BACILLY
Les conférences ecclésiastiques de Bacilly, conservées existent en doubles ; elles n’ont pas été rédigées par la même personne. Les extraits de la seconde série de CE sont en italiques
1789-1801
L’église de Bacilly, comme bien d’autres fut dévastée et fermée pendant
quelques temps. On ne sait ce que devinrent les ornements et les vases
sacrés ; il est à croire que Mr Teurtrée par qui
l’église fut rouverte en conserva la propriété et qu’il ne furent ni profanés,
ni aliénés. Il n’en fut pas de même des cloches ; sur trois, on en
conserva une pour annoncer les décades. Les deux autres furent enlevées et
transportées au district d’Avranches. [ précisions dans la 2e
série de CE : trois cloches : une
plus grosse baptisée sous le nom d’André ; deux autres plus petites,
nommées Céleste et Tienette. Ces deux dernières
furent descendues, portées dans le cimetère de Genets
où elles se trouvèrent en compagnie de leurs sœurs des clochers voisins et
perdirent bientôt par une transformation dégradante et leur voix et leur gravité.
La grosse est restée (…)
Les statues furent renversées et mutilées. La
statue de St Gerbaud aurait été brûlée.
descendues de leurs
piédestaux, les statues ont été portées au presbytère où elles sont encore.
Leur peu de valeur comme objet d’art a fait
qu’elles sont restées en oubli (…) déjà la plupart des statues
avaient été enlevées décemment lorsque les trois grands patriotes bacillais se présentèrent. Ces vauriens passèrent une corde
autour d’une statue de St Etienne patron de la paroisse, placée au-dessus du
maître-autel : ils la tirèrent violemment à eux et cette statue très
lourde, tombant d’une grande hauteur, brisa dans sa chute une pierre tombale
qui couvrait les restes d’un membre de la famille de Chantor
et se brisa elle-même (…). Une autre statue représentant Ste Apolline placée à
l’entrée principale de l’église, statue petite mais d’une certaine valeur comme
matière première, fut emportée par l’un de ces trois hommes et a disparu [il s’agit de la même
personne qui a fait brûler le St Gerbault]
deux chapelles, dont l’origine
remontait au-delà de
les quelques statues qu’elle
possédait encore ont été enfouies dans l’emplacement même
La chapelle de
1801-1807
Mr Portais : 1810-1820
L’église :
l’église était l’une des plus
ancienne de son pays ; elle n’avait rien de beau que son antiquité. On
descendait deux degrés pour entrer. Comme presque toutes les anciennes églises,
elle était peu éclairée. Le clocher était surmonté d’une flèche (…) on assure
que son élévation était de 130 pieds ; il était porté sur quatre piliers
énormes, mais que le temps avait ruiné et qui s’affaissaient peu à peu (…) Il
est à croire, qu’après
je
ne connais qu’un homme (…) qui ait restitué à l’église des chapes
enlevées
1807-1862
1812 : érection de la confrérie du St
Scapulaire
Mr l’abbé Esnault :
1820-1860
On décide la reconstruction d’une nouvelle église,
financée grâce à la vente de parcelles communales (
1822, sept : adjudication des travaux à la
préfecture d’Avranches
ce fut Mr Vidal, fournisseur
de
les travaux commencèrent à la
fin du mois de mars 1823. La première pierre fut placée le mercredi de la
semaine Ste par Mr Lesplu-Dupré, curé de St Gervais,
vicaire gal de Coutances, en présence de Mr le curé de Bacilly,
du maire, du conseil municipal, des membres de la fabrique et d’un grand nombre
d’habitants. les travaux poursuivis avec la plus
grande activité, furent terminés dans le courant de la même année et le 25
janvier 1824, on fit la bénédiction de l’église. [suivent
les personnes présentes lors de
Procès avec l’entrepreneur qui dura 3 ans à l’issue
desquels il dut verser une indemnité de
en 1824, il
n’y avait aucune décoration, le tombeau de l’autel du chœur et les stalles,
voilà tout ce qu’on avait pu se procurer. Le curé à recours aux pains
bénits, qui rapportent
1836-1853
les œuvres de
la paroisse de Bacilly possède encore quelques vielles statues et quelques
vieux ornements, mais ces derniers objets sont à peu près sans valeur
l’ancienne cloche ne pesait que 1640
livres ; on décide d’en faire fondre une nouvelle : la cloche pèse 2864 livres ; elle a été
fondue par Mr Bavard de Villedieu, un des plus
habiles du pays. La cérémonie de bénédiction eut lieu dans le courant de sept 1840.
Elle fut nommée Reine Stéphanie, par Mr esnault, curé
de Bacilly et par Mme Reine Lebiguais,
épouse de Mr Motet, président du tribunal d’Avranches ; le parrain et la marraine firent don à cette
occasion d’une chape blanche qui coûtait
prix des travaux exécutés au
chœur de l’église et des acquisitions et dons faits pour la décoration :
la menuiserie du retable, faite par les Ruault
de Ducey a coûté
L’argenture des six
chandeliers,
La croix d’exposition est un
don de Mme la baronne Travot
Les deux statues du chœur
ont coûté
L’aigle,
Trois chapes de couleur
jaune et la chasuble de même couleur,
(…)
les deux confessionnaux, la
chaire, les fonts baptismaux, le pavé, le buffet de la sacristie, tout le reste
sans aucune exception est le produit volontaire des habitants, y compris même
tout ce qui sert au culte, car en 1824, l’église ne possédait aucun ornement,
pas même un calice
le tableau du chœur, que les connaisseurs trouvent très bien, fut donné
par Mr Angot (…)
Erection
de la confrérie du St Cœur de Jésus, à l’initiative de Mr Portais
1843, le 27 septembre : testament de Mr l’abbé
Gervais en faveur de la paroisse : je
donne mon calice, mes aubes, mon surplis, mes amicts et purificatoires et
palles, à l’église de Bacilly.
1853-1862
1855, semaine de Pâques : 40 heures de
l’Adoration perpétuelle du St Sacrement : à cette occasion on installe un
nouveau chemin de croix fait à Avranches
par Mr Auguste Chesnay (…) coûta
le chemin de croix existait dans l’église de Bacilly depuis le 17 septembre 1827. Ce fut Mr Harel, alors directeur des Missions du Diocèse qui l’érigea Cf. mention dans le registre des délibérations de la fabrique [retranscrite]
Signé Jammard, curé de Bacilly