ANNEVILLE-SUR-MER – Livre mémorial

AEC, Coutances

 

Transcriptions

 

Histoire religieuse de la paroisse d’Anneville-sur-mer de juin 1789 jusqu’en 1801 :

 

Art. 1 – Clergé :                   En 1789, le curé d’Anneville s’appelait Fleury ; il quitta son poste à la fin de cette même année ; on ignore ses prénoms, le lieu de sa naissance et le reste de sa vie.

Son successeur : Mr Leronier originaire du Homet. Il resta curé d’Anneville en 90 et 91. Mr Jean-Baptiste Pouret d’Anneville-sur-mer était vicaire de cette paroisse en 89 ; il en exerça la fonction jusqu’à la fin 91….Il y avait aussi un autre prêtre d’Anneville qui resta toujours fidèle à ses devoirs, ce fut l’abbé Renouf.

L’abbé Lanselot de St Germain sur Ay, vicaire de Geffosses fut nommé desservant d’Anneville en 92. Pierre-Louis Picard lui succéda en 92 ; il exerça la fonction de desservant pendant plusieurs années.

Art. 2 - Paroissiens:            …on avait placé toutes les statues sous le portail, on les respecta ; il y avait deux cloches, on en prit une en laissant celle que la paroisse possède maintenant. Quant aux ornements on en fit la vente.

 

Epoque qui a suivi la Révolution jusqu’en 1807 :

 

Art. 1 – Clergé :                   On ignore l’époque précise du retour de l’exil de Mr l’abbé Pouret cité d’autre part : en 1804 il signe des actes de catholicité comme vicaire de Geffosses et en 1805 comme desservant d’Anneville…L’abbé Renouf signe comme vicaire d’Anneville.

 

Art. 2 :                   On ignore l’époque précise, où l’église d’Anneville a été rendue au culte divin. Nous n’avons qu’un mot à dire à la louange d’un habitant de Pirou, dont on a le regret de ne pas connaître le nom, qui rapporta à l’église d’Anneville une chape qu’il avait bien conservée, ne voulant point l’employer à des usages profanes.

 

Mr. L’abbé Pouret précité est mort desservant d’Anneville au mois d’octobre 1818 à l’âge de 57 ans….

 

Histoire religieuse depuis le mois d’août 1807 jusqu’au mois d’août 1862 :

 

Art. 1 :                   Mr l’abbé Lelion d’Auvers fut nommé desservant d’Anneville en 1823, où il resta jusqu’en 1828 époque où on le nomma à une cure de l’arrondissement de Saint .

C’est du temps de Mr Lelion, en 1826, qu’Anneville, annexe de Geffosses, a été érigée en paroisse.

Mr. Pierre Aubril de St Pierre de Coutances, vicaire à Savigny, succéda à Mr Lelion en 1828. Ce prêtre en 1829, fit ériger la confrérie du Rosaire, rétablir la fabrique, louer les bancs de l’église …C’est aussi par les soins de Mr. L’abbé Aubril que le chœur de l’église a été couvert en ardoise, qu’on y a fait un lambris et des bancs et qu’on a remis une croix dans le cimetière. Nous y ajoutons que c’est en 1830 par un décret du Gouvernement de Charles X qu’Anneville a été séparée de Geffosses ….

C’est en 1835 que l’on acheta la maison qui sert de presbytère maintenant…

 

Episcopat de Mgr Robiou – Avril 1836 à 1853 :

 

Art . 1 – Personnel :            Mr. L’abbé Aubril resta curé d’Anneville jusqu’à sa mort arrivée le 13 février 1840 ; il était âgé de 45 ans ; il fut remplacé par Mr. Aimable Gosset de Quibou, vicaire à La Chapelle-en-Juger.

 

Art. 2 – Spirituel :                Mr. Gosset fit ériger le chemin de croix que l’église d’Anneville possède actuellement : Mademoiselle Caroline Dauvin de cette paroisse en avait fait le don.

 

Art. 3 – Matériel :                C’est sous ce curé que la nef de l’église a été élevée à la hauteur du chœur et couverte en ardoise, qu’on a changé la porte du midi qui se trouvait en face de la chaire, pour la placer du côté nord ; qu’on fait deux nouvelles croisées, l’une sur l’ouverture bouchée, l’autre dans le chœur au midi ; qu’on a supprimé un arc triomphal en pierre, placé entre le chœur et la nef avec deux petits autels contigus…c’est sous l’administration de Mr Gosset que le pavé et les bancs de la nef ont été faits, qu’on a acheté des fonts baptismaux, une croix de procession, une lampe, les deux statues en plâtre qui sont des deux côtés de l’autel…

 

 

Année 1854 :                        Pendant cette année, on dora le tabernacle de l’autel : cette dépense fut faite aux frais de Mr Gosset, curé d’Anneville.

Le vingt deux 8bre de la même année, on érigea dans l’église d’Anneville, un chemin de croix qui fut béni et prêché par Mr Fouard curé de Blainville…..

 

Année 1856 :                        Cette année la porte du sud de l’église qui se trouvait en face de la porte du nord a été remplacée par une croisée et on a fait aussi la réparation des bancs de la nef : le pavé de la nef a été relevé et placé de nouveau et mis de niveau avec le chœur ; on a percé la voûte de la tour pour y faire une ouverture aux fins d’y mettre un escalier pour monter à la tour dont l’accession se faisait au moyen d’une échelle placée au bas de la nef : le confessionnal fut encadré dans le mur ; on changea les fonts baptismaux, la porte de la nef fut agrandie reportée vers le chœur, enfin les bancs du chœur furent peints.

 

Année 1859 :                        Décès de Mr Gosset, curé d’Anneville. Monsieur Legallet Jean-Aimable, successeur de Mr Gosset a pris possession de la cure d’Anneville, le 15 février 1859.

Pendant cette année on acheta une bannière pour l’église d’Anneville, qui a coûté 30 fr.

 

Année 1861 :                        Dans cette année, la fabrique a fait l’acqisition d’un dais qui a coûté environ 300 f.

 

Année 1864 :                        La fabrique a fait l’acquisition de 2 lanternes pour accompagner le St Sacrement.

Dans cette même année, Mademoiselle Caroline Dauvin d’Anneville a fait don à l’église d’un tableau de la Ste Vierge, invoquée sous le titre de Notre-Dame de Ste Espérance. Ce tableau est placé, sur la demande de la donatrice, contre la côtière du midi, en face de la chaire.

 

Année 1865 :                        Pendant l’année 1865, la fabrique d’Anneville a fait l’acquisition d’un lutrin, qui fut confectionné par le Sieur Mayloire Heuget de cette paroisse : cet objet a coûté 72 fr que la paroisse a payé.

 

Année 1868 :                        Pendant cette année la fabrique d’Anneville a fait l’acquisition d’une étole à fond blanc qui a coûté 35 francs 

 

Année 1870 : (l’écriture change)

Au commencement de la susdite année, la fabrique d’Anneville a fait

l’acquisition d’une chape violette : elle a coûté 75 fr

 

Année 1871 :                        Mort de Mr l’abbé Legallet le 21 mai.

Même année, 1er juin : l’abbé Hérouard, vicaire de Blainville est nommé à la cure d’Anneville. Il sera curé jusqu’au 25 décembre 1897.

Mr. L’abbé Hérouard a fait exécuter dans l’église d’Anneville divers travaux importants, notamment : l’érection d’un autel en terre cuite de style roman d’un assez bel effet, décoré par une sainte de Bayeux, M. Castel ; la réfection de la voûte de l’église avec tous les enduits ; la décoration du fond du chœur, le pavage du chœur et du sanctuaire.

A sa mort, Mr. L’abbé Hérouard a laissé à la fabrique un magnifique ostensoir en vermeil, un calice du même métal, un ornement drap d’or avec tunique et dalmatique, un ornement en drap d’argent, un ornement noir avec tunique et dalmatique, une étole pastorale noire brodée d’argent.

 

Nota : Nous oublions de mentionner l’achat des vitraux du chœur de l’église. De ces vitraux, le 1er qui représente St Jouvin, a été donné par Mr Hérouard, le 2e St Samson par Mme Rosselin, le 3e St Michel par Mr. Léon Dauvin, le 4e St Sébastien par Mr. Lechevallier.

 

Le 26 janvier 1898 : nomination d’un jeune curé qui avait été vicaire à Gavray, Mr. L’abbé Renard.

 

Dans cette même année : réparation des tentures du dais.

 

Achat de deux consoles pour supporter les statues de St Joseph et St François d’Assise. Ensuite, achat de 4 appliques pour St Samson et St Sébastien. Achat du lustre du transept. Vernissage d l’ancien lustre.

 

Calvaire :                              Le calvaire qui s’élève au bout du champs de Mme Rosselin, dit du Poteau, sur la route de Gouville-su-mer, est un don de Mme Rosselin…Le terrain sur lequel s’élève le calvaire appartient à Mr Renard curé d’Anneville, en vertu d’un contrat de vente signé de M. le curé et de Mme Rosselin.

 

Croix du cimetière :           Depuis 7 à 8 ans, la croix du cimetière était brisée. Pour la relever, M. le curé fit appel à la piété filiale de M. Jules Larchon. Ce jeune homme, héritier de Mr Hérouard, ancien curé, au lieu d’élever un tombeau ordinaire sur la tombe de son bon pasteur, voulait bien consentir à y placer une croix en granit qui servirt en même temps de croix de cimetière.

Ces deux croix ont été fournies par Mr. Charles Montaigne, marbrier à Coutances.

 

C’est aussi pendant l’année 1898 qu’ont été acheté les trois tabourets de chantre, tous les habits des enfants de chœur.

 

Année 1899 :                        L’année 1899 a été inaugurée par des travaux importants faits dans l’église. Les bancs de la nef avaient besoin d’être remplacés…Aussitôt des bancs en chêne avec lambris furent commandés à un menuisier sculpteur de Rennes, M. Bellanger dont la réputation n’est plus à faire, et dont les travaux exécutés dans l’église de Gavray et dans celle du Canu suffiraient à faire l’éloge.

 

Année 1900 :                        Au début de l’année 1900, de nouveaux travaux de menuiserie ont été exécutés par M. Gratien, menuisier à Rennes, 3, rue de Robien, successeur de Mr. Bellanger. Le portail de l’église – l’ancien portail laissait passer l’eau. Il a été remplacé par un portail d’une force à toute épreuve, décoré de 4 pentures en fer forgé

 

La stalle principale :            Autrefois, les stalles étaient tournées en face de l’autel, et leurs dossiers faisaient l’accoudoir du 1er banc de la nef. Cette disposition a été modifiée – les vieilles stalles en sapin ont disparu avec les vieux bancs. Un accoudoir a été placé au-devant du 1er banc sud et une seule stalle nouvelle a été placée dans le sens des bancs du chœur, c’est-à-dire adossée à la colonne qui sépare le chœur de la nef. Cette stalle est un chef-d’œuvre de menuiserie. Ella a été montée et placée par M. Eugène Corbière, ouvrier et cousin de Mr. Gratien. Pour suppléer au défaut des autres stalles, on a rétabli un banc du côté droit de l’autel, faisant face au siège du célébrant.

Un nouveau banc fut ajouté aux 15 neufs primitivement placés, ce qui donne en tout du côté du midi, 16 bancs.

 

Année 1901 :                        L’église s’est enrichie de deux nouvelles statues, 1e la statue de St Antoine de Padoue, chef-d’œuvre sorti des ateliers de Monsieur Cachal-Froc, sculpteur 30, rue Ravin, Paris ; 2e la statue de St Jouvin, ancien roi de Bretagne…La statue de St Antoine de Padoue, avec ses appliques et le tronc en chêne, est un don de Mme Vve Lebret et de ses trois enfants. La statue de St Jouvin est un don de la paroisse….St Jouvin était honoré depuis longtemps à Anneville pour la guérison des fièvres tremblantes. Mais à l’arrivée de M. Renard comme curé d’Anneville, la statue du saint était brisée ; la tête était séparée du tronc et perdue ; le corps était appuyé dans l’angle de la sacristie et de l’église, au Nord quand on creusa les fondations du calvaire, on y plaça le corps de St Jouvin comme première prière. L’idée de restaurer le culte de St Jouvin devait donc être très populaire.

 

Août 1901 :                           L’ancienne chaire était fixée aux murs du nord entre la porte latérale et la croisée qui touche à la nouvelle chaire ; Dans ces conditions, elle avait le désagrément de couper les bancs de la nef. Mise en place d’une nouvelle chaire face à la stalle de Mr. Le curé, adossé à la colonne de l’arcade séparant ainsi le chœur et la nef. Cette disposition a permis de placer 4 bancs neufs….

Quant à la chaire, tout le monde peut en admirer et le travail et les proportions. En style roman simple, elle se présente bien avec ses cintres dentelés, ses colonnettes aux chapiteaux sculptés, ses contreforts d’angles, son embase et sa colonne de support. L’escalier présente une certaine originalité qui donne à l’ensemble de la chaire un genre particulier. Mr. Gratien a eu l’ingéniosité de l’attacher à la cuve de la chaire au moyen de plus petites colonnes. De la sorte, l’escalier, dans sa partie inférieure suit l’oblique d’un des côtés de la cuve jusqu’à le 5ème marche pour courir de là jusqu’aux murs en ligne droite….Il reste à placer un abat-voix et à remplacer les panneaux simples de la cuve par 4 bas-reliefs à St Pierre, St Paul, St Samson, St Sébastien.

 

Année 1902 :                        Longue description des travaux faits aux deux croisées de l’église, côté nord de la nef.

 

Réargenture et dorure de la croix de procession et autres objets. La croix de procession a été acquise au début du ministère de l’abbé Hérouard. Réparation faite par Mr. Heurteaux  de Villedieu-les-Poëles. Il a également nettoyé et réparé les burettes montées en vermeil ; réargenté les chandeliers des enfants de chœur et les deux chandeliers qui servent aux messes de la semaine, réargenté un encensoir avec sa navette, le bénitier avec le goupillon.

 

En 1909 :                               Installation  de M. l’abbé Lenorry, vicaire à ND du Roule est nommé curé d’Anneville sur mer.