BRAINVILLE

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

Abréviations,

 

Sources et bibliographie :

- Visites archidiaconales (AEC) 

- Conférences ecclésiastiques (AEC )

- Dossier P 72 (AEC )

- Dossier T- Brainville (AEC)

- 300 J 457/1 (ADM ) [consulté]

- 300 J 457/2 (ADM) [consulté]

1848-1909 : B.M.S

- Dossier communal : Brainville (ADM)

Historique :

1727 :

le maître-autel est très bien décoré (AEC : visite archidiaconale, 1727)

1742-1744 :

nouveaux retables pour les autels de latéraux (Ibid. : 1742-1744)

1748 :

nécessité d’acheter une chasuble verte (Ibid. : 1748)

1751 :

réparation du plafond de la nef et du chœur. (Ibid. : 1751)

1777 :

Construction du chœur. (AEC : P 72)

Durant la Révolution :

église dévastée, croix du cimetière endommagée (AEC : conférence ecclésiastique)

Entre 1808 et 1835 :

Christ placé " à la croisée du chœur " (Ibid ; 1867)

1833 :

percement de deux fenêtres au sud (BD Blainville sur Mer, mars 1984 : Histoire de Brainville. ADM)

vers 1842 :

Deux statues sont données, une statue de la sainte Vierge et une de Sainte Anne (BD Blainville sur Mer, mars 1984 :  Histoire de Brainville)

Les autels latéraux sont repeints (BD Blainville, mars 1984 : Histoire de Brainville)

1850 :

trois chapes à fond blanc, une chasuble et une étole pastorale sont achetées (AEC : conférence ecclésiastique, 1867)

chasuble, chape et voile de " bénédiction " sont donnés. (Ibid.)

Nef, chœur et chapelles sont pavés (Ibid.)

Chandeliers d’acolyte et croix de procession réargentés (Ibid.)

Chandeliers placés sur les autels (Ibid.)

Chasuble et chape vertes ont été achetées (Ibid.)

1854 :

construction du presbytère (Ibid.)

1957 :

nouveaux bancs pour l’église (ADM : Le réveil, St Lô, 23 février 1957)

 

 

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A - Sources manuscrites

Ancien Régime

Visites archidiaconales de la Chrétienté (Coutances, archives diocésaines)

XXIV ; f. 59 : le 3 septembre 1724

Curé du lieu : Pierre Bataille

" le dedans de l’église est tenu assez proprement. Les petits autels de la nef ont besoin de quelques décoration. "

XXV ; f. 50 : le 2 août 1725 

"  le cimetière est encore ouvert à cause des mathériaux qui a falut et qu’il faut encore faire entrer pour réédifier la côtière de la nef du côté du nord qui menace ruine aussi tost que le travail sera fait, on promet de le faire fermer.[…] Les clostures de l’église ont besoin de quelques menues réparations pour passer l’hyver […] [le] dedans de l’église est tenu proprement, en bon ordre à son ordinaire. "

XXVIII , f. 53 : le 5 septembre 1727

" nous nous croyons obligé de loüer le pasteur de cette église par rapport au bon état où sont toutes choses tant pour le dehors que pour le dedans du st temple car le cimetière est bien fermé et la couverture de l’église en bonne réparation, le pavé du chœur très propre, son grand autel très bien décoré, les bancs de la nef uniformes, elle est mesme voûtée aussi bien que le chœur et le pasteur travaille actuellement à donner ses soins et vigilances pour faire placer deux petites contretables et deux tableaux deux autels de la nef quoyqu’ils soient assez en état d’y célèbrer la messe […]

XXIX, f. 46 : le 23 septembre 1728

" "nous avons trouvé la closture du cimetière rompüe du côté du midy, nous enjoignions au trésorier en charge de la faire réparer aussitost que les réparations urgentes à faire à l’église seront achevées, nous enjoignions au trésoriers […] de faire redresser et réparer les murailles de la nef du côté du nord que nous avons remarqué preste[s] à tomber ainsi que le plafond de ladite nef, soubs peines d’interdiction de ladite nef à notre prochaine visite. La couverture du chœur et de la nef du côté du midy nous ont paru en bon état, celles de la nef du costé du nord est réparé[e], la chute des eaux pourrissant le bois de la côtière [….]. "

XXX, f. 41 : le 28 septembre 1729

" vu le mauvais temps et l’indisposition de monsieur l’archidiacre […] avons reçu la déclaration de discrète personne Mr Pierre Bataille, curé dud. lieu. C’est à savoir que l’église est dans le même état qu’elle étoit à la dernière visite. Le cimetière est assez clos, les couvertures de l’église et de la tour ont besoin de réparations auxquelles on va travailler incessamment, les mathéreaux étant tous prêts et les bois pour la couverture menac[ent] ruine depuis longtemps, le marché étant fait avec les ouvriers. […] "

XXXI, f. 42 : le 2 septembre 1731

" nous avons trouvé les couvertures de l’église en bon état ainsi que la côtière de la nef du côté du nord bien relevée de neuf, il ne reste à présent qu’à en faire blanchir les murailles ce qui rendra l’église encore plus propre […] "

XXXII, f. 46 : le 9 septembre 1734

" nous avons trouvé le cimetière bien fermé, les couvertures de l’église sont en bon état, on nous a dit que la charpente de la tour et le bois des cloches ne vaut absolument rien […] faire raccommoder le plafond de la nef proche le portail […] l’autel de la Ste Vierge a bien besoin de décoration, […] "

XXXIII, f. 44 : le 12 septembre 1736

" les couvertures du chœur et de la tour sont en bon état, l’on vient de réparer celle de la nef. L’intérieur de l’église est entretenu assez proprement […] "

XXXIV, f. 29 : le 23 aoust 1742-1744

" nous avons trouvé la closture du cimetière en bon état ainsi que les couvertures de l’église […] on a fait rehausser le tableau du maître autel, on y a mis un cadre neuf, on a fait deux contretables aux deux autels de la nef , ce qui fait un très bon effet, on a acheté les livres nouveaux de chant, il ne reste qu’à faire réparer quelques ornements pour que tout soit en règle […]

XXXV, f. 22 : le 23 aoust 1746

" son intérieur est tenu proprement, les confessionnaux sont en fort mauvais état, nous enjoignions de les faire raccommoder ou d’en avoir de neufs ainsi qu’une couverture de plomb aux fonts baptismaux, les ornements sont fort vieux, nous enjoignions d’en achepter de neufs […] les vases sacrés et livres sont en bon état […]. "

XXXVI, f. 24 : le 23 aoust 1748

" l’intérieur de ladite église es tenu proprement, il est absolument nécessaire pour la conservation de la propreté des autels de faire paver l’allée de la nef, ce que nous enjoignions de faire d’icy notre prochaine visite ainsi que de faire mettre aux fonts baptismaux une couverture en plomb, les ornements sont fort pauvres et quasi hors d’état de servir, nous enjoignions d’en acheter et de les renouveler et de commencer par une chasuble verte et s’il se peut faire

XXXVII, f. 3 : le 24 aoust 1751

" la couverture a besoin de quelques réparations et on nous a asseuré qu’il y a de l’ordre à ce dessein, le plafond de la nef et celuy du chœur [ont] besoin d’être réparé[s] [---] et reblanchi[s] à plusieurs endroits, les bans du chœur sont de fort mauvais état et auroient besoin incessamment [d’être] réparés, nous avons ensuite visité les vases sacrés, linges et ornements, fonts baptismaux, le tout nous a paru en bon état. "

XXXVIII, f. 4 : le 27 aoust 1752

" on se prépare à réparer la couverture de l’église et l’on travaille en mesme tems à quelques endroits du plafond qui sont endommagés, nous avons ensuite visité les vases sacrés, linges et ornements, fonts baptismaux […] "

 

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De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

Liste des prêtres :

Grosourdi, Nicolas, René, curé entre 1789 et 1801. (C.f. : AEC : Conférence ecclésiastique de 1866)

M. de St Jores, curé entre 1802 et 1806 (C.f. : AEC : Conférence ecclésiastique de 1866)

Ibert, curé en 1806 (C.f. : AEC : Conférence ecclésiastique de 1866)

Fournage, Thomas, né le 12 septembre 1763, curé après 1806 et jusqu’en 1824

Voisin, Louis, François Théodore, curé en 1825, transféré à la Rondehaye le 26 janvier 1830.

Coupey, Pierre André, né à Teurthéville Bocage, le 15 mars 1805, curé de 1830 à 1842

Hervieu Jean-Baptiste Victorin, nommé desservant de mai 1842 jusqu’en 1849

Lhôtelier Jean Baptiste Laurent, nommé desservant le 29 août 1849 et décédé le 25 avril 1871.

Menard, Auguste François, né le 2 octobre 1830, desservant depuis 1871

Niobey, Pierre-François né en 1843, décédé le 24 décembre 1893

Gosselin Auguste Jean-Baptiste, desservant le 15 janvier 1894, démissionnaire en juillet 1908

Conférence ecclésiastique , 1866, première livraison (AEC)

- Histoire religieuse depuis 1789 jusqu’en 1801

Clergé : " M. Nicolas René Grosourdi de Saint Jores, natif de Vouilly, arrondissement de Bayeux, département du Calvados, l’époque de sa naissance et de son ordination m’est tout à fait inconnue. "

Le 27 février 1791 : "  Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m’est confiée, d’être fidèle à la nation, à la loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir, la constitution décrétée par l’assemblée nationale et acceptée par le roi. " Grosourdi, Curé et maire de Brainville.

[…] " Je déclare au Conseil de la commune et comité de surveillance que pour ôter toute suspicion que l’on pourroit avoir d’influencer les habitants de la commune, je ne suis plus dans l’intention d’y exercer mes fonctions, qu’en conséquence, je dépose les clefs de l’église au bureau municipal et que je vais me retirer dans mon lieu natal à Vouilly, district de Bayeux, département du Calvados. […] "

Paroissiens : "Pendant la tourmente révolutionnaire depuis 1792, il n’y eut aucun office dans l’église de Brainville, il y avait bien deux prêtres mais ils n’ont rempli aucune fonction. L’église servoit aux réunions de révolutionnaires pour publier les décrets et les lois de la république "

Eglise paroissiale : " d’après le rapport des anciens, l’église fut dévastée, dépouillée tout à fait, tous les objets du culte divin furent vendus : chapes, chasubles, linges, livres, autels, statues. Il y avoit deux cloches, une fut descendue et portée au district de Coutances, par l’ordre d’un représentant du peuple. "  

" l’autel du chœur quoique vendu ne fut pas enlevé et il est demeuré tel, mais les autels des deux chapelles ont été démolies, le bois enlevé et employé à des constructions que l’acheteur faisait faire alors. "

Croix : la croix du cimetière fut renversée, rompue en plusieurs morceaux, après la Révolution, on en a rassemblé les morceaux et on l’a rétablie dans l’état ou elle est aujourd’hui ; elle porte encore les marques de ce jour de triste mémoire ainsi qu’une des chapelles où il y avoit quelques petites statues qui ont été mutilées. "

- Epoque qui a suivi la Révolution

" l’église fut rendue au culte en 1802, alors reparurent M. de Saint Jores, ancien curé et M. Mauriot ancien vicaire à la grande satisfaction des habitants. [M. de Saint Jores fut remplacé par M. Ibert de Gouville, comme le prouve le registre de catholicité de 1803 […] en 1806, il est nommé à la cure de Gouville, sa paroisse natale alors il fut remplacé par M. Fournage […] qui occupa la place jusqu’en 1824, époque où ses infirmités le forcèrent à se retirer à Pirou […].

" à la réouverture de l’église pour l’office divin, plusieurs de ceux qui en avaient acheté des ornements ou objets les rendirent volontiers, d’autres plus tard, et on en racheta quelques uns .

Dans la suite, on rétablit les autels des chapelles qui avaient été dévastées pendant les mauvais jours et les habitants y mirent de la bonne volonté. "

Conférence ecclésiastique , 1867 , seconde livraison (AEC)

Matériel : " après les mauvais jours de la Révolution et lorsque l’église fut rouverte au culte divin, elle était dans la plus grande pauvreté :  alors plusieurs personnes qui avaient soustrait et caché quelques ornements et linges de l’église, les rendirent volontiers ; on en racheta d’autres de ceux qui les avaient acheté pendant la Révolution.

L’autel du chœur qui avait aussi été vendu, y est toujours resté, je ne sais comment tel qu’il est aujourd’hui. On racheta le confessionnal. Un christ fut placé à la croisée du chœur. On ne voit dans la suite que des réparations ordinaires. "

[…] "  en 1828, Monsieur Voisin obtint pour l’autel du chœur le privilège en faveur des morts. On rétablit les deux petits autels qui avaient été vendus et emportés pendant la Révolution. On fit aussi le lambris des deux chapelles. "

[…] en 1830, on a fait refondre la cloche, et on a fait faire un lambris à la nef de l’église, Mr l’abbé Coupey a fait établir le chemin de croix en 1832 par M. Paimblant, missionnaire du diocèse, il a aussi établi la Confrérie du Sacré-Cœur de Jésus en 1833. On a aussi ouvert deux fenêtres à la nef. Du côté du midi. En 1842, il y a eu une mission […] [qui] fit beaucoup de bien dans Brainvillle et les environs. Deux statues ont été données pour les petits autels : l’une de la Saint Vierge, l’autre de Sainte Anne.

[…] " M. l’abbé Hervieu a fait repeindre les autels par le moyen d’un quête. Dans la paroisse, il a fait faire des bancs dans la nef de l’église et il a aussi fait planter des sapins autour du cimetière aux frais de la fabrique.

[…] " en 1850, on a acheté trois chapes fond blanc, une chasuble et une étole pastorale aux frais de la fabrique. Madame Hommel a donné deux chapes noires à l’occasion de la mort de son mari. Une chasuble à fond blanc, une chape et un voile de bénédiction ont été donnés par Madame Bataille de Valenciennes. On a pavé l’allée de la nef, les deux chapelles et le sanctuaire, ce qui a coûté 320 fr donnés par une personne inconnue.

On a mis à chacun des petits autels, quatre chandeliers en cuivre argenté, par le moyen d’une quête. On a acheté un bénitier et un encensoir argentés au frais de la fabrique. Une chasuble et une chape vertes ont été achetées par une quête faite à l’occasion d’une première communion.

On a fait réargenter la croix et les chandeliers d’accolytes aux frais de la fabrique.

Le presbytère ayant été vendu pendant la Révolution, les curés avaient toujours habité des maisons de loyer qui ne les attachaient guère à l’endroit. En 1854, la commune en fit construire un qui est assez convenable. "

Dossier P 72 (AEC)

Lettre adressée à l’évêque de Coutances :

" église parfaitement airée et bien éclairée, une des plus grandes du canton, un très beau cœur bâti en 1777, placée au milieu d’un vaste cimetière dont aucune maison ni hayes ne nuisent à la salubrité de l’air. "

Lettre du maire de Brainville à l’évêque de Coutances, le 18 janvier 1827   :

" j’ai reçu la lettre que votre grandeur m’a fait l’honneur de m’écrire, je sens bien qu’il nous faut un presbitère et que le terrain dont elle me parle seroit on ne peut plus convenable pour cet effet mais aussi la propriétaire informée de cette convenance ne craigne par demander à la commune une somme de 2500 francs pour moins de trois vergées de terre et à charge d’en souffrir en outre la jouissance par un usufruit à une personne de viron soixante douze ans. 

Le conseil municipal Monseigneur, se réfute formellement à faire cet achat qui lui parroit trop onéreux , il a appris qu’on veut abuser de la disposition où se trouve la commune et que Mr le curé pourrait d’autant moins se plaindre [….]. "

1826 : "  je suis informé M. le maire qu’il se trouve à vendre tout prêt de votre église un terrain propre pour la construction d’un presbytère. N’en ayant pas et ne pouvant vous dispenser d’en faire construire un, vous sentirez combien il est important de faire l’acquisition du terrain dont il s’agit. Je ne saurais trop vous y engager dans l’intérêt même de votre commune, car le défaut de logement pour un curé est souvent la cause qu’une paroisse demeure sans prêtre ; mon diocèse en fournit présentement plusieurs exemples. C’est M. le maire Le Fort qui vous attend un peu plus tôt ou un peu plus tard, puisque nous n’avons pas de maison à Brainville propre à fournir le presbytère et que celle qu’occupe M. Voisin peut vous être ôtée sous un an, prévenu dont une privation qui vous seroit pénible et ne demeurer point plus longtemps chargé d’un loyer qui dans dix ans pas plus qu’à présent ne vous dispenseroit pas de la nécessité d’assurer un logement convenable à notre cure. Je serai bien aise de savoir, M. le Maire, ce que vous aurez fait pour profiter de l’occasion précieuse qui se présente afin de solliciter pour vous l’année prochaine (il y a lieu) une part au secours que le gouvernement accorde aux communes qui s’imposent des sacrifices pour l’acquisition ou construction de presbytère. Recevez ….Le 27 décembre 1826. "

Conseil municipal, le 30 décembre 1826 : " considérant que la commune n’a pas de presbytère à elle appartenant, vu qu’il a été vendu pendant la Révolution, que monsieur le curé demande qu’on s’en procure un terrain qui est à vendre tout près de l’église. 

Le conseil municipal après avoir mûrement réfléchi répond formellement qu’il n’y a pas de moyen que la commune se procure ce dit fonds…"

 

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De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

Décret du 5 décembre 1996 : la paroisse est supprimée. Les paroissiens de Cambernon, Brainville, Camprond, Courcy, Gratot, le Hommeel, Monthuchon, Servigny sont supprimées et est érigée une seule paroisse qui comprend tous les territoires des communes susnommées. La paroisse prendra le nom de Saint Jacques

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B - Sources imprimées

Dossier communal Brainville ADM

Notes : Y NEDELEC :

Mai 1964 :

" chœur daté à l’extérieur de 1777

inscription au dessus de la porte du transept sud

pas eu le temps de la lire

surmontée de deux apôtres d’un retable aux apôtres (scie et épée)

fonts baptismaux

statues populaires de ste Barbe et st Aubin (transept)

Christ de perque (populaire, XVIe s.) sous le porche

Article de presse : Le réveil, St Lô, 23 février 1957

" M. le Maire fait connaître au Conseil que certains travaux d’entretien du mobilier de l’église sont indispensables. L’humidité a moisi les lambris et le bois est pourri. Les bancs sont détériorés par la vétusté. En présence de cet état de chose M. le Président a invité M. Lemoine pour présenter différents sièges et bancs. Après en avoir délibéré, le conseil approuve le devis de M. Lemoine (remplacement des plinthes et parquet). L’assemblée décide de faire quelques bancs pour les hommes

BD Blainville sur Mer, novembre 1982 : Histoire de Brainville

Formation de la municipalité : Maître Nicolas-René Grossourdi de Saint Jores est élu maire après avoir prêté serment.

BD Blainville sur Mer, décembre 1982 : Histoire de Brainville (suite)

Serment de Grossourdi, curé et maire de Brainville, 1791 ? Constitution civile du clergé

BD Blainville sur Mer, janvier 1983 : Histoire de Brainville (suite)

Nicolas-René Grossourdi : " je n’y suis plus dans l’intention d’y exercer mes fonctions ; qu’en conséquence, je dépose au bureau municipal la clé de l’église et que je vais me retirer dans mon lieu natal, à Vouilly, district de Bayeux. " le 28 ventôse, an deuxième de la République

BD Blainville sur Mer, mars 1983 : Histoire de Brainville (suite)

Le vingt huit ventose, deuxième année de la République une et indivisible, les officiers municipaux et conseil général de la commune assemblés au bureau municipal, le citoyen Mauviot s ‘est exprimé comme il suit :

Citoyen,

Afin d’ôter tout motif de suspicion, et n’être pas regardé comme voulant influencer sur l’esprit des citoyens, je déclare que [je] cesse toutes fonctions sacerdotales et que je me retire dans mon pays natal […]. "

Signé Thézard, maire, Mauviot.

BD Blainville sur Mer, avril 1983 : Histoire de Brainville (suite) prêtres habitués

" l’abbé Guillemin Michel, originaire de Brainville, né l’an 1734, il n’a pas rempli de fonction pendant la Révolution.

BD Blainville sur Mer, mai 1983 : Histoire de Brainville (suite)

" après la rétraction de M. Pierre Guillemin, il fut incarcéré […]

Monsieur l’abbé Lemière est prêtre originaire de Brainville ; il prêta serment dans un acte d’état civil le 22 janvier 1792 […] "

BD Blainville sur Mer, juin-juillet 1983 : Histoire de Brainville (suite)

Lettre aux paroissiens

" pendant la tourmente révolutionnaire, depuis 1792, il n’y a point eu d’office dans l’église de Brainville.

Il y avait dans ce malheureux temps, des mauvais comme ailleurs. Cependant je pense que le nombre de fidèles était plus grand.

Plusieurs familles généreuses se dévouèrent et donnèrent asile aux prêtres non assermentés […] "

BD Blainville sur Mer, octobre 1983 : Brainville : l’église paroissiale

" d’après le rapport des anciens, l’église fut dévastée, dépouillée ; les objets du culte divin ont été vendus, ainsi que chapes, chasubles, linges d’autel et statues.

Il y avait alors deux cloches ; une fut descendue et portée au district de Coutances, par ordre d’un représentant nommé Lecarpentier.

L’autel du chœur fut rendu intact, les autels des chapelles furent démolis ; la croix du cimetière fut rompue en plusieurs morceaux.

Les bancs, enlevés, furent employés à une construction par l’acheteur.

Après la Révolution, on a remis les morceaux de la croix du cimetière, rétablie dans son état actuel.

Elle porte encore les traces de ces jours de triste mémoire. "

BD Blainville sur Mer : l’église rendue au culte- nov. 1983

" l’église fut rendue au culte en 1802 ; alors reparurent M. de Saint-Jores, ancien curé et Mauviot, vicaire, à la grande satisfaction des habitants. Les anciens parlent de l’affluence du monde qui s’y trouvait la première fois !

M. de Saint-Jores n’a pas exercé longtemps la fonction de curé, il fut remplacé par Ybert, de Gouville : d’après les registres catholiques où il signe curé, le 4 octobre 1803 et 1806.

Il est en suite nommé à la cure de Gouville, sa paroisse natale et fut remplacé par M. Fournage de Pirou, qui occupe la place jusqu’en 1924.

A l’ouverture de l’église, plusieurs de ceux qui avaient acheté plusieurs objets et ornements, les rendirent volontiers. On rétablit les petits autels qui avaient été dévastés pendant les mauvais jours et les habitants y mirent de la bonne volonté.

Deux statues avaient été portées à Geffosses et déjà placées dans l’église : on les réclama et on les obtint, mais difficilement.

On note que si M. de Saint Jores n’a pas exercé longtemps la fonction de curé, c’est qu’il fut obligé de partir, les habitants refusant de payer le vicaire d’alors ! "

BD Blainville sur Mer, janvier 1984 : Histoire religieuse depuis août 1807 à août 1862

" M. l’abbé Tournaye, né à Pirou en 1806, succéda comme curé à M.Ybert, mort curé de Gouville ; il en remplit les fonctions jusqu’en 1824, époque où, à cause de son âge et de sa grave infirmité, il se retira à Pirou, où il mourut dans sa famille. Il sut mériter l’estime de ses paroissiens, qui en parlaient avec vénération. "

BD Blainville sur Mer, mars 1984 : Histoire de Brainville

" l ‘abbé Voisin fit privilégier un autel et eut pour successeur M. l’abbé Couppey né à Tourville.

Eglise.

En 1830, on a fait refondre la cloche, placer un lambris neuf à la nef de l’église. M. l’abbé Couppey a fait disposer un chemin de croix en 1832 par M. Painblanc missionnaire de la confrérie du Sacré-Cœur.

En 1833, deux fenêtres du côté du midi furent ouvertes à la nef de l’église et en 1842, il y eut une mission prêchée par M.Libert, Guesnon et Quesnel, missionnaires du diocèse. Cette mission fit beaucoup de bien dans Brainville et dans les environs.

Deux statues furent données pour les petits autels : une statue de la Sainte Vierge et de Sainte Anne.

 

Bibliographie :

SEGUIN (J.), VIVIER (E.), Les anciens fonts baptismaux du département de la Manche, Avranches, s. d., 1953.

RENAULT : " Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances ", Annuaire de la Manche, 1854, p. 61.

p. 674-675 : " le font baptismal offre seul de l’intérêt. Il est placé à l’entrée, vers le mur septentrional. La cuve est hémisphérique. Elle a, dans sa partie supérieure, une circonférence de huit pieds six pouces. Elle repose sur un fût principal et sur quatre colonnettes auxiliaires, hautes de neuf pouces. Autour de la cuve on remarque quatre arcades ogivales subtrilobées et hautes de treize pouces. Ce font baptismal a une hauteur de deux pieds huit pouces. Je le crois du XIVe siècle, peut-être même de la fin du XIIIe siècle. Sous prétexte d’orner ce petit monument, on a eu le mauvais goût d’en peindre toutes les lignes en rouge.

L’église est sous le vocable de Saint Aubin. Elle dépendait de l’archidiaconé et du doyenné de la chrétienté. Elle était taxée à 55 livres de décime. Le patronage était laïque et le seigneur du lieu nommait à la cure. Le curé était le seul décimateur ; mais, chaque année, d’après le Livre blanc de l’évêché, il devait payer au Roi un boisseau de froment. "

[…]Il y avait à Brainville dans le XVIIe siècle, deux fiefs nobles : celui de Brainville, appartenant à Michel d’Argouges, seigneur de Gouville et celui de Mondreville, qui était au sieur de Gouville. 

Guillaume-François Douessey, chevalier, comparut en l’année 1789, à l’assemblée générale des trois états du baillage de Coutances, comme seigneur et patron de Brainville, et patron des fiefs de la Mare, de l’Isle et de Villiers, situés à Nicorps. "

 

Recherches en archives : C.Lemoussu/ CAOA Manche/ janvier 2003