BINIVILLE

 

FICHIER DOCUMENTAIRE

 

 

 

Abréviations,

-          A.E.C. : Archives ecclésiastiques de Coutances

-          A.D.M. : Archives départementales de la Manche

-          C.A.O.A. : Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche

-          C.E. conférence ecclésiastique (suivi de la date)

-          V.A. : Visite archidiaconale

 

A - Sources manuscrites

 

Ancien Régime

 

Visites archidiaconales –archidiaconé du Cotentin (A.E.C.)

I ; f. 108 r., le 17 septembre 1679

II ; f. 52, le 27 septembre 1690

« avons trouvé la couverture de la nef fort endommagée. »

III ; f. 7, le 9 juillet 1702

« avons trouvé l’église au-dedans en assés bon état mais la couverture surtout de la tour avoit grand besoin de réparation que nous avons ordonné estre faict comme aussy quelques vitres du chœur. »

IV ; f. 63 r., le 5 août 1703

« avons trouvé le cimetière en bonne réparation et ordonné qu’il y sera fait […] avons trouvé l’église assés propre […] quelques décorations […] autels de la nef et d’un devant d’autel au grand autel de l’église. »

V ; f. 43 r., le 8 septembre 1705

« avons trouvé le cimetière en asses bon état, l’église reblanchie et voir besoin […] contretable au chœur à […]tation de laquelle chose, nous avions exhorté le sieur curé [et] paroissiens de faire travailler pour le re[…] du saint sacrement de l’autel. »

VI ; f. 75 r., le 9 septembre 1707

« avons trouvé le cimetière de l’église en bonne réparation (…) avons trouvé des chasubles

(…) »

VII ; f. 6 v., le 12 juillet 1708

« avons trouvé le cimetière de l’église en bonne et décente ( ?) réparation de couverture  et ordonne de travailler le plus tost que se pourra à reblanchir plusieurs endroits de la nef. »

VIII ; f. 2 v., le 20 juin 1714

« nous avons vu le cimetière en bonne réparation ainsi que le chœur de l’église qui a besoin d’être reblanchy au plus tost et la nef qui sont remplys de suie verte. Nous avons trouvé les livres d’église en mauvaise réparation. Nous avons enjoint au trésorier en charge de les faire raccommoder. Nous avons vu un ciboire d’arquemin ( ?) : nous avons exhorté M. le curé de le changer et davoir un ciboire d’argent afin de conserver le st sacrement avec décence. »

IX ; f. 25 r., 13 juillet 1716

« nous avons vu le cimetière en bonne réparation. Le soy[…] de l’église est en bon état mais il y a besoin destre reblanchy. Nous avons trouvé vu une pierre d’autel qui a besoin d’estre relancée ( ?) d’un demy doigt afin quil puisse distinguer une pierre dans le reste de l’autel.

Nous avons enjoint [ …] de faire raccommoder le treillis du confessionnal […] nous avons aussi enjoint aud. Trésorier de faire raccommoder les livres d’église. »

X ; f. 38 v., le 7 juillet  1718

« Nous avons trouvé le cimetière en bonne réparation. Le soy[…] de l’église nous a paru assés bien, mais il y a besoin destre reblanchy. Le sieur curé nous a fait espérer que cela sera fait dans notre prochaine visite. »

XI ; f. 53 r., 9 septembre 1720

« nous avons vu le cimetière en bonne réparation, l’église nous a paru en assez bon ordre, le sieur curé nous a promis de la faire blanchir aussitôt qu’il sera en liberté de le faire ? Nous avons vu une porte dans la nef qui est en désordre. Nous avons enjoint au trésorier de la faire raccommoder incessamment affin d’empescher que l’églize ne soit vollée. »

XII ; f. 53 r, le 11 août 1721

« nous avons vu le cymetière en bonne réparation. Nous avons (…) le chœur de l’église qui est assez bien (….). Nous avons vu la nef dont la couverture est bien endommagée. Nous avons enjoint au trésorier en charge de faire la réparation avant lhiver. Nous avons vu les ornements qui sont propres à célébrer les divins offices. Nous avons vu les portes de l’église dont lune a besoin de réparation qui sera faite incessamment à la diligence du sieur trésorier. »

XIII ; f. 26 v., le 12 août 1722

« Nous avons vu le cimetière assez bien fermé. Le chœur de l’église est assez bien mais il y a besoin destre reblanchi ainsi que la nef ainsi que de faire raccommoder la porte de l’églize qui est en désordre. Nous avons enjoint au trésorier den faire incessamment la réparation. »

XIV ; f. 7 r., le 8 juillet 1723

« nous avons vu le cimetière en bonne réparation. Nous avons trouvé les blanchisseurs qui […] de blanchir l’églize et les ymages refreschies. Ce qui fait un grand ornement à laditte église. Nous avons ordonné de faire raccommoder les vitres. »

XV ; f. 8 r., le 20 juillet 1726

« avons trouvé le cymetière assez bien fermé, nous avons remarqué qu’il y a deux échaliers qui sont en mauvais ordre […]. Nous avons vu l’église assez propre et assez bien blanchie. »

XVIII ; f. 3 r., le 23 mai 1730

« avons trouvé le cimetière en bon état ainsi que la nef, le cœur et les ornements […]. Nous avons vu l’églize assez propre et assez bien blanchie. »

XIX ; f. 16 r., 25 mai 1732

« avons trouvé le cimetière bien fermé, la nef et le chœur tenus décemment. »

XX ; f. 53 v., 12 août 1733

« nous avons trouvé le cimetière  bien fermé, la nef est en passablement bon état, le chœur dans sa simplicité, tenu décemment également que les vases, les linges et ornements servans aux divins mistères . »

N.B. : une mission vient d’être effectuée ;

XXI ; f. 56 r., le 29 mai 1734

« le cimetière bien fermé, le chœur nous a paru très propre et la nef bien pavée et bien blanchie. »

XXII ; 64v., le 3 septembre 1737

« cimetière bien fermé, l’église très proprement et décemment ornée, y remarquant en tout, le zèle et la piété de mr le curé

XXIII ; 50 v., le 2 septembre 1738

« le cimetière bien fermé, la nef ainsi que le chœur en assez bon état. »

XVII ; f. 116 v., le 2 août 1729

« L’ouverture faite du tabernacle, y avons trouvé la custode, le saint ciboire et les vases en bon état, les fonts en pareil état, les ornements de même.  […] Avons remarqué que dans la nef il y a des bancs difformes et usés, avons ordonné que dans trois mois de ce jours y seront réparés faute de quoy permis d’en  tirer le vieux bois restant. »

XXVII ; f. 5 r., le 17 août 1752

« la couverture du chœur a été réparée depuis peu, celle de la […] nous a paru en assez bon état, la couverture de la nef est fort endommagée en plusieurs endroits, ce qui demande une réparation prompte sans delay. Nous enjoignons d’y faire travailler d’ici à la Toussaint prochaine passé lequel temps nous déclarons laditte interditte et y défendons d’y faire aucune fonction ecclésiastiques et nous enjoignions pareillement de faire raccommoder la vitre du pignon de la nef, le pavé de laditte nef ainsi que les bancelles sont en assez bon état et les fonts baptismaux. Le pavé du chœur est aussy en bon état, les plombs d’une des vitres du chœur du costé de l’epistre paraissent usés, ce qui fait que le moindre vent l’endommage considérablement. On a achetté depuis peu lantiphonaire et le graduel et le nouveau ituel conformes au nouveau bréviaire. On a besoin de processionnaires, les ornements scavoir un noir complet de damas sur fil, un en blanc et rouge de quatre chappes, chasubles et deux dalmatiques, deux chasubles en rouge, deux en viollet et deux en vert ont été raccommodées et sont en bon état. Les linges a usage de l’église sont en quantité suffisante à l’exception d’une seconde aube neuve qui est nécessaire.

XXXI ; f. 7 r., 30 août 1761

«l’extérieur est en bon état, l’intérieur est pauvre mais propre. Il y a suffisamment d’ornements et les vases sacrés sont en bon état. »

 

Dossier communal (A.D.M.) (notes sans auteur ni date) :

Inhumations dans le chœur de l’église :

Jean-Baptiste Simon, prêtre écuyer, décédé le 20 août 1762 à l’âge de 54 ans

Jean-François Robert du Hecquet, prêtre curé décédé le 16 novembre 1747 à l’âge de 73 ans

 

 

De 1789 à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat

 

Conférences ecclésiastiques (A.E.C.)

Conférence ecclésiastique du 1866

De la Révolution jusqu’à fin 1801

« Monsieur Talefaisse né à Rouen était venu avec sa famille habiter à Biniville dont il étoit curé quand  survint la Révolution. Plein de zèle pour la religion, pour l’entretien et la décoration de la maison de Dieu, il veilla avec soin à la conservation de tout ce qui lui appartenait. […] A Biniville, comme partout ailleurs, l’église fut dévastée, les ornements et la cloche portés au district ; quelques statues en pierre sont seulement restées ; une Vierge mère, saint Pierre et saint Mathurin. »

« L’église de Biniville est l’une des premières après la révolution qui ait été rendue au culte et cela a été particulièrement du au zèle et à la religion de celui qui gouvernoit la commune alors, M. Antoine Talefaisse, dévastée qu’elle était, elle a été entièrement restaurée. Tout y a été refait à neuf aux frais des paroissiens qui ont en cela démontré une générosité d’autant plus digne d’éloges que leur église de succursale dont elle avoit perdu le titre, n’était plus qu’une annexe. »

Conférence ecclésiastique de 1867

Histoire religieuse de août 1807 à août 1862

« M. Travert, […] succéda en 1807 à M. Doublet […]. Il fut remplacé à sa mort en 1818 par M. Chapin. […]. Il n’avait pour convoquer les fidèles au service divin qu’une petite cloche cassée du poids de 500 livres, une autre plus belle ayant été emportée par la révolution, comme tout le reste. Mais il la fit refondre avec une augmentation de poids (1820).

Après  l’érection en succursale : «  on se livra avec zèle à la restauration de l’église. Tout a été refait par les soins de M. le curé secondé de ses paroissiens et grâce à la munificence de la reine des Français et d’autres personnes de qualité : Mme de Blangy, M. et Mme de la Bretonnière, Mlle Duprale, M. Godard et autres, dont il su obtenir des secours pour enrichir l’église de ce qui suit.

En 1827 : couverture de la nef non compris le transept, des matériaux : 10100 francs. En 1828 : sacristie, mais il faut le dire bâtie d’une manière non légale avec l’amortissement d’une rente : 750 f.

Une commode pour resserrer les ornements : 40f

Un porte-manteau : 12f

En 1830 : une contretable : 700f ; sa peinture 280f.

Une croix en cuivre et argent : 80f

Un encensoir : 36f

Un lutrin et trois escabeaux : 128f

En 1831 : bancs de la nef : 405f.

En 1833 : stalles et bancs du chœur : 280 f.

En 1835 : un ornement et une aube : 132f, un surplis et un rochet, une custode : 58f.

En 1837 : couverture du chœur et de la tour : 540f, couverture des fonts baptismaux : 30f50.

Au total : 4573f50

Tout fut renouvelé à l’église avec le concours et l’accord des deux administrations : mais la disparition des poutres de la nef de l’église, refusée par l’autorité municipale, après qu’elle avait paru consentir et opérée néanmoins, sur l’avis d’un habile architecte, M. de Serry, autorisée par le conseil de fabrique, fut l’occasion d’une mésintelligence bien regrettable entre M. le Maire et M. le curé. »

« A M. Vaultier succéda au mois de mai 1845, M.Guérard […]. Il a desservi Biniville pendant six ans. [Il] fut remplacé par M. Sanson qui fut curé de Biniville jusqu’au mois de novembre 1856. C’est à lui que l’on doit la construction de l’autel de la ste Vierge, simple mais fait avec goût et pour lequel il a payé la somme de 295 f à l’ouvrier qui l’a fait. »

Episcopat de Mgr Daniel : de juin 1853 à août 1862

Le successeur de M. Sanson fut M. Bernard […]. On doit à son zèle et aux quêtes qu’il fit pour cela, le pavé du chœur de l’église, un dais, une bannière et l’œuvre des tabernacles quelques autres ornements : deux chasubles avec leurs accessoires et deux tuniques […]

Enfin M. Duval succéda à M. Bernard. En 1862, il a commencé au moyen de quêtes et de souscriptions par repaver le reste de l’église, malgré le vol des vases sacrés fait à cette époque et remplacés par un calice acheté des mêmes quêtes et un ciboire fourni par l’œuvre des tabernacles. Il a fait reblanchir en 1863 l’église, repeindre les autels, ériger en 1866 un chemin de croix et une Confrérie du saint Rosaire. [Signé]Le curé de Biniville : Duval ».

 

BINIVILLE – dossier P (A.E.C.)

1827 : érection en succursale de l’église

Erection du chemin de croix le 5 février 1896. Bénédiction des tableaux et des croix

Correspondance municipalité/évêché à propos de travaux à entreprendre à l’église.

« Monseigneur/ Le maire et adjoint de Biniville et sur l’avis du conseil municipal, ont l’honneur d’exposer à votre grandeur que depuis très longtemps, nous nous sommes empressés de chercher les moyens aux réparations de la couverture du cœur de l’église de ce lieu, réparations si urgents qu’il serait à craindre pendant l’hiver que l’encombrement ne fasse crouler la voûte et nécessiterait les plus grands frais sur le rapport de plusieurs ouvriers qui en ont fait visite [...] »

Réponse de G. Vaultier, curé de Biniville: « répondu le 2  mai 1839 au nom de Mgr que du moment que toutes les formalités voulues avoient été remplies et que le travail projeté aurait été approuvé par qui de droit, il n’y avait pas de raison pour ne pas exécuter le projet conçu. 

J’éprouve en ce moment une sollicitude que je prends la liberté d’exposer avec ingénuité à votre grandeur. La nef de votre église est traversée par deux grosses poutres enclavées dans les murailles. La disparition de ces poutres est très urgente pour que le lambris qu’on travaille présentement ait l’effet qu’on en attend et surtout pour que le coup d’œil ne soi pas horriblement frappé. Notre ouvrier architecte pressent qu’on peut les couper sans craindre le plus léger accident  et qu’à l’aide de brides dont il nous a apporté un modèle, son ouvrage sera au moins aussi stable qu’en conservant ces poutres.

Réclamation du conseil municipal contre la fabrique pour travaux faits à l’église.

« il existe en la commune de Biniville, arrondissement de Valognes, une ancienne contestation entre l’administration municipale et le conseil de fabrique sans autre autorisation, fait démoli deux pilliers servant d’appui à l’église pour employer les matériaux provenant de cette démolition à la construction d’une sacristie. Ce conseil a encore sans autorisation fait pratiquer des ouvertures dans l’un des côtés de la nef et fait abattre des poutres qui y protégeaient la toiture. »

 

BINIVILLE : 300 J 19 (A.D.M.)

Conseil de fabrique 1828-1870

« le conseil de fabrique de l’église de Biniville arrête la somme de cent vingt francs soixante dix sept centimes restée en caisse de rente de mil huit cent trente six, la susdite somme approuvée par Monseigneur l’évêque de Coutances sur le budget de mil huit cent trente huit pour être employée à aider à faire les réparations du chœur de l’église de Biniville, tant pour la charpente que pour la couverture ; la dite somme sera payée aujourd’hui dix sept septembre mil huit cent trente sept aux sieurs Barbey et Crouet, entrepreneurs et adjudicataires de susdite réparation. »

Avis de M.de Serry, ingénieur des ponts et chaussées quant aux travaux faits à l’église. « Nous soussignés, ingénieur des ponts et chaussées de l’arrondissement du nord de la manche ; après avoir examiné les travaux déjà très avancés qui s’exécutent à l’église de Biniville, dans le but de rendre solidaire entre eux les chevrons des fermes de la charpente qui recouvre la nef indépendamment des poutres ou entraits inférieurs. Nous pensons que ces travaux sont de nature à empêcher tout écartement dans la charpente ; en conséquence nous sommes d’avis que ces poutres peuvent être supprimées sans inconvénients. Valognes, le 12 septembre 1839

Réaction du conseil municipal (copie de la délibération du 9 octobre 1839) : « le conseil municipal pense que ces poutres sont de la plus grande utilité pour l’assurance et la conservation de l’édifice même d’après l’avis de plusieurs personnes d’art de charpenterie et de maçonnerie dautant plus qu’il n’existe aucun pillier le long des costières de cette église. Enfin le conseil de fabrique se fait une habitude d’agir à son gré, c’est-à-dire les membres prépondérants de ce conseil, ce qui porte préjudice à la conservation du monument de l’église. Ce que l’on peut en induite il y a quelques années pour faire bastir une sacristie, ils ont démolli deux pilliers en pierre taillée servant d’appui au pignon du chœur de l’église et dont la démollition a occasionné déjà un mouvement dans un des encoignures du pignon, ils pourroient facilement bastir sans le démollir que malgré les observations d’opposition verbale, il est pénible au conseil municipal de dire qu’ils n’en n’nt jamais jusqu’ici fait mention dans leur délibération

Réponse aux observations du conseil municipal : […] « le conseil de fabrique a fait construire il y a onze ans une sacristie au pignon du chœur , a fait construite et placer une contretable au chœur, il l’a fait peindre et dorer, a fait placer des bancs et des stalles dans le chœur, des bancs dans toute la nef, un lutrin, des scabots, une couverture de fonts, a acheté des linges et ornements, croix, encensoir etc., etc., etc., et tout cela sans qu’il en ait rien coûté à la commune... Présentement le même conseil de fabrique fait construire un lambris à la nef, ouvrage très urgent sans rien demander à la commune et, grâce aux munificences de la Reine des français […] le 25 octobre 1839

Arrêté du 2 juillet 1843 : « il est de la plus urgente et de la plus impérieuse décence de faire blanchir incessamment au moins le chœur de notre église et tout l’intérieur le plus tôt possible.

Délibérations 1871-1898

Inventaire du mobilier de l’église fait en février 1878 conformément aux prescriptions épiscopales : chasubles : quatre chasubles blanches ; 3 chasubles rouges ; une verte ; une violette ; deux noires. De plus, une dalmatique et une tunique, couleurs rouges et blanches pour les fêtes patronales et autres. Chapes : quatre belles chapes dites drap d’or ; quatre chapes rouges, quatre belles chapes noires ; une chape violette et une autre vieille chape de toutes couleurs servant pour la couleur verte ; de plus, deux dalmatiques et tuniques noires. En 1880, on fait un voile du tabernacle avec une vieille chape verte. Etoles : cinq étoles dites pastorales des divers couleurs. Drap mortuaire très beau ; un autre pour la charité ; petite tenture de deuil pour l’autel avec les crêpes des croix et de la lampe. Aubes : trois aubes simples et une autre plus belle pour les fêtes. De plus, huit ou neuf aubes pour les enfants de chœur : 4 simples et belles. […] croix : croix de procession, croix à chaque autel et à la sacristie. Chandeliers : six au grand autel et quatre au petit autel. De plus, quatre petits chandeliers pour bougie et deux gros chandeliers en cuivre ; deux gros chandeliers à côté du grand autel pour les cierges de la messe basse ; deux porte-bougies à installer où l’on pourra ; huit réflecteurs à bougies pour éclairer l’église pendant la nuit de Noël et autres exercices de nuit ; une lanterne pour porter le viatique ; deux autres vieilles lanternes pour les processions du saint sacrement. Argenterie : deux calices, un ciboire, un ostensoir et sa lunette, deux encensoirs avec leur navette, un bénitier portatif avec son goupillon, custode avec sa bourse pour le st viatique. Objets divers : un dais couleur rouge ; une vieille bannière avec son enveloppe ; un plat dairain pour les quêtes, six souches pour le grand autel, un voile huméral blanc, voiles des images pour le temps de la Passion, boîte à peindre ; emporte pièce pour petites hosties, trois beaux cadres pour les autels et deux simples : six bocaux à gobe avec fleurs dessous : 4 au grand autel et deux à la sainte Vierge, un vieux cierge pascal ; trois voiles pour le crucifix des croix de la passion, deux ou trois paires de gants en coton. Livres : missel, graduel, vespéral, 3 processionnaux, trois livres des morts, un rituel et un manuel, les vieux livres du rit gallican. Meubles : une vieille commode à tiroirs servant de table, dessus un vieux tabernacle, deux armoires, un pupitre pour le missel ; un autre pupitre à pied pour le chant de l’Epitre et de l’Evangile ; le lutrin, bancelles pour déposer les morts ; porte-cierge pour les inhumations, catafalque ; 2 croque-morts ; une table ou autel en sap. déposée au presbytère ; trois tabourets pour les chantres, sièges pour le célébrant et ses assistants ; et un banc du côté de l’évangile ; une fontaine avec sa cuvette e zinc, un réchaud, une bouteille à huile pour la lampe ; enfin, les vases des saintes huiles avec la boîte : le tout en plomb, quatre burettes et un plateau et une clochette.

Récolement de 1883 : « le conseil de fabrique a fait l’inventaire du mobilier de l’église […] le conseil de fabrique admet l’inventaire fait en février 1878 depuis ce temps le mobilier n’a pas changé sauf l’usure causée par le temps : le conseil reconnaît que tout est conforme […] »

Inventaire du mobilier de l’église Janvier 1890

« […] un beau calice en argent doré, un ciboire, une custode pour le saint viatique, un ostensoir

[…] un dais couleur rouge avec ses accessoires ; une nouvelle bannière et une ancienne avec leurs enveloppes ; un plat d’airain pour les quêtes ; un voile huméral blanc ; […] une parcelle de la vraie croix avec son reliquaire. 

[…] outre les anciennes statues. La nouvelle statue de saint pierre et celle du sacré cœur placées dans le chœur du côté de l’Evangile et la statue de saint Paul et celle du B. H. Thomas Hélye placées du côté de l’Epitre enfin, une enfant Jésus avec sa crèche. Meubles : une commode avec trois tiroirs pour placer les chapes, dessus un tabernacle ancien et deux nouveaux buffets, deux armoires ; un pupitre pour le missel, un autre pupitre à pied pour le chant de l’épitre et de l’Evangile ; le lutrin et trois tabourets pour les chantres ; sièges pour le célébrant et ses assistants ; […] »

6 juillet 1886 : adoption des plans et devis concernant la réparation à neuf de la toiture nord de la nef de l’église. »

Titres notes et papiers se rapportant à des rentes qui ont dû être remboursées 1622-1903 : érection de la confrérie du saint Rosaire dans l’église de Biniville le 3e dimanche de l’avent le 16 décembre 1866

 

Notes J.-B. Lechat : documentation interne CAOA 50 :

D’après sources D C II, enquête de 1860 (A.E.C.)

Existence d’une statue représentant saint Pierre dans sa chaire

Pierre sacrée : au dos, date de 1610… saint Pierre de Biniville

Existence d’une statue en bois ancienne et vermoulue représentant saint Paul.

 

Dons de l’œuvre des tabernacles documentation interne CAOA 50 :

Le 10 mars 1859 : une chasuble verte, une chasuble rouge, une étole blanche, une étole rouge et verte, une étole de baptême

 

 

B - Sources imprimées

 

GERVILLE (C. de), Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820). Edition annotée par le Dr Michel Guibert. I : arrondissement de Cherbourg. Saint-Lô, SAHM, 1999, p.40-42

 

RENAULT, « Notices historiques et archéologiques sur les communes de l’arrondissement de Valognes », Annuaire de la Manche, 1874, p.11-12

Eglise sous le vocable de saint Pierre.

XIIIe siècle : famille Karetot, chapitre de Coutances et curé

1665 : patronage de l’abbé de Longues

Chapelle de Biniville sous le vocable de saint Pair sur la paroisse de Morville.

1331 : Foire établie sur Biniville le jour saint-Blaise

Paroisse dépendait de l’intendance de Caen, de l’élection de Valognes et de la sergenterie de Pont-l’Abbé.

 

Dossier communal (A.D.M.) :

La Presse de la Manche. Le 3/11/1904 :

La Presse de la Manche. Le 8/12/1954 : travaux bénis à l’église : couvertures et nef refaite

Paroissial d’Orglandes, etc oct. Nov. 1962 : « notre cloche porte l’inscription suivante : « née en 1898, grâce à la générosité de jacques Josse et aux soins diligents de Monsieur l’abbé Briant, ancien curé, j’ai été baptisée Augustine, Marie, Eugénie, Azélie, Caroline par Monsieur Auguste Lebreton et par Madame Nicole Belliard, en présence de Monsieur l’abbé Delaune, curé et de Monsieur Alphonse Josse, président de la fabrique.

Cette cloche est dans sa 65e année […]

Le3/11/64 : existence d’une chapelle dédiée à saint Pair. L’église n’a conservé de ses structures médiévales que la base du clocher formant son unique chapelle et l’arc triomphal qui date du XIIIe siècle. Le chœur a été transformé au XVIe siècle, la nef reconstruite au XVIIIe siècle.

 

 

Recherches en archives C.A.O.A. Manche/C.Lemoussu/ mai 2007