort convenables du poids de 900 kg. Deux petits autels ont été placés dans les chapelles, l’une dite chapelle du St Esprit, l’autre appelée chapelle St Gilles ; de loin on vient en pèlerinage à cette dernière chapelle prier le bienheureux St Gilles ; il protège les enfants contre la peur qui leur est si funeste dans leurs jeunes années. Des ouvertures ont été faites du côté nord de l’église qui se trouve maintenant bien éclairée et munie de bancs convenables : un pavé en beau granit d’une exacte régularité couvre présentement la nef et remplace les pierres difformes jetées ça et là sans ordre. »

« Dans la première mission (1860) le curé… obtint de Mgr Daniel… la faveur d’avoir un autel privilégié, privilège que le pasteur aura soin de faire renouveler tous les 7 ans pour conserver les saintes indulgences attachées à cet autel. »

« Sur la Sée, petite rivière d’un cours rapide, qui limite Brouains et Beauficel sont posées trois usines assez remarquables destinées à la fabrication du papier continu ; par malheur ces usines sont en mouvement perpétuel, y compris le Saint jour du dimanche ; seulement, ce jour,les ouvriers occupés au travail sont peu nombreux, et ils appartiennent non pas à Brouains et Beauficel seulement mais à toutes les paroisses voisines et même aux pays lointains : ces pauvres manœuvres sont au service pendant 12 heures, et lorsque le jour du dimanche arrive, ceux qui se trouvent être de faction sont à peu près toujours dans l’impossibilité d’assister à la sainte messe. Souvent nous sommes adressés aux différents maîtres de ces établissements pour obtenir quelques changements vers le mieux, et toujours on répond qu’il est nécessaire que le mouvement soit continuel sous peine d’éprouver une perte considérable : de tels maîtres, la seule faveur obtenue jusqu’ici c’est qu’il n’y a d’employés les jours de dimanche que le personnel strictement nécessaire au maintien du travail. »

 

 

 

 

 

Recherches CAOA/ J. Pagnon/ le 22/02/1999