BOISROGER

 

 

Abréviations

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

-          Clmh : Classé monument historique

-          Ismh : Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

-          S.A.H.M. : Société d'archéologie et d'histoire et  de la Manche

-          M.R.U. : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme

 

SOURCES et BIBLIOGRAPHIE

Sources

Dossier communal AD

Procès verbal de visite du prieuré de Boisroger en vue de réparation, 1577 – un exemplaire original dans le dossier P des AEC

Visites archidiaconales (AEC) – dépouillement complet pour la période 1714-1752 et concernant essentiellement les ornements de 1682 à 1714.

Conférence ecclésiastique de 1866-1867, AEC – CE 1866-1867

« Notes historiques » ou livre paroissial ou mémorial, de 1875 à 1974 (AEC)

 

Sources imprimées et bibliographie

Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances T. II, 1878, p 354

SEGUIN (J.), VIVIER (E.), Les anciens fonts baptismaux du département de la Manche, Avranches, s. d., 1953.

Bulletins paroissiaux (AD, dossier communal) : histoire paroissiale par Serge Dessoulle : « Eglise 74 » Bulletin paroissial, secteur de Blainville sur Mer, Décembre 1974, « Contact », Revue de Blainville sur Mer, Octobre 1978, Novembre 1978, décembre 1978, janvier, février et avril 1980.

« Le prieuré de Boisroger », notes dactylographiées (AD, dossier communal)

 

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

Dossier communal AD

 

Procès verbal de visite du prieuré de Boisroger en vue de réparation, 1577, transcription rapide, 1979 – AD Manche série H, prieuré de Boisroger (copie dans le dossier P, aux AEC)

« Visite faite en vue de réparations par Jean Martin, sergent royal en la Vicomté de Coutances, sergenterie de la Halle, à la requête de noble homme Francisque de Guydothy, procureur de noble et circonspecte personne, Monsieur François Montaigne, secrétaire du Roi et de la Reine Mère, prieur de la prieuré de Boisroger »

 

Me François Montaigne, prieur de la pryeuré du Bois Roger

« Genz de mestier » :

Guillaume Blaizot, de Boisroger, 70 ans, maître du métier de maçon

Pierre Gosselin, du même lieu, 35 ans, vivant du même métier

Guillaume Le Canu, 70 ans, couvreur

Guillaume Gosselin, 30 ans, couvreur

Jean Le Roux, 70 ans, Charpentier

Thomas Le Roux, 30 ans, charpentier

Foucher, 40 ans

Guillaume Gosselin, 50 ans, du même métier

Julien Journeaulx, de Blainville, 37 ans, du même métier

Pierre Journeaulx, 50 ans, du même métier

Pièces : salle, chambre, estable, degrey pour monter aux granges, cuysine, despence ou letterie, sellier de dessus la salle, chambres du desus l’estable, selliers de desus et dessoubz lesd. Chambres, volliere à pygeons, l’ecripture avec sellier, avec grenier et degrey, petite grange, estable au bout de la dite grange, grand grange, court à deux pourtes, (l’une pour sortir de la cour, l’autre pour aller au jardin), avec un puys

 

Visite au prieuré par Eude Rigaud (Journal des visites pastorales d4Eude Rigaud, archevêque de Rouen (1248-1269), edité par TH. Bonnin (Rouen, Le Brument, 1852), 1256 (p 251),1266 –p 559)

 

(Reproduction du) Rôle de Fouage, 1449, B-N, f. 25910, n° 692 – Nortier, p. 27, n°127 :

Noms cités : Taforel, Yvan, Leplanquais, Gosselin, Fauque, Blaisot

 

 

Visites archidiaconales (AEC)

 

25 novembre 1682, Boisroger, p.30 : il y a des ornements suffisamment pour faire le service divin et célébrer le saint sacrifice.

3 juillet 1687, Boisroger, p.101 bis : nous n’avons point encore trouvé que la chasuble noire qui était fort rompue aye esté racommodée et le sr vicaire nous a dit qu’elle estait chez l’ouvrier à refaire ; nous le chargeons de la faire remettre en estat et de la retirer incessamment.

21 juillet 1711, Boisroger, p.62 : faire faire une grande armoire au milieu de laquelle il y aura au milieu une tirette ( ?) fermant à trois clefs pour reserrer les lettres et papiers que le sr curé y rapportera en présence des paroissiens en suivant l’inventaire qui en a été fait, dans laquelle armoire les ornements de l’église seront beaucoup mieux conservés qu’ils n’ont esté jusqu’à présent dans ledit coffre.

22 juillet 1713, Boisroger, p.56 bis : nous y avons trouvé depuis notre dernière visite une grande armoire qui est assez bonne pour conserver les ornements et où ils seront mieux que dans le coffre où ils étaient… il est nécessaire d’achepter au moins un chasuble noir…il est absolument nécessaire de faire travailler à une sacristie.

22 juillet 1714, Boisroger, Vol 20, 1714, fol 61 : Nous y avons trouvé le chœur pavé d’un très beau carreau et l’aire de la nef très raplanie les bancs y sont aussi très propres et uniformes mais il y a un des autels qui est celuy de st sébastien au coté du midy ou il n’y a aucune décoration il y a des vases sacrés d’argent assez beaux, des ornements pour le divin service assez propres (…) nous avons remarqué que la porte du tabernacle ne ferme pas

Vol 20 bis, 21 juillet 1715, fol 56 : Nous avons trouvé deux calices, un soleil, un grand ciboire, une petite custode d’argent. Nous avons été très mal content de trouver le tabernacle …état faute de faire acomoder la petite porte fermée pourquoy nous avons ordonné qu’on ait à la faire repare. nous y avons trouvé des ornements pour le divin service de toutes couleurs et assez propres.

Vol 21, 1716, fol 57 : Au-dedans toutes choses sont pauvres mais entretenues…( proprement ?)

Les vases sacrés d’argent assez beaux qui se consistent en deux calices, une grande custode un soleil et un petit ciboire d’argent, les livres de chant sont en assez bon état, le haut du chœur bien lambrissé ainsi que la partye de la nef qui est avant ( ?) Les autels, l’aire du chœur pavée d’un carré assez propre

Vol 22, 1717, fol 63 : Cette paroisse et cette église a un nouveau pasteur (Pierre Lepeley) ; du caractère et ceux dont on doit beaucoup espérer pour voir cette église dans la décoration est en  état convenable ; il y a cependant déjà une très belle contretable mais point dorée, non plus  que le tabernacle ; il n’ y a pas même une petite custode d’argent pour porter le St Sacrement aux malades mais une personne a présentement mis dans les mains du sieur curé une somme de dix livres des libéralités  et …Mr Huard vivant digne prieur de cette paroisse pour en acheter une. Le ciboire et le haut du soleil sont d’argent, le marchepied en bois, presque tout le chœur bien et proprement pavé ; il y manque des bancs pour le sieur curé et les ecclésiastiques et une sacristie, quelques petites crevasses à raccomoder au lambris, un des petits autels de la nef savoir celuy du côté du nor et très bien décoré mais celuy du coté du midy est dépourvu de tout ornement, les bancs de la nef uniformes, son aire, quoyque point pavée est bien unie

Vol 23, 1719, fol 44 : Il y a un autel dans la nef sans décoration. Il est nécessaire de bancs dans le chœur pour les ecclésiastiques

Vol 24, 1721, 10 : L’autel qui (est) dans la nef sans décoration reste interdit. Les bancs des ecclésiastiques sont placez et neuf ; le sieur curé continuant de travailler pour son église

 

Vol 28, 1727, fol 64 : Le grand autel et les deux petits qui sont dans la nef sont très proprement décorés et en état qu’on y puisse dire la ste messe

Vol 30, 1729, fol 41 : En raison du mauvais temps, l’archidiacre ne fait pas la visite mais prend connaissance du compte rendu fait par le curé. Il y a des ornements de toutes couleurs pour le service divin, quoique vieux et ayant besoin d’être réparés

Vol 32, 1734, fol 52 : La chapelle st Sébastien est très mal décorée. Nous enjoignons qu’on en ôte les statues de st Roch et de st eustache et qu’on ne laisse que celle de st Sébastien. Nous exhortons les fidèles à faire quelques  chantiez pour la décoration de cette chapelle et nous enjoignons pour cet effet de faire une queste tous les dimanches dont on mettra le produit dans un tronc fermant à clef

12 septembre 1736, Boisroger, Vol 33, fol. 44 : on a un très grand besoin d'une sacristie pour y mettre les ornements; nous exortons d'en faire construire une le plustôt que faire se pourra. Les ornements vases sacrés livres fonts baptismaux sont en bon état.

Vol 35, 1746, fol 22 : La banniere est hors détat de servir. Nous enjoignons d’en avoir un autre ainsi que livres conformes au nouveau bréviaire

Vol 34, 23 août 1744, fol 29 : Nous avons trouvé la cloture du cimetiere en assez bon état. On nous a représenté qu’au lieu du grand echalier, on pourrait faire une barrière à deux panneaux fermant à clef et qu’on ouvrirait les fêtes et dimanches pour faciliter aux vieillards et infirmes le moyen d’accéder à l’église ce que nous enjoignons de faire faire au plus tôt. Les vases, ornements et fonts baptismaux sont en bon état. Nous exhortons a faire une lechalier pour monter au cloche

Vol 36, 1748, fol 25 : Nous exhortons à prendre les mesures nécessaires pour batir une sacristie absolument

24 août 1751, Boisroger Vol 37, fol 3: il est très nécessaire de bastir une sacristie pour la conservation des ornements.

27 août 1752, Boisroger (Vol 38, fol.5): Ensuite visité les vases sacrés, linges et ornements, le tout nous a paru en bonne réparation…L'on a fait apporter les matériaux pour batir une sacristie, ce que nous exortons de faire le plutôt qu'on pourra

Boisroger : pas de sacristie, en 1713 ; pas plus, en 1736, ni en 1751 ; en 1752, il y a des matériaux accumulés pour la construction.

 

 

 

 

Dossier paroissial, AEC

Chapelle de la Corneille à Geffosse 20 juin 1775

Gravé de la rive, Joseph-vincent, pte du diocèse de vannes, official et vicaire général du dioc de Cout curé de St Malo de Valognes et titulaire de la chapelle de la Corneille, érigée fondée et desservie en la paroisse de Bois roger. Bail de 8 années et récoltes fait à Me Raoul Pouret Rocquerie, Labr originaire de la dite paroisse de Geffosses, y demeurant. C’est a scavoir la jouissance en entier des dimes dependantes de la d. chapelle de la corneille, ainsi qu’elles se consistent et ont de coutume être percues et recueillie par tierce partie avec le venerable chapitre de Cout. Et les religieux de Lessay demeurant chargé tenu et obligé led. Preneur dengranger les fruits dans la grange vulgairement appelée de la perrine qui leur est commune. Par le prix de 750 liv. par chacunes ?) francs deniers payables au manoir presbiteral de st Malo de Valognes. Acte du 20 juin 1775

 

 

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférence ecclésiastique de 1866-1867

 

Conférence de 1867 :

« Art. 2. Etat de la paroisse quant au matériel :si l’église, malgré toutes les réparations qu’on y a faites est encore aujourd’hui l’une des plus pauvres et des plus retirées du canton, elle devait être évidemment dans un bien triste et bien affligeant état, lorsque l’abbé Saillard vint en prendre possession. Tout le mobilier de l’église, ainsi que le presbytère, avec tous les immeubles qui y étaient attachés, tout avait disparu emporté par le flot révolutionnaire si l’on en excepte toutefois, comme je l’ai fait remarquer l’an dernier [ ? il n’y a rien dans la conférence de 1866 concernant le « matériel »], les statues, qui après avoir séjournées pendant plusieurs années, exposées aux injures du temps, au milieu d’un amas de ronces qui se trouvent à l’angle sud ouest du cimetière, en ont été retirées après la Révolution, pour reprendre dans le lieu saint la place qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’occuper (…) il est à croire cependant qu’une partie des ornements et autres objets ayant servi au culte, auront été remis par ceux qui les avaient achetés, entre les mains de M. le curé qui se sera empressé de les utiliser entre autre les fonts baptismaux, si toutefois ils avaient été vendus, qui sont assez remarquables, puisque de l’aveu de M. de Gerville et Regnault, conseiller à la cour de Caen, ils sont dignes de fixer l’attention de tout ceux qui s’occupent d’antiquités. »

« Histoire paroissiale depuis la fin de 1807 jusqu’en 1836 (…)

Quant au matériel il se réduisait à la mort de M ; Desvallées, arrivée en 1836 à 4 ou 5 chasubles plus que modestes, à 2 mauvaise chapes despareillées, en sorte que le bon prêtre était contraint pour l’office du soir pendant l’octave du saint Sacrement, de prendre une chasuble, faute d’une chape convenable. On n’avait pas même un calice et celui dont il se servait était à lui et il a été réclamé à sa mort par ses héritiers qui en ont fait don à l’église de Montcarville. Cependant, pendant son administration, il put faire disparaître les chandeliers de bois qui ornaient le maître autel et les remplacer par quatre chandeliers en cuivre argenté grâce à la générosité de plusieurs habitants de Boisroger, qui habitaient Paris et qui, touchés de la pauvreté où se trouvait l’église de Boisroger, leur paroisse natale, s’étaient entendus entre eux pour offrir à M. le curé les chandeliers qui ornent encore actuellement l’autel principal de l’église. C’est encore à leur bienveillance qu’est dû le magnifique tableau du maître autel et qui est regardé par ceux qui l’ont vu et qui étaient capables de l’apprécier, comme l’un des meilleurs qui se trouve dans le diocèse. Parmi ces divers bienfaiteurs, sont les Mrs auvray, Laisné et Houguet, tous originaire de Boisroger. Vers cette époque, on eut la douleur de voir mourir, à l’issue des vêpres, où il venait d’officier, M. l’abbé Crosnier, originaire de cette paroisse et ancien curé de saint François du Havre. Il avait fait son testament et il y avait mis une clause par laquelle il obligeait son neveu, qu’il établissait légataire de tous ses biens meubles, à remettre au moment de son décès, à la pauvre église de Boisroger, toute sa chapelle, qui se composait 1° d’un superbe calice, avec plateau et burettes, le tout en argent 2° de plusieurs ( ?) chasubles dont deux très riches 3° de plusieurs étoles, dont l’une d’un assez grand prix, avait été donnée et confectionnée par l’infortunée reine Marie Antoinette 4° de sept ou huit aubes dont deux magnifiques et autour les rochers, surplis et autres petits linges qui étaient à fond rouge pour la célébration des saints mystères ; (…) »

L’abbé Caillot, vicaire de Boisroger en 1837, nommé curé en 1840 fit restaurer les autels : « c’est à lui que nous devons de les voir tels qu’ils sont aujourd’hui. Comme la chaire n’avait rien de digne de la maison de Dieu et que c’était plutôt une cuve qu’une chaire à prêcher, il entreprit de la faire disparaître et c’est à son zèle, aidé des dons de quelques personnes, comme il s’en trouve encore à Boisroger, qu’il parvint à édifier celle qui existe aujourd’hui. Il fit construire le presbytère. « c’est encore lui qui a entrepris la construction de la chapelle de la ste Vierge, érigée aux frais de Mrs. Le Crosnier frères, en mémoire de leur vénérable oncle, M. l’abbé Le Crosnier, ancien curé de Saint François du Havre et chanoine titulaire à Moulin ( ?) à l’endroit même où il a été inhumé comme on peut s’en convaincre par l’inscription qui se trouve sur une plaque de marbre et qui est placée au sud de l’autel de la très ste Vierge. »

M. l’abbé Blouet (1840-53) « il demanda et obtint l’autorisation d’établir dans son église le chemin de la croix ». il «  a fait pour l’église et pour le presbytère tout ce qui était en son pouvoir. Il en a déblayé et comblé le terrain attenant au presbytère ». Il l’a planté d’arbres. « il a fait plafonner, tapisser et parqueter la salle. Il est parvenu à faire construire une boulangerie et à exhausser d’environ un mètre et demi toute la partie du mur qui longe à l’ouest la route qui conduit à Montsurvent ». Il fit « restaurer à neuf » la couverture de la nef. « il parvint, au moyen de quêtes à se procurer (?) une croix de procession, un dais, une bannière, deux chandeliers argentés pour le maître autel qui alors n’en avait que quatre et 8 autres aussi argentés pour les deux petits autels afin de remplacer ceux qui appartenaient à l’église et qui n’étaient ni décents ni convenables. Il fit réparer 2 mauvaises chapes et aidé de quelques bonnes âmes, il s’en procura une 3° toute neuve. Il eut même la consolation de recevoir de Mme Marie Le Planquais à l’occasion de la mort de Mr l’abbé Le Planquais, son oncle

 

 

Dossier communal AD :

- Succession de Nicolas Guédras (feuille d’annonce faisant paraître un arrêt de la cour de cassation du 14 décembre 1820)

Vente des biens suivie d’une requête de son héritier, Pierre Guédras, garde des forêts royal, demeurant la commune de la Londe, canton d’Elbeuf

- Purgation d’hypothèque légale : Pierre Deshayes, propriétaire à Cane, a vendu au profil de Monsieur Delacour, marquis de Balleroy, propriétaire domicilié à Versailles, les terres des Marivaux, situées à Cambernon

 

AEC - Notes historiques

Registre paroissial commencé en 1875 terminé en 1974

Pierres tombales de la nef devant la statue de st Sébastien

Ci git M. Robert patron fauconnier du roy  il fonda la confrerie du saint Sacrement en ce lieu decede le 19 janvier 1682

 

Mission en 1875 : « avec l’offrande de ces jeunes gens, on a pu faire réargenter la croix de procession pour la somme de 35 sols acheter deux tapis 30 sols et il a encore rester un peu d’argent qui sera employé plus tard à une autre bonne œuvre. Le calice à la même époque a été réparé, la coupe dorée, l’extérieur du calice, les burettes et le plateau nettoyés. En février de la même année, dix bouquets venant des ateliers de Bordeaux ont été donnés par une famille pieuse de la paroisse, huit vases ont été achetés à Coutances pour placer ces bouquets qui ont fait l’admiration de tout le monde. Au mois de mars, il a été fait cadeau à l’église d’une belle statue de saint Joseph venant des ateliers de Monsieur Raff de Paris. Les filles de la paroisse de Boisroger ayant vu la générosité des garçons n’ont pas voulu rester en retard et à leur tour ont souscrit pour une bannière qui a couté 120 f [suit le nom des donatrices]

Le 25 avril on établi l’œuvre de la ste Enfance

 

Pour les fêtes du saint Sacrement monsieur le curé s’est procuré deux lanternes

Pour la fête de saint Nicolas

« on s’est procuré 1° une belle chape en drap d’or mi fin qui dépassait 100 f. c’était l’offrande des paroissiens par différentes quêtes faites à l’église. 2° une chape violette  75 f, 3° fait réparer à neuf la chape du milieu ( ?) avec franges à bouillon aux deux chapes qui l’accompagnent 4° fait réparer presque à neuf une chasuble violette 5° acheté un devant d’autel de toute beauté. Ces différentes chapes apparurent pour la 1ère fois à l’église le jour de la fête patronale.

Juin 1878 tous les bancs de chœur ont été faits à neuf. M. Hinard (ou Pinard), peintre de la ville d’Avranches a passé environ cinq semaines à peindre le grand autel et les statues et y placer quelques une quantité de dorures. (…) M. Pinard a aussi réparé les autels de la ste Vierge et de st Sébastien d’une manière convenable

Au mois de juin 1878, il est question de procurer un chemin de croix. Les familles suivantes donnèrent chacune 25 francs (…) le chemin de croix placé dépassait la somme de 350 francs.

Statue de N-D de Lourdes

 

1880

« Le calvaire a été pris chez Mr Yves Hernot, sculpteur sur pierre et sur marbre rue de Tréguier à Lannion (côtes du Nord). Le calvaire doit avoir 8 mètres de hauteur. Voici exactement le début du tout.

Croix très belle n°1 croix 2m60 Christ 1m30 600 francs

Avec bouts ( ?) en feuillages et inscription ajout INRI 60 f

Fût 4 mètres hors dé ruban poli 260

Dé ouvragé avec…à moulures 260

3 marches ayant du bas 2m60 de côté 260

Port de Lannion à la gare 60

Port de la gare de Lannion en gare de Coutances 150

Total 1650 f

L’ouvrier pour placer le calvaie est venu gratis

Ce calvaire est arrivé à la gare à Coutances le dimanche soir 18 juillet 1880 et le lundi 19 juillet il est apporté à Boisroger »

Bénédiction le 22 août 1880

 

Entre 1881 et 1892, « deux chapes blanches d’une valeur ordinaire ont été achetées »

Un nouveau clocher a été bâti au portail de l’église, clocher qui a coûté à la fabrique 925 f environ

1892

Achat d’un harmonium

Les bancs du bas de l’église pour les petites filles ont été rehaussés

 

1893 : appui de communion 150 f

1894 : nouvelle cloche

Une belle bannière de 500f pour les hommes

 

M. Achille Falaise et Mme Legras parrains de la cloche. Ils s’entendent avec le curé pour acheter « quatre magnifiques chapes en drap d’or du prix de mille francs »

Mme Vve Leclerc de la Clerquerie s’engage à payer trois belles chapes noires du prix de quatre cent cinquante francs. Mme Vve Leclerc de Montsurvent demande sa part dans telle fête et (…) l’église de Boisroger se voit bientôt muni d’un dais extra riche en drap d’or, d’un calice doré avec burettes et d’une élégante bannière pour les petites filles : le tout environ douze cent francs

Achat d’un lustre doré et deux paires d’appliques

Le curé «  fait rehausser le clocher de douze pieds et cela sans le concours de la commune et de la fabrique »

« les uns vont chercher sable à la mer, pierres brutes à la carrière de Madame Leclerc, pierre de taille de Montmartin

M Lemoine maître maçon à Coutances

Huit à neuf cent francs

Suit la liste de tous les souscripteurs pour l’harmonium, le clocher, les ornements

Bénédiction de la cloche le 14 mai 1895 Mgr Germain

 

1898

Achat d’une statue de st Antoine de Padoue

L’autel de st Sébastien est réparé à neuf et doré ainsi que le petit autel de la ste Vierge

 

1907

Le maître autel avait besoin de décoration. Un ouvrier « restaura au moyen de la peinture le maître-autel, reforma la fenêtre du chœur, restaura enfin la chapelle de la Ste Vierge »

1909 « jusque là, l’église possédait un chemin de croix qui était en loque. C’était à se demander si on pouvait gagner des indulgences. Mr. Le curé entreprit de la remplacer par un neuf (…) chaque station devait coûter 25 francs au moins. (souscription)

Achat d’une statue de Jeanne d’Arc 165 francs (souscription)

1910 peintures des murs de l’église « il s’agissait maintenant de faire peindre la voûte et ajouter quelques desseins aux murs » exécutés par M. Marie, peintre

Deux objets arrivés en janvier 1910

1922 : verrières de Merklen

1954 : bénédiction du calvaire paroissial restauré par les soins de la municipalité

Nov 1959 voûte refaite

Juillet 1961 : restauration des vitraux

 

 

De la Séparation de l'Eglise et de l'Etat à nos jours

 

 

B - Sources imprimées

 

Lecanu, T. II, 1878, p 354

L’église Saint-Nicolas de Boisroger était à la présentation du prieur. Le curé payait  une décime de douze livres, trois sous pour la chape à l’évêque, trois sous pour la circata, vingt deux deniers pour le saint Chrême, un tiers du droit de visite de l’archidiacre ; le prieur payait les deux autres tiers et la moitié des deniers du Saint Chrême

Etabli en succursale le 28 août 1808

 

 

Dossier communal (AD)

Bois-Roger

Notes sur les formes anciennes (mai 1963) :

1213 – parrochia Sancti Nicholai de Nemore Rogerii (Dubosc, cartulaire de la Luzerne, n° XLVI, p. 40)

1263 – Même forme (Idem, n° CXIV, p.98)

1186 – Inbosco Rogeri (bulle d’Urbain III, Gallia christiana, t. 11, Appendix, col. 331)

 

 

« Le prieuré de Boisroger » (notes dactylographiées)

Ce prieuré fut fondé vers 1140-1145 pour trois religieux et dépendait de l’abbaye bénédictine de Cormey (en Indre et Loire). Le prieur séculier, lorsque le priéuré tomba en commande, était le seigneur et patron de Boisroger ; il nommait à la cure et payait au curé une portion congrue. Il était seul décimateur du homméel et de Boisroger. Le prieuré de Boisroger n’était pas d’un grand revenu : on lit à la fin de la relation du voyage qu’Odon Rigault, archevêque de Rouen, fit dans le diocèse de Coutances en 1266 : « saint Nicolas de Boisroger est un prieuré dépendant de Cormey ( de comerciaco), situé près de Coutances, où nous n’avons pas été parce qu’il est pauvre ». le prieur tenait le 13e rang au synode et payait une décime de 72 livres. Les bâtiments du prieuré sont placés près de l’église ; ils sont modernes et n’offrent aucun intérêt. La grange aux dîmes et d’une assez grande étendue. Au 17e s. parmi les cinq fiefs nobles de Boisroger (la Table du Bois Roger et Linverville, le fief de la Prieuré, le fief Darneré, et partie le fief de Boisroger en Lessay), le fief de la Prieuré était au prieur de Boisroger et s’étendait sur Linverville, le Homéel et st Malo de la Lande

Lecanu, Histoire du diocèse , II, p. 355

Renault, l’arrondissement de Coutanes, 1852, p. 686

Abbé Lanfranc, Hist. Manuscr.

 

 

Personnages de Bois-roger :

Adolphe Wilette, né en 1857 à Châlons-sur-Marne, mort en 1926. Lycée de Dijon, Ecole des BA de Paris, dessinateur humoristique, au Moulin Rouge, caricaturiste de presse (Charivari, Hulanité, tec), reçoit commande pour la décoration de la salle des commissions de l’hôtel de Ville de Paris et pour la célébration du centenaire de la Révolution à Paris, achète une maison à Boiroger en 1900

Maire Alphonse Le torel, chevalier de la légion d’honneur, mort le 2 sept 61, maire 53 ans et cm 50 ans

 

 

Histoire paroissiale par Serge Dessoulle, parue dans les bulletins paroissiaux :

 

« Eglise 74 » Bulletin paroissial, secteur de Blainville sur Mer, Décembre 1974

« Les curés de la paroisse de Boisroger » (Serge Dessoule)

XIIIe : Roger de Brescio (Livre noir)

1707 : Denis Blaisot

en 1760 : Pierre Letourmy

En 1770 : l’abbé Ruallen

De 1787 à 1791 : Michel Encoignard, originaire de Quettreville

Entre 1791 et 1803 : André Leplanquais de Boisroger

De 1803 à 1813 : Jacques Saillard de Blainville

De 1813 à 1835 : l’abbé Desvallées

De 1836 à 1837 : l’abbé Leguédois

De 1837  à 1840 : l’abbé Caillot

De 1840 à 1853 : l’abbé Blouet

De 1853 à 1875 : l’abbé Taforel, de Bréhal, inhumé dans le cimetière de Boisroger

De 1875 à 1892 : Pierre Larsonneur, de Montpinchon

De 1892 à 1901 : Armand Lemardelay de saint-Clément près de Mortain

De 1901 à 1906 : Augustin Mauger de Tourlaville

De 1906 à 1919 : Pierre Bourget de N-D du Touchet

De 1919 à 1933 : Lucien Barenton, de Saint Martin de Landelles

De 1933 à 54 : Paul Datin de Saint-Laurent-de-Terregate

De 1954 à 74 : Emmanuel Milcent de Brix

De 1909 à 1954, les curés de boisroger étaient aussi administrateurs de la paroisse de Brainville

 

« Contact », Revue de Blainville sur Mer, Octobe 1978

Patronage

Livre noir (vers 1278) : le prieur

Livre Blanc : (rédigé avant 1325) : abbé saint Paul de Cormery

Vers 1530 : commende. Prieur commendataire au XVIIIe : Nicolas Lemoitier, chanoine du chapitre de l’église cathédrale

L’abbaye de Coremy conserve le droit de choisir le curé jusqu’à la Révolution (alors qu’elle perdit, au profit de seigneurs locaux, le patronage du Homéel et de Saint-Malo)

Au XVIIIe le patronage a changé de mains : Antoine Guillaume Plessard, seigneur de la Vendelée, nomme à la cure Michel Encoignard en 1787

Au XIVe, un des curés de Boisroger put acquérir « une demeure à usage de presbytère »

Eglise construite ou considérablement modifiée au XVe. Pas de clocher mais seulement un campanile entre chœur et nef pour supporter les cloches. Il existait encore en 1852. Actuel clocher construit dans la seconde moitié XIXe

 

B.P. Novembre 1978

Fiefs nobles

Au XVIIe, 5 fiefs nobles

-          la Table du Boisroger et de Linverville appartenait au roi

-          le fief du Boisroger s’étendait sur les paroisses de Blainville, Linverville et Agon. 1541 appartenait à Jacques Potier.au XVIIe : Louis de Fumichon puis Jean-François Euvremer-la-Contrie

-          le fief de la prieuré

-          le fief d’Asneret ou Darneré, propriété du marquis de Cotentin

-          le fief du chanoine archidiacre Pierre Rossignol

-          l’abbaye de la Lucerne avait des biens cédés par Guillaume d’Aubigny

-           

B.P. décembre 1978

Les curés de la paroisse

1803-1813, Jacques Saillard + 1820 à Blainville

Antoine, Isidore Desvallées : 1813-1835

Magloire Leguédois 1835-37

Victor Caillot : 1837-40

1838 : construction d’une chapelle latérale, au nord, érigée à la demande et aux frais de Jean-Baptise Nicolas Le Cronier et de ses frères, en l’honneur de la Ste Vierge et à la mémoire de leur oncle Jean-Bapstiste Le Cronier

JB Le Cronier , gravé dans le mur de la chapelle, né à Boisroger le 5 oct 1758, prêtre en 1783, précepteur de la famille Quincerot à Versailles

 

B.P. Avril 1980 :

Saint Nicolas :

Saint Patron de Blanchelande, fondé en 1154 par Richard de La Haye du Puit et sa femme Mathilde

Saint Nicolas de Pierrepont, st Nicolas des Bois et saint Nicolas de Granville, dix paroisses consacrées au saint (Barfleur, Boisroger)

Protecteur des enfants, des pèlerins et de ceux qui sont en péril, les matelots, invoqué par les filles à marier

Patron des mariniers, charpentiers de bateaux et toiliers

Fête chômée comme la st Jean Baptiste

Ordonnance de l’échiquier de Normandie, 1392 : jour sans plaidoiries, sans sessions de tribunaux

1550 : fait partie des fêtes chômées obligatoires diocèse d’Avranches

Foire à Bricquebec 9 mai

Culte répandu en Orient au IVe siècle, évêque de Myre en Lycie (Asie Mineure), mort en 324

Corps transporté en Sicile à Bari en 1807

Deux fêtes : 6 décembre et 9 mai (translation)

 

Saint Sébastien (B.P. février 1980 et janvier 1980)

Fête célébrée la première fois le 20 janvier 1898

Bénédiction de deux statues : st Sébastien et st Antoine

 

La voix de nos clochers, oct 1961

Boisroger - Travaux à l’église

Quatre nouveaux vitraux de la maison Barthe Bordereau d’Angers, trois des médaillons représentent les scènes de l’Evangile : le Baptême du Christ (famille Leclerc), la pêche miraculeuse (famille Letorel), l’Agonie (les paroissiens), médaillon rappelant la fondation du prieuré en 1145 (famille boudier, propriétaires du prieuré)

Statue de st Benoît au portail

Confessionnal neuf

Un ambon

 

DP 61

Notice sur l’abbé Le Crosnier

1758_1793-1835

 

Inscription dans la chapelle

Cette chapelle a été érigée en 1838 par Jean-Baptiste Nicolas Le CRONIER et ses frères, en l’honneur de la Sainte Vierge et à la mémoire de leur vénérable – oncle Jean-Baptiste Le CRONIER curé de Saint François du Havre, et chanoine titulaire de Moulins. Sa vie toute entière fut toujours remplie de mérites et vertus. Né et mort dans cette paroisse agé de 76 ans, son corps fut déposé sous cet autel le 25 janvier 1835 – priez Dieu pour le repos de son âme.

 

Ref / SR : 1905 p 98 ; 1912 p 28 et 236

 

Recherches Elisabeth Marie, pour la CAOA 50, en 2007